Voir la source de Grottes d'Arcy-sur-Cure

{{Infobox Grotte
 | nom                  = Grottes d'Arcy-sur-Cure
 | image                = Arcy-sur-Cure grottes 2.jpg
 | légende              = Salle de la Boucherie dans la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]]<br/>(carte postale ancienne).
 | latitude             = 47.590839
 | longitude            = 3.761225
 | pays                 = France
 | subdivision1         = [[Bourgogne-Franche-Comté]]
 | lien subdivision1    = [[Région française|Région]]
 | subdivision2         = [[Yonne (département)|Yonne]]
 | lien subdivision2    = [[Département français|Département]]
 | massif               = [[Morvan]]
 | vallée               = Vallée de la [[Cure (cours d'eau)|Cure]]
 | localité             = [[Arcy-sur-Cure]]
 | voie                 = D237 puis route des Grottes
 | altitude             = plusieurs entrées, {{nb|120}} à {{unité|150|m}} d'[[altitude|alt.]]
 | longueur             = diverses
 | âge                  = [[Miocène supérieur]]<br/>(11 à 5 Ma)
 | type                 = [[calcaire]] ([[Mésozoïque]])
 | déco                 = 2 [[Grotte ornée|grottes ornées]]<br/>2 petits lacs<br/>[[gour]]s<ref name="sccCarteBarbebleue"/><br/>rivières souterraines
 | température          = 
 | rivière              = [[Cure (cours d'eau)|Cure]]
 | occupation           = [[Moustérien]]<br/>[[Châtelperronien]]<br/>[[Aurignacien]]<br/>[[Gravettien]]<br/>[[Solutréen]]<br/>[[Magdalénien]]<br/>[[Néolithique]]<ref name="paléoanthropo" group="n"/><br/>[[Culture de Hallstatt|Hallstatt]]<br/>[[époque gallo-romaine]]<ref name="1964LG1" group="LG1">{{harvsp |id= 1964LG | Arl. et A. Leroi-Gourhan | 1964 |p= 1 }}.</ref>{{,}}<ref name="1964LG20" group="LG1">{{harvsp |id= 1964LG | Arl. et A. Leroi-Gourhan | 1964 |p= 20 }}.</ref><br/>{{s|XIII}}<ref name="1964LG22" group="LG1"/>
 | protection           = {{Inscrit MH|1992}}<br/>{{Classé MH|MH}}<ref name="mérimée">{{Base Mérimée|PA00113981|Grottes préhistoriques }}.</ref>
 | géolocalisation      = Yonne/Bourgogne/Bourgogne-Franche-Comté/France
 | site web             = https://www.grottes-arcy.net/
}}

Les '''grottes d'Arcy-sur-Cure''' sont situées sur la commune d'[[Arcy-sur-Cure]] dans le département de l'[[Yonne (département)|Yonne]] en [[Bourgogne-Franche-Comté]], [[France]]. La plupart abritent des sites [[Archéologie|archéologiques]] préhistoriques et certaines sont des [[grotte ornée|grottes ornées]] d'[[art pariétal]].

C'est l'un des rares gisements archéologiques du Bassin parisien dont les strates multiples couvrent une chronologie très étendue, depuis le [[Moustérien]] très ancien<ref name="1952LG425">(1952) {{Article |id=1952LG |libellé= Leroi-Gourhan 1952 |langue= fr |auteur1= André Leroi-Gourhan |lien auteur1= André Leroi-Gourhan |titre= Stratigraphie et découvertes récentes dans les grottes d'Arcy-sur-Cure (Yonne) |périodique= Géocarrefour |volume= 27 |numéro= 4 |date= 1952 |pages= 425-433 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/geoca_0035-113x_1952_num_27_4_1168 |consulté le= 18 avril 2018 }}, {{p.|425}}.</ref> ([[Paléolithique moyen]], plus de {{unité|200000|ans}} [[Ère commune|avant J.-C.]]) au [[Épipaléolithique|Paléolithique final]] et jusqu'au Moyen Âge. Les richesses en vestiges, tant lithiques, de faune, d'industries osseuses et de restes anthropologiques, que l'art pariétal, offrent un contexte rare en archéologie et permettent une approche interdisciplinaire et [[Synchronie et diachronie|diachronique]] des recherches<ref name="2arcProjet">{{harvsp |id= 2ArcProjet|2Arc|loc=« Projet » }}.</ref>.

C'est aussi, par la [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]] notamment, un lieu exceptionnel et le lieu de référence pour étudier l'extinction de ''[[Homme de Néandertal|Homo neanderthalensis]]'' et l'expansion de ''[[Homo sapiens]]''<ref name="2arcProjet"/>. Le site d'Arcy est un lieu essentiel pour l'étude du [[Paléolithique moyen]] et [[Paléolithique supérieur|supérieur]] dans le Nord de la France<ref name="introBaffier"/>{{,}}<ref group="n">L'autre ensemble de grottes ornées préhistoriques remarquables dans le nord de la France est celui des [[grottes de Saulges]] en Mayenne. Mais en 2021 le seul autre site où l'homme de Néandertal est associé à du Châtelperronien est [[La Roche à Pierrot (Saint-Césaire)|la Roche à Pierrot]] à [[Saint-Césaire (Charente-Maritime)|Saint-Césaire]] (Charente-Maritime).</ref>.

Les peintures pariétales, les plus anciennes actuellement connues en France après celles de la [[grotte Chauvet]]<ref group="n">La méthode de [[datation par l'uranium-thorium]] a récemment permis de dater certaines peintures en Espagne ({{lien|texte=grotte de la Pasiega|trad=cave of La Pasiega|lang=en}}, {{lien |lang= es |trad= cueva de Maltravieso |fr= grotte de Maltravieso }} et grotte d'[[Ardales]]) à {{unité|-64800|ans}}. Voir {{Article |langue= en |auteur1= Tim Appenzeller |titre= Europe's first artists were Neandertals |périodique= [[Science (revue)|Science]] |volume= 359 |numéro= 6378 |date= 23 février 2018 |pages= 852-853 |lire en ligne= http://science.sciencemag.org/content/359/6378/852 |format= sur ''science.sciencemag.org'' }}.</ref>, ont été découvertes en [[1990]] dans la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] ; ce sont dans ce pays les plus anciennes peintures pariétales accessibles au public (la grotte Chauvet est fermée au public). <br/>
Le site a également livré un petit bloc de pigment bleu, unique parmi les [[site préhistorique|sites préhistoriques]] français<ref name="1991couraud23" group="CC">{{harvsp |id= 1991couraud | Couraud | 1991 |p= 23 }}.</ref>.

La majeure partie de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]], avec ses [[Art rupestre|peintures rupestres]], est ouverte au public.

== Situation ==
Les grottes sont dans la vallée de la rivière [[Cure (cours d'eau)|Cure]] à environ {{unité|180|km}} au sud-est de Paris [[orthodromie|à vol d'oiseau]], dans le sud du département de l'[[Yonne (département)|Yonne]] entre [[Auxerre]] et [[Avallon]], à {{unité|1.3|km}} au sud d'[[Arcy-sur-Cure]] ({{unité|2|km}} par la route) et à moins de {{unité|10|km}} au nord du [[parc naturel régional du Morvan]].

Elles s'ouvrent dans la falaise en rive gauche, dans le dernier grand méandre de la rivière à sa sortie du massif du Morvan. Toutes les cavités listées comme [[Monument historique (France)|monuments historiques]] sont au début de cette boucle de la rivière, sur le flanc sud du massif corallien que la rivière contourne par le côté Est, et font face au sud (sud-est pour la grotte des Goulettes, première grotte rencontrée en amont). D'autres grottes, qui participent du même ensemble hydrogéologique, se trouvent côté nord du même massif, près du village ; celles-ci ne sont pas inscrites comme monuments historiques<ref name="geoportlHydro">{{Géoportail |latitude= 47.590839 |longitude= 3.761225 |zoom=7 |couches=Hydro |desc= Grottes d'Arcy-sur-Cure, carte interactive }} Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".</ref>{{,}}<ref name="carteMeignenGrottes">{{Lien web |id=carteMeignen |libellé= Meignen 1959 |langue= fr |auteur= Liliane Meignen |titre= Carte des grottes |url= https://journals.openedition.org/rae/docannexe/image/196/img-2.jpg |date= 1959 |site= journals.openedition.org |consulté le= 11 avril 2018 }}. Cette carte montre les emplacements des {{nb|14}} principales cavités au sud du massif corallien depuis les Goulettes (amont) jusqu'à la grande Grotte (aval) - manquent celles au nord du massif, soit les Nomades, l'Égouttoir, le Moulinot et Barbe Bleue.</ref>.

La rivière à cet endroit est à environ {{unité|122|m}} d'altitude<ref name="geoportlHydro"/>.

Elles sont très proches du [[grottes de Saint-Moré|site de Saint-Moré]] qui, en rive droite à {{unité|700|m}} en amont, prolonge le site d'Arcy en offrant un grand nombre de cavités s'étageant sur plusieurs niveaux<ref name="1964LG22" group="LG1">{{harvsp |id= 1964LG|Arl. et A. Leroi-Gourhan |1964|p=22 }}.</ref>{{,}}<ref group="n">L'une des [[grottes de Saint-Moré]], appelée la grotte de la Marmotte, a livré des vestiges du [[Magdalénien]] lors de fouilles réalisées entre 1850 et 1910. Ces fouilles ayant cependant manqué de la rigueur scientifique moderne, les renseignements que l'on peut en obtenir ne sont pas aussi riches qu'ils pourraient l'être. Ils témoignent malgré tout d'une implantation d'habitat [[magdalénien]] dans cette portion de la Cure. Voir entre autres sa situation sur carte et son historique dans {{harvsp |id= 1995schmiderEtAl|Schmider ''et al.''|1995|loc=« L'abri du Lagopède et le Magdalénien »|p=56-57}}. Pour plus de détails sur les vestiges et contenu de la grotte de la Marmotte, voir {{harvsp |id= 1995schmiderEtAl | Schmider ''et al.'' | 1995 |p= 89 }}. <br/>
Pour l'emplacement des principales grottes locales (Saint-Moré, Arcy), voir {{harvsp |id= versarcyCarte|carte interactive sur ''versarcy.huma-num.fr'' }}.</ref>.

== Géologie ==
=== Formation du substrat rocheux ===
Situé entre le [[Morvan|massif du Morvan]] et la bordure sud-est du [[Bassin parisien]]<ref name="1978Girard11">{{harvsp |id=  1978Girard|Girard|1978|p=11 }}.</ref>, Arcy-sur-Cure fait partie des plateaux de Basse-Bourgogne formés au [[Jurassique moyen]] (Dogger) et [[Jurassique supérieur|J. supérieur]] (Malm)<ref name="2012bluet">{{Lien web |id=2012bluet |libellé= Bluet 2012 |langue= fr |auteur= A. Bluet |titre= Montillot avant l'Histoire |url= https://montillot89.net/2021/01/03/montillot-avant-lhistoire/ |date= 2012 |site= montillot89.net46.net |consulté le= 11/2021 }}.</ref>{{,}}<ref name="couchesGeolgqs" group="n"/>.

Pendant le Jurassique, la mer envahit toute la future France sauf les montagnes. À l'[[Époque (géologie)|époque]] du [[Jurassique supérieur]] ou [[Jurassique supérieur|Malm]]<ref name="charteGeolgBRGM">{{Lien web |id= charteBRGM |langue= fr |titre= Charte de l'échelle des temps géologiques |site= sigespoc.brgm.fr |éditeur= [[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]] |url= http://sigespoc.brgm.fr/IMG/pdf/charte_brgm_de_l_echelle_des_temps_geologiques.pdf |format= pdf |consulté le= 20 mars 2018 }}.</ref>{{,}}<ref name="couchesGeolgqs" group="n"/>, voici {{nobr|150 millions}} d'années, la région est recouverte par des eaux peu profondes dans lesquelles abondent les organismes marins, qui forment au fil du temps un massif corallien atteignant {{unité|100|m}} d'épaisseur<ref name="2005david5" group="FD">{{harvsp |id= 2005david | David ''et al.'' | 2005 | p= 5 }}.</ref> dans l'anse ouest de la Cure<ref name="1978Girard13">{{harvsp |id= 1978Girard|Girard|1978|p=13 }}.</ref>, correspondant à la première des trois strates du [[Rauracien]]<ref name="2005david5" group="FD"/>{{,}}<ref name="couchesGeolgqs" group="n"/>. Girard mentionne les grosses chailles blanches à la base de l'[[Argovien]]<ref name="couchesGeolgqs" group="n"/>, finement litées en rose et gris et stratifiées sans interruption, visibles à Saint-Moré (donc présentes en sous-sol à Arcy, compte tenu du [[pendage]] incliné vers le nord-est). Ces chailles sont surmontées d'un calcaire gris rocailleux très riche en fossiles, puis de « calcaires de transition » entre l'Argovien et le Rauracien. C'est dans ces deux étages que se sont formées la plupart des grottes d'Arcy<ref name="1978Girard13"/>. <br/>
Au nord de ce massif corallien, du côté de la haute mer (vers le futur [[Bassin parisien]]), de fins sédiments se déposent qui produisent à terme des [[Marne (géologie)|marnes]] [[wikt:lité|litées]]<ref name="2005david5" group="FD"/>. <br/>
Le Jurassique finissant voit des sédiments fins [[oolithe|oolithiques]] recouvrir le massif et les marnes<ref name="2005david6" group="FD">{{harvsp |id= 2005david | David ''et al.'' | 2005 | p=6 }}.</ref>.

La carte géologique<ref name="geoportlGrottesGeologie">{{Géoportail |latitude= 47.590839 |longitude= 3.761225 |zoom=7 |couches=Geologie-scan |desc= Grottes d'Arcy-sur-Cure, carte interactive }} Couches « Cartes IGN classiques » et « Géologie » activées.</ref> montre, le long de la rivière, une très étroite bande bleu moyen terne de [[Bathonien]]<ref name="couchesGeolgqs" group="n"/> (« J<sup>3</sup> ») : des calcaires [[oolithe|oolithiques]] et marneux<ref name="1997baffier245" group="Baf">{{harvsp |id=  1997baffier|Baffier & Girard|1997|p=245 }}.</ref> ou gros bancs de calcaire blanc compact oolithique et [[pisolithe|pisolithique]]<ref name="1978Girard11"/> - mais d'autres auteurs donnent J<sup>3</sup> pour le [[Callovien]]<ref name="noticeGevrey11">{{harvsp |id= noticeGevrey | Rémond ''et al.'' 1972 |p= 11 }}.</ref>{{,}}<ref name="couchesGeolgqs" group="n"/>, des « chailles litées et calcaires oolithiques »<ref name="2012bluet"/> ; selon Girard, le Bathonien n'apparaît pas au niveau des grottes d'Arcy<ref name="1978Girard11"/>. <br/>
Jouxtant le Bathonien, on trouve une très étroite bande d'[[Oxfordien]]<ref name="couchesGeolgqs" group="n"/> (« J<sup>5</sup> » en bleu sombre), mélange d'argiles et de calcaires<ref name="2012bluet"/> dont des [[oolithe]]s ferrugineuses de l'[[Oxfordien]] moyen<ref name="2009salomon222Bodu">{{Article |libellé= Bodu 1990 |langue= fr |auteur1= Pierre Bodu |titre= L'application de la méthode des remontages à l'étude du matériel lithique des premiers niveaux châtelperronien de la grotte du Renne à Arcy sur Cure (Yonne) |périodique= Mémoires du Musée de préhistoire d'Île de France |date= 1990 |lire en ligne= |format= <!-- sur ''xxx'' --> }}. Cité dans {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Hélène Salomon |titre=Les matières colorantes au début du Paléolithique supérieur |sous-titre=Sources, transformations et fonctions |lieu=Université Bordeaux 1 |éditeur= |nature ouvrage=thèse de doctorat en préhistoire |année=2009 |pages totales=432 |format=pdf sur ''ori-oai.u-bordeaux1.fr'' |passage=208 |isbn= |lire en ligne=http://ori-oai.u-bordeaux1.fr/pdf/2009/SALOMON_HELENE_2009.pdf |consulté le=3 juillet 2018 |id=2009salomon |libellé=Salomon ''et al.'' 2009}}.</ref>.

L'arrière-récif corallien (« J<sup>6a-5</sup> »<ref name="2012bluet"/> en bleu pâle) inclut du [[Kimméridgien]]<ref name="couchesGeolgqs" group="n"/> inférieur (« J<sup>6a</sup> ») et de l'[[Oxfordien]] (« J<sup>5</sup> »). <br/>
Sur le plateau dominant les grottes d'Arcy se trouvent des [[Couche géologique|couches]] du [[Kimméridgien]] inférieur (« J<sup>6a</sup> » en bleu moyen, marnes à ''[[Pholadomya]] cor''<ref name="noticeGevrey15"/>), faites essentiellement d'argiles<ref name="charteGeolgBRGM"/>{{,}}<ref name="geoportlGrottesGeologie"/>. <br/>
Fy sont des alluvions anciennes<ref name="2012bluet"/>.

=== Creusement de la vallée ===

Pendant le [[Crétacé]] ([[Époque (géologie)|époque]] suivant le Jurassique), la mer se retire vers le [[Bassin parisien]]. La [[Cure (cours d'eau)|Cure]] naît et commence à couler sur ces roches. Or elle prend naissance dans le Morvan [[granite|granitique]] ; et le granite, roche [[Magma (géologie)|magmatique]] riche en [[silice]], tend à être acide. Sur tout son parcours dans le Morvan, la Cure se charge donc de cette silice qui lui permet, à sa sortie du Morvan, d'entailler profondément les couches sédimentaires oolithiques tendres mises à découvert par le retrait de la mer<ref name="2005david6" group="FD"/>. Son cours d'alors est probablement rectiligne au départ. Puis un effondrement tectonique affecte cette zone pendant l'[[Oligocène]] (~{{nobr|28 millions}} d'années), avant la [[orogenèse alpine|formation des Alpes]], avec la création subséquente de nombre de fossés. Cette zone enfoncée est limitée au nord et au sud par des failles de grande taille orientées est-ouest. Le cours de la rivière a vraisemblablement ralenti en conséquence, et elle a pu commencer à méandrer à cette période. Après que les couches tendres soient érodées, elle rencontre les calcaires plus durs, qu'elle creuse moins vite<ref name="1998baffier2a">{{harvsp |id= 1998baffier | Baffier & Girard | 1998 | loc= ch. « Cadre naturel et historique des recherches », section 2  }}.</ref> et dans lesquels elle se retrouve plus ou moins piégée<ref name="2005david6" group="FD"/> ; les berges concaves gardent leurs pentes abruptes et forment des falaises, alors que les berges convexes sont partiellement comblées d'alluvions et autres matériaux qui donnent à ces rives des pentes douces dans de larges [[Cirque naturel|cirques]]<ref name="2005david7" group="FD">{{harvsp |id= 2005david | David ''et al.'' | 2005 | p=7 }}.</ref>.

=== Formation des grottes karstiques ===

La [[orogenèse alpine|formation des Alpes]]<ref name="couchesGeolgqs" group="n"/> engendre de nombreuses [[diaclase]]s et des [[faille]]s orientées nord-sud, en même temps que les couches de roches subissent un [[pendage]] (inclinaison) vers le nord et vers l'aval. Ces cassures permettent à la rivière de s'infiltrer dans les roches et d'y creuser des galeries et grottes grâce à l'action conjuguée de son acidité et de l'érosion<ref name="2005david8" group="FD">{{harvsp |id= 2005david |David ''et al.''|2005 |p=8 }}.</ref>. Les grottes d'Arcy dans leur ensemble forment un réseau de près de {{unité|5|km}} de long pour une surface de moins de {{unité|60|ha}}. Les grottes les plus hautes, qui sont petites et peu nombreuses, sont celles qui ont été creusées en premier. Le creusement se poursuit encore de nos jours dans les grottes se trouvant au niveau actuel du lit rocheux de la rivière ; nombre de galeries de ce niveau sont des galeries « vivantes »<ref name="1998baffier2a"/>, c'est-à-dire qu'elles comportent un cours d'eau.

La région des grottes n'est pas marquée par de grandes fractures mais par de petits décrochements de {{nb|1}} à {{unité|2|m}}<ref name="1978Girard13"/>. <br/>
Certaines grottes sont creusées à partir de [[diaclase]]s à peu près verticales, d'autres le sont à partir de points de jonction entre les strates géologiques. Les premières tendent à avoir un porche triangulaire, comme la [[Grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]] ou la [[Grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]]. Les secondes ont une entrée surmontée d'un [[linteau (architecture)|linteau]], comme la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] ou [[grotte de l'Hyène (Arcy-sur-Cure)|celle de la Hyène]]<ref name="1997baffier246" group="Baf">{{harvsp |id= 1997baffier | Baffier & Girard | 1997 | p=246 }}.</ref>.

<gallery mode="packed" heights="200" caption="Les deux types de porche des grottes d'Arcy-sur-Cure - Cartes postales, vers 1937">
Fichier:Arcy-sur-Cure-FR-89-les grottes-10.jpg|<center>Porche triangulaire, [[Grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]].</center>. 
Fichier:Arcy-sur-Cure-FR-89-les grottes-01.jpg|<center>Porche à [[linteau (architecture)|linteau]], [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte.]]</center>
</gallery>

Les grottes se trouvent à plusieurs hauteurs sur les flancs de vallée. De petites cavités s'ouvrent à {{unité|40|m}} au-dessus du niveau actuel de la Cure, et une seule grotte se trouve à {{unité|20|m}} de hauteur. Le plus grand nombre de grottes est entre {{unité|0|m}} et {{unité|6|m}} au-dessus de la rivière ; du point de vue géologique, cette hauteur correspond à la limite entre l'[[Argovien]] et le [[Rauracien]]<ref name="1997baffier246" group="Baf"/>{{,}}<ref name="couchesGeolgqs" group="n"/>.

Les différents substrats jouent sur la configuration et la structure des grottes. Dans leurs parties nord, les marnes plus dures engendrent des profils tourmentés et les porches qui se trouvent dans cette roche sont restés à peu près intacts (par exemple les grottes [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|des Fées]] et des Ours). Dans leurs parties sud, les calcaires plus tendres donnent des galeries plutôt régulières et lisses et les porches ont tendance à s'effondrer, avec des éboulements qui les obstruent entièrement. Ainsi des grottes [[grotte du Bison (Arcy-sur-Cure)|du Bison]] et [[Grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|du Renne]]<ref name="2005david12" group="FD">{{harvsp |id= 2005david | David ''et al.'' | 2005 | p= 12 }}.</ref> dont les porches sont situés en limite des [[faciès (géologie)|faciès]] coralliens et marneux du Rauracien<ref name="2005david13" group="FD">{{harvsp |id= 2005david | David ''et al.'' | 2005 |p= 13 }}.</ref>.

Durant l'[[Holocène]]<ref name="couchesGeolgqs" group="n"/> les porches de nombreuses grottes et peut-être de toutes les grottes, ont été scellés par un effondrement important<ref name="1997baffier251" group="Baf">{{harvsp |id= 1997baffier | Baffier & Girard | 1997 | p=251 }}.</ref>.

