Jacques Carayon (armateur)

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Jacques Carayon
Fonctions
Directeur
Chambre de commerce et d'industrie de La Rochelle
-
Louis-Benjamin Bridault (d)
Marc-Antoine Lefebvre (d)
Vice-président
Académie des belles-lettres, sciences et arts de La Rochelle
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 93 ans)
La RochelleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Parentèle
Paul-François de Pont (d) (oncle)
Claude-Étienne Belin (d) (beau-frère)
Daniel Garesché (gendre)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jacques Carayon (né à La Rochelle le et mort à La Rochelle le ) est un négociant et armateur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

D'une famille de négociants en étoffes de Saint-Jean del Frech (Languedoc), Jacques Carayon est le fils du Jacques Carayon (1662-1732), négociant et armateur, et de Sara de Pont (sœur de Paul-François de Pont).

Portrait de sa fille, Mme Daniel Garesché.

En 1744, il épouse Marie-Anne Rasteau, fille de Jacques Rasteau et de Suzanne Sara Seignette, d'où : Jacques, armateur, piqueur au vol de la fauconnerie du roi, conservateur du cabinet d'histoire naturelle de La Rochelle, vice-président de l'Académie des belles-lettres, sciences et arts de La Rochelle[1], époux de Jeanne Henriette Baussan ; Marie Anne Sara, épouse de Daniel Garesché, maire de La Rochelle ; Paul Jacques, négociant, époux de Jeanne Esther Ranson puis de Suzanne Jeanne Bernard ; Marie Marguerite, épouse de Jean-Joseph Gast ; Pierre-Isaac ; Louise Elisabeth, épouse du négociant François Gabriel Admyrauld (frère de Jean-Louis Admyrauld). Veuf, il se remarie avec Mlle de Gasq.

Il débute dans le négoce en s'associant avec sa mère dans la société Veuve Carayon et fils, mais rapidement il s'occupe d'affaires en son nom seul.

Les affaires de Carayon se concentre autour de la traite en provenance de Guinée et des denrées coloniales venant des Antilles (sucre, poivre, etc). Il s'associe régulièrement avec son beau-frère Claude-Étienne Belin. Il est également commissionnaire d'un négociant de Limoges qui traite avec les Néerlandais.

Il devient syndic de la Chambre de commerce de La Rochelle en 1745.

Le 29 octobre 1755, son navire l'Alcyon, à destination de Saint-Domingue, est capturé par les Anglais, présentant une perte estimée à 815 141 livres, qui ne porte pas grand préjudice à ses ressources.

En 1765, il est élu député à l'élection des notables et nommé notable par le corps des négociants appelé à concourir à la nomination des sujets à présenter au choix du roi pour la place de maire. C'est alors la première fois que les Rochelais usent de ce privilège depuis l'abolition des privilèges municipaux à la suite du Grand Siège. Il est ensuite élu directeur de la Chambre de commerce en 1766, fonctions qu'il conserve jusqu'en 1768.

Doyen des anciens directeurs de la chambre de commerce, il est appelé en 1781 à signer aux contrats des six jeunes filles mariées en la chapelle de l'hôtel de la Bourse et dotées par la chambre de commerce à la suite de la délivrance de la Reine et la naissance du Dauphin.

Sources[modifier | modifier le code]

  • "De l'ombre à la lumière : les Carayon du Haut-Languedoc , in: Brice Martinetti, Les négociants de La Rochelle au XVIIIe siècle, Presses universitaires de Rennes, 2019
  • Émile Garnault, Livre d'or de la Chambre de commerce de la Rochelle contenant la biographie des directeurs et présidents de cette Chambre de 1719 à 1891, E. Martin, 1902
  • Henri Feuilleret, Biographie de la Charente-Inférieure (Aunis & Saintonge), Clouzot, 1877
  • Anne-Marie Cocula, Josette Pontet, Itinéraires spirituels, enjeux matériels en Europe, Presses universitaires de Bordeaux, 2005
  • John Garretson Clark, La Rochelle and the Atlantic Economy During the Eighteenth Century, Johns Hopkins University Press, 1981

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]