Jean-Georges Massart

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Jean-Georges Massart
Naissance
Décès
(à 68 ans)
TirlemontVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
belge
Activité
artiste, plasticien

Jean-Georges Massart, né à Tirlemont (Belgique) le , et mort dans cette même ville le , est un artiste plasticien belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Etudiant à la Stedelijke Tekenacademie de Tirlemont, en Arts plastiques, de 1970 à 1977 (Professeur : Jef Vaes (sculpture et céramique)), il poursuit sa formation à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels La Cambre de Bruxelles, de 1978 à 1983 (Professeur : Roger Dudant (peinture monumentale et recherches tridimensionnelles) ; Atelier : Jean Glibert) ; stages (céramique) (Maurice Joly et Serge Vandercam).

Professorat[modifier | modifier le code]

Jean-Georges Massart fut professeur d'arts plastiques dans différentes écoles de la Communauté française et flamande de Belgique.

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

  • 1971 : Prix de peinture de la ville de Renaix (mention)
  • 1972 : Prix de peinture de la ville de Aarschot (mention)
  • 1976 : Prix de peinture de la ville de Renaix (distinction) ; Prix Louis Schmidt de peinture (mention) ; Prix Jeune Peinture Belge (distinction)
  • 1977 : Internationale Prijs voor Schilderkunst de Knokke (mention) ; Prix Jeune Peinture Belge (distinction) ; Prijs Lijn-Kleur-Volume 1977 (lauréat)
  • 1979 : Prix Jonge Vlaamse kunstschilders à Gand (distinction) ; Premi internacional de Debuix J. Miro (17e) (mention) ; . Internationale Prijs voor Schilderkunst de Knokke (mention)
  • 1981 : Lauréat de la Fondation Belge de la Vocation, promotion 1981 Claire Préaux

Elu membre de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique en 2014.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Installation de Jean-Georges Massart (1987. Brugge, Aspecten '87)

Jean-Georges Massart travaille le végétal et le minéral : osier, bambou, ocre, silex, sureau, schiste, renouée du Japon.

Il s'agit bien de faire et refaire les gestes ancestraux que sont cueillir et ramasser, dira Massart lui-même[1]. Simplicité des matériaux, appropriation discrète. Il est ici question de primordial. D'originel.

Un morceau de bambou a vite fait d'émettre le rayonnement statique d'un objet de culte, dira Elias, et l'utilisation de pigments ocres accentue encore ce caractère rituel[2].

Mais si la nature est culturellement exploitée, c'est sans artifice, sans ajout, sans corps étranger.

Francis Smets parle du « moment charnière entre nature et culture[3] » ; Willem Elias, du « tremblé entre nature et culture[2] ».

Jean-Georges Massart adopte un langage faits de lignes, de courbes et de creux.

Son rapport à la cavité est une des clés de lecture de son œuvre, souligne Raymond-Marie Balau, comme élément signifiant et comme moyen d'assemblage. Les galets troués par l'érosion ou les bouts de sureau naturellement évidés permettent, au terme d'une patiente recherche de compléments, d'introduire dans les évidements d'autres branches se prêtant au tressage ou au nouage[4].

Tige frêle ou galet noueux, élancement léger et fragilité, ou dureté et robustesse, il est ici question d'équilibre et de logique spatiale.

Comme le soulignait Catherine Hemery, le travail de Jean-Georges Massart est avant tout un travail sur l'espace : « des pièces existent par elles-mêmes mais beaucoup naissent de la lecture d'un lieu précis. Ces signes fins, élancés, en trois ou deux dimensions, griffent un mur, un espace et l'occupent pleinement, monumentaux dans leur ténuité[5]. »

Dans un langage simple et concis, tant en intérieur qu'en extérieur, l'artiste développe son art dans l'espace et en résonance avec celui-ci.

On peut parler d'écologie, mais au sens premier du terme, remarque Henri Van de Leemput — rapports des êtres vivants et du milieu dans lequel ils vivent — plutôt que dans l'acception commune réductrice de ce mot galvaudé. On peut également parler d'humanisme, complète-t-il, dans la curiosité intellectuelle, la soif inextinguible de connaissances que l'on retrouve chez l'artiste, esprit résolument ouvert sur le monde et en constant dialogue avec celui-ci[6].

Expositions (sélection)[modifier | modifier le code]

Œuvre de Jean-Georges Massart (2014 - 07, renouée du Japon, osier, sureau).

Expositions personnelles (sélection)[modifier | modifier le code]

  • 1973 (01/06-29/06) : Saint-Ghislain, Club 180. Jean-Georges Massart. Jan Decoster.
  • 1986 (04/04-06/05) : Rouen / FR, Centre d'art contemporain. Jean-Georges Massart. Paul Gees.
  • 1990 (03/03-22/04) : Bruges, Galerij ‘t Leerhuys. Jean-Georges Massart. Bob Verschueren.
  • 1993 (05/11-26/11) : Yvetot / FR, Galerie Duchamp/École municipale d'Arts Plastiques+ Le Havre / FR, Harmonia Mundi. Jean-Georges Massart, travaux récents.
  • 2000 (30/09-30/12) : Crest (FR), Galerie Lydie Rekow. Jean-Georges Massart.
  • 2005 (16/01-13/02) : Aachen / DE, Atelierhaus. Jean-Georges Massart.
  • 2010 (26/06-26/09) : Montauban-Buzenol, Centre d'art contemporain du Luxembourg belge / CACLB (Musée lapidaire et halles à charbon). Jean-Georges Massart.
  • 2013 (10/03-21/04) : Asse, Galerij De Ziener. Jean-Georges Massart, recent werk.
  • 2016 (15/01-17/01) : Lissewege, Huis Hans Soete. Marc Angeli & Jean-Georges Massart.
  • 2018 (14/07-15/08) : Herbeumont, Chapelle Saint Roch. Jean-Georges Massart. Installation. Rendre visible le presque rien.

