John Blanke

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John Blanke
Extrait du Westminster Tournament Roll montrant presque certainement John Blanke la seule personne portant un turban marron et petits carreaux jaunes.
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John Blanke (également écrit Blancke ou Blak) (fl. 1501 — 1511) est un musicien noir du début du XVIe siècle qui exerça à Londres.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il arriva probablement à Londres comme serviteur africain de Catherine d'Aragon en 1501. Il est un des plus anciens Noirs anglais dont il reste une trace écrite en Angleterre depuis la fin de la période romaine. Son nom pourrait être une référence à la couleur de sa peau, dérivé du mot black (noir en anglais) ou du mot français blanc[réf. nécessaire].

L'historien Onyeka Nubia (en) a écrit sur les origines possibles de John Blanke dans un ouvrage publié en 2013 intitulé Blackamoores: Africans in Tudor England, their Presence, Status and Origins (en)[1] et dans deux articles, « Tudor Africans: What’s in a Name? » en pour le magazine History Today[2] et « The Missing Tudors. Black People in 16th Century England » pour BBC History Magazine (en) en juillet 2012[3].

On sait peu de choses de la vie de Blanke sinon qu'il était payé « 8d » par jour par Henry VII, un document des comptes du Treasurer of the Chamber signale également un paiement de 20 shillings à « John Blanke, the blacke trumpeter » comme salaire pour le mois de , avec des paiements du même montant continuant tous les mois de cette année[4].

Blanke est probablement la personne noire représentée deux fois dans le Westminster Tournament Roll, un manuscrit enluminé de soixante pieds de long, présent maintenant au College of Arms, qui enregistre la procession royale du tournoi somptueux qui a eu lieu les 12 et pour célébrer la naissance d'Henri Tudor, fils de Catherine et d'Henri VIII. Blanke apparaît dans ce document comme l'un des six trompettistes du cortège royal. Les six trompettistes sont à cheval, portant une livrée jaune et grise jouant d'une trompette décorée avec le blason royal. Blanke est le seul représenté portant un turban marron et jaune alors que les autres sont tête nue. Il apparaît une seconde fois dans le parchemin, à l'arrière de la procession, portant un couvre-chef vert et or.

Des trompettistes et des joueurs de tambours noirs sont reportés dans d'autres villes à la Renaissance, dont un trompettiste sur le bateau royal Barcha à Naples en 1470, un trompettiste noté comme galérien de Cosimo de' Medici en 1555 et des joueurs de tambour à la cour de Jacques IV à Édimbourg.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « John Blanke » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Onyeka, Blackamoores: Africans in Tudor England, their Presence, Status and Origins, Londres, Narrative Eye, .
  2. (en) Onyeka, « Tudor Africans: What's in a Name? », History Today, no 62 (10),‎ (lire en ligne).
  3. (en) Onyeka, « The Missing Tudors: black people in 16th-century England », BBC History Magazine,‎ (lire en ligne).
  4. (en) Miranda Kaufmann, Blanke, John (fl. 1507–1512), royal trumpeter, coll. « Oxford Dictionary of National Biography » (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) K. J. P. Lowe, Black Africans In Renaissance Europe, Cambridge University Press, 2005 (ISBN 0521815827), p. 39 (lire en ligne).
  • (en) David Bindman, Henry Louis Gates, Karen C. C. Dalton, « The Image of the Black in Western Art: pt. 1. From the 'age of discovery' to the age of abolition: artists of the Renaissance and Baroque », vol. 3, part. 1 de The Image of the Black in Western Art, Harvard University Press, 2010 (ISBN 0674052617), p. 236 (lire en ligne).
  • (en) Imtiaz H. Habib, Black Lives in the English Archives, 1500-1677: Imprints of the Invisible, Ashgate Publishing, 2008 (ISBN 0754656950), p. 39 (lire en ligne).
  • (en) Marika Sherwood, « Blacks in Tudor England » dans History Today, vol. 53, no 10 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]