== Découvertes et histoire moderne des grottes ==
Contrairement à la [[grotte Chauvet]] et à [[grotte de Lascaux|celle de Lascaux]], découvertes assez récemment, la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] d'Arcy et quelques autres du même site sont connues de longue date. Réputées pour leurs spéléothèmes, elles ont été visitées par des personnages célèbres et moins célèbres. Ainsi on note entre autres un graffiti de Joachim de Sermizelle, seigneur d'un village voisin, en 1542 ; ou ceux de soldats allemands de la dernière guerre dans la salle de la Cascade<ref name="1998baffier18">{{harvsp |id= 1998baffier | Baffier & Girard | 1998 |loc= Ch. « La Grande grotte », [https://books.google.fr/books?id=wo1YDwAAQBAJ&pg=PT157&lpg=PT157&dq=Robineau-Desvoidy,+Arcy&source=bl&ots=n-EsPH2Eix&sig=ws8o4lJRoJ_bQS8vvJZI2UdFclI&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiKxZz3wvvaAhXQC-wKHUnND1oQ6AEIQjAD#v=onepage&q=Robineau-Desvoidy%2C%20Arcy&f=false section 18] }}.</ref>. <br/>
Mais les gravures ([[grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]], [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]]) et peintures ([[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]]) n'ont été découvertes que dans la seconde moitié du {{s-|XX}}.

=== {{s-|XVII}} ===
La première mention écrite sur les grottes d'Arcy est celle en 1666 sur la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] par Jacques de Clugny<ref name="sccFicheGdeGrotte">{{Lien web |langue= fr |auteur= Spéléo-club de Chablis |titre= La Grande Grotte |série= Fiche d'inventaire |url= http://www.scchablis.com/Site/Speleo/Invent/89/89015/grande_grotte.php |site= scchablis.com |consulté le= 19 mars 2018 }}.</ref>, ami de [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] et lieutenant-général de Dijon, envoyé en mission officielle<ref name="2001Liger2" group="L">{{harvsp |id= 2001Liger | Liger | 2001 |p= 2 }}.</ref> dans le cadre de la rédaction des « Mémoires des Intendants »<ref name="2001Liger3Note5" group="L">{{harvsp |id= 2001Liger | Liger | 2001 |p= 3, note 5 }}.</ref>. Ses descriptions partielles de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] et de la [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]] sont accompagnées de plans<ref name="histSpeleo">{{Lien web |langue= fr |titre= Histoire de la Spéléologie dans l'Yonne |url= http://scchablis.com/Site/Histo/histoYonne.php |site= scchablis.com |consulté le= 14 avril 2018 }}.</ref> mais pas de croquis ni de dessins. Plutôt que de lui adjoindre un dessinateur, Colbert l'a fait accompagner par deux marbriers<ref name="2001Liger3Note3" group="L">{{harvsp |id=  2001Liger | Liger | 2001 |p= 3, note 3 }}.</ref> (ce qui indique une visite à but d'exploitation).

La première publication<ref name="2001Liger4" group="L">{{harvsp |id= 2001Liger | Liger | 2001 |p= 4 }}.</ref>{{,}}<ref group="n">Il semble que Colbert n'aie pas fait publier le travail de Clugny - ou bien qu'il n'ait pas reçu ce document. Voir {{harvsp |id= 2001Liger | Liger | 2001 |p= 4, note 7 }}.</ref> de la description précise de la grotte est celle de l'hydrologue [[Pierre Perrault (1611-1680)|Pierre Perrault]], qui la visite en 1670<ref name="sccFicheGdeGrotte"/>, dans son livre ''De l'origine des fontaines'' (1674)<ref name="originefontaines">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Pierre Perrault |titre=De l'origine des fontaines |lieu=Paris |éditeur=Pierre Le Petit |année=1674 |pages totales=360 |format=sur '' books.google.fr'' |passage=273-287 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=8NZdAAAAcAAJ&printsec=frontcover |consulté le=16 avril 2018 |id=1674perrault |libellé=Perrault 1674}}.</ref>. Il note que les [[stalactite]]s se forment en cercles concentriques autour d'un petit vide ; et, faisant preuve d'une bonne compréhension de son sujet, remarque que la rivière pourrait passer entièrement par ces grottes et ressortir de l'autre côté du massif (au nord), allant jusqu'à l'abandon de son lit formant le méandre qui contourne ledit massif par le côté Est<ref name="2001Liger2" group="L"/>.

[[Claude Joly]], homme de lettres, visite la grotte en 1676<ref name="sccFicheGdeGrotte"/>. [[Vauban]] est également signalé<ref name="1998baffier18"/> le 20 juillet 1722, en visite avec le chanoine Bocquillot, l'historien bourguignon Dom Urbain Plancher le 12 mai 1726, l'[[évêque d'Auxerre]] [[Charles de Caylus|de Caylus]] à mi-octobre 1728, et l'historien auxerrois l'[[abbé Lebeuf]] le 29 octobre 1728<ref name="2001Liger5" group="L">{{harvsp |id= 2001Liger | Liger | 2001 |p= 5 }}.</ref>.

=== {{s-|XVIII}} ===
[[Image:Grottes d'Arcy--Cassini.png|thumb|240px|<center>Les grottes d'Arcy (encadré rouge)<br/>sur la [[carte de Cassini]].</center>|alt=]]
Le naturaliste [[Georges-Louis Leclerc de Buffon|Buffon]], [[Louis Jean-Marie Daubenton|Daubenton]] et Nadault<ref group="n">Il s'agit probablement de son parent Jean Nadault, avec qui Buffon visite en 1741 les carrières de marbre à La Louère, près de Montbard. Benjamin-François Leclerc, le père de Buffon, s'est remarié (secondes noces) en 1732 avec Antoinette Nadault. Voir {{Lien web |langue= fr |titre= Chronologie de la vie de Buffon |site= buffon.cnrs.fr |url= http://www.buffon.cnrs.fr/chronologie/indexe68f.html?lang=fr }}.</ref> la visitent au siècle suivant, en 1740<ref name="2001Liger6" group="L">{{harvsp |id= 2001Liger | Liger | 2001 |p= 6 }}.</ref> ; Buffon y retourne en 1759 ou (et ?) 1762 - un autographe présumé de Buffon se trouve dans la dernière salle de la grotte<ref name="2001Liger8Note16" group="L">{{harvsp |id= 2001Liger | Liger | 2001 |p= 8, note 16 }}.</ref>, daté de 1762<ref group="n">[https://www.gettyimages.fr/detail/photo-d'actualit%C3%A9/discovery-of-la-grotte-darcy-sur-cure-in-france-on-photo-dactualit%C3%A9/110148342#/discovery-of-la-grotte-darcy-sur-cure-in-france-on-september-27-1991-picture-id110148342 Photo de l'autographe de Buffon à Arcy avec pour date 1762]. Buffon lui-même ne mentionne que les dates de 1740 et 1759.</ref>. Il mentionne les grottes d'Arcy dans son ''Histoire naturelle des minéraux'' publiée en 1783<ref name="1783Buffon">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Georges-Louis Leclerc de Buffon]] |titre=Histoire naturelle des minéraux |tome=1 |éditeur= |année=1783 |format=sur ''buffon.cnrs.fr'' |passage=[http://www.buffon.cnrs.fr/ice/ice_page_detailb79b-2.html?lang=fr&type=text&bdd=buffon&table=buffon_hn&bookId=25&typeofbookDes=hm&pageChapter=De+l%E2%80%99Alb%C3%A2tre.%0D&pageOrder=278&facsimile=off&search=no p. 275] (« ''de l'albâtre'' ») |lire en ligne=http://www.buffon.cnrs.fr/ice/ice_book_detail-fr-text-buffon-buffon_hn-25-2.html |consulté le=14 avril 2018 |libellé=Buffon 1783}}.</ref>, mais sa théorie sur la formation des stalactites fait rapidement l'objet de controverses<ref>{{Article |libellé= Biot 2008 |langue= fr |auteur1= Vincent Biot |titre= Les cavités naturelles - Du fond du gouffre à la reconnaissance patrimoniale |périodique= Géographie et cultures |numéro= 66 |titre numéro= Le patrimoine naturel entre culture et ressource |date= 2008 |doi= 10.4000/gc.3698 |lire en ligne= https://journals.openedition.org/gc/3698 |format= sur ''journals.openedition.org'' |consulté le= 15 avril 2018 }}.</ref>.

Dès 1751 [[Diderot]] s'étend sur les grottes d'Arcy dans son ''Encyclopédie''<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Diderot]] |titre=L'Encyclopédie |tome=1 |éditeur= |année=1751 |passage=622-623 |lire en ligne=https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Encyclop%C3%A9die/1re_%C3%A9dition/ARCY |consulté le=16 avril 2018 |libellé=Diderot 1751}}.</ref> et les mentionne de nouveau en 1754, soulignant la production d'[[albâtre]]<ref>({{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Diderot]] |titre=Pensées sur l'interprétation de la nature |sous-titre=Sixièmes conjectures |éditeur= |année=1754 |format=pdf sur ''e-theca.net'' |passage=36 (p. 43 sur le compteur pdf) |lire en ligne=http://www.e-theca.net/bibliothecavirtualis/autori/diderot/opere/DiderotOeuvres2.pdf |consulté le=02/12/2019 |libellé=Diderot 1754}}.</ref>.

En 1752 Morand publie une ''Nouvelle description des grottes d'Arci''<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Jean-François-Clément Morand |titre=Nouvelle description des grottes d'Arci, en Bourgogne |lieu=Lyon |éditeur= |année=1752 |pages totales=16 |format=sur ''books.google.fr'' |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=4jAMSjOMbYAC&printsec=frontcover |consulté le=15 avril 2018 |libellé=Morand 1752}}.</ref>.

Le géographe [[François Pasumot]] visite également la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] et la [[Grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]], qu'il décrit en partie et dont il fait le plan en 1763<ref name="histSpeleo"/>.

D'après Liger, le dictionnaire de [[Moreri]] mentionne la grotte au mot « Caverne »<ref name="2001Liger8" group="L">{{harvsp |id=  2001Liger | Liger | 2001 |p= 8 }}.</ref> ; il ne s'y trouve sous cette entrée dans aucune édition disponible en ligne à ce jour mais l'édition de 1759 donne l'entrée « Arcy (grottes d') », longuement décrites sur presque {{nobr|4 colonnes}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Louis Moreri]] |titre=Le grand dictionnaire historique ou Le mélange curieux de l'Histoire sacrée et profane |tome=1 |lieu=Paris |éditeur=les Libraires Associés |année=1759 |format=sur ''books.google.fr'' |passage=278-280 (p. 544-546 du compteur de ''play.google'') |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=2dwsZ-a40X8C&pg=GBS.RA1-PA278&printsec=frontcover |consulté le=14 avril 2018 |libellé=Moreri 1759}}.</ref>.

Les visiteurs illustres continuent, dont Jules Armand, [[prince de Condé]], et [[Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870)|Marie-Caroline]] duchesse de Berry et épouse du petit-fils de [[Louis XV]]<ref group="n">{{harvsp |id= 1998baffier | Baffier & Girard | (1998 |loc= [https://books.google.fr/books?id=wo1YDwAAQBAJ&pg=PT157&lpg=PT157&dq=Robineau-Desvoidy,+Arcy&source=bl&ots=n-EsPH2Eix&sig=ws8o4lJRoJ_bQS8vvJZI2UdFclI&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiKxZz3wvvaAhXQC-wKHUnND1oQ6AEIQjAD#v=onepage&q=Robineau-Desvoidy%2C%20Arcy&f=false section 18]) }} donnent par erreur [[Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870)|Marie-Caroline]] comme petite-fille de Louis XIV.</ref>, qui fait graver son nom au bas de la concrétion du Calvaire<ref name="1998baffier18"/>.

=== {{s-|XIX}} ===
Vers 1805 ou 1806, un premier aménagement est réalisé dans la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]]<ref name="sccFicheGdeGrotte"/>.

Des ossements et des silex ayant été découverts dans la [[Grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]], [[André Jean Baptiste Robineau-Desvoidy|Robineau-Desvoidy]] et le propriétaire des grottes y font quelques fouilles en 1853 ; ils distinguent deux couches archéologiques qu'ils attribuent à l'invasion des Barbares<ref name="1998baffier2">{{harvsp |id= 1998baffier | Baffier & Girard | 1998 |loc= ch. « Cadre naturel et historique des recherches », [https://books.google.fr/books?id=wo1YDwAAQBAJ&pg=PT157&lpg=PT157&dq=Robineau-Desvoidy,+Arcy&source=bl&ots=n-EsPH2Eix&sig=ws8o4lJRoJ_bQS8vvJZI2UdFclI&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiKxZz3wvvaAhXQC-wKHUnND1oQ6AEIQjAD#v=onepage&q=Robineau-Desvoidy%2C%20Arcy&f=false section 2] }}.</ref>…

[[Paul Hurault (8e marquis de Vibraye)|Paul de Vibraye]] entame des fouilles dans la même grotte en 1858 ; il y voit trois couches<ref name="1998baffier2"/>, mais surtout y découvre une mandibule attribuée à un Néandertalien<ref name="1950LG278">{{Article |id= 1950LG |libellé= Leroi-Gourhan 1950 |langue= fr |auteur1= André Leroi-Gourhan |lien auteur1= André Leroi-Gourhan |titre= La grotte du Loup, Arcy-sur-Cure  |périodique= Bulletin de la Société préhistorique française |volume= 47 |numéro= 5 |date= 1950 |pages= 268-280 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1950_num_47_5_2798 |format= sur ''persee'' }}, {{p.|278}}. En note de bas de page, discussion sur l'emplacement et l'âge de la mandibule trouvée par de Vibraye dans la [[Grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|Grotte des Fées]].</ref>.

En 1886 l'archéologue auxerrois Adrien Ficatier découvre la [[grotte du Trilobite]]<ref name="1995schmiderEtAl90" group="Sch">{{harvsp |id= 1995schmiderEtAl | Schmider ''et al.'' |1995 |p= 90 }}.</ref>, dont le "bâton percé" dans la couche V magdalénienne<ref name="2011molez144">{{harvsp |id= 2011molez | Molez & Pétillon | 2011 |loc= « Nouvelle lecture du bâton percé… » |p= 144 }}. La photo sur cette page montre la gravure de cervidé sur le fût du bois de cerf.</ref> (voir plus bas la section « [[#Le Magdalénien à Arcy|Le Magdalénien à Arcy]] »).

De la fin 1894 à 1898 l'[[abbé Parat]], qui vient de passer un certain temps à fouiller les grottes de Saint-Moré voisines, entreprend celles d'Arcy. Il y découvre {{nb|3}} nouvelles grottes ou abris et des espèces animales nouvelles, dont le [[Lion des cavernes primitif|lion des cavernes]]<ref name="pionniers">{{Lien web |langue= fr |titre= Les pionniers icaunais de l'exploration Souterraine - L'abbé Parat |url= http://scchablis.com/Site/Histo/pionniersYonne.php |site= scchablis.com |consulté le= 14 avril 2018 }}.</ref>. Dans la [[grotte du Trilobite]] il découvre quatre niveaux de plus : [[Moustérien]], [[Aurignacien]], [[Gravettien]] et [[solutréen|Protosolutréen]]<ref name="2013Goutas92" group="NG">{{harvsp |id= 2013Goutas | Goutas | 2013 |p= 92 }}.</ref>{{,}}<ref name="1903Parat" group="AP">{{harvsp |id= 1903Parat | Parat | 1903 |p= }}.</ref>{{,}}<ref name="paléoanthropo" group="n"/>, ce dernier étant jusque là inconnu dans l'Yonne<ref name="pionniers"/>.

=== {{s-|XX}} ===

Le début du {{s-|XX}} voit l'ouverture d'une ligne de chemin de fer desservant Arcy ; le nombre de visites s'accroît considérablement<ref name="1998baffier18"/>. <br/>
La grande galerie Est de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] est découverte en 1928 lors de l'aménagement de la cavité<ref name="sccFicheGdeGrotte"/> ; c'est aussi l'année où l'électricité est installée dans la grotte<ref name="1998baffier18"/>.

Pierre Poulain découvre la [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]] en 1939<ref name="2001David207">{{harvsp |id= 2001David | David ''et al.'' | 2001 |p= 207 }}.</ref>. Il travaille sur le site de 1949 à 1953<ref name="2arcDoc">{{Lien web |langue= fr |titre= 2Arc - page de documentation |url= http://versarcy.huma-num.fr/items/browse |site= versarcy.huma-num.fr |consulté le= 4 avril 2018 }}.</ref> aux côtés d'[[André Leroi-Gourhan]].

==== 1946 : gravures, fouilles Leroi-Gourhan ====

[[Image:Arcy, grotte du Cheval, mammouth gravé-relevé par G. Bailloud.jpg|thumb|<center>Mammouth gravé, [[Grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]]. Copie du relevé par G. Bailloud (1946).</center>]]
Le 15 février 1946 les spéléologues René Bourreau, Marcel Papon et Gérard Méraville découvrent des gravures dans la [[Grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]]. Gérard Bailloud visite le site d'Arcy avec eux les {{nb|9}} et {{nb|10}} mars suivants puis avertit [[André Leroi-Gourhan]]. Il retourne sur le site le {{nb|21}} avril avec George Tendron pour prendre photos et relevés. Bailloud et Tendron adhèrent alors à la Société Préhistorique Française pour y présenter en juin un compte rendu sur le site<ref name="2011soulier418">{{Article |id= 2011soulier |libellé= Soulier & Wilhelm-Bailloud 2011 |langue= fr |auteur1= Philippe Soulier |auteur2= Gwenaëlle Wilhelm-Bailloud |titre= Gérard Bailloud (4 décembre 1919/30 août 2010) |périodique= Bulletin de la Société préhistorique française |tome= 108 |numéro= 3 |date= 2011 |pages= 415-469 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_2011_num_108_3_14032 |format= sur ''persee'' }}, {{p.|418}}.</ref>{{,}}<ref name="1946bailloud">{{Article |libellé= Bailloud & Tendron 1946 |langue= fr |auteur1= Gérard Bailloud |auteur2= Georges Tendron |titre= Les gravures pariétales de la Grotte du Cheval à Arcy-sur-Cure (Yonne) |périodique= Bulletin de la Société préhistorique française |tome= 43 |numéro= 5-6 |date= 1946 |pages= 155-160 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1946_num_43_5_2046 |format= sur ''persee'' }}.</ref>{{,}}<ref name="1947bailloud">{{Article |libellé= Bailloud 1947 |langue= fr |auteur1= Gérard Bailloud |titre= Découvertes et travaux récents à la grotte du Cheval à Arcy-sur-Cure (Yonne) |périodique= Bulletin de la Société préhistorique française |volume= 44 |numéro= 3-4 |date= 1947 |pages= 97-105 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1947_num_44_3_2251 |format= sur ''persee'' }}.</ref>. Cette découverte représente pour Bailloud un tournant majeur en orientant son intérêt vers la Préhistoire, lui qui jusque là était centré sur l'ethnologie africaine. L'intérêt de ces gravures pour l'art préhistorique amène d'ailleurs Bailloud à renseigner [[Georges Bataille]] lorsque ce dernier écrit son livre sur Lascaux<ref name="2011soulier418"/> (''Lascaux ou la Naissance de l'art'', 1955).

[[André Leroi-Gourhan]], à cette époque professeur d'ethnologie à Lyon, visite le site avec un groupe d'étudiants du 23 septembre au 2 octobre 1946<ref name="2011soulier418"/>. Il va y travailler jusqu'en 1962<ref name="2003Gallay53">{{Article |id= 2003gallay |libellé= Gallay 2003 |langue= fr |auteur1= Alain Gallay |titre= Reconstituer la vie, André Leroi-Gourhan et la lecture des archives archéologiques |périodique= Revue archéologique de Picardie |numéro= 21 |date= 2003 |pages= 51-68 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/pica_1272-6117_2003_hos_21_1_2631 |format= sur ''persee'' }}, {{p.|53}}.</ref>, plus à fond à partir de 1949 après la fin de ses fouilles à la [[grotte des Furtins]]<ref name="2011soulier423">{{harvsp |id= 2011soulier | Soulier & Wilhelm-Bailloud | 2011 |p= 423 }}.</ref>. Lors ce premier séjour, le groupe reçoit les 28 et 29 septembre la visite de l'[[abbé Breuil]], spécialiste incontournable de la Préhistoire. Henri Breuil, à {{nobr|69 ans}}, ne peut pénétrer dans la grotte du Cheval dont l'accès est difficile ; mais il authentifie grotte et gravures sur la foi des relevés de Leroi-Gourhan et de son équipe<ref name="2011soulier418"/>. <br/>
Peu après, Gérard Bailloud découvre la [[grotte du Loup (Arcy-sur-Cure)|grotte du Loup]]. La comtesse du Sablon, propriétaire des lieux, lui refuse l'autorisation de la fouiller mais [[André Leroi-Gourhan|Leroi-Gourhan]], universitaire reconnu, obtient l'aval de cette dernière et se met à l'étude de cette nouvelle grotte. C'est à peu près vers cette période qu'il crée à Arcy le « chantier-école du Centre de recherches préhistoriques »<ref name="2011soulier418"/>, une structure pionnière où il établit une technique et une méthodologie nouvelles, toujours de rigueur de nos jours<ref name="2003Gallay53"/>{{,}}<ref name="1987gaucher306">{{Article |id= 1987gaucher |libellé= Gaucher 1987 |langue= fr |auteur1= Gilles Gaucher |titre= André Leroi-Gourhan, 1911-1986 |périodique= Bulletin de la Société préhistorique française |tome= 84 |numéro= 10-12 |date= 1987 |pages= 302-315 |doi= 10.3406/bspf.1987.9843 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1987_hos_84_10_9843 |format= sur ''persee'' }}, {{p.|306}}.</ref>. L'équipe de base des fouilles est composée d'André Leroi-Gourhan pour la détermination de la faune - bientôt remplacé par Thérèse Josien -, Jean Chavaillon pour la granulométrie, Pierre Poulain pour la stratigraphie et les structures et à partir de 1950 également pour la co-direction du chantier avec Gérard Bailloud qui s'occupe aussi de l'encadrement des stagiaires<ref name="2011soulier423"/>.

Après la grotte du Loup, Leroi-Gourhan entreprend l'étude de la [[Grotte de l'Hyène (Arcy-sur-Cure)|grotte de la Hyène]] où il découvre plusieurs niveaux du Moustérien. <br/>
En 1949 il commence le travail sur la [[Grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]], récemment découverte par Pierre Poulain et donc encore intacte, qui va l'amener à énoncer pour la première fois que les Néandertaliens (et non ''Homo sapiens'' comme on le croyait jusque là) sont vraisemblablement les hominidés associés au [[Châtelperronien]]<ref name="2001David207"/>{{,}}<ref name="2013zilhao24">{{chapitre |libellé= Zilhão 2013 |langue= en |auteur1= {{lien |lang= es |trad= João Zilhão |fr= João Zilhão}} |titre chapitre= Neandertal-Modern Human Contact in Western Eurasia: Issues of Dating, Taxonomy, and Cultural Associations |auteurs ouvrage= Takeru Akazawa, Yoshihiro Nishiaki & Kenichi Aoki |titre ouvrage= [https://www.researchgate.net/publication/321598525_Dynamics_of_Learning_in_Neanderthals_and_Modern_Humans_Volume_1_Cultural_Perspectives Dynamics of Learning in Neanderthals and Modern Humans] |traduction titre= Les dynamiques de l'apprentissage chez les Néandertaliens et les Hommes modernes |volume= 1 |titre volume= Cultural Perspectives |éditeur= |année= 2013 |passage= 24 |lire en ligne= https://www.researchgate.net/publication/266147252_Neandertal-Modern_Human_Contact_in_Western_Eurasia_Issues_of_Dating_Taxonomy_and_Cultural_Associations |format= sur '' researchgate.net'' |consulté le= 04/2021 }}.</ref>.

