Jacques Cordier (danseur)

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Jacques Cordier dit Bocan
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Jacques Cordier, aussi connu sous le nom de Bocan, Bocane ou Bocanne, et né le 1580 à Abbeville et mort en 1653, est un danseur, professeur de danse et violoniste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Bien que difforme et goutteux[1], il passe du statut de danseur à celui de chorégraphe exceptionnel. Il a commencé sa carrière en Angleterre vers 1610 et a acquis une certaine notoriété sous le règne de Charles Ier[2]. Ce dernier aimait son jeu de violon et sa femme, Henriette-Marie de France, avait Bocan comme professeur de danse. Les troubles politiques en Angleterre poussèrent Bocan à retourner à Paris[1]. Parmi les reines auxquelles il enseigna la danse, on compte Anne d'Autriche, femme de Louis XIII, Élisabeth de Bourbon, femme de Philippe IV, Constance d'Autriche, femme de Sigismond III de Pologne et Anne-Catherine de Brandebourg, épouse de Christian IV.

Il épousa en 1621 Radegonde de Chédeville, issue d'une famille de musiciens[3]. Ils eurent trois enfants, Gabriel (1622), Charles (1624) et Marguerite (1625)[4].

Malgré toute sa maîtrise du violon et du rebec, il ne savait pas lire la musique et ne pouvait pas mettre lui-même ses pièces sur papier[1].

En 1646, il était au service d'Anne-Marie-Louise d'Orléans, dite la Grande Mademoiselle, et gagnait 600 livres par an, apparemment jusqu'en 1650. Même à un âge avancé, il faisait des démonstrations de danses inhabituelles. À son époque, il ne se distinguait pas seulement dans la danse, il jouait aussi parfaitement du violon, comme le notait en 1636 Harmonie universelle de Mersenne. Il cita également Cordier comme auteur de la danse La Bocanne[5].

Selon des documents de 1646 et 1651, Cordier fit partie de la Musique du roi en tant que violon ordinaire du Cabinet du roy. Il avait pourtant une aversion pour les Vingt-Quatre Violons du Roi, qu'il trouvait trop vieux[6]. Son surnom, Bocan[1], Bocane ou Bocanne[5], vient peut-être d'une région de Picardie que lui avait promise le duc de Montpensier[7]. Ce n'est qu'après la découverte de sa tombe à Saint-Germain-l'Auxerrois, remise en état en 1843, que l'on s'aperçut que Bocan n'était pas son vrai nom[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Jacques Cordier dit Bocan » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d et e François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, t. 2, Paris, 1860-1868, 2e éd. (lire en ligne sur Gallica), p. 359
  2. Eugénia Roucher, « Entre le bel estre et le paroistre: la danse au temps de Louis XIII », dans Jean Duron (éd.), Regards sur la musique au temps de Louis XIII, Wavre, , p. 91
  3. Arthur Pougin, Le Violon : Les Violonistes et la Musique de Violon du XVIe au XVIIIe siècle, Paris, , p. 147
  4. Jean Duron, Regards sur la musique au temps de Louis XIII, Wavre, , p. 91
  5. a et b (en) Wendy Hilton, « A Dance for Kings: The 17th-Century French "Courante". Its Character, Step-Patterns, Metric and Proportional Foundations », Early Music, vol. 5, no 2,‎ , p. 163 (lire en ligne [PDF])
  6. Jérôme de La Gorce, Jean-Baptiste Lully, Paris, Librairie Arthème Fayard, (ISBN 978-2213607085), p. 42
  7. (en) Barbara Ravelhofer, The Early Stuart Masque. Dance, Costume, and Music, Oxford, Oxford University Press, , p. 61

Liens externes[modifier | modifier le code]