Hotu-iti

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Pentes extérieures du Rano Raraku avec vingt moai, certains enfouis jusqu'au cou

Hotu-iti également appelé territoire Tongariki est une région du sud-est de l'île de Pâques qui tire son nom d'un clan local. Située dans le parc national de Rapa Nui, la zone comprend le cratère Rano Raraku, le site Ahu Tongariki et une petite baie. Aux XVe siècle et XVIe siècle, le clan Hotu-iti était l'un des deux dirigeant de l'île de Pâques.

Géographie[modifier | modifier le code]

Hotu-iti abrite le cratère de Rano Raraku, seule source de l'île d'un type de pierre considérée comme la meilleure pour la sculpture de statues ; elle est également une source de mousse utilisée pour calfeutrer les pirogues[1]. La baie de Hotuiti, une petite crique, est protégée par les falaises de la péninsule de Poike[2],[3]. Selon la légende locale, le dieu Tangaroa est tué dans la baie et est enterré à proximité[4]. Les falaises et la carrière de Rano Raraku surplombent Hotu-iti. Le paysage est décrit comme un « paysage spirituel merveilleux d'une beauté frappante » [5],[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Six des quinze moai Ahu Tongariki

Aux XVe et XVIe siècles, l'île est divisée en deux entités politiques, décrites soit comme des confédérations ouest (Tu'u) [7] et est (Hotu-iti), Hotu-iti étant la moins bien classée [5]; soit nord (Tu'u Aro) et sud (Hotu-iti)[8]. En 1960, un tsunami d'environ 6 mètres au-dessus du niveau de la mer, traverse 500 mètres de Hotu-iti, emportant les ahu et les moai, et les dispersant sur 50 à 150 mètres[9]. Quinze statues du site d'Ahu Tongariki à Hotu-iti sont endommagées[10]; une équipe d'archéologues japonais restaure le site entre 1992 et 1994[10].

Dirigeant[modifier | modifier le code]

Dans la mythologie polynésienne, Hotu-iti est le fils le plus jeune et préféré de Hotu Matu'a, le premier colon légendaire de l'île de Pâques[10],[11]. Un des chefs connus du clan Hotu-iti est Kainga, censé être un descendant du sixième fils du premier roi qui « s'est révélé un vaillant guerrier ». Il a un fils qui lui succède nommé Huriavai[12]. Les clans Tupahotu, Koro-Orongo et Ure-o-Hei sont considérés comme faisant partie du clan Hotu-iti[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jared Diamond, Collapse: How Societies Choose to Fail Or Succeed, Penguin, , 94– (ISBN 978-0-14-311700-1, lire en ligne)
  2. Paul Theroux, The Happy Isles of Oceania: Paddling the Pacific, Houghton Mifflin Harcourt, , 456– (ISBN 978-0-618-65898-5, lire en ligne)
  3. Jan Jarboe Russell, They Lived to Tell the Tale: True Stories of Modern Adventure from the Legendary Explorers Club, Globe Pequot, , 295– (ISBN 978-1-59228-991-2, lire en ligne)
  4. Sebastián Englert, Island at the center of the world: new light on Easter Island, Scribner, (lire en ligne Inscription nécessaire), 169
  5. a et b Peter Neal Peregrine et Melvin Ember, Encyclopedia of Prehistory: East Asia and Oceania, Springer, (ISBN 978-0-306-46257-3, lire en ligne), p. 57
  6. JoAnne Van Tilburg, Among stone giants: the life of Katherine Routledge and her remarkable expedition to Easter Island, Scribner, (ISBN 978-0-7432-4480-0, lire en ligne Inscription nécessaire)
  7. The Enigmas of Easter Island, Oxford University Press, 212– (ISBN 978-0-19-164719-2, lire en ligne)
  8. Rosemary G. Gillespie et D. A. Clague, Encyclopedia of Islands, University of California Press, , 249– (ISBN 978-0-520-25649-1, lire en ligne)
  9. Walter C. Dudley et Min Lee, Tsunami!, University of Hawaii Press, , 142– (ISBN 978-0-8248-1969-9, lire en ligne)
  10. a b et c David Stanley, South Pacific Handbook, David Stanley, (ISBN 978-1-56691-172-6, lire en ligne), 296
  11. Robert D. Craig, Dictionary of Polynesian Mythology, Greenwood Publishing Group, (ISBN 978-0-313-25890-9, lire en ligne), p. 76
  12. William J. Thomson, Te Pito Te Henua, Or Easter Island, Forgotten Books, (ISBN 978-1-60506-953-1, lire en ligne), p. 138
  13. Magyar Tudományos Akadémia, Acta ethnographica, Magyar Tudományos Akadémia, (lire en ligne), p. 399