À partir de 1954 sa femme [[Arlette Leroi-Gourhan]], pionnière de la [[paléopalynologie]], fait ses premières armes au sein de cette école et dans ce cadre si riche des grottes d'Arcy<ref name="2006barbier5">{{article |id=2006barbier |libellé= Emery-Barbier ''et al.'' 2006 |langue= fr |auteur1= Aline Emery-Barbier |auteur2= Chantal Leroyer |auteur3= Philippe Soulier |titre= Arlette Leroi-Gourhan (1913-2005) : l'initiatrice de la palynologie appliquée à l'archéologie préhistorique |périodique= Archéosciences |numéro= 30 |date= décembre 2006 |pages= (paragraphe) 5 |lire en ligne= http://journals.openedition.org/archeosciences/411 |format= sur ''journals.openedition.org'' |consulté le= 13 avril 2018 }}.</ref> ; à terme, elle publie de nombreuses études, sur Arcy et sur maints autres sites en France et à l'étranger<ref name="2006barbier2">{{harvsp |id= 2006barbier | Emery-Barbier ''et al.'' | 2006 |loc= paragr. 2 }}.</ref> et forme de nombreux paléopalynologistes de renommée internationale<ref name="2006barbier11">{{harvsp |id= 2006barbier | Emery-Barbier ''et al.'' | 2006 |loc= paragr. 11 }}.</ref>. Conjointement, les Leroi-Gourhan affinent la stratigraphie de la [[grotte du Trilobite]] en 1951<ref name="1995schmiderEtAl90" group="Sch"/> ; ils étudient aussi les grottes [[grotte du Bison (Arcy-sur-Cure)|du Bison]], [[grotte du Lion (Arcy-sur-Cure)|du Lion]], et [[abri du Lagopède|du Lagopède]]<ref name="1964LG1" group="LG1"/>.

Pour la numérotation des couches archéologiques, Leroi-Gourhan a d'abord repris celle de l'abbé Parat (en chiffres romains). Il a par la suite établi une autre nomenclature, en chiffres arabes, afin de tenir compte des couches intermédiaires et surtout de faciliter les correspondances entre les couches des différentes grottes<ref name="1978Girard19">{{harvsp |id= 1978Girard | Girard | 1978 |p= 19 }}.</ref>.

==== 1976 : le grand décapage ====
Les très beaux spéléothèmes continuent à attirer l'attention. Mais la propreté plus que douteuse de l'ensemble même des grottes pose problème pour le développement du tourisme. Déjà en 1882 un visiteur donne cette description de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] :
{{citation bloc|[les intérieurs] sont d'une malpropreté déplorable : l'argile entraînée avec les sels dissous ; les immondices des chauve-souris et la fumée des torches, revêtent tous ces objets de marbre d'une teinte noirâtre et d'un enduit fangeux qui inspirent le dégoût […] Qu'il y a loin de cette apparence sordide, à la transparence, à la fraîcheur, à la blancheur immaculée, aux reflets étincelants des cristallisations calcaires que m'ont offert […] les grottes du Vallon, dans l'Ardèche !|Dr Bailly<ref name="1882bailly17et18">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Dr Bailly |titre=Les vacances d'un accoucheur – Voyage au pays des nourrices |lieu=Paris |éditeur=A. Hennuyer |année=1882 |format=pdf sur ''decitre.fr'' |passage=17-18 |lire en ligne=http://www.decitre.fr/media/pdf/feuilletage/9/7/8/2/0/1/1/2/9782011276377.pdf |consulté le=04/2021 |id=1882bailly |libellé=Bailly 1882}}.</ref>}}

Près d'un siècle plus tard cette situation n'a pu qu'empirer, d'autant que le nombre de visiteurs s'est accru entre-temps avec la ligne de chemin de fer<ref name="1998baffier18"/>. Et à cette époque personne ne se doutait qu'une autre « chapelle Sixtine de la préhistoire » (un surnom donné à Lascaux<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= La chapelle Sixtine de la préhistoire |site= interieur.gouv.fr |date= 7 mars 2017 |url= https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Dossiers/La-Dordogne/La-chapelle-Sixtine-de-la-prehistoire |consulté le= 04/2021 |brisé le= }}.</ref>) se cachait sous cette crasse. [[André Leroi-Gourhan]], qui affirmait dans les années 1950-1960 qu'aucune peinture pariétale ne se trouvait à Arcy, ne pensait pas empiéter sur un tel chef-d'œuvre quand il a lui-même facétieusement gravé dans un coin de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] la copie d'un mammouth de la [[Grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]]<ref name=1998Liberation>{{Article |langue= fr |auteur1= Dominique Leglu |titre= Arcy-sur-Cure. Au fond de la grotte, depuis des millénaires, des dizaines de bêtes étaient tapies, invisibles. Puis, soudain, elles sont apparues. Le miracle des mammouths |périodique= liberation.fr |date= 19 mai 1998 |lire en ligne= http://www.liberation.fr/sciences/1998/05/19/arcy-sur-cure-au-fond-de-la-grotte-depuis-des-millenaires-des-dizaines-de-betes-etaient-tapies-invis_236406 |format= sur ''liberation.fr'' |consulté le= 15 avril 2018 }}.</ref>.

En 1976 l'administrateur du domaine Henri de Peyssac décide donc de faire nettoyer la Grande grotte, avec de l'eau sous pression additionnée d'acide chlorhydrique. Même à ce moment, rien n'est découvert<ref name=1998Liberation/>. Il faut pour cela encore attendre presque {{nobr|14 ans}}, et jusqu'en 1990 le nettoyage au karcher est opéré régulièrement<ref name="1995Liger448note12" group="Lig">{{harvsp |id= 1995Liger | Liger | 1995 |p= 448, note 12}}.</ref>.

[[Image:Bouquetin découvert 1990-Arcy-sur-Cure.jpg|thumb|<center>« Bouquetin de la découverte »<ref name="2008durand">{{Lien web |id= 2008durand |langue= fr |auteur= Yves Durand |titre= Un fragment de mâchoire retrouvé dans la grotte du Bison à Arcy-sur-Cure |série= Revue de presse - article dans [[L'Yonne républicaine]] |site= scchablis.com |date= 2 août 2008 |url= http://scchablis.com/Site/Club/Presse/article.php?id=106 |consulté le= 30 avril 2018 }}.</ref> : première peinture découverte en 1990.</center>]]

==== 1990 : peintures, fouilles Girard et Baffier ====
En 1990, la famille de la Varende devient propriétaire du site des grottes. Confronté aux problèmes de conservation et d'exploitation et soucieux du « devoir de mémoire » envers les générations futures, il décide de rouvrir le site à l'exploration scientifique<ref name="1998baffierIntro">{{harvsp |id= 1998baffier | Baffier & Girard | 1998 | loc= Introduction }}.</ref>.

Avril 1990<ref name="1995Liger445" group="Lig">{{harvsp |id= 1995Liger|Liger|1995|p=445}}.</ref> : une équipe de la chaîne de télévision [[FR3]], venue faire une émission sur les grottes, positionne de gros projecteurs dans la salle des Vagues de la Grande grotte. Sous cette très forte lumière<ref name=1998Liberation/> Pierre Guilloré<ref name="1993ge5" group="G">{{harvsp |id= 1993ge | Gé & Guilloré | 1993 |p= 5}}.</ref>{{,}}<ref group="n">Pierre Guilloré travaille au CNRS et fait également partie de l'association Cora.</ref> aperçoit, transparaissant en filigrane sous la couche de calcite qui l'a protégé de la solution d'acide chlorhydrique, le profil d'un large [[Capra|bouquetin]] de {{unité|46|cm}} de longueur orné de deux cornes imposantes<ref name=1998Liberation/>.

À partir de 1991 une équipe multidisciplinaire est mise en place pour l'étude du site<ref name="1993ge5" group="G"/>, avec Dominique Baffier chargée d'établir un relevé des parois et son collègue Michel Girard pour fouiller le sol<ref name=1998Liberation/>.

(Voir aussi plus bas la section « [[#Les peintures|Les peintures]] ».)

=== Les vestiges humains à Arcy ===

Les grottes ont livré une grande quantité de pièces de fossiles humains. En 2019 Maureille & Hublin en publient une étude la plus exhaustive possible<ref name="2019maureille">{{harvsp |id= 2019maureille | Maureille & Hublin 2019 |p= }}.</ref> mais le nombre exact est difficile à déterminer, pour différentes raisons : dispersion des collections, perte de certaines pièces, quelques confusions avec des fossiles d'animaux, certaines pièces restant indéterminées, etc. Autre problème : il n'est pas toujours possible de déterminer leur position d'origine. Pour quelques-unes d'entre elles on ne sait même pas de quelle grotte elles ont été tirées. Pour nombre d'entre elles, il est impossible de savoir de quel niveau elles proviennent ; pour d'autres c'est incertain. Il en reste cependant un bon nombre pour lesquelles l'origine et la position sont connues avec suffisamment de précision pour en tirer des renseignements utiles.

Le [[musée de l'Homme]] à Paris possède la mandibule provenant de la collection de [[Paul Hurault (8e marquis de Vibraye)|Vibraye]], celle-là même qui a attiré l'attention sur le potentiel archéologique des grottes d'Arcy<ref name="2019maureille368">{{harvsp |id= 2019maureille | Maureille & Hublin 2019 |p= 368 }}.</ref>.

Le premier fossile humain de la [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]] est trouvé en 1950<ref name="2019maureille365">{{harvsp |id= 2019maureille | Maureille & Hublin 2019 |p= 365 }}.</ref>. Au total cette grotte a livré environ 250 vestiges humains ; dents entières ou partielles, morceaux de crânes, d'os variés<ref name="2019maureille366">{{harvsp |id= 2019maureille | Maureille & Hublin 2019 |p= 366 }}.</ref>…

En 1951 sont trouvées la mandibule (Arcy II) et la portion de massif facial supérieur (Arcy III) de la [[grotte de l'Hyène (Arcy-sur-Cure)|grotte de l'Hyène]] : ce sont deux adultes différents, d'âge moyen<ref name="2019maureille365"/>. Au total elle livre 17 à 22 vestiges humains (cinq d'entre eux sont incertains). S'y trouvent : sept dents isolées, deux machoires, un métacarpien, un fragment de voûte crânienne, plus dix éléments du squelette infra-crânien dont cinq qui restent à déterminer précisément et les cinq autres étant une moitié proximale d'une diaphyse fémorale, un fragment d'une diaphyse de fibula, un fragment de diaphyse de fémur, un fragment de diaphyse humérale et un fragment de tibia<ref name="2019maureille367"/>. Les fragments de mâchoires des deux Néandertaliens surnommés « Augustin » et « Augustine » y sont trouvés par [[André Leroi-Gourhan]] en 1963<ref name="2008durand"/>.

La [[grotte du Loup (Arcy-sur-Cure)|grotte du Loup]] a livré une molaire inférieure humaine probablement une M1 gauche, et deux vestiges crâniens<ref name="2019maureille367">{{harvsp |id= 2019maureille | Maureille & Hublin 2019 |p= 367 }}.</ref>

la [[grotte du Bison (Arcy-sur-Cure)|grotte du Bison]] a livré deux molaires humaines isolées, un maxillaire droit d'adulte avec 6 dents (de la canine à la M3) et douze dents isolées, le tout correspondant à trois adultes et 7 immatures : un enfant de 9-{{nobr|12 mois}}, deux enfants de 2-{{nobr|4 ans}}, un enfant de 7-{{nobr|9 ans}}, un autre de 8-{{nobr|10 ans}} et deux de 15-{{nobr|19 ans}}<ref name="2019maureille367"/>.

La galerie Schoepflin (qui prolonge à la fois la grotte du Renne et la grotte des Ours) a livré quatre pièces : un fragment de diaphyse fémorale droite, une première molaire permanente inférieure gauche, un germe de première ou seconde molaire supérieure gauche et un germe d'incisive centrale déciduale supérieure droite<ref name="2019maureille366"/>.

La [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]] livre aussi quelques vestiges, dont deux fragments de voûte crânienne, une phalange proximale de main, un axis<ref name="2019maureille368"/>

=== Spéléohydrologie ===
Du point de vue spéléohydrologique, la première association ayant étudié les grottes d'Arcy est le Groupe Archéologique et Spéléologique Parat (G.A.S.P.) fondé en 1945. Peu après, il devient le Groupe Spéléologique et Préhistorique Parat (G.S.P.P.). Des membres de ce groupe font la première découverte des gravures préhistoriques dans la [[Grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]]<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= Récid'eau, épisode 4 - Spéléo-club de Chablis |url= http://comcomtv.fr/videos/recideau-episode-4-speleo-club-de-chablis/ |site= comcomtv.fr |consulté le= 02/12/2019 }}.</ref>. <br/>
En 1967 le G.S.P.P. quitte le département et devient le Spéléo-Groupe des Hauts-de-Seine. Le Groupe Spéléologique Yonne-Vercors lui succède à Arcy-sur-Cure. Explorant le [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|réseau des Fées]], ils dévoilent ainsi la plus longue grotte connue de l'Yonne<ref name="histSpeleo"/>.

Pour plus de détails, voir la section « Hydrologie » plus bas.

=== Les collections ===
La collection des objets tirés des grottes par Ficatier est vendue, puis récupérée par l'abbé Parat. Cette collection, additionnée de ceux trouvés par Parat, passe au musée du petit séminaire de [[Joigny]].

Lors des fouilles Leroi-Gourhan, les vestiges trouvés sont stockés les uns au [[musée de l'Homme]] où G. Bailloud et Leroi-Gourhan travaillent<ref name="2011soulier429">{{harvsp |id= 2011soulier |Soulier & Wilhelm-Bailloud | 2011 |p= 429 }}.</ref>, d'autres dans la maison des Leroi-Gourhan à [[Vermenton]] (à {{unité|8|km}} d'Arcy-sur-Cure), d'autres encore à Avallon, exposés au musée de l'Avallonais dont Pierre Poulain est le conservateur<ref name="2011soulier430">{{harvsp |id= 2011soulier|Soulier & Wilhelm-Bailloud | 2011 |p= 430 }}.</ref>.

Le 21 juillet 1980 Pierre Poulain transfère la collection au musée de l'Avallonais depuis le musée du petit séminaire de Joigny<ref name="2011molez144"/>.

Les fragments de mâchoires des deux Néandertaliens Augustin et Augustine, trouvés par André Leroi-Gourhan dans la [[grotte de l'Hyène (Arcy-sur-Cure)|grotte de l'Hyène]] en 1963, ont longtemps été exposés au [[musée de l'Homme]] avant d'être transférés à l'[[Institut de paléontologie humaine]] de Paris<ref name="2008durand"/>.

== Occupation humaine ==

Selon Dominique Baffier, onze des grottes d'Arcy sont des [[site préhistorique|sites préhistoriques]]<ref name="Berger"/>, ayant servi de refuge à l'homme depuis au moins {{nb|200000}} ans<ref name="introBaffier"/>. D'après les recherches des Leroi-Gourhan publiées en 1964, les grottes [[grotte du Loup (Arcy-sur-Cure)|du Loup]], [[grotte de la Hyène (Arcy-sur-Cure)|de la Hyène]], [[grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|du Cheval]], [[grotte du Bison (Arcy-sur-Cure)|du Bison]], [[grotte du Lion (Arcy-sur-Cure)|du Lion]], [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|du Renne]] et [[abri du Lagopède|du Lagopède]] ont toutes dévoilé des signes d'occupation humaine. Mais elles ont été occupées à des époques différentes, selon leurs positions respectives dans la falaise et selon les [[wikt:remplissage|remplissages]]<ref name="remplissage" group="n">Les remplissages, du point de vue archéologique, sont l'accumulation de dépôts formant le sol qui recouvre la roche sous-jacente ; ils sont composés de couches de terre, graviers et autres matériaux naturels. Ils peuvent contenir ou non des objets issus de l'industrie humaine. Leur analyse [[Paléopalynologie|paléopalynologique]], une discipline initiée par [[Arlette Leroi-Gourhan]] dans les années 1950, est précieuse pour la détermination des variations climatiques de l'ensemble de la préhistoire.</ref> successifs<ref name="1964LG1" group="LG1"/>.

Il semble que pendant le [[Quaternaire]] seules les grottes basses - celles dont l'ouverture est située de {{unité|0|m}} à {{unité|6|m}} au-dessus du niveau actuel de la rivière - aient été utilisées<ref name="1997baffier246" group="Baf"/>.

L'utilisation des fonds (obscurs) des diverses cavités est variable selon les époques<ref name="1997baffier245" group="Baf"/>. Au [[Paléolithique]] les grottes sont habitées sous les porches ou dans les parties proches de l'entrée<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Jean Guilaine]] |directeur1=oui |titre=La préhistoire française |tome=2 |titre tome=Les civilisations paléolithiques et mésolithiques de la France |éditeur=[[CNRS Éditions|Éditions du CNRS]] |année=1976 |passage=654 |isbn= |libellé=Guilaine 1976}}.</ref>, de façon à bénéficier de la lumière du jour. Seuls les moustériens ont utilisé les fonds de grottes pour des activités matérielles ; pourtant il ne s'agit pas d'un moyen de lutte contre le froid puisque même les périodes tempérées les voient utiliser les fonds de grottes<ref name="1997baffier250" group="Baf">{{harvsp |id= 1997baffier | Baffier & Girard | 1997 | p=250}}.</ref>. <br/>
Les parties profondes de la Grande grotte ont été utilisées avant -{{nb|28000}} ans. Au Paléolithique supérieur, les fonds de grottes ont été utilisés uniquement pour des activités de symbolisation ([[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]], [[grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]])<ref name="1997baffier245" group="Baf"/>.

Enfin, les dents de juvéniles humains ne sont pas les seuls témoins de l'existence d'enfants dans les populations de [[châtelperronien]]s sur le site d'Arcy. L'industrie lithique de tous les niveaux de ce [[faciès (archéologie)|faciès culturel]] démontre plusieurs niveaux d'habileté dans la taille des pierres ; par exemple la [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]] en montre au moins trois<ref name="2007stapert6"/>. Pierre Bodu, lui-même tailleur expérimenté d'outils lithiques, a conclu de ses observations du matériel de cette grotte que plusieurs individus inexpérimentés se sont essayé à cette technique<ref name="2007stapert7">{{harvsp |id= 2007Stapert|Stapert|2007|p=7 }}.</ref>.

=== Périodes d'occupation humaine ===
Les plus anciennes traces d'occupation humaine remontent à l'[[glaciation de Riss|avant-dernière glaciation]]<ref name="1997baffier246" group="Baf"/>, commencée voici [[CCCe millénaire av. J.-C.|{{nb|325000}}]] ans. Les fouilles d'André Leroi-Gourhan ont déterminé 22 niveaux d'occupation humaine sur les cinq grottes [[grotte du Loup (Arcy-sur-Cure)|du Loup]], [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|du Renne]], [[grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|du Cheval]], [[grotte de l'Hyène (Arcy-sur-Cure)|de la Hyène]] et [[grotte du Trilobite|du Trilobite]]<ref name="1952LG425"/>. <br/>
La couche {{nb|30}} contenait les plus anciens artefacts connus à Arcy : de très [[wikt:rustre|rustres]] outils sur galets que Leroi-Gourhan qualifie de pré-[[néandertal]]iens<ref name="1952LG425"/>, trouvés dans de minces couches de graviers au fond de la [[Grotte de l'Hyène (Arcy-sur-Cure)|grotte de la Hyène]] ; leur datation est cependant problématique<ref name="1964LG1" group="LG1"/>. <br/>
Une chronologie fiable peut être établie seulement à partir de la couche 29 de la même grotte. Cette couche 29 héberge des artefacts et des vestiges d'animaux datés d'un interstade [[glaciation de Riss|rissien]]<ref group="n">La '''[[glaciation de Riss]]''' s'est déroulée de {{unité|370000|ans}} à {{unité|130000|ans}} [[avant l'ère commune|avant J.-C.]] et a inclus deux grands interstades rissiens, c'est-à-dire deux périodes moins froides : le premier vers {{unité|-240000|ans}} et le deuxième de {{nb|-220000}} à {{unité|-190000|ans}}.</ref>, lors de la période du [[Moustérien]]<ref name="paléoanthropo" group="n"/>{{,}}<ref name="1964LG1" group="LG1"/>. <br/>
Des objets répartis dans plusieurs autres grottes montrent une occupation subséquente de diverses grottes durant toute la durée du [[glaciation de Würm|Würm]]<ref name="1964LG1" group="LG1"/> (-{{unité|125000| ans}} à {{unité|-11430|ans}}). <br/>
Enfin, certaines grottes ont aussi été occupées pendant le [[Culture de Hallstatt|Hallstatt]] (-{{nb|1200}} à -500), l'époque gallo-romaine<ref name="1964LG1" group="LG1"/> et jusqu'au {{s|XIII}}<ref name="1964LG22" group="LG1"/>.

L'érosion et l'absence de soins appropriés lors de fouilles passées, ont détruit des couches de façon irrémédiable. Les Leroi-Gourhan citent en exemple la couche du début du [[Solutréen]] (~{{nb|24000}} à {{unité|22000|ans [[avant l'ère commune|avant J.-C.]]}}) dans la [[grotte du Trilobite]]. Ces couches détruites existent peut-être encore intactes dans d'autres abris non explorés sur le site d'Arcy<ref name="1964LG1" group="LG1"/> (par ailleurs les [[grottes de Saint-Moré]] à moins de {{unité|800|m}} de là ont encore été très peu explorées du point de vue préhistorique, l'attention s'y étant principalement portée sur le [[camp antique de Cora]]).

<gallery mode="packed" heights="180" caption="Vestiges des grottes d'Arcy">
Fichier:Arcy-sur-Cure Grotte de la Hyène Neanderthals 1.jpg|<center>Vestiges d'[[Homme de Néandertal|''Homo neanderthalensis'']] :</center>(1) [[Grotte de l'Hyène (Arcy-sur-Cure)|Grotte de la Hyène]], [[Mandibule humaine|mandibule]] (mâchoire inférieure), individu II, couche 20 ([[Moustérien]] ancien<ref name="paléoanthropo" group="n"/>) ;<br/>2- Grotte de la Hyène, [[maxillaire]] (supérieur), individu III, couche 20 (Moustérien ancien) ;<br/>3- [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|Grotte du Renne]], canine inférieure gauche, couche 10 ([[Châtelperronien]]<ref name="paléoanthropo" group="n"/>) ;<br/>4- Grotte du Renne, os temporal d'enfant, couche {{nb|10}}b ([[Châtelperronien]])<ref name="2006Bailey"/>.
Fichier:Arcy ring.gif|<center>Pendeloque en os du [[Châtelperronien]]<ref name="paléoanthropo" group="n"/>, [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]], couche X<ref name="1964LG38et40" group="LG1">{{harvsp |id= 1964LG | Arl. et A. Leroi-Gourhan | 1964 |p= 38, 40 }}.</ref><br/>~ -38 000 à -{{nombre|32000|ans}}<br/>(largeur {{unité|32|mm}})</center> 
</gallery>

=== Le Moustérien à Arcy ===

Les pierres taillées du [[Moustérien]]<ref name="paléoanthropo" group="n"/> trouvées dans la [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]] montrent un [[débitage Discoïde|débitage typiquement discoïde]], sans influence de la [[méthode Levallois]]<ref name="mourre2"/>.