Expositions collectives (sélection)[modifier | modifier le code]

  • 1971 (30/04-09/05) : Tirlemont, Stadsfeestzalen. Jonge Tiense Kunst.
  • 1983 (17/06-27/09) : Bruxelles, Atelier 340. La pierre dans l'art belge contemporain / Steen in de Hedendaagse Belgische Kunst.
  • 1990 (12/06-26/08) : Paris, Grande Arche de la Défense. Cent ans d'art belge. La collection du Crédit communal de Belgique.
  • 1996 (29/06-28/07) : Hasselt, Provinciaal Centrum.voor beeldende Kunsten - Begijnhof, Galerij / CIAP, Uitdiepen.
  • 2001 (10/02-10/03) : Apricale (Imperia) / IT, Castello della Lucertola, Love Letter-Project.
  • 2010 (24/01-31/12) : Arles / FR, Musée Réattu. A pied d'œuvre + (16/10) V comme … Velcro.
  • 2015 (18/01-01/03) : Hasselt, Cultureel Centrum. Paul Gees, Ado Hamelryck, Jean-Georges Massart.
  • 2021 (17/08-12/09) : Meensel-Kiezegem, Villa U. Luc Coeckelberghs, Paul Gees, Jean-Georges Massart.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (fr + nl + de + en) Jean-Georges Massart, « Jean-Georges Massart », catalogue d'exposition, De l'animal et du végétal dans l'art belge contemporain, Bruxelles (Jette), Atelier 340, 1985.,‎ , p. 236.
  2. a et b Willem Elias, Aperçus de l'art belge après 1945, t. II, Gand, Snoeck Editions, , 280 p. (ISBN 978-90-5349-730-2), p. 206
  3. (nl) Francis Smets, « Ingangen. Klein, niet-verklarend woordenboek als ten geleide bij de werken van Paul Gees, Ado Hamelrijck en Jean-Georges Massart » [« Entrées. Petit dictionnaire non explicite pour accompagner les œuvres de Paul Gees, Ado Hamelrijck et Jean-Georges Massart »], Uitdiepen (catalogue d'exposition), Hasselt, CIAP,‎
  4. Raymond-Marie Balau (R & m' Balau), « Jean-Georges Massart. Œuvres aux murs », A+ - Architecture. Urbanisme, Design, Arts plastiques, Bruxelles, CIAUD, no 136,‎ octobre - novembre 1995, p. 65
  5. Catherine Hemery, « Jean-Georges Massart », La Pierre, Dialogues et Métamorphoses II (feuillet d'invitation à l'exposition), Namur, Maison de la Culture de Namur,‎
  6. Henri Van de Leemput, « Après un entretien avec l'artiste », La Pierre, Dialogues et Métamorphoses II (catalogue d'exposition), Namur, Maison de la Culture de Namur,‎

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie (sélection)[modifier | modifier le code]

Œuvre de Jean-Georges Massart (2005 - 10, bambou, ocres rouge et jaune).
  • Bernadette Thomas, « Suite à un entretien avec l'artiste », Surface sculpturale (catalogue d'exposition), Jette, Atelier 340,‎ . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Catherine Hemery, « Jean-Georges Massart », +-0 - revue d'art contemporain, Bruxelles, no 53,‎ , p. 38. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Henri Van de Leemput, « Après un entretien avec l'artiste », La Pierre, Dialogues et Métamorphoses II (catalogue d'exposition), Namur, Maison de la Culture de Namur,‎ . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Marie Lapalus, « (Sans titre) », Jean-Georges Massart (catalogue d'exposition), Asse, Galerie De Ziener,‎ , non paginé. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Raymond-Marie Balau (R & m' Balau), « Jean-Georges Massart. Œuvres aux murs », A+ - Architecture. Urbanisme, Design, Arts plastiques, no 136,‎ octobre - novembre 1995. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (nl) Francis Smets, « Ingangen. Klein, niet-verklarend woordenboek als ten geleide bij de werken van Paul Gees, Ado Hamelrijck en Jean-Georges Massart » [« Entrées. Petit dictionnaire non explicite pour accompagner les œuvres de Paul Gees, Ado Hamelrijck et Jean-Georges Massart »], Uitdiepen (catalogue d'exposition), Hasselt, CIAP,‎ . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Paul Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, t. II, Ohain-Lasne, Art in Belgium, (1re éd. 1999) (ISBN 978-9-076-67601-2), p. 141. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article..
  • Marc Renwart, « (Sans titre) », Anne-Marie Klenes, Jean-Georges Massart. Double mixte (catalogue d'exposition), Tielt-Winge, Espace d'art contemporain H8x12,‎ (lire en ligne [PDF]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (nl) Luk Lambrecht, « De kromming van de tijd. Bedenkingen bij het oeuvre van Jean-Georges Massart » [« La courbure du temps. Réflexions sur l'œuvre de Jean-Georges Massart »], Anne-Marie Klenes, Jean-Georges Massart. Double mixte (catalogue d'exposition), Tielt-Winge, Espace d'art contemporain H8x12,‎ (lire en ligne [PDF]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Aldo Guillaume Turin, « Chronique 5. Un temps sans âge », Flux News. Trimestriel d'actualité d'art contemporain, Liège, no 60,‎ , p. 34. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (nl) Johan Velter, « Hout, was en waarde - jean-georges massart » [« Bois, cire et valeur - Jean-Georges Massart »], sfcdt,‎ (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Liens externes[modifier | modifier le code]