Une grande partie du matériel moustérien ne porte pas de traces d'utilisation ; mais les pièces qui en ont démontrent une grande importance du travail du bois<ref name="1990boeda"/>. Une encoche du Moustérien typique, provenant de la grotte du Renne, montre des signes d'utilisation à la fois pour le travail du bois et pour celui de peaux<ref name="2005thiebaut107">{{harvsp |id= 2005thiebaut | Thiebaut | 2005 |p= 107 }}.</ref>.

=== Le Châtelperronien à Arcy ===
À plus d'un titre, Arcy est un site-clé pour le [[Châtelperronien]]<ref name="paléoanthropo" group="n"/> ({{nb|42000}} à {{nb|32000 ans}} [[avant le présent|BP]]), aube du [[Paléolithique supérieur]].

En 1894 l'[[abbé Parat]] découvre dans la [[grotte des Ours (Arcy-sur-Cure)|grotte des Ours]] cette industrie inhabituelle pour l'époque. [[Henri Breuil]], qui étudie l'étrange industrie de cette grotte au début du {{s-|XX}}, la nomme [[Châtelperronien]] et la définit comme la première culture du [[Paléolithique supérieur]]<ref name="1998baffier28"/>.

En 1958 [[André Leroi-Gourhan]], étudiant la [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]], énonce pour la première fois que l'industrie du [[Châtelperronien]] pourrait avoir été réalisée par les Néandertaliens<ref name="2013zilhao24"/>. De plus, selon lui, « l'un des apports les plus nets de l'étude de cette grotte est la mise en lumière du paradoxe châtelperronien » : les silex indiquent le Moustérien final tandis que le reste du mobilier correspond au [[Paléolithique supérieur]]<ref name="1964LG36" group="LG1">{{harvsp |id= 1964LG | Arl. et A. Leroi-Gourhan | 1964 |p= 36 }}.</ref>.

Les séries châtelperroniennes d'Arcy font exception. Pour la plupart des sites, les outils en os sont plutôt rares et peu variés. À Arcy, l'industrie osseuse est abondante, diversifiée et de facture soignée. [[Jacques Pelegrin (archéologue)|Pelegrin]] ''et al.'' (2007) citent entre autres des « poinçons souvent entièrement façonnés, longues épingles en os, sagaies obtenues par rainurage, dont une probable en ivoire de mammouth, ﬁns bâtonnets d'ivoire et d'os, tubes en os d'oiseau sciés au silex », ainsi que des dents percées ou rainurées<ref name="2007pelegrin289">{{harvsp |id= 2007pelegrin | Pelegrin & Soressi | 2007 |p= 289 }}.</ref>.

Trois niveaux de Châtelperronien exhumés ont fourni des fossiles de [[Néandertalien]]s (principalement des dents) côtoyant une série d'ornements et d'outils habituellement associés aux industrie de l'homme moderne tel l'[[Aurignacien]]. De ce fait, Arcy offre des preuves convaincantes de ce que les Néandertaliens étaient capables de comportements complexes<ref name="2010higham">{{Article |libellé= Higham ''et al.'' 2010 |langue= en |auteur1= Thomas Higham |et al.= oui |titre= Chronology of the Grotte du Renne (France) and implications for the context of ornaments and human remains within the Châtelperronian |périodique= PNAS |volume= 107 |numéro= 47 |date= 23 novembre 2010 |pages= 20234–20239 |lire en ligne= https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2996711/ |format= sur ''ncbi.nlm.nih.gov'' |consulté le= 23 avril 2018 }}. Inclut 27 photos de parures.</ref>. Outils en os et parures exceptionnels sont accompagnés d'habitats dont le plus remarquable se trouve dans la [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]] ; le tout se démarque nettement des artefacts des cultures précédentes<ref name="1997baffier249" group="Baf">{{harvsp |id= 1997baffier | Baffier & Girard | 1997 | p=249}}.</ref>.

Le Châtelperronien est aussi l'époque au cours de laquelle l'intervention humaine commence à jouer un rôle dans la mort des ours des cavernes, qui ont utilisé les grottes d'Arcy depuis le [[Paléolithique moyen]] ; avant le Châtelperronien, ces ours y sont morts de causes naturelles<ref>{{Article |libellé= Baryshnikov & David 2000 |langue= fr |auteur1= Gennady Baryshnikov |auteur2= Francine David |titre= Les ours des cavernes à Arcy-sur-Cure (Yonne, France). ''Ursus'' (''spelearctos'') spelaeus Rosenmüller et Heinroth, 1794 |périodique= Quaternaire |volume= 11 |numéro= 1 |date= 2000 |pages= 65-79 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/quate_1142-2904_2000_num_11_1_1656 |format= sur ''persee'' }}.</ref>.

Les derniers Néandertaliens {{refnec|(vers {{unité|20000|ans}} [[avant l'ère commune|avant J.-C.]])}} y ont fabriqué des sagaies, comme en témoignent des crochets, seuls éléments de sagaie ayant perduré jusqu'à nos jours, trouvés dans la grotte du Renne<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Marylène Patou-Mathis]] |titre=Neandertal de A à Z |éditeur=Allary |année=2018 |format=sur ''books.google.fr'' |passage=article "Sagaie" |isbn= |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=JlZHDwAAQBAJ&pg=PT60&q=%22Grotte+du+Renne%22 |consulté le=23 avril 2018 |libellé=Patou-Mathis 2018}}.</ref>.

==== Discussion sur les datations du Châtelperronien d'Arcy ====
Une série de datations (dir. {{lien |trad= Thomas Higham |fr= Thomas Higham |texte= T. Higham}}) par {{Lien|langue=en|trad=Accelerator mass spectrometry|fr=spectrométrie de masse par accélérateur}} a été réalisée en Angleterre en 2010 sur 31 objets provenant de la couche X (Châtelperronien<ref name="paléoanthropo" group="n"/>) de la grotte du Renne. Cette étude a trouvé que 1/3 des dates attribuées aux objets du Châtelperronien de la grotte du Renne ne correspondaient pas à la fourchette chronologique de cette époque. <br/>
Trois objets de la couche X dateraient seulement d'environ {{unité|21000|ans}} (Proto-[[Aurignacien]]<ref name="paléoanthropo" group="n"/>, après la disparition des Néandertaliens). Deux objets de la couche VIII (Châtelperronien final) appartiendraient plutôt à la couche suivante VII. Les {{unité|32000|ans}} attribués par cette étude à une astragale de renne gravée d'entailles provenant de la couche IX, prouveraient que cet objet a été déplacé de son contexte. Quatre autres exemples vont dans le même sens. <br/>
D'un autre côté, certains objets trouvés dans les couches du Châtelperronien seraient antérieurs à cette période. Une dent de cheval du niveau X a environ {{unité|48000|ans}} et daterait donc du Moustérien ; elle a pu être remontée par les premiers Châtelperroniens lorsque ceux-ci ont creusé et aplani les sols de leur habitat. Une [[alène]] en os a ~{{unité|38000|ans}}, ce qui fait d'elle une des plus anciennes alènes en Europe et une preuve du travail de l'os par les Néandertaliens tardifs. Une autre alène a environ {{unité|37000|ans}} et provient du niveau XII (Moustérien) ; mais ayant été trouvée dans un endroit où les Châtelperroniens ont creusé, certains scientifiques avaient proposé son appartenance au Châtelperronien. Higham conclut que l'intégrité archéologique du site de la grotte du Renne, notamment pour les couches du Châtelperronien, est sujette à caution<ref name="2010higham"/>. À sa suite, R. White saute le pas et remet directement en cause la capacité des Néandertaliens à créer des objets (ornements) à dimension symbolique, considérant que la grotte du Renne est le pratiquement l'unique site sur lequel cette hypothèse a été basée.

Cependant si 1/3 des objets datés par Higham n'ont pas été attribués à leur horizon archéologique originel, reste que 2/3 d'entre eux ont néanmoins été correctement attribués, comme le soulignent {{lien |lang= es |trad= João Zilhão |fr= João Zilhão}} ''et al.'' qui estiment que cette étude prouve exactement le contraire de ce qu'en concluent ses auteurs<ref>{{Article |libellé= Zilhão ''et al.'' 2011 |langue= en |auteur1= {{lien |lang= es |trad= João Zilhão |fr= João Zilhão}} |auteur2= {{lien |trad= Francesco d'Errico |fr= Francesco d'Errico }} |auteur3= Michèle Julien |auteur4= Francine David |titre= Chronology of the site of Grotte du Renne, Arcy-sur-Cure, France: implications for radiocarbon dating |périodique= liverpooluniversitypress.co.uk |volume= 2011 |numéro= 3 |date= 2011 |doi= 10.3828/bfarm.2011.3.3 |résumé= https://online.liverpooluniversitypress.co.uk/doi/abs/10.3828/bfarm.2011.3.3 |consulté le= 23 avril 2018 }}.</ref>. [[Marylène Patou-Mathis]] rappelle que les couches archéologiques de la plupart des sites sont susceptibles d'avoir été partiellement dérangées, que la prudence est en effet de mise mais aussi bien dans un sens que dans un autre, que les Néandertaliens ont prouvé leur habileté et qu'il est imprudent de présupposer leur incapacité de produire des objets délicats<ref name="2010MPM">{{lien web |libellé= Belnet 2010 |langue= fr |auteur1= F. Belnet |titre= Nouvelle radio-datation de la Grotte du Renne |site= hominides.com |date= 27 octobre 2010 |url= http://www.hominides.com/html/actualites/grotte-du-renne-parure-outils-neandertal-0361.php |consulté le= 02/12/2019 }}.</ref>.

Les conclusions de Higham ont également été invalidées par de nouvelles études du site<ref name="2011Caron">(2011) {{Article |libellé= Caron ''et al.'' 2011 |langue= en |auteur1= François Caron |auteur2= {{lien |trad= Francesco d'Errico |fr= Francesco d'Errico }} |auteur3= Pierre Del Moral |auteur4= Frédéric Santos |auteur5= {{lien |lang= es |trad= João Zilhão |fr= João Zilhão}} |titre= The Reality of Neandertal Symbolic Behavior at the Grotte du Renne, Arcy-sur-Cure, France |périodique= PLoS ONE |volume= 6 |numéro= 6 |éditeur= éd. David Frayer, University of Kansas |date= 29 juin 2011 |pages= e21545 |lire en ligne= http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0021545 |format= sur ''journals.plos.org'' |consulté le= 02/12/2019 }}.</ref>. D'autres chercheurs ont depuis validé par d'autres datations l'attribution des objets concernés aux Châtelperroniens, avec des analyses datant les restes humains de la couche correspondante entre {{nb|44500}} et {{unité|41000|ans}}<ref name="2012hublin">{{Article |libellé= Hublin ''et al.'' 2012 |langue= en |auteur1= Jean-Jacques Hublin |lien auteur1= Jean-Jacques Hublin |auteur2= Sahra Talamo |auteur3= Michèle Julien |auteur4= Francine David |et al.= oui |titre= Radiocarbon dates from the Grotte du Renne and Saint-Césaire support a Neandertal origin for the Châtelperronian |périodique= PNAS |volume= 109 |numéro= 46 |date= 13 novembre 2012 |pages= 18743–18748 |lire en ligne= https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3503158/ |format= sur ''ncbi.nlm.nih.gov'' |consulté le= 23 avril 2018 }}.</ref>{{,}}<ref name="2016welkerEtAl">{{Article |libellé= Welker ''et al.'' 2016 |langue= en |auteur1= Frido Welker |auteur2= Mateja Hajdinjak |auteur3= Sahra Talamo |et al.= oui |titre= Palaeoproteomic evidence identifies archaic hominins associated with the Châtelperronian at the Grotte du Renne |périodique= PNAS |volume= 113 |numéro= 40 |date= 4 octobre 2016 |pages= 11162-11167 |lire en ligne= http://www.pnas.org/content/113/40/11162.full |format= sur ''pnas.org'' |consulté le= 23 avril 2018 }}.</ref>.

=== L'Aurignacien à Arcy ===

La plupart des sites aurignaciens ont été fouillés de longue date, souvent sommairement pour les fouilles anciennes ; les deux exceptions notables quant à l'état de conservation des couches archéologiques sont Arcy et la [[grotte Chauvet]], où les sols aurignaciens sont considérés comme « bien conservés »<ref name="2014unesco120">{{Lien web |id= 2014unesco |libellé= Unesco 2014 |langue= en |titre= Decorated Cave of Pont d'Arc, known as Grotte Chauvet-Pont d'Arc, Ardèche |série= Dossier de nomination |site= whc.unesco.org |date= 2014 |pages= 120 |url= whc.unesco.org/uploads/nominations/1426.pdf |consulté le= 02/12/2019 }}.</ref>.

Une partie des peintures de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] est typiquement aurignacienne<ref name="2014unesco122">{{harvsp |id= 2014unesco | Unesco | 2014 |p= 122 }}.</ref> ; la Grande grotte elle-même, comme beaucoup des autres sites ornés, contient peu de matériel archéologique de cette époque qui ne soit pas lié à l'art qu'ils contiennent<ref name="2014unesco125">{{harvsp |id= 2014unesco | Unesco | 2014 |p= 125 }}.</ref>.

=== Le Gravettien à Arcy ===

Le Gravettien<ref name="paléoanthropo" group="n"/> a été identifié dans trois grottes d'Arcy : la [[grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]], la [[grotte du Trilobite]] ([[abbé Parat|Parat]]) et la [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]] ([[André Leroi-Gourhan|Leroi-Gourhan]]).

Les grottes [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|du Renne]] (niveaux IV, V et VI)<ref name="2013Goutas91" group="NG">{{harvsp |id= 2013Goutas | Goutas | 2013 |p= 91 }}.</ref> et [[grotte du Trilobite|du Trilobite]] (niveaux C3 et C4) ont livré une série d'industrie osseuse [[gravettien]]ne (~{{nb|33000}} à {{unité|24000|ans [[avant l'ère commune|avant J.-C.]]}}) rare dans le [[bassin parisien]]. <br/>
Les outils dominent dans les artefacts de la grotte du Trilobite, tandis que la grotte du Renne présente plus d'armes ; la différence peut être due à des occupations différentes dans l'une et l'autre grotte, ou bien à un habitat à des périodes différentes<ref name="2013Goutas90" group="NG">{{harvsp |id= 2013Goutas | Goutas | 2013 |p= 90 }}.</ref>.

Une des caractéristiques du [[Gravettien]] d'Arcy est la grande quantité d'objets à base d'ivoire et d'os de mammouth, deux matériaux généralement rares en France pour cette époque. Rares également, les objets de la même époque décorés de façon très élaborée ; de plus les décorations sont gravées avec la technique de [[champlevé]], elle aussi une rareté pour l'époque<ref name="2013Goutas107" group="NG">{{harvsp |id= 2013Goutas | Goutas | 2013 |p= 107 }}. Photos d'os décoré selon la technique de [[champlevé]] : {{p.|103}}.</ref>.
Enfin, autre particularité curieuse du Gravettien d'Arcy, il inclut des pièces à propos desquelles Goutas dit que, eussent-elles été trouvées dans le sud de la France, elles « auraient sans nul doute été qualifiées de « pointes d'[[Grottes d'Isturitz et d'Oxocelhaya|Isturitz]] » ou, pour certaines pièces, des « pointes d'Isturitz atypiques ». Ces pièces […] sont depuis longtemps considérées comme le fossile directeur du Gravettien moyen à burins de Noailles »<ref name="2013Goutas109" group="NG">{{harvsp |id=  2013Goutas | Goutas | 2013 |p= 109 }}.</ref>.

La [[grotte du Trilobite]] a fourni le plus grand nombre d'articles décorés<ref name="2013Goutas107" group="NG"/>. On note le « bâton percé » trouvé dans cette grotte : une pièce unique réalisée sur base de bois de renne venant d'une femelle ou d'un jeune mâle, et dont la partie rectiligne (le fût) est gravée. On y a longtemps vu des figures géométriques en lignes droites et courbes sur toute la longueur<ref name="2013Goutas107" group="NG"/>, jusqu'en 2005 où lors d'un examen approfondi Danièle Molez y découvre la figure d'un cervidé<ref name="2011molez144"/>. <br/>
Un autre objet remarquable de la même grotte est un os de renne gravé d'un [[Rameau (botanique)|rameau]] feuillu<ref name="1922parat44">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Alexandre Parat]] |titre=Notices archéologiques villageoises de l'Avallonnais. Saint-Moré, Voutenay |sous-titre=les premiers habitants de l'Avallonnais |lieu=Avallon |éditeur=Impr. de la "Revue de l'Yonne" |année=1922 |format=sur ''gallica'' |passage=44-45 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k141477q/f44.item.r=Arcy |id=1922parat |libellé=Parat 1922}}.</ref>, motif extrêmement rare puisque les gravures et autres expressions artistiques illustraient de préférence des animaux<ref name="1922parat45">{{harvsp |id= 1922parat | Parat | 1922 |p= 45 }}.</ref>{{,}}<ref name="1903ParatPlncheV" group="AP">{{harvsp |id= 1903Parat | Parat |1903 |p= [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k141509c/f42.item.zoom planche V (photo)]}}.</ref>

Les découvertes, notamment dans la grotte du Renne, ont permis de mettre en évidence la transition entre l'homme de Neandertal et les hommes modernes<ref name="2ArcSite">{{Lien web |langue= fr |titre= Le site d'Arcy-sur-Cure |url= http://versarcy.huma-num.fr/site |site= versarcy.huma-num.fr |consulté le= 4 avril 2018 }}.</ref>, et en particulier les développements indépendants et parallèles des néandertaliens et des [[homo sapiens|hommes modernes]]<ref name="1998DErrico">{{harvsp |id= 1998DErrico | D'Errico ''et al.'' | 1998 |p= }}.</ref>.

Elles mettent également en évidence l'importance de la circulation des objets pendant cette période. Ainsi les couches IV et V de la grotte du Renne contenaient plusieurs coquillages fossiles ({{nb|16}} cités en 1955) provenant de divers endroits du [[bassin parisien]] éloignés d'environ {{unité|200|km}} en moyenne (région d'Étampes et autres endroits de la [[Seine-et-Marne]], gisements fossilifères de [[Seine-et-Oise]], de l'[[Oise (département)|Oise]], de l'[[Aisne (département)|Aisne]] et de la [[Marne (département)|Marne]])<ref name="1955bailloud"/>. L'un des coquillages provenait de la Méditerranée.
La couche V de la [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]] a aussi livré des silex du Turonien supérieur de [[Touraine]], à {{unité|200|km}} à l'ouest d'Arcy<ref name="2017delv">{{Article |libellé= Delvigne ''et al.'' 2017 |langue= fr |auteur1= Vincent Delvigne |auteur2= Paul Fernandes |auteur3= Michel Piboule |auteur4= Audrey Lafarge |auteur5= Jean-Paul Raynal |titre= Circulation de géomatières sur de longues distances au Paléolithique supérieur : le cas des silex du Turonien du Sud du Bassin parisien |périodique= Comptes Rendus Palevol |volume= 16 |numéro= 1 |date= 2017 |pages= 82-102 |lire en ligne= https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1631068316300367#sec0140 |format= sur ''sciencedirect.com'' |consulté le= 29 avril 2018 }}.</ref>. Le Périgordien supérieur de la [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]] a également livré des coquillages d'origines éloignées variées. <br/>
L'auteur de 1955 ne sait si ces coquillages ont été obtenus par troc ou lors de déplacements humains<ref name="1955bailloud">{{Article |id= 1955bailloud |libellé= Bailloud 1955 |langue= fr |auteur1= Gérard Bailloud |titre= Coquilles fossiles des niveaux périgordiens supérieurs de la grotte du Renne (Arcy-sur-Cure, Yonne) |périodique= Bulletin de la Société préhistorique française |volume= 52 |numéro= 7 |date= novembre 1955 |pages= 435-436 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1955_num_52_7_3233 |format= sur ''persee'' }}.</ref>.

Du point de vue physique, les niveaux du [[Périgordien]] supérieur (ou [[Gravettien]]) sont marqués par de nouveaux effondrements dans les grottes, probablement pendant la période de climat tempéré de l'interstade de Kesselt<ref name="1997baffier250" group="Baf"/>{{,}}<ref name="interstades" group="n">Pour les interstades de la [[glaciation de Würm]] (interstade d'Hengelo-les Cottés, interstade d'Arcy, interstade de Kesselt, interstade de Paudorf, interstade de Lascaux, interstade de Bölling), voir [[Glaciation de Würm#Interstades|l'article de cette glaciation, section « Interstades »]].</ref>.

=== Le Solutréen à Arcy ===

Le [[Solutréen]] ({{nb|22000}} et {{unité|17000|ans [[avant le présent|BP]]}}) est représenté dans la [[grotte du Trilobite]] avec de l'outillage osseux provenant de la couche 4 (Solutréen ancien)<ref name="2013petillon145">{{Chapitre |libellé= Pétillon & Averbough 2013 |langue= fr |auteur1= Jean-Marc Pétillon |auteur2= Aline Averbouh |titre chapitre= L'industrie osseuse du Solutréen au Magdalénien moyen dans le Bassin parisien |auteurs ouvrage= Pierre Bodu, Lucie Chehmana, Laurent Klaric, Ludovic Mevel, Sylvain Soriano et Nicolas Teyssandier (éds) |titre ouvrage= Le Paléolithique Supérieur Ancien de l'Europe du Nord-ouest |éditeur= Société préhistorique française |date= janvier 2013 |isbn= |lire en ligne= https://www.researchgate.net/publication/285896278_L'industrie_osseuse_du_Solutreen_au_Magdalenien_moyen_dans_le_Bassin_parisien |passage= 145 (p. 143-158) |format= sur ''researchgate.net'' |consulté le= 02/12/2019 }}.</ref>. <br/>
L'étude des grottes d'Arcy est de celles qui ont fait réviser l'hypothèse de l'abandon du Bassin parisien durant le [[Dernière période glaciaire|Dernier Maximum Glaciaire]] (~{{nb|20000}} ans [[avant l'ère commune|avant J.-C.]]), en démontrant que les [[solutréen]]s<ref name="paléoanthropo" group="n"/> y chassaient les troupeaux d'herbivores qui en parcouraient les plaines<ref name="bodu">{{Lien web |id= Bodu |libellé= Bodu ''et al.'' 2016 |langue= fr |auteur1= Pierre Bodu (dir.) |titre= 40000 /15000 ans BP : Palethnologie du Pléniglaciaire moyen et supérieur dans le bassin parisien et ses marges |série= dans « [http://www.arscan.fr/ethnologie-prehistorique/les-derniers-chasseurs-cueilleurs-de-louest-europeen/ Les derniers chasseurs-cueilleurs de l'ouest européen] » |url= http://www.arscan.fr/ethnologie-prehistorique/themes/les-derniers-chasseurs-cueilleurs-louest-europeen/40000-15000-ans-bp-palethnologie-du-pleniglaciaire-moyen-et-superieur-dans-le-bassin-parisien-et-ses-marges/?print=print |date= 2016 |site= arscan.fr/ethnologie-prehistorique |consulté le= 25 mars 2018 }}. <!-- Pas sûr de la date de 2016 ; post-2010, semble-t-il. --></ref>{{,}}<ref group="n">La [[Solutréen|culture solutréenne]] se retrouve à plusieurs endroits du quadrant sud-est du [[bassin parisien]], dont [[les Bossats (Ormesson)|les Bossats]] à [[Ormesson (Seine-et-Marne)|Ormesson]] (Seine-et-Marne), [[Saint-Sulpice-de-Favières]] (Essonne) ou [[Gron (Yonne)|Gron]] (Yonne). Voir {{harvsp |id= Bodu | Bodu |loc= « 40000 /15000 ans BP : Palethnologie du Pléniglaciaire moyen et supérieur dans le bassin parisien et ses marges » }}.</ref>.

=== Le Magdalénien à Arcy ===
{{...}}
L'[[abri du Lagopède]], malgré le lessivage subi par érosion à la suite de l'effondrement du porche, reste un gisement [[magdalénien]]<ref name="paléoanthropo" group="n"/> intéressant.

Voir aussi le bâton percé de la [[grotte du Trilobite]].

=== Le Hallstattien à Arcy ===
La [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]], la [[Grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]] et la [[Grotte du Lion (Arcy-sur-Cure)|grotte du Lion]]<ref name="1964LG20" group="LG1"/> ont livré des vestiges du [[culture de Hallstatt|Hallstatt]]<ref name="2004nouvel">{{Article |libellé= Nouvel & Poitout 2009 |langue= fr |auteur1= Pierre Nouvel |auteur2= Bernard Poitout |titre= Les nécropoles protohistoriques de l'Avallonnais : Apport des découvertes anciennes et récentes |périodique= Bulletin de la Société d'Études d'Avallon |date= 2009 |pages= 285-312 |lire en ligne= https://www.academia.edu/download/36177047/SEANouvelPoitout-2011.pdf |format= sur ''academia.edu'' |consulté le= <!-- 14/02/2020 --> }}.</ref>. ([[-1200|1200]] à [[-500|500]] {{av JC}}, période de l'[[âge du fer]] ou de la fin de l'[[âge du bronze]]).

=== Le gallo-romain à Arcy ===

L'abbé Parat avait déjà noté la présence de tessons de poteries dans plusieurs salles de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]]. En 1992 des monnaies datées de l'an 280 environ sont découvertes dans la salle des Vagues de la Grande grotte, reposant sur le plancher stalagmitique le plus récent. En 1993 un deuxième plancher stalagmitique sous-jacent au premier est découvert à quelques mètres de l'endroit des premières trouvailles gallo-romaines, et ce deuxième plancher contient des objets de la même époque (épingles en os, monnaies, ~an 280). Ces deux récentes découvertes posent la question de la relativité des vitesses de sédimentation du calcaire<ref name="1995Liger449" group="Lig">{{harvsp |id= 1995Liger | Liger |1995 |p= 449 }}.</ref> (pour cette question et celle des planchers stalagmitiques, voir plus bas la section « [[#Spéléothèmes|Les spéléothèmes]] »).

[[Image:Arcy-Carte 8 grottes groupées.jpg|thumb|240px|Huit grottes groupées sur environ {{unité|70|m}}, d'amont en aval ([[ouest (point cardinal)|O]]-[[est (point cardinal)|E]]) : [[grotte du Lion (Arcy-sur-Cure)|Lion]], [[grotte du Loup (Arcy-sur-Cure)|Loup]], [[grotte du Bison (Arcy-sur-Cure)|Bison]], [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|Renne]], [[grotte des Ours (Arcy-sur-Cure)|Ours]], [[grotte du Trilobite|Trilobite]], [[grotte de l'Hyène (Arcy-sur-Cure)|Hyène]], [[Grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|Cheval]].]]

== Les grottes et abris ==

Les grottes, cavités et abris sous roche se comptent au total par dizaines sur une longueur de {{unité|1|km}}<ref name="1964LG22" group="LG1"/>. Dominique Baffier compte onze grottes préhistoriques<ref name="Berger"/>.

=== Liste des grottes et abris ===

Suit une liste des principaux abris et grottes cités d'amont en aval, dont en italiques ceux qui contiennent des vestiges archéologiques<ref name="1997baffier246" group="Baf"/>{{,}}<ref name="cartes" group="n">Pour les schémas et cartes succinctes montrant les emplacements respectifs des différentes grottes, voir :
* {{harvsp |id= carteMeignen|Meignen|1959}} (carte établie par Liliane Meignen en 1959, montrant les emplacements des {{nb|14}} principales cavités au sud du massif corallien depuis les Goulettes (amont) jusqu'à la grande Grotte (aval) - manquent celles au nord du massif, soit les Nomades, l'Égouttoir, le Moulinot et Barbe Bleue. Cité dans {{harvsp |id= 2005david | David ''et al.'' | 2005 |p= 2 }}) ;
* {{harvsp |id= 2003Liger | Liger | 2003 |p= 33 }} (montre un plan général du massif, y compris les emplacements de l'Égouttoir, de Moulinot et de Barbe-Bleue au nord du massif corallien, et quatre grottes au sud du massif) ;
* {{harvsp |id= 1964LG | Arl. et A. Leroi-Gourhan | 1964 |p= 2 }} (montre le développement des grottes entre la [[grotte du Lion (Arcy-sur-Cure)|grotte du Lion]] et l'[[abri du Lagopède]]) ;
* {{harvsp |id= versarcyCarte | carte interactive sur ''versarcy.huma-num.fr'' }} (emplacements des grottes locales : [[grottes de Saint-Moré|Saint-Moré]], Arcy).</ref>.

; Au sud du massif corallien<ref name="2005david2Fig2" group="FD"/>

{{Colonnes|nombre=2|
* Grotte-[[perte (hydrologie)|perte]] des Goulettes<ref name="2003Liger33"/>
* Grand Abri
* Petit Abri
* le Couloir<ref name="2005david2Fig2" group="FD"/>
* ''[[Grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|Grotte des Fées]]''<ref name="2003Liger33"/>
* Grotte des Deux Cours ou Pêche-Roche<ref name="2005david2Fig2" group="FD">{{harvsp |id= 2005david |David ''et al.''|2005|loc=Fig. 2|p=2}}.</ref>
* ''[[Grotte du Lion (Arcy-sur-Cure)|Grotte du Lion]]''<ref name="2005david2Fig2" group="FD"/>
* ''[[Grotte du Loup (Arcy-sur-Cure)|Grotte du Loup]]''<ref name="2005david2Fig2" group="FD"/>{{,}}<ref name="2005david4" group="FD">{{harvsp |id= 2005david | David ''et al.'' | 2005 | p= 4}}.</ref>
* ''[[Grotte du Bison (Arcy-sur-Cure)|Grotte du Bison]]''<ref name="2005david2Fig2" group="FD"/>
* ''[[Grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|Grotte du Renne]]''<ref name="2005david2Fig2" group="FD"/>{{,}}<ref name="2005david4" group="FD"/>
* ''[[grotte des Ours (Arcy-sur-Cure)|grotte des Ours]]''<ref name="2005david2Fig2" group="FD"/>
* ''[[Grotte du Trilobite]]''
* ''[[Grotte de l'Hyène (Arcy-sur-Cure)|Grotte de la Hyène]]''
* ''[[Grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|Grotte du Cheval]]''
* ''[[Abri du Lagopède]]''<ref name="2005david2Fig2" group="FD"/>
* ''[[Grande grotte d'Arcy-sur-Cure|Grande Grotte]]''<ref name="2003Liger33"/>, dont<ref name="CR"/>{{,}}<ref name="1969sccCarteGdeGrotte">{{Lien web |langue= fr |titre= Cartographie de La Grande Grotte |site= scchablis.com |éditeur= Spéléo-club de Chablis |date= 1969 |url= http://www.scchablis.com/Site/Speleo/Invent/89/pdf.php?id=Grande_Grotte_topo1.pdf |format= pdf |consulté le= 19 mars 2018 }}.</ref> :
** salle du Grand Désert
** lac des Fées
** salle de la Vierge
** Galerie ouest :
*** salle de Bal
*** passage du Défilé<ref name="CR"/> dit aussi le Vallot<ref name="1969sccCarteGdeGrotte"/>
*** salle des Éboulements
*** salle du Chaos
*** salle des Noyaux de Cerise<ref name="CR"/>
*** ''salle des Vagues''
*** trou du Renard
*** salle de la Cascade
** Galerie Est :
*** lavoir des Fées
*** salle de l'Amphithéâtre
*** salle Parat
}}

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; Au nord du massif corallien<ref name="2003Liger33">{{harvsp |id= 2003Liger|Liger|2003|p= 33}}.</ref>
{{Colonnes|nombre=2|
* Grotte-[[Résurgence (hydrographie)|résurgence]] de Barbe Bleue, dont<ref name="sccFicheBarbeBleue">{{Lien web |langue= fr |titre= Grotte de Barbe Bleue |série= Fiche d'inventaire |site= scchablis.com |éditeur= Spéléo-club de Chablis |url= http://www.scchablis.com/Site/Speleo/Invent/89/89015/barbe_bleue.php |consulté le= 19 mars 2018 }}.</ref> :
** rue d'eau
** galerie des Dalles
** salle du Casque
** salle du Chaos
** salle du Lac
* Grotte des Nomades<ref name="1903Parat40" group="AP">{{harvsp |id= 1903Parat | Parat | 1903 |p=40 }}.</ref>
* Grotte de la Roche aux Chats<ref name="1903Parat42" group="AP">{{harvsp |id= 1903Parat | Parat | 1903 |p= 42 }}.</ref>{{,}}<ref name="rocheChats" group="n">La grotte de la Roche aux Chats est sur le côté nord du massif corallien, en rive droite de la Cure, à quelques dizaines de mètres avant le pont de chemin de fer, en amont d'Arcy (voir {{harvsp |id= versarcy | carte interactive sur ''versarcy.huma-num.fr'' }}). Son développement est de {{nb|5}} m, sans dénivelé (voir {{harvsp |id= SpleleolistCaves | « Liste de grottes » |loc= sur ''scchablis.com'' }}).</ref>
* Grotte de l'Égouttoir
* Grotte-[[Résurgence (hydrographie)|résurgence]] du Moulinot
* Grotte de la Tranquillité<ref name="tranquil" group="n">La grotte-[[Résurgence (hydrographie)|résurgence]] fossile de la Tranquillité est située près du manoir de Chastenay à côté de la grotte de Barbe-Bleue (voir {{harvsp |id= versarcyCarte | carte interactive sur ''versarcy.huma-num.fr'' }}). Son développement est de {{unité|13|m}}, sans dénivelé (voir {{harvsp |id= SpleleolistCaves | « Liste de grottes » |loc= sur ''scchablis.com'' }}). Elle ne fait pas partie des grottes inscrites comme monuments historiques au site d'Arcy.</ref>
}}

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; Autres grottes du site, emplacement inconnu<ref name="speleoListeGrottes">{{Lien web |id=SpleleolistCaves |langue= fr |titre= Liste de grottes explorées, développements et dénivelés |site= scchablis.com |éditeur= Spéléoclub de Chablis |url= http://scchablis.com/Site/Speleo/Invent/89/speleometrie.php?id=3 |consulté le= 29 juin 2018 }}.</ref>
{{Colonnes|nombre=2|
* Grotte du Balcon <small>(développement<ref name="dvlpmnt" group="n">En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.</ref> {{unité|13|m}})</small>
* La Chambre Haute <small>(développement {{unité|0|m}})</small>
* Perte de la Cure <small>(développement {{unité|31|m}})</small>
* La Grande Niche <small>(développement {{unité|10|m}})</small>
* Grotte de la Lucarne <small>(développement {{unité|21|m}})</small>
* Les Niches d'en Haut <small>(développement {{unité|0|m}})</small>
* Grotte Noire <small>(développement {{unité|5|m}})</small>
* La Petite Niche <small>(développement {{unité|5|m}})</small>
* Grottes du Rapace <small>(développement {{unité|5|m}})</small>
* Grotte des Refuges <small>(développement {{unité|5|m}})</small>
}}

=== Grande Grotte ===
{{article détaillé|Grande grotte (Arcy-sur-Cure)}}
Son développement<ref name="dvlpmnt" group="n"/> est de {{nb|1252}} m<ref name="speleoListeGrottes"/>. Elle est ornée de peintures pariétales datant de l'[[Aurignacien|Aurignaco]]-[[Gravettien]], vieilles de {{unité|28000|ans}}.

De nos jours c'est la seule grotte ouverte au public (hors les "visites archéologiques" faites sur réservation, qui peuvent présenter d'autres grottes).

==== Les peintures de la Grande grotte ====
(Pour plus de détails, voir ici plus bas la section « [[#Les peintures|Les peintures]] » ; et l'article « [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)]] »).

En 2016, {{nobr|282 peintures}} y sont visibles sur les parois de salles éloignées de {{nb|300}} à {{nobr|500 mètres}} de l'entrée<ref name=1998Liberation/> ; de nombreuses autres œuvres y sont encore cachées sous des couches de [[calcite]]<ref name="charassonAout2016">{{Article |langue= fr |auteur1= Marc Charasson |titre= Les grottes d'Arcy-sur-Cure conservent des secrets |périodique= [[L'Yonne républicaine]] |date= 24 août 2016 |lire en ligne= https://www.lyonne.fr/arcy-sur-cure/loisirs/2016/08/24/les-grottes-d-arcy-sur-cure-conservent-des-secrets_12043596.html |format= sur ''lyonne.fr'' |consulté le= 22 mars 2018 }}.</ref> et ont été repérées sur une longueur d'environ {{unité|180|m}}<ref name="videoVisite180mPeintures">{{harvsp |id= videoVisite | Visite virtuelle (vidéo) |loc= peintures : 4 min 35 s }}.</ref>. Les analyses micromorphologiques du sol en 1991 et 1993 indiquent que ces salles, au sol très humide voire boueux, étaient fréquentées mais non habitées<ref name="1993ge7" group="G">{{harvsp |id= 1993ge | Gé & Guilloré | 1993 |p= 7 }}.</ref>.

=== Abri du Lagopède ===
{{Article détaillé|Abri du Lagopède}}

Il a été découvert en 1963<ref name="2008durand"/>. Constitué d'une simple [[:wikt:baume#Nom commun 2|baume]]<ref name="1997baffier246" group="Baf"/>, c'est le site le plus récent rencontré dans le [[paléolithique]]<ref name="paléoanthropo" group="n"/> d'Arcy et celui qui s'est avéré le moins riche car la partie antérieure a été emportée par l'érosion<ref name="2008durand"/>.

Les [[Magdalénien]]s<ref name="paléoanthropo" group="n"/> l'ont utilisé entre environ {{nb|10600}} et {{unité|9600|avant J.-C.}}, et y ont établi des foyers sur environ {{nobr|400 ans}} entre environ {{nb|10100}} et {{unité|9700|avant J.-C.}}<ref name="1964LG20" group="LG1"/>. Les vestiges d'habitation sont associés à des vestiges d'animaux, avec une dominance pour ceux de renne et de cheval<ref name="1995schmiderEtAl55" group="Sch">{{harvsp |id= 1995schmiderEtAl | Schmider ''et al.'' | 1995 |p= 55 }}.</ref>.

Son analyse [[Paléopalynologie|paléopalynologique]] a fourni aux Leroi-Gourhan la possibilité de comparer pour la première fois les [[Glaciation de Würm#Interstades|interstades]] de Paudorf, de Lascaux et de Bölling<ref name="1964LG17" group="LG1">{{harvsp |id= 1964LG | Arl. et A. Leroi-Gourhan | 1964 |p= 17 }}.</ref>{{,}}<ref name="interstades" group="n"/>.

[[Image:Arcy--grotte du Cheval, porte.jpg|thumb|<center>Entrée murée de la [[grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval.]]</center>]]
=== Grotte du Cheval ===
{{article détaillé|Grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)}}

Son développement<ref name="dvlpmnt" group="n"/> est de {{unité|90|m}}, pratiquement sans dénivelé<ref name="speleoListeGrottes"/>. Elle contient des gravures du [[Gravettien]], trouvées en 1946<ref name="2011soulier418"/> et datées entre {{nb|28250}} +/-{{unité|430|[[avant le présent|BP]]}} et {{nb|24660}} +/-{{unité|330|BP}} ({{unité|26300|avant J.-C.}} et {{unité|22700|avant J.-C.}})<ref name="1995Liger448note9" group="Lig">{{harvsp |id= 1995Liger |Liger | 1995|p= 448, note 9 }}.</ref>.

=== Grotte de la Hyène ===
{{article détaillé|Grotte de l'Hyène (Arcy-sur-Cure)}}
Découverte en 1889 par l'[[abbé Parat]], son développement<ref name="dvlpmnt" group="n"/> est de {{nb|90}} m, pratiquement sans dénivelé<ref name="speleoListeGrottes"/>.

Elle a livré les plus anciens artefacts connus à Arcy, qualifiés par Leroi-Gourhan de pré-[[néandertal]]iens<ref name="1964LG1" group="LG1"/>{{,}}<ref name="1952LG425"/>. Hormis la forme du menton, leurs caractéristiques les rapprochent des fossiles interglaciaires trouvés autour de la Méditerranée (dont {{Lien|langue=en|trad=Neanderthals in Gibraltar|fr=Néandertaliens de Gibraltar|texte=Gibraltar}}, [[Rabat#Préhistoire|Rabat]] au Maroc, [[Homme de Saccopastore|Saccopastore]] en Italie)<ref name="1978Girard26">{{harvsp |id= 1978Girard | Girard | 1978 |p= 26 }}.</ref>.

L'état et la distribution de certains vestiges humains suggère une pratique d'[[anthropophagie]]<ref name="1978Girard27">{{harvsp |id= 1978Girard | Girard | 1978 |p= 27 }}.</ref>.

=== Grotte du Trilobite ===
{{article détaillé|Grotte du Trilobite}}

Elle se trouve à environ {{unité|250|m}} en amont de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]]<ref name="cartes" group="n"/>. Son développement<ref name="dvlpmnt" group="n"/> est de {{nb|126}} m, pratiquement sans dénivelé<ref name="speleoListeGrottes"/>.

Avec {{nb|6}} niveaux archéologiques allant du [[Moustérien]]<ref name="paléoanthropo" group="n"/> au [[Néolithique]]<ref name="1995schmiderEtAl90" group="Sch"/>, le remplissage<ref name="remplissage" group="n"/> de son porche forme une stratigraphie parmi les plus riches du site d'Arcy<ref name="1995schmiderEtAl91" group="Sch">{{harvsp |id= 1995schmiderEtAl | Schmider ''et al.'' | 1995 |p= 91 }}.</ref>.

[[Image:Grotte du Trilobite - Arcy - os gravé feuillage, planche 5.jpg|thumb|<center>Os de renne gravé d'un rameau feuillu,<br/>[[grotte du Trilobite]].</center>]]

Elle a été découverte en 1886 par Ficatier<ref name="1903Parat2" group="AP">{{harvsp |id= 1903Parat | Parat | 1903 |p=2 }}.</ref>, qui lui a donné le nom du trilobite qu'il y a trouvé<ref name="1903Parat1" group="AP">{{harvsp |id= 1903Parat | Parat | 1903 |p=1 }}.</ref>. Il y a également trouvé, dans la couche V magdalénienne, le bâton percé gravé d'une figure de cervidé - gravure découverte seulement en 2005<ref name="2011molez144"/>. D'autres trouvailles remarquables sont celles d'un os de renne gravé d'un [[Rameau (botanique)|rameau]] feuillu<ref name="1922parat44"/>, motif extrêmement rare puisque les gravures et autres expressions artistiques représentaient de préférence des animaux<ref name="1922parat45"/> ; et un rhinocéros gravé sur une plaque d'ardoise<ref name="1922parat44"/>.

La provenance éloignée de certains de ses objets (pierres<ref name="1903Parat11" group="AP">{{harvsp |id= 1903Parat | Parat | 1903 |p= 11 }}.</ref>, coquillages fossiles) prouve l'importance de la vallée de l'[[Yonne (rivière)|Yonne]] comme axe de circulation à la fin du [[Paléolithique]]<ref name="1995schmiderEtAl55" group="Sch"/>.

=== Grotte des Ours ===
{{Article détaillé|grotte des Ours (Arcy-sur-Cure)}}
==== Description ====
Elle se trouve à environ {{unité|250|m}} en amont de la Grande grotte. Son entrée est en dessous de {{unité|130|m}} d'altitude<ref name="cartes" group="n"/> et donc à moins de {{unité|10|m}} au-dessus du niveau actuel de la Cure<ref name="geoportlHydro"/>. Son développement<ref name="dvlpmnt" group="n"/> est de {{nb|31}} m, pratiquement sans dénivelé<ref name="speleoListeGrottes"/>. Un simple pan de muraille la sépare de la [[grotte du Trilobite]]<ref name="1903Parat1" group="AP"/> côté est (à droite en entrant).

Son substrat rocheux est fait de marnes qui, plus dures que le calcaire, engendrent des profils plus tourmentés. Les porches qui se trouvent dans cette roche sont restés à peu près intacts (un autre exemple du même type à Arcy est celui de la [[Grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]])<ref group="FD" name="2005david12" />.

==== Découverte du Châtelperronien ====

L'[[abbé Parat]] y découvre 1894 cette industrie inhabituelle pour l'époque, intermédiaire entre le [[Moustérien]] et le [[Magdalénien]]. [[Henri Breuil]], qui étudie cette étrange industrie de la grotte de l'Ours au début du {{s-|XX}}, la nomme [[Châtelperronien]] et la définit comme la première culture du [[Paléolithique supérieur]]<ref name="1998baffier28"/>.

=== Grotte du Renne ===
{{article détaillé|Grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)}}

Onze cultures s'y sont succédé sur 15 niveaux archéologiques :
[[Moustérien typique]]<ref name="paléoanthropo" group="n"/> ancien,
[[Moustérien]] de transition, Moustérien à [[denticulé]]s<ref name="2005thiebaut11"/>,
[[Chatelperronien]], [[Aurignacien]], [[Gravettien]] et Protosolutréen<ref name="2001David207"/>.

La grotte du Renne est à ce jour le site le plus important connu dans le nord de la France pour le [[Chatelperronien]]<ref name="paléoanthropo" group="n"/> : ses vestiges ont permis d'affirmer pour la première fois que les néandertaliens étaient les auteurs d'objets ornementaux, porteurs de symbolisme<ref name="2001David207"/>. Elle est le site le plus emblématique et le plus documenté de ce [[faciès (archéologie)|faciès culturel]]<ref name="2008salomon"/>.

De même elle reste le seul gisement [[aurignacien]]<ref name="paléoanthropo" group="n"/> bien préservé connu dans le [[Bassin parisien]]<ref name="bodu"/>. <br/>
Enfin elle est aussi l'unique site de référence pour le [[Gravettien]] dans le bassin parisien<ref name="2003klaric135"/>.

La galerie Schoepflin, au fond de la grotte, contenait nombre de vestiges moustériens<ref name="1997baffier248" group="Baf">{{harvsp |id= 1997baffier | Baffier & Girard | 1997 | p=248}}.</ref> ; elle est parfois surnommée « la galerie moustérienne »<ref name="1961LG6">{{harvsp |id= 1961LG|A. Leroi-Gourhan|1961|p= 6}}.</ref>.

En juin 2008 y a été trouvé un maxillaire supérieur droit parfaitement conservé d'un homme de Neandertal de 35 à {{nobr|40 ans}}, dont le cadavre a probablement été consumé par des hyènes. Deux autres dents isolées (une molaire et une incisive) ont également été retrouvées à proximité ; elles appartiennent à deux autres individus, un jeune adulte et un enfant<ref name="2008durand"/>.

Son développement<ref name="dvlpmnt" group="n"/> est de {{unité|104|m}}, pratiquement sans dénivelé<ref name="speleoListeGrottes"/>.

=== Grotte du Bison ===
{{article détaillé|Grotte du Bison (Arcy-sur-Cure)}}

Sa première occupation humaine remonte au [[Moustérien typique]] ancien, antérieur à {{nb|200000}} [[avant le présent|BP]]<ref name="1997baffier246" group="Baf"/>.

Son développement<ref name="dvlpmnt" group="n"/> est de {{unité|20|m}}, pratiquement sans dénivelé<ref name="speleoListeGrottes"/>.

=== Grotte du Loup ===
{{article détaillé|Grotte du Loup (Arcy-sur-Cure)}}
Située à environ {{unité|280|m}} en amont de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] et immédiatement en amont de la [[grotte du Bison (Arcy-sur-Cure)|grotte du Bison]], cette très petite cavité s'ouvre plein sud à moins de {{unité|10|m}} au-dessus du niveau actuel de la Cure<ref name="geoportlHydro"/>. Son développement<ref name="dvlpmnt" group="n"/> est de {{nb|14}} m, pratiquement sans dénivelé<ref name="speleoListeGrottes"/>.

Son intérêt principal réside dans ce qu'elle présente le passage entre les Paléolithiques [[Paléolithique moyen|moyen]] et [[Paléolithique supérieur|supérieur]]. Elle a livré entre autres les premiers restes humains trouvés quelque {{nobr|100 ans}} après la découverte par [[Paul Hurault (8e marquis de Vibraye)|de Vibraye]] en 1859 de la mandibule de la [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]]<ref name="1950LG278"/>.

La couche {{nb|3}} de la grotte voisine de la [[grotte du Loup (Arcy-sur-Cure)|grotte du Loup]] — ce qui peut aussi bien se référer à la [[grotte du Lion (Arcy-sur-Cure)|grotte du Lion]] qu'à la [[grotte du Bison (Arcy-sur-Cure)|grotte du Bison]] —, pourtant archéologiquement "stérile", a cependant livré du temps de Leroi-Gourhan quelques vestiges humains (une molaire, deux incisives, un fragment de voûte crânienne), tous situés dans un espace de {{unité|1|m}} sur {{unité|50|cm}}. ces restes étaient associés à une esquille de silex et des fragments d'os provenant de la couche immédiatement au-dessus. Cette association, jointe à l'environnement stérile, a amené Leroi-Gourhan à former l'hypothèse d'une tombe<ref name="2009david"/>.

=== Grotte du Lion ===
{{article détaillé|Grotte du Lion (Arcy-sur-Cure)}}
Cette petite cavité se trouve à environ {{unité|300|m}} en amont de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]]<ref name="cartes" group="n"/>, avec son entrée presque au même niveau que celui actuel de la Cure<ref name="geoportlHydro"/>. Son développement<ref name="dvlpmnt" group="n"/> est de seulement {{unité|5|m}}, sans dénivelé<ref name="speleoListeGrottes"/>.

L'inondation de la fin du [[subboréal|sub-boréal]] vers -2000 à -1000 [[avant l'ère commune|avant J.-C.]] a emporté tout vestige antérieur<ref name="1964LG20" group="LG1"/>. Ont été trouvés, dans l'ordre chronologique des dépôts : des poteries du [[culture de Hallstatt|Hallstatt]] ; des poteries et os de chevaux de l'[[âge du fer]] ; des débris gallo-romains dont le plus récent était une pièce de [[Constance II]] (324-330 de notre [[ère commune|ère]])<ref name="1964LG20" group="LG1"/> ; des tessons, ossements et charbons en mauvais état ; et enfin une poterie datée du {{s-|XIII}}<ref name="1964LG21" group="LG1">{{harvsp |id= 1964LG | Arl. et A. Leroi-Gourhan | 1964 |p= 21 }}.</ref>.

Son analyse paléopalynologique complète la série d'Arcy, couvrant la période depuis environ 1000/800 avant J.-C., jusqu'au {{s-|XVI}}.

=== Grotte des Deux Cours ===
{{...}}
Elle se trouve à environ {{unité|350|m}} en amont de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]]. Son entrée est légèrement au-dessus de {{unité|140|m}} d'altitude<ref name="cartes" group="n"/> et donc à environ {{unité|20|m}} au-dessus du niveau actuel de la Cure<ref name="geoportlHydro"/>.

[[Image:Grotte des Fées- 05.jpg|thumb|<center>Dans la première salle de la [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]].</center>|alt=]]
=== Grotte des Fées ===
{{article détaillé|Grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)}}

Appelée localement ''la Roche creuse'' au moins au début du {{s-|XX}}<ref name="1897parat39">{{harvsp |id= 1897parat | Parat | 1897 |p= [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2986557/f202.item.zoom 39]}}.</ref>, elle se trouve à environ {{unité|380|m}} en amont de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]]. C'est la grotte la plus longue de l'[[Yonne (département)|Yonne]].

Une mandibule y a été trouvée en 1859, attribuée à un Néandertalien<ref name="1950LG278"/>{{,}}<ref name="1860vibraye"/>, qui a fait la célébrité d'Arcy<ref name="1998baffier2"/>. <br/>
Il est difficile de la dater plus précisément<ref name="1950LG278"/>. Cependant, venant deux ans après la découverte de la calotte crânienne de l'[[homme de Néandertal]] elle confirme la cohabitation de l'homme antique et d'espèces animales disparues<ref name="1998baffier2"/>, ce qui est une nouveauté pour le {{s-|XIX}}.

La couche {{nb|30}} a livré ici une dent de cervidé de très grande taille<ref name="1952LG428et429" group="LG1">{{harvsp |id= 1964LG | An. Leroi-Gourhan | 1964 |p= 428-429 }}.</ref>.

Le fond de cette grotte sert de sanctuaire pour quelque {{nb|300}} chauves-souris de {{nb|11}} races différentes<ref name="charassonAout2016"/>.

Entre la rivière et la [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]], l'[[abbé Parat]] a trouvé un mur gallo-romain qui fermait le seuil de la grotte ; sous ce mur, un chemin surélevé au-dessus du niveau de la rivière et au même niveau que les champs sur l'autre rive ; et les signes d'un remblai du bas de l'escarpement à un endroit où les éboulements avaient bloqué le passage le long de la rivière. Les blocs servant à ce remblai proviennent de la carrière antique de la Roche Taillée<ref group="n">La carrière antique de la Roche Taillée a été exploitée jusqu'au {{s-|XIII}}, atteignant finalement une surface d'exploitation de {{unité|85|m}} linéaires sur une hauteur de {{unité|25|m}}. On y voit encore des sarcophages en cours d'extraction et des « empreintes » de sarcophages extraits. Voir l'article d'{{Article |langue= fr |auteur1= Édouard Roussel |titre= Des carriers d'un autre temps |périodique= [[L'Yonne Républicaine]] |date= 18 novembre 2011 |lire en ligne= http://scchablis.com/Site/Club/Presse/article.php?id=159&page=7 |format= sur ''scchablis.com'' |consulté le= 4 février 2019 }} ; et sur {{Lien web |langue= fr |auteur= Petit patrimoine |titre= des photos de la carrière et des « empreintes » de sarcophages |url= http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=89015_1 |format= petit-patrimoine.com |consulté le= 4 février 2019 }}.</ref> située plus haut dans le même escarpement que les grottes d'Arcy, à peu près à l'aplomb de la [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]]<ref group="n">La carrière de la Roche Taillée est située selon [[Henri Breuil]] au lieu-dit « le Bois des Grottes », à {{unité|2|km}} au sud d'Arcy-sur-Cure (voir {{chapitre |id= 1957breuil |langue= fr |auteur1= Breuil |lien auteur1= Henri Breuil |titre chapitre= La caverne ornée de Rouffignac (Dordogne) |titre ouvrage= Fouilles et monuments archéologiques en France métropolitaine |éditeur= CNRS |lien éditeur= Centre national de la recherche scientifique |date= 1957 |passage= 2 |isbn= |présentation en ligne= https://books.google.fr/books?id=be5vH0fWnJIC&q=grottes+d%27Arcy,+carri%C3%A8re,+sarcophages,+chemin&dq=grottes+d%27Arcy,+carri%C3%A8re,+sarcophages,+chemin&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj_tPHjwebgAhUFD2MBHSoXAP8Q6AEILTAB |consulté le= }}). [[Alexandre Parat|Parat]], plus précis, indique qu'elle se trouve « en haut de la côte, en suivant le chemin d'Arcy à Saint-Moré […] à {{nobr|300 pas}} en aval de la croix de pierre qui domine la côte en bordure de ce chemin… cette croix marque le sentier qui descend à la fontaine de saint Moré […] à mi-côte dans une cavité […] son eau est recueillie dans une auge de pierre, un vrai sarcophage […] » (voir {{harvsp |id=  1897parat | Parat | 1897 |p= 25 }}).</ref>. Parat pense que les pierres taillées dans la carrière étaient glissées le long de la pente jusqu'à ce chemin, plutôt que de les sortir en les montant jusqu'en haut de la falaise<ref name="1897parat25"/>.

=== Grotte-perte des Goulettes ===
Elle se trouve à environ {{unité|730|m}} en amont de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]]<ref group="n">Coordonnées de la grotte-[[perte (hydrologie)|perte]] des Goulettes : {{Coord|47.58832|3.75792}}</ref>. Son entrée est à environ 160 m d'altitude<ref name="cartes" group="n"/> et donc à environ {{unité|20|m}} au-dessus du niveau actuel de la Cure<ref name="geoportlHydro"/>.

Elle se développe sur plus de {{unité|600|m}} de longueur connue, dont {{unité|234|m}} ont été topographiés ; son dénivelé est de {{unité|-9|m}}<ref name="sccFicheGoulettes"/>. Son système hydrologique rejoint la grotte de Barbe Bleue au nord du massif corallien<ref name="sccCarteGoulettes"/>.

=== Le Couloir ===
{{...}}
Elle se trouve à environ {{unité|500|m}} en amont de la Grande grotte et aux 2/3 de la distance entre la [[perte (hydrologie)|perte]] des Goulettes et la [[Grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]]<ref name="versarcyCarte">{{harvsp |id= versarcyCarte|carte interactive sur ''versarcy.huma-num.fr''}}.</ref>. Son entrée serait à une altitude entre {{nb|140}} et {{unité|150|m}}<ref name="cartes" group="n"/> et donc à plus de {{unité|20|m}} au-dessus du niveau actuel de la Cure<ref name="geoportlHydro"/>. Son développement<ref name="dvlpmnt" group="n"/> est de {{nb|10}} m, sans dénivelé<ref name="speleoListeGrottes"/>.

=== Petit Abri ===
{{...}}

C'est la première cavité à l'ouest (vers l'amont) de la [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]]<ref name="1897parat39"/>. Son développement<ref name="dvlpmnt" group="n"/> est de {{unité|11|m}}, sans dénivelé<ref name="speleoListeGrottes"/>.

=== Grand Abri ===
Il est juste en amont du Petit Abri. Au tournant du {{s-|XX}} les touristes pouvaient s'asseoir autour d'une table rustique installée là à la belle saison<ref name="1897parat39"/>. Il s'agit d'un auvent situé au pied de la falaise, côté sud du massif corallien. Son développement<ref name="dvlpmnt" group="n"/> est de {{unité|8|m}}, sans dénivelé<ref name="speleoListeGrottes"/>. Il a lui aussi été totalement lessivé lors des inondations du sub-boréal et ne contient aucun vestige paléolithique<ref name="1964LG20" group="LG1"/>{{,}}<ref group="n">{{Lien web |langue= fr |titre= Carte postale du Grand Abri |url= http://archivesenligne.yonne-archives.fr/ark:/56431/vta03de79a7e5fa8536/dao/0#id:367084509?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00&center=843,-547&zoom=3.6263319802522953 |site= archivesenligne.yonne-archives.fr |consulté le= 10 avril 2018 }}.</ref>.

=== Grotte de l'Égouttoir ===

Dans son « Guide des grottes », l'abbé Parat la nomme « Grotte des Sapins »<ref name="1897parat31">{{harvsp |id= 1897parat | Parat | 1897 |p= [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2986557/f194.item.zoom 31]}}.</ref> ; mais reconnaît dans son ouvrage de 1903 "Les Grottes d'Arcy" que le nom de "l'Égouttoir" lui convient mieux car cette cavité est marquée par une extrême humidité. Elle se trouve au nord du massif corallien, à {{unité|85|m}} en amont de la [[Résurgence (hydrographie)|résurgence]] des Moulinots et son entrée est à {{unité|6.50|m}} au-dessus de la vallée<ref name="1903Parat41" group="AP">{{harvsp |id= 1903Parat|Parat|1903|p=41}}.</ref>. Elle est proche de la grotte des Nomades<ref name="versarcyCarte"/>.

Vers 1850 on y entrait encore assez facilement, mais au tournant du {{s-|XX}}, époque où l'abbé Parat la visite, elle s'est entre-temps comblée et est impénétrable au-delà de {{unité|6|m}} de profondeur, date à laquelle son entrée fait {{unité|10|m}} de large sur {{unité|2|m}} de hauteur. Elle est surmontée d'un rocher de {{unité|4|m}} de haut. Voûte et plancher d'éboulis présentent une forte inclinaison vers l'ouest ; des incrustations les recouvrent par endroits, et de l'eau très carbonée ({{unité|50|g}} de [[carbonate de chaux]] — [[Calcium|Ca]][[Carbone|C]][[Oxygène|O]]<sub>3</sub> — par litre) s'y infiltre toute l'année<ref name="1903Parat41" group="AP"/>.

=== Grotte-résurgence du Moulinot ===
Cette [[Résurgence (hydrographie)|résurgence]] se trouve en aval du site principal des grottes, sur le côté nord du massif corallien, à {{unité|900|m}} en amont d'Arcy-sur-Cure et à quelque {{unité|200|m}} de la rivière, en rive gauche<ref name="2003Liger33"/>{{,}}<ref name="1897parat31"/>.

La grotte du Moulinot a un développement<ref name="dvlpmnt" group="n"/> de {{unité|3|m}}. La source du Moulinot a un développement<ref name="dvlpmnt" group="n"/> de {{unité|345|m}}, avec {{unité|-10|m}} de dénivelé<ref name="speleoListeGrottes"/>.

Elle est peut-être reliée à la [[grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]] par une galerie d'accès difficile<ref name="2003Liger33"/>.

=== Grotte-résurgence de Barbe Bleue ===
Cette [[Résurgence (hydrographie)|résurgence]] a porté d'autres noms : trou de la Barbe-Bleue, grotte ou fontaine du Chastenay, grotte de l'Entonnoir<ref name="sccFicheBarbeBleue"/>{{,}}<ref name="1897parat40">{{harvsp |id= 1897parat | Parat |1897 |p= [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2986557/f203.item.zoom 40] }}.</ref>.
Elle se trouve au nord du massif corallien, en aval du site principal des grottes, près du château de Chastenay<ref name="2003Liger33"/>{{,}}<ref group="n">Coordonnées de la [[Résurgence (hydrographie)|résurgence]] de Barbe-Bleue : {{Coord|47.59726|3.76048}}</ref>. Son entrée, à {{unité|121|m}} d'altitude<ref name="sccCarteBarbebleue">{{Lien web |langue= fr |titre= Cartographie de la grotte de Barbe Bleue |éditeur= Spéléo-club de Chablis |site= scchablis.com |url= http://www.scchablis.com/Site/Speleo/Invent/89/pdf.php?id=Barbe_Bleue_topo1.pdf |format= pdf |consulté le= 20 avril 2018 }}.</ref>, est pratiquement au même niveau que la Cure et est immédiatement suivie d'une galerie noyée. Son développement<ref name="dvlpmnt" group="n"/> est de {{unité|445|m}}<ref name="sccFicheBarbeBleue"/>.

En 1902 une coloration de la [[perte (hydrologie)|perte]] des Goulettes ressort à la grotte de Barbe Bleue ; mais les premières explorations de Barbe Bleue datent probablement de 1912 et s'arrêtent à la salle du Casque<ref name="sccFicheBarbeBleue"/>.

Une liaison acoustique a été établie entre l'intérieur de la grotte de Barbe Bleue et la "grotte supérieure"<ref name="sccFicheBarbeBleue"/>, cette dernière étant une petite grotte s'ouvrant à quelques mètres de l'entrée de la grotte de Barbe Bleue.

Voir la section « [[#Système hydrogéologique Goulettes - Barbe Bleue|Système hydrogéologique Goulettes - Barbe Bleue]] » ci-dessous pour plus de détails sur la grotte.

=== Grotte des Nomades ===

Elle a été découverte lors de la construction de l'ancienne [[route nationale 6 (France)|route nationale 6]] (actuelle D606) vers 1850. Elle est au nord du massif corallien, au pied de la côte Coffin<ref name="geoportlHydro"/>, à quelque {{unité|130|m}} en amont de la [[Résurgence (hydrographie)|résurgence]] des Moulinots. Son nom vient de ce que les nomades s'y abritaient encore au tournant du {{s-|XX}}<ref group="AP" name="1903Parat40"/>{{,}}<ref name="1897parat30">{{harvsp |id= 1897parat | Parat | 1897 |p= [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2986557/f193.item.zoom 30]}}.</ref>.

Elle est creusée dans la couche d'[[Argovien]], deuxième faciès géologique de l'[[Oxfordien]]<ref name="couchesGeolgqs" group="n"/>. Son entrée, à {{unité|4|m}} au-dessus de la vallée, mesure{{unité|1|m}} de large sur {{unité|60|cm}} de haut. L'entrée débouche sur une salle de {{unité|30|m}} de long, mesurant en son centre {{unité|9|m}} de large et {{unité|3|m}} de haut. De chaque côté se trouvent des couloirs impraticables ; l'espace intermédiaire est comblé par des éboulis qui cachent le prolongement. Ses parois sont en calcaire terreux, son plafond est horizontal et il n'y a pas de trace d'affaissement. Elle est presque constamment humide, surtout le long des murs. L'[[abbé Parat]] (début {{s-|XX}}) note qu'aucun vestige animal ou humain n'y a été trouvé<ref group="AP" name="1903Parat40"/>.

À côté se trouve la grotte de l'Égouttoir<ref name="versarcyCarte"/> (cf. supra).

== Hydrographie ==
=== Dangers ===
La Cure est une rivière au débit capricieux. Non seulement elle inonde régulièrement une partie des galeries et grottes, mais les montées d'eau peuvent être extrêmement rapides. L'exploration des chenaux hydrographiques des grottes n'est donc pas sans danger, même pour les spéléologues avertis ; ainsi le 4 août 1954 Marc Méraville et Christian Boblin meurent noyés dans un semi-[[Siphon (spéléologie)|siphon]] de {{unité|30|m}} de long qui relie la ''salle du Casque'' et la ''salle du Chaos'' dans la grotte de Barbe Bleue, alors que ce siphon est soudainement envahi par une [[crue éclair]] de la Cure. <br/>
L'année suivante en 1955, la jonction entre ces deux salles est réalisée en débouchant un autre passage plus commode. <br/>
Le danger n'est pas moindre de nos jours : les nombreuses parties basses des grottes sont toujours à la merci d'une crue soudaine de la Cure, qui peut remplir entièrement et très rapidement certaines galeries et autres passages<ref name="sccFicheBarbeBleue"/>.

=== Topographie : trois étages, deux systèmes ===

L'ensemble des grottes constitue un réseau à trois étages. Lors d'une partie du [[Quaternaire]], les deux étages supérieurs ont fonctionné comme [[perte (hydrologie)|pertes]]. Des alluvions ont commencé à les boucher, un bouchon complété vers la fin du processus avec les dégradations des fissures. L'étage inférieur, de nos jours en partie utilisé par l'eau, a été réamorcé à la fin du [[glaciation de Würm|Würm]] ; en certains endroits il a contribué au débouchage partiel des réseaux supérieurs<ref name="1952LG425"/>.

Toutes ces cavités constituent deux systèmes hydrogéologiques distincts qui traversent tous deux le massif corallien du sud au nord, avec trois chenaux principaux : <br/>
L'un, la rivière des Goulettes, part de la grotte-[[perte (hydrologie)|perte]] des Goulettes au sud du massif et rejoint la grotte de Barbe Bleue au nord du massif près du village d'Arcy ; un autre, la rivière des Deux-Cours, commence à la [[Grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]] et rejoint aussi la grotte de Barbe Bleue. Ces deux chenaux forment le système hydrologique de barbe Bleue. <br/>
Un troisième chenal, la rivière de Pêcheroche, commence lui aussi à la [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]] et rejoint la grotte-[[Résurgence (hydrographie)|résurgence]] du Moulinot ; il forme le système hydrologique de Moulinot<ref name="sccCarteGoulettes"/>{{,}}<ref name="2005david10" group="FD">{{harvsp |id= 2005david | David ''et al.'' | 2005 |p= 10 }}.</ref>.

=== Système hydrogéologique Goulettes - Barbe Bleue ===

Il est dans la partie amont de la boucle de la rivière. Au sud du massif corallien il inclut la [[perte (hydrologie)|perte]] des Goulettes, la [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]], le cours aval des Deux-Cours, la grotte du Couloir, le Grand Abri, le Petit Abri, et une cavité en cours d'exploration (en 2005) s'ouvrant dans le grès au pied de la falaise. Les voies de sortie du système se trouvent au nord du massif corallien, dont la [[Résurgence (hydrographie)|résurgence]] active de Barbe-Bleue et la résurgence fossile de la Tranquillité<ref name="2005david10" group="FD"/>{{,}}<ref name="tranquil" group="n"/>.

Le 4 avril 1902 Max Le Couppey de la Forest expérimente avec une coloration de la [[perte (hydrologie)|perte]] des Goulettes. La coloration ressort par la [[Résurgence (hydrographie)|résurgence]] de Barbe-Bleue, mais à cette époque sa ''salle du Lac'' n'est pas accessible<ref name="sccFicheBarbeBleue"/> et la présence du colorant est probablement constatée seulement dans les parties basses de cette dernière grotte.

Le {{1er}} mai 1964, le G.S.P.P. procède à la coloration qui met en évidence la liaison rivière des Fées-grotte de Barbe-Bleue<ref name="sccFicheBarbeBleue"/>. Et début avril 2017, le CNEK (Centre Normand d'Étude du Karst) opère un traçage entre la [[perte (hydrologie)|perte]] des Goulettes et la [[Résurgence (hydrographie)|résurgence]] de Barbe Bleue<ref name=cnekAgenda>{{Lien web |langue= fr |titre= Agenda extérieur - Quand le Brésil s'intéresse au karst de Fontainebleau et d'Arcy sur Cure |site= cnek.org |éditeur= Centre Normand d'Étude du Karst |url= http://www.cnek.org/spip.php?article3 |consulté le= 17 avril 2018 }}.</ref>.

Le 2 septembre 1967, le Groupe Spéléologique Yonne-Vercors entame la désobstruction pour joindre l'étage intermédiaire et la salle du Casque, une opération qui se poursuit jusqu'en juillet 1968<ref name="sccFicheBarbeBleue"/>.

Les spéléologues y distinguent quatre zones : la zone de [[écoulement en charge|mise en charge]], la ''salle du Casque'', les étages supérieurs et le réseau amont. Elles sont décrites de façon très précise dans la fiche du Spéléo-club de Chablis<ref name="sccFicheBarbeBleue"/>. Les principaux éléments en sont le ''cheval d'arçon'' à partir duquel s'ouvrent deux branches<ref name="sccCarteBarbebleue"/>. L'une de ces branches correspond au « réseau actif » de l'hydrologie de cette grotte avec un [[bras mort]] de la rivière, des bras d'[[eau courante]] dont celui de la galerie dite la '''''rue d'eau''''', et celui de la '''''galerie des Dalles''''' ; et avec la '''''salle du Casque''''', la '''''salle du Chaos''''' et la '''''salle du Lac'''''. Elle inclut plusieurs [[Siphon (spéléologie)|siphons]], deux {{page h'|Cheminée (homonymie)#Alpinisme|cheminées}} hautes de {{unité|5|m}} débouchant sur des salles en forme d'entonnoir<ref name="sccFicheBarbeBleue"/> et plusieurs [[Spéléologie (techniques)#Ramping et laminoir|laminoirs]]<ref group="n">En spéléologie, un [[Spéléologie (techniques)#Ramping et laminoir|laminoir]] est un passage de faible hauteur et plus large que haut.</ref> dont deux de taille notable. Certaines de ses galeries sont rétrécies par des concrétions formant étroitures. La galerie de {{unité|30|m}} reliant la ''salle du Chaos'' et la ''salle du Lac'', est marquée par des [[gour]]s<ref name="videoVisiteGours">{{harvsp |id= videoVisite | Visite virtuelle (vidéo) |loc= gours : 2 min 39 s, 3 min 10 s-3 min 16 s, 4 min 35 s…}}.</ref> et des concrétions<ref name="sccCarteBarbebleue"/>.

La ''salle du Casque'' contient un plan d'eau profond parsemé d'éboulis ; elle est reliée vers l'amont à la ''salle du Chaos'', qui contient la rivière, par un semi-[[Siphon (spéléologie)|siphon]] de {{unité|30|m}} de long dans lequel il semble que passe le cours entier de la rivière. Jusque vers 1955 ce semi-siphon se franchissait relativement facilement pendant les périodes sèches de l'année, mais au fil des ans il tend à se transformer en siphon véritable perpétuellement noyé. Ceci est dû à ce que le système hydrologique des Goulettes revient progressivement à sa fonction antérieure, quand il servait de [[perte (hydrologie)|perte]] directe pour la Cure et que sa capacité d'absorption était plus grande<ref name="sccFicheBarbeBleue"/>.

Comme son nom l'indique, la ''salle du Lac'' contient une étendue d'eau relativement importante, profonde de {{unité|1.50|m}}<ref name="sccFicheBarbeBleue"/> et comportant un [[Siphon (spéléologie)|siphon]] amont<ref name="sccCarteBarbebleue"/> par lequel l'eau arrive. Cette [[Résurgence (hydrographie)|résurgence]] est haute de {{unité|0.50|m}} et large de {{unité|1.50|m}}. Dans le coin sud-ouest de la salle, au bout du talus d'argile aminci, un boyau s'ouvre mais se réduit à peu de distance pour devenir un goulet entre le toit et un entassement de gros blocs. Il laisse passer un courant d'air mais déboucher le boyau est difficile et dangereux<ref name="sccFicheBarbeBleue"/>.

=== Système hydrologique les Fées - Moulinot ===
Il est dans la partie amont de la boucle de la rivière. Il inclut la rivière de Pêche-Roche (réseau oriental semi-actif de ce système), et un nombre important de [[perte (hydrologie)|pertes]] fossiles sur le côté sud du massif corallien : grottes [[grotte du Lion (Arcy-sur-Cure)|du Lion]], [[grotte du Loup (Arcy-sur-Cure)|du Loup]], [[grotte du Bison (Arcy-sur-Cure)|du Bison]], [[Grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|du Renne]], [[grotte des Ours (Arcy-sur-Cure)|des Ours]], [[Grotte du Trilobite|du Trilobite]], [[Grotte de l'Hyène (Arcy-sur-Cure)|de l'Hyène]], [[Grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|du Cheval]] et la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]]. Côté nord du massif, le Moulinot en est la [[Résurgence (hydrographie)|résurgence]] active ; et l'Égouttoir et les Nomades en sont des résurgences fossiles<ref name="2005david11" group="FD">{{harvsp |id= 2005david | David ''et al.'' | 2005 | p=11}}.</ref>.

En novembre 2000 Arnold Haid et Philippe Radet, assistés par Gilles Souchet, J.-Claude Liger et Christophe Petitjean, effectuent la première traversée souterraine complète du massif corallien, entre la grotte des Fées au sud et le Moulinot au nord<ref name="2003Liger31">{{harvsp |id= 2003Liger | Liger | 2003 |p= 31 }}.</ref>. Ils trouvent à un tiers du parcours (depuis le Moulinot), une galerie qui pourrait rejoindre la [[grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]]<ref name="2003Liger33"/>.

== Spéléothèmes ==
[[Image:Arcy-sur-Cure-FR-89-les grottes-02.jpg|vignette|<center>Salle de la Vierge.</center>|alt=]]

Les grottes creusées par la Cure ont été régulièrement envahies par l'eau. On y trouve des [[stalagmite]]s, des [[stalactite]]s, des colonnes, des draperies… Dans la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]], à l'origine ouverte aux deux extrémités, un éboulement a fermé l'une d'entre elles lorsque le débit du cours d'eau souterrain a fortement diminué. Elle se termine par des vasques formées de dépôts calcaires laissés par l'eau au niveau du sol. La "salle des Vagues" porte sur son sol des ondulations en relief<ref group="n">{{Lien web |langue= fr |titre= Salle des Vagues (carte postale) |url= http://archivesenligne.yonne-archives.fr/ark:/56431/vta47af369a63319707 |site= archivesenligne.yonne-archives.fr |consulté le= 23 mars 2018 }}.</ref> rappelant nettement les effets de vagues que laisse sur le sable le va-et-vient de l'eau.

Le décapage subi en 1976 et qui a mis à nu les parois de calcaire, a supprimé les cristallisations de calcite sur les spéléothèmes qui en ont malheureusement perdu le brillant de leur patine et ne scintillent plus<ref name=1998Liberation/>.

=== Croissance des spéléothèmes ===
Il est souvent dit que les spéléothèmes croissent à la vitesse de {{unité|1|cm}} par siècle ; dans la plupart des cas, cela se révèle faux<ref name="1995Liger445" group="Lig"/>. Liger (1995) cite plusieurs exemples, dont une petite stalactite sur une gravure de mammouth dans la grotte du Cheval mesurant environ {{unité|3|cm}} en 1946, cassée en 1950, et ayant en 1992 pratiquement regagné sa taille de 1946, soit environ {{unité|7.1|cm}} par siècle<ref name="1995Liger446" group="Lig">{{harvsp |id= 1995Liger | Liger | 1995 |p= 446 }}.</ref>. La comparaison sur photos dans la [[grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]] montre la croissance notable de [[fistuleuse]]s situées près des gravures et sur celles-ci<ref name="1995Liger445" group="Lig"/>. Pourtant les gravures ont été trouvées précisément parce qu'elles sont restées visibles depuis leur création ; autrement dit, aucun dépôt calcaire n'est venu les recouvrir pendant des milliers d'années - ni aucune perturbation mécanique puisqu'elles sont intactes malgré la grande fragilité du matériau de support<ref name="1995Liger447" group="Lig">{{harvsp |id= 1995Liger | Liger | 1995 |p= 447 }}.</ref>.

Par ailleurs, le rythme de croissance varie largement au sein de la même grotte, parfois sur peu de distance. Ainsi sur le même panneau mural, des gravures intactes depuis plus de {{unité|25000|ans}}, réalisées sur support concrétionné, côtoient d'autres gravures du même âge sur lesquelles des concrétions sont apparues en quelques dizaines d'années<ref name="1995Liger448" group="Lig">{{harvsp |id=  1995Liger | Liger | 1995 |p= 448 }}.</ref>. Un autre exemple frappant de ces différences spatiales est l'apparition, sous une stalactite et une fistuleuse, d'une coulée stalagmitique sur des déblais argileux de fouilles datant de 1950<ref name="1995Liger445" group="Lig"/> - alors qu'aucun autre dépôt similaire n'est apparu alentour. Pourtant les conditions semblent les mêmes : tant au-dessus du dépôt stalagmitique qu'alentour, des formations de stalactites et fistuleuses sont suspendues au plafond et la plupart voire toutes sont actives : des gouttes d'eau en tombent régulièrement ; mais ici, une seule stalactite et une seule fistuleuse produisent ce dépôt<ref name="1995Liger446" group="Lig"/>. De même, la formation du voile de calcite qui a protégé les peintures dans la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] est entièrement aléatoire<ref name="1995Liger448" group="Lig"/>.

=== Planchers stalagmitiques ===
Par extension du paragraphe précédent, un autre phénomène remarquable à plusieurs titres est la formation de "planchers stalagmitiques". Un plancher stalagmitique, en surface, est apparent dès l'abord. En avril 1994 a été découvert dans la [[grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]] un deuxième plancher sous-jacent, séparé du premier par de l'argile, localisé seulement au pied de l'une des gravures de mammouth. Chaque plancher a intégré des fragments de concrétions cassées correspondant à son époque spécifique de formation. Se pose alors la question de savoir si ces formations calciques et les chutes de concrétions qu'elles contiennent, sont ou non liées à l'activité humaine dans le lieu<ref name="1995Liger447" group="Lig"/>. <br/>
Qui plus est, le même phénomène de double plancher se retrouve dans la ''salle des Vagues'' de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]]. Mais là, des objets de la même époque (gallo-romaine) ont été trouvés pour partie ''sur'' le plancher le plus récent, et pour partie ''dans'' le plancher sous-jacent. Ceci implique que sans fouilles on ne peut pas savoir sur quel plancher on est en train de marcher : ce peut aussi bien être, à un endroit donné, le plancher récent ; et à une très courte distance de là, celui sur lequel les néandertaliens marchaient eux aussi<ref name="1995Liger449" group="Lig"/>.

=== Variations des conditions extérieures ===

Les conditions extérieures influent beaucoup sur la croissance des formations calcaires. Entre autres le couvert végétal du massif corallien qui abrite les grottes : longtemps terre de vigne jusqu'à l'entre-deux-guerres, puis friche jusque dans les années 1960 ; et depuis, terre de monoculture - avec tous les aléas qu'entraîne cette exploitation, dont les nitrates qu'on retrouve jusque dans les lacs des grottes. Tout ceci amène des variations importantes, à la fois dans le mode de percolation des eaux de ruissellement et dans la composition chimique de cette même eau<ref name="1995Liger447note7" group="Lig">{{harvsp |id= 1995Liger | Liger | 1995 |p= 447, note 7}}.</ref>. <br/>
En l'absence de recul et par manque de connaissances précises quant à l'influence que cet excès de nitrates puisse avoir sur les concrétions et sur l'art pariétal des grottes, reste que la présence humaine est en elle-même un élément perturbant<ref name="1995Liger447" group="Lig"/>.

=== Une protection des peintures par calcification contrôlée ? ===
On a vu dans la [[grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]] des dépôts calciques se former en moins de {{nobr|50 ans}} sur les parois gravées restées intactes pendant des millénaires<ref>{{harvsp |id= 1995Liger | Liger | 1995 |p= }}.</ref>. Le même phénomène est constaté dans la Grande grotte.

Depuis 2004, les types variés de calcite de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] sont étudiés (microscopie, spectroscopie, rayonnement [[synchrotron]], microbiologie, analyses ADN, synthèse de calcite en laboratoire pour des essais de croissance contrôlée) pour déterminer les facteurs de leur formation.
Certaines couches de calcite sont opaques, d'autres translucides. Plusieurs années d'étude ont permis de déterminer l'un des facteurs les plus importants dans la formation de ces couches : le [[pression|p]][[Dioxyde de carbone|CO<sub>2</sub>]]. Visant à protéger les œuvres pariétales, il a d'abord été question d'empêcher la formation de ces couches de calcaire. Mais ceci s'avère peu réalisable. Aussi les efforts se sont-ils tournés vers le contrôle de la formation de ces couches, afin de faire en sorte que le calcite produit soit translucide et non opaque. Il s'agit donc de stabiliser l'humidité relative et la pression de {{fchim|CO|2}} dans la grotte<ref name="2004reiche">{{Article |libellé= Reiche ''et al.'' 2004 |langue= fr |auteur1= Ina Reiche |auteur2= Michel Menu |auteur3= Émilie Chalmin |auteur4= Laurent Charlet |auteur5= Geneviève Orial |auteur6= Faisl Bousta |auteur7= Dominique Baffier |titre= Formation de calcite dans les grottes préhistoriques ornées : évaluation de l'impact sur les peintures rupestres et proposition d'une méthode douce de conservation |périodique= PNRC |date= 2004 |pages= 34-35 |lire en ligne= http://www.culture.gouv.fr/content/download/44214/352037/version/2/file/ResumesColloqueSMPC2007complet.pdf |format= PDF, sur ''culture.gouv.fr'' |consulté le= 9 mai 2018 }}</ref>{{,}}<ref name="2008reiche"/>{{,}}<ref name="2007chalmin"/>.

=== Biocalcification : le lavoir des Fées ===
Le ''lavoir des Fées'' (ou peut-être le ''lac des Fées'', autre étendue d'eau dans la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]]) présente un étrange phénomène de dépôt calcaire qui couvre la surface de l'eau<ref name="1993lanoy">{{Lien web |libellé= Lanoy 1993 |langue= fr |auteur= Patrice Lanoy |titre= Bactéries calcaire |url= http://dejahier.blogspot.fr/2008/07/bactries-calcaire.html |date= février 1993 |site= dejahier.blogspot.fr |consulté le= 17 avril 2018 }}.
: Patrice Lanoy, journaliste scientifique, a participé en février 1993 à l'opération de collecte d'échantillons menée par Jean-Pierre Adolphe.</ref>.
Le géomicrobiologiste Jean-Pierre Adolphe a mené dès 1993 une équipe du G.E.R.M.E. (groupe d'Études et de Recherches des Milieux Extrêmes) dans les grottes d'Arcy. Il y a découvert un phénomène de [[Biominéralisation|biocalcification]]. Pour croître, les spéléothèmes ont besoin de bactéries<ref name="1993lanoy"/> utilisant les ions calcium<ref name="1993gruhier">{{Article |langue= fr |auteur1= Fabien Gruhier |titre= Arcy-sur-Cure : la grotte miraculeuse |périodique= nouvelobs.com |lien périodique= L'Obs |date= 16 sept. 1993 |lire en ligne= https://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS1506_19930916/OBS1506_19930916_096.pdf |format= pdf |consulté le= 7 mars 2019 }}.</ref>. Ceci expliquerait le taux de croissance variable des spéléothèmes, ainsi que leurs formes aléatoires : les colonies de bactéries sont plus ou moins actives et leurs positions varient. Mais la mise en cause des bactéries dans la formation de calcite n'a pas pu être démontrée en laboratoire malgré des tests concluants montrant les propriétés calcifiantes des bactéries isolées prélevées dans la Grande grotte<ref name="2004reiche"/>.

<gallery mode="packed" heights="200" caption="Quelques vues de la Grande grotte (cartes postales, photos prises vers 1937)">
Fichier:Arcy-sur-Cure-FR-89-les grottes-05.jpg|<center>« Le Pilier Double »</center>
Fichier:Arcy-sur-Cure-FR-89-les grottes-09.jpg|<center>« Le Lavoir des Fées »</center>
Fichier:Arcy-sur-Cure-FR-89-les grottes-06.jpg|<center>« Salle Sainte-Marguerite »</center>
Fichier:Arcy-sur-Cure-FR-89-les grottes-07.jpg|<center>« Cierge pascal » et « salon gothique »</center>
Fichier:Arcy-sur-Cure-FR-89-les grottes-03.jpg|<center>« Le Pilier » et « la coquille Saint-Jacques »</center>  
</gallery>

== Les peintures ==

Elles ont été découvertes par hasard dans la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] en 1990<ref name="1998baffierIntro"/> (voir aussi plus haut le paragraphe « [[#1990 : peintures, fouilles Girard et Baffié|1990 : peintures, fouilles Girard et Baffié]] »). Selon Liger en 1995, au moins 80 % des peintures ont été détruites lors de nettoyages malencontreux des parois par un jet à haute pression d'une solution d'[[acide chlorhydrique]]<ref name=1998Liberation/> entre 1976 et 1990<ref name="1995Liger448note12" group="Lig"/>. En réalité il en reste plus qu'on ne le pensait dans les années 1990 car d'autres peintures ont été repérées depuis ; l'équipe scientifique chargée de l'étude de la grotte a décidé de ne plus dénuder d'autres peintures de sous la couche de calcite qui les protège, avant que les moyens techniques aient progressé suffisamment pour assurer leur conservation de façon certaine<ref name="infoVisite">Informations imparties lors de la visite de la grotte en 2018.</ref>.

Le plus grand nombre de peintures connues à Arcy se trouve dans la Grande grotte, avec {{nobr|282 peintures}} découvertes jusqu'en 2016 et d'autres peintures restant à découvrir<ref name="CR">{{Lien web |langue= fr |auteur= C.R. |titre= Arcy-sur-Cure - Une occupation humaine sur plus de 300 000 ans… |url= http://www.hominides.com/html/lieux/arcy-sur-cure-grotte.php |site= hominides.com |consulté le= 27 mars 2018 }}. Cet article montre plusieurs photos de peintures des grottes, dont celle d'un [[mégalocéros]].</ref>{{,}}<ref group="n">Voir le livre de {{harvsp |id= 1998baffier | Baffier & Girard | 1998 |loc= « Les cavernes d'Arcy-sur-Cure »}}.</ref>, dans cette grotte et peut-être dans d'autres de l'ensemble d'Arcy (la [[grotte Chauvet]] en présente plus de {{nb|400}} et celle de [[grotte de Lascaux|Lascaux]] environ {{nb|1900}}).

Dans la Grande Grotte, les peintures ont été repérées sur une longueur d'environ {{unité|180|m}}<ref name="videoVisite180mPeintures"/>, sur les parois de salles éloignées de 300 à {{nobr|500 mètres}} de l'entrée<ref name="1998Liberation"/>. Elles se situent dans la moitié nord de la grotte, c'est-à-dire la moitié la plus éloignée de l'entrée actuelle située au sud<ref name="1997baffier252" group="Baf">{{harvsp |id= 1997baffier | Baffier & Girard | 1997 | p=252}}.</ref>.

Sur les quelque {{unité|110|m|2}} du plafond de la ''salle des Vagues'', environ {{unité|20|m|2}} ont résisté au décapage. Les peintures ont été protégées par une fine couche jaunie de carbonate de calcium cristallisé, elle-même recouverte d'une couche de calcite blanche plus épaisse<ref name=1998Liberation/>.

Les dernières datations placent les peintures d'Arcy au deuxième rang en France par leur ancienneté, après la [[grotte Chauvet]] ({{nb|31000}} ans) et avant celle de [[Grotte de Lascaux|Lascaux]] ({{nb|15000}} à {{unité|18000|ans}}). Les peintures des [[grottes de Gargas]] (Pyrénées) sont sensiblement du même âge<ref name="CR"/>.

Le sondage du sol près de la ''corniche au Bison'' (dans la Grande grotte) a montré deux niveaux distinctement séparés par un concrétionnement partiel. Le niveau supérieur a livré un foyer d'éclairage, des fragments d'os carbonisés, un métatarsien d'ours enduit de peinture et des gouttes de peinture prises entre des feuillets de calcite. Associé aux peintures voisines, l'ensemble a été daté à environ {{unité|28000|ans}} [[avant le présent|BP]]. Quelques centimètres plus en profondeur, une autre couche contenait des os de quatre jeunes ours avec deux amas interprétés comme [[coprolithe]]s, vraisemblablement humains car intégrant de nombreux œufs d{{'}}''[[Ascaris lumbricoides]]''<ref name="1997baffier253" group="Baf">{{harvsp |id= 1997baffier | Baffier & Girard | 1997 | p= 253 }}.</ref>.

Le plafond de la ''salle des Vagues'' de la Grande grotte porte des gravures antérieures aux peintures<ref name="1997baffier253" group="Baf"/> (de même que la [[grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]]).

=== Description ===

Les peintures sont réalisées avec deux couleurs principales : en noir à base de charbon de bois, et en rouge à base d'ocre<ref name="CR"/> (une mine d'ocre se trouve aux grottes de Saint-Moré à moins de {{unité|1|km}} de là, mais l'ocre utilisée dans la Grande grotte n'en provient pas - voir l'article [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)#Les pigments|« Grande grotte », section « Les pigments »]]).

On y trouve à la fois des « [[main négative|mains négatives]] » et des mains positives d'hommes, de femmes et d'enfants, et des représentations d'animaux<ref name="videoVisite">{{harvsp |id= videoVisite | Girard & Baffier |loc= « Visite virtuelle » }}.</ref>.

Le bestiaire peint est non seulement très varié (mammouths, ours, [[rhinocéros laineux|rhinocéros]], félins, ''[[Megaloceros giganteus|Megaloceros]]'', deux oiseaux - rares parmi les peintures préhistoriques en général -, cinq poissons - également rares dans l'art pariétal -, …) ; il se distingue aussi par la quantité d'espèces dangereuses représentées et par l'existence d'espèces rarement vues en peintures pariétales<ref name="videoVisite"/>{{,}}<ref name="2000pujo9">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Bernard Pujo |titre=Histoire de Vézelay |sous-titre=Des origines à l'an 2000 |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]] |année=2000 |pages totales=261 |passage=9 |isbn=978-2-262-01442-1 |libellé=Pujo 2000}}.</ref>. Les plus beaux ont reçu des noms : ainsi parmi les mammouths « le Colossal », « el Bicho », « Mamm-Eudald » (du nom de son découvreur)<ref name=1998Liberation/>.

Une grosse [[stalagmite]] formant un massif a pris des formes évoquant une silhouette féminine de type "[[Vénus paléolithique|Vénus gravettienne]]" ; elle a été marquée d'ocre sur la poitrine et les cuisses<ref name="1997baffier252" group="Baf"/>.

Pour représenter les animaux, les artistes préhistoriques choisissaient souvent des parties de paroi dont les reliefs et fissures étaient utilisées comme parties de l'œuvre. Un exemple en est d'un [[mégalocéros]] dont les grands bois sont représentés uniquement par une fissure dans la paroi rocheuse<ref name="CR"/>{{,}}<ref name="2000pujo9"/> ; ce grand cervidé peut ainsi représenter aussi bien une femelle (sans bois) et un mâle<ref name="infoVisite"/>. <br/>
Au moins une main a été dessinée avec de l'ocre à l'aide d'une pipette.

Les techniques utilisées (raclage, peinture, gravure) varient selon les époques plutôt que d'après la nature du support rocheux, et selon le type d'endroit (caché ou apparent) sans que cette répartition selon les lieux soit une règle absolue<ref name="1997baffier252" group="Baf"/>.

[[Image:Arcy-sur-Cure. Mammouth.png|vignette|<center>Mammouth.</center>|alt=]]

Leurs pieds sont ici souvent ouverts (sans sabots ou doigts), ce qui constitue une particularité de ces grottes<ref name=1998Liberation/>.

Pendant l'[[Holocène]] une partie des peintures a été recouverte d'un dépôt épais de calcite blanche<ref name="1997baffier252" group="Baf"/>.

=== Les pigments ===

Les très nombreux blocs<ref group="n">Dans l'étude faite par Claude Couraud, les amas de pigments sont considérés comme des "blocs" à partir de {{unité|1|cm|3}} s'ils ont été utilisés, et les blocs ne montrant pas de traces d'utilisation sont décomptés à partir d'un volume de {{unité|5|cm|3}}. Le plus gros, un bloc non utilisé trouvé dans la couche Xb de la [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]], pèse {{unité|1590|g}}. Le plus gros des blocs utilisés ({{unité|490|g}}) était dans la [[grotte du Lagopède]]. Voir {{harvsp |id= 1991couraud | Couraud | 1991 |p= 18 }}.</ref> de pigments totalisant quelque {{unité|23|kg}}<ref group="n">[[Grotte de Lascaux|Lascaux]] n'a fourni que {{unité|1050|g}} de pigments, dont {{nobr|158 blocs}} de {{unité|1|cm|3}} ou plus gros. L'[[abri Blanchard]] (Dordogne) en a livré {{unité|14|kg}}. Voir {{harvsp |id= 1991couraud | Couraud | 1991 |p= 18 }}.</ref>, trouvés essentiellement dans la [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]] ({{unité|560|g}} dans la [[grotte du Lagopède]] et seulement {{unité|9.1|g}} dans la [[grotte du Bison (Arcy-sur-Cure)|grotte du Bison]])<ref name="1991couraud18" group="CC">{{harvsp |id= 1991couraud|Couraud|1991|p=18}}.</ref>, sont des trois couleurs de base : rouge, noir et jaune<ref name="1991couraud19" group="CC">{{harvsp |id= 1991couraud | Couraud | 1991 |p= 19 }}.</ref> ; mais un échantillon bleu (toujours dans la grotte du Renne) est aussi mentionné<ref name="1991couraud21" group="CC">{{harvsp |id= 1991couraud | Couraud | 1991 |p= 21 }}.</ref>, de seulement {{unité|0.5|g}}, dont la couleur est due à des traces de cuivre. C'est le seul pigment bleu découvert dans un site préhistorique français<ref name="1991couraud23" group="CC"/>. <br/>
Le rouge provient de l'oxyde de fer tiré de l'hématite naturelle ou de la [[goethite]] [α-Fe{{exp|III}}O(OH)] chauffée ; le noir provient de charbon ou d'[[oxyde de manganèse(IV)|oxyde de manganèse]]<ref name="2003chalminIntro"/>.

Ces blocs montrent l'utilisation de techniques diverses. <br/>
La plus courante est le lustrage par frottement sur un objet doux (75 % des utilisations totales)<ref name="1991couraud19" group="CC"/> qui correspond au lustrage des peaux avec des blocs pigmentés, très développé au [[Châtelperronien]]<ref name="1991couraud25et28" group="CC">{{harvsp |id= 1991couraud | Couraud | 1991 |p= 25, 28 }}.</ref> notamment dans la couche X de la grotte du Renne qui a la particularité d'être elle-même teintée en violet<ref name="1991couraud31" group="CC">{{harvsp |id= 1991couraud | Couraud |1991 |p= 31 }}.</ref>. <br/>
Les blocs ont aussi été grattés par frottement contre un objet rugueux (e.g. pierre, ~11 % des utilisations)<ref name="1991couraud19" group="CC"/>, raclés ou grattés avec un objet dur (e.g. silex, {{unité|7.5|%}} des utilisations), raclés ou forés jusqu'à formation d'une [[Cupule (archéologie)|cupule]] ({{unité|2.6|%}} des cas, soit {{nobr|7 blocs}} dont deux usés par frottement avec des pinceaux), entaillés avec un objet tranchant. Cinq blocs ont été gravés pour former des lignes variées ; et trois blocs sont formés d'argile pétrie avec de la poudre de pigments. Les traces d'utilisation apparaissent souvent à deux endroits différents sur le même bloc, parfois à quatre endroits, ce qui montre un usage intensif ; et {{nobr|12 blocs}} montrent deux types d'utilisation différents mais un seul en montre trois<ref name="1991couraud20" group="CC">{{harvsp |id= 1991couraud | Couraud | 1991 |p= 20 }}.</ref>.

À noter aussi, la présence de blocs bruts de [[magnétite]] ou oxyde de fer (Fe<sub>3</sub>O<sub>4</sub>) : trois (respectivement de {{unité|42|g}}, {{unité|23|g}} et {{unité|0.8|g}}) dans la couche Xb (Châtelperronien, grotte du Renne) et un ({{unité|0.2|g}}) dans la couche Xc. Ces blocs sont noir rougeâtre et donnent une poudre plutôt rougeâtre. Il s'agit peut-être de blocs de Fe<sub>2</sub>O<sub>3</sub> ayant passé dans le feu d'un foyer : une chaleur de {{tmp|1000|°C}} les aurait transformés en Fe<sub>3</sub>O<sub>4</sub>
<ref name="1991couraud21" group="CC"/>.

La couche IX (Châtelperronien) de la [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]] contenait un gros fossile d'''{{Lien|langue=en|trad=Ampullina|fr=Ampullina}}'' coloré en rouge<ref name="1991couraud29" group="CC">{{harvsp |id= 1991couraud | Couraud | 1991 |p= 29 }}.</ref>.

Noter que l'hématite trouvée dans les grottes ornées d'Arcy-sur-Cure ([[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]] et [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]]) n'a pas été fabriquée à partir de la [[goethite]] des [[grottes de Saint-Moré]]<ref name="2003chalmin7">{{harvsp |id= 2003chalmin | Chalmin ''et al.'' | 2003 |p= 1590 (p. 1 du document pdf) }}.</ref>.

=== Les points indicateurs sonores ===
{{article général|Archéoacoustique}}

Suivant une constante de l'art mural préhistorique, la plus grande concentration de peintures se trouve aux endroits dotés du maximum de résonances<ref group="n" name="resonance">La [[résonance acoustique|résonance]] n'est pas la même chose que l'[[écho (acoustique)|écho]] ; elle peut augmenter l'intensité du son, parfois jusqu'à saturation acoustique. Voir {{harvsp |id= 1988reznikoff|Reznikoff et Dauvois|1988 }} et les articles Wikipédia respectifs.</ref> sonores<ref name="1988reznikoff239"/>{{,}}<ref name="2010Rez2"/>. Certaines niches ou recoins de grotte, dont les échos de sons choisis peuvent rappeler les cris d'animaux (meuglement du bison, hennissement du cheval…), sont particulièrement décorés ; par exemple, une niche de la Grande grotte, entourée de stalactites porteuses de points rouges, est signalée par les peintures d'un bison et d'un rhinocéros sur le mur lui faisant face<ref name="2010Rez5">{{harvsp |id= 2010Rez |Reznikoff | 2010 |p= 5 }}.</ref>. Ces points rouges semblent être des indicateurs de repérage du maximum de résonances<ref name="2010Rez7">{{harvsp |id= 2010Rez | Reznikoff | 2010 |p= 7 }}.</ref>.

Cette association des points rouges avec les endroits engendrant le maximum de résonances est particulièrement évidente à la [[grottes d'Isturitz et d'Oxocelhaya|grotte d'Oxocelhaya]]<ref name="2010Rez9">{{harvsp |id=  2010Rez|Reznikoff|2010|p=9}}.</ref> (Pays basque) et à la [[grotte du Portel]] (Ariège) et se rencontre dans d'autres locations étudiées ([[grottes de Labastide|Labastide]], [[grotte de Niaux|Niaux]]…)<ref name="1988reznikoff">{{harvsp |id= 1988reznikoff|Reznikoff et Dauvois | 1988 |p= }}.</ref>, dont la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] d'Arcy<ref name="2010Rez7"/>. La concordance sons/images est de 80 % à 90 % dans la plupart des cas, parfois de 100 %<ref name="2010Rez9"/>.

== Faune ==

On trouve dans les grottes au moins cinq espèces de [[chauve-souris]].

Chassées de la grotte principale par les visites, un refuge dans la [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]] leur a été ménagé dont l'accès a été fermé aux visiteurs.

[[Image:Arcy, grottes-buildings seen frm parkng.jpg|thumb|<center>Bâtiment de sortie de la visite. L'accueil-boutique est à gauche en haut du chemin, avec l'entrée de la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]] à sa droite. La promenade le long de la Cure et des autres grottes du site est sur la gauche.</center>]]

<gallery mode="packed" heights="180" caption="Refuge des chauve-souris dans la [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]]">
Fichier:Grotte des Fées- 03.jpg|<center>Première salle de la grotte des Fées,<br/>vue depuis le porche.</center>
Fichier:Grotte des Fées- 07.jpg|<center>Au fond de la première salle, les grilles protégeant les chauve-souris.</center>
</gallery>

== Tourisme ==

Les visites commentées de la Grande grotte, de nos jours la seule accessible au public, ont lieu depuis 1903<ref name="charassonAout2016"/>.

De nos jours, les grottes d'Arcy sont un des principaux sites de tourisme dans l'Yonne<ref name="Berger"/> ; la [[grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]], la seule dont les entrées sont comptabilisables, attire environ {{nb|35000}} visiteurs par an<ref name="charassonAout2016"/>. <br/>
Le « sentier des grottes » part de la Grande grotte et remonte le cours de la [[Cure (rivière)|Cure]] en rive gauche, passant au pied des falaises d'Arcy qui abritent les grottes éponymes ; toujours longeant la rive gauche, il tourne avec la rivière et continue en face des falaises portant les [[grottes de Saint-Moré]] (qui sont en rive droite, de l'autre côté de la Cure) ; puis il rejoint le village de Saint-Moré.

<gallery mode="packed" heights="200" caption="Le « sentier des grottes » sur Arcy">
Fichier:Arcy 1 - sentier des grottes - IMG 0336.jpg|<center>Le sentier peu après la [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]]…</center>
Fichier:Arcy 2 - la Cure près de la Grande grotte.jpg|<center>… avec la [[Cure (rivière)|Cure]] en contrebas du sentier.</center>
Fichier:Arcy 5 - sentier des grottes - IMG 0398.jpg|<center>Une formation rocheuse le long du sentier.</center>
Fichier:Arcy 8 - la Cure et le sentier des grottes - IMG 480.jpg|<center>Plus avant, le sentier plus étroit.</center>
Fichier:Arcy 12 - la Cure et les Coulanges depuis le sentier des grottes.jpg|<center>La [[Cure (rivière)|Cure]] ; en rive droite, la plaine des Coulanges sur [[Saint-Moré]].</center>
Fichier:Arcy--top of cliffs - IMG 0462.jpg|<center>Le sommet des falaises d'Arcy, peu avant le tournant du sentier vers les [[grottes de Saint-Moré]].</center>
</gallery>

== Protection ==
Seize des cavités, grottes et galerie du site d'Arcy sont inscrites comme [[Monument historique (France)|Monument historique]] en 1992 : [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]], [[abri du Lagopède]], [[Grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]], [[grotte de l'Hyène (Arcy-sur-Cure)|grotte de l'Hyène]], [[grotte du Trilobite]], [[grotte des Ours (Arcy-sur-Cure)|grotte des Ours]], [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]] et la galerie Schoepflin, [[grotte du Bison (Arcy-sur-Cure)|grotte du Bison]], [[grotte du Loup (Arcy-sur-Cure)|grotte du Loup]], [[grotte du Lion (Arcy-sur-Cure)|grotte du Lion]], [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]], grotte des Deux Cours, Petit et Grand Abri, grotte des Goulettes<ref name="mérimée"/>. Cet arrêté est abrogé pour une inscription plus globale en 2018.

{{Autres projets
| commons = Category:Grottes d'Arcy-sur-Cure
| commons titre = Les grottes d'Arcy-sur-Cure
}}
{{Catégorie principale|Grottes d'Arcy-sur-Cure|alignement=right}}
== Voir aussi ==

=== Articles connexes ===

* [[Grottes de Saint-Moré]]
* [[Camp antique de Cora]]
* [[Art pariétal]]
* [[Grottes de Saulges]]
* [[Liste des sites paléolithiques français]]
* [[Liste des cavités naturelles les plus longues de l'Yonne]]
* [[Liste de grottes de France]]

=== Bibliographie ===

{{légende plume}}
* {{Lien web |langue= fr |titre= Bibliographie ({{nb|290}} titres) sur le site d'Arcy par l'équipe Ethnologie préhistorique du laboratoire ArScan |url= https://versarcy.huma-num.fr/s/archives-d-arcy/page/bibliographie-arcy |site= versarcy.huma-num.fr |consulté le= 05/2021
 }}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Dominique Baffier]] |auteur2=Michel Girard |préface=Gabriel de La Varende |titre=Les cavernes d'Arcy-sur-Cure |lieu=Paris |éditeur=La Maison des Roches |collection=Terres préhistoriques |série=Collection dirigée par Jean Clottes |année=1998 |mois=mai |pages totales=120 |isbn=2-912691-02-8 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=wo1YDwAAQBAJ&printsec=frontcover |consulté le=10 mai 2018 |id=1998baffier |libellé=Baffier & Girard 1998}} et [http://excerpts.numilog.com/books/9782912691026.pdf en PDF]. {{plume}}
* {{Chapitre |id=1989broglio |libellé= Broglio 1989 |langue= fr |auteur1= Alberto Broglio |titre chapitre= Le début du Paléolithique supérieur dans les régions méditerranéennes d'Europe |auteurs ouvrage= Giacomo Giacobini |titre ouvrage= Hominidae : Actes Du 2ème Congrès International de Paléontologie Humaine – Turin, 28 septembre-3 octobre 1987 |lieu= Milan |éditeur= Jaca Book  |année= 1989 |isbn= |lire en ligne= https://books.google.fr/books?id=wTnWJGnBwgUC&pg=PA437&lpg=PA437&dq=interstade+de+Kesselt&source=bl&ots=hq4x2kFv0i&sig=QKYcq65Qb1gPkiIyQ2CuqJ75z8E&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwi2lcaM68TaAhVF6aQKHQWFDdsQ6AEIMTAB#v=onepage&q=interstade%20de%20Kesselt&f=false |passage= 437 |consulté le= 19 avril 2018 
 }}.
* {{Ouvrage|auteur1=Dominique Baffier|titre=La Grande Grotte d'Arcy-sur-Cure (Yonne)|éditeur=Revue archéologique de l'Est - Suppléments|année=2024|pages totales=462}}
* {{Article |id= 2001David |libellé= David ''et al.'' 2001 |langue= fr |auteur1= Francine David |auteur2= Nelly Connet |auteur3= Michel Girard |auteur4= Vincent Lhomme |auteur5= Jean-Claude Miskovsky |auteur6= Annie Roblin-Jouve |titre= Le Châtelperronien de la grotte du Renne à Arcy-sur-Cure (Yonne). Données sédimentologiques et chronostratigraphiques |périodique= bulletin de la Société préhistorique française |tome= 98 |numéro= 2 |date= 2001 |pages= 207-230 |doi= 10.3406/bspf.2001.12483 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_2001_num_98_2_12483 |format= sur ''persee''
 }}. {{plume}}
* {{Article |id=1998DErrico |libellé= D'Errico ''et al.'' 1998 |langue= en |auteur1= {{lien |trad= Francesco d'Errico |fr= Francesco d'Errico }} |auteur2= {{lien |lang= es |trad= João Zilhão |fr= João Zilhão}} |auteur3= Michèle Julien |auteur4= Dominique Baffier |lien auteur4= Dominique Baffier |auteur5= Jacques Pelegrin |lien auteur5= Jacques Pelegrin (archéologue) |titre= Neanderthal acculturation in Western Europe? A critical review of the evidence and its interpretation |périodique= Current Anthropology, University of Chicago Press |numéro= 39 |date= 1998 |pages= 1-44 |lire en ligne= |résumé= https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00453403 |consulté le= 4 avril 2018 
 }}. {{plume}}
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Catherine Girard |titre=Les Industries moustériennes de la grotte de l'Hyène à Arcy-sur-Cure, Yonne |lieu=Paris |éditeur=CNRS |année=1978 |pages totales=224 |isbn= |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3335797d/f11.item.r=Arcy.zoom |consulté le=20 avril 2018 |id=1978Girard |libellé=Girard 1978}}. {{plume}}
* {{Chapitre |libellé= Goutas 2016 |langue= fr |auteur1= Nejma Goutas |auteur2= Jessica Lacarrière |titre chapitre= Quelle place pour le mammouth dans l'économie des Gravettiens d'Arcy-Sur-Cure (Yonne, France) il y a 27 000 ans cal BP ? |auteurs ouvrage= Sandrine Costamagno (dir.) |titre ouvrage= 141e congrès national des Sociétés historiques et scientifiques, « L'animal et l'homme » - Colloque 1. Animal symbolisé, Animal exploité. Du Paléolithique à la Protohistoire – 1.1. L'animal ressource |lieu= Rouen |éditeur= |date= 11-16 avril 2016 |isbn=
 }}.
* {{article |id= 1961LG |libellé= Leroi-Gourhan (A.) 1961 |prénom1= André |nom1= Leroi-Gourhan |lien auteur1= André Leroi-Gourhan |titre = Les fouilles d'Arcy-sur-Cure (Yonne) |périodique= Gallia préhistoire |lien périodique= Gallia Préhistoire |année= 1961 |volume= 4 |numéro= 1 |pages= 3-16 |doi= 10.3406/galip.1961.1182 |issn= 0016-4127 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/galip_0016-4127_1961_num_4_1_1182 |format= sur ''persee''
 }}. {{plume}}
* {{Article |id=1968ArlLG |libellé= Leroi-Gourhan (Arl.) 1968 |langue= fr |auteur1= Arlette Leroi-Gourhan |lien auteur1= Arlette Leroi-Gourhan |titre= III. Analyse pollinique - L'abri du Facteur à Tursac (Dordogne) |périodique= Gallia Préhistoire |volume= 11 |numéro= 1 |année= 1968 |pages= 126-127 |lire en ligne= http://www.persee.fr/doc/galip_0016-4127_1968_num_11_1_1309 |format= sur ''persee''
 }}
* {{Article |id=2003Liger |libellé= Liger 2003 |auteur1= Jean-Claude Liger |titre= Première percée hydrogéologique du massif corallien d'Arcy-sur-Cure |périodique= Spelunca |lieu= Paris |éditeur= [[Fédération française de spéléologie]] |numéro= 92 |année= 2003 |page= 31-38 |issn= 0249-0544 |lire en ligne= http://spelunca.ffspeleo.fr/200312_Spelunca_092.pdf |format= pdf sur ''spelunca.ffspeleo.fr''
 }}. {{plume}}
* {{Chapitre |id= 2019maureille |libellé= Maureille & Hublin 2019 |langue= fr |auteur1= Bruno Maureille |auteur2= Jean-Jacques Hublin |lien auteur2= Jean-Jacques Hublin |auteur3= Gauthier Devilder |responsabilité3= collab. |auteur4= Heiko Temming |responsabilité4= collab. |titre chapitre= L'Homme châtelperronien de la grotte du Renne et l'inventaire des vestiges humains des grottes d'Arcy-sur-Cure |numéro chapitre= IV.4 |auteurs ouvrage= Michèle Julien, Francine David, Michel Girard & Annie Roblin-Jouve (dirs.) |titre ouvrage= Le Châtelperronien de la grotte du Renne (Arcy-sur-Cure, Yonne, France). Les fouilles d'André Leroi-Gourhan (1949-1963) |lieu= |éditeur= |collection= Paléo |numéro dans collection= spécial |date= 2019 |passage= 365-408 |isbn= |lire en ligne= https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02330349/document |format= pdf sur ''hal.archives-ouvertes.fr'' |consulté le= 04/2021
 }}. {{plume}}
* {{Article |libellé= Mevel 2013 |langue= fr |auteur1= Ludovic Mevel |titre= Les débuts du Paléolithique supérieur dans le Bassin parisien : nouveaux acquis, nouvelles problématiques et nouveaux terrains |périodique= Mémoire de la Société préhistorique française |numéro= {{LVI}} | date= 2013 |lire en ligne= https://www.academia.edu/3762413/2013_Les_d%C3%A9buts_du_Pal%C3%A9olithique_sup%C3%A9rieur_dans_le_Bassin_parisien_nouveaux_acquis_nouvelles_probl%C3%A9matiques_et_nouveaux_terrains |format= sur ''academia.edu''
 }}.
* {{Article |id=2011molez |libellé= Molez & Pétillon 2011|langue= fr |auteur1= Danièle Molez |auteur2= Jean-Marc Pétillon |titre= Nouvelle lecture du bâton percé de la grotte du Trilobite (Arcy-sur-Cure, Yonne) |périodique= Bulletin de la Société préhistorique française |volume= 108 |numéro= 1 |date= 2011 |pages= 144-146 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_2011_num_108_1_14000 |format= sur ''persee''
 }}. {{plume}}
* {{Article |id=1897parat |libellé= Parat 1897 |langue= fr |auteur1= Abbé Parat |lien auteur1= Alexandre Parat |titre= Le guide des grottes d'Arcy et de Saint-Moré |périodique= Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne |volume= 51 ({{1er}} de la {{4e}} série) |titre numéro= Deuxième partie - Sciences physiques et naturelles |date= 1897 |pages= 27-48 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2986557/f190.item.zoom |format= sur ''gallica''
 }}. {{plume}}
* {{Chapitre |id=2007pelegrin |libellé= Pelegrin & Soressi 2007 |langue= fr |auteur1= Jacques Pelegrin |lien auteur1= Jacques Pelegrin (archéologue) |auteur2= Marie Soressi |titre chapitre= Le Châtelperronien et ses rapports avec le Moustérien |auteurs ouvrage= [[Bernard Vandermeersch]] et Bruno Maureille |titre ouvrage= Les Néandertaliens. Biologie et cultures |éditeur= Éditions du CTHS |année= 2007 |isbn= |lire en ligne= https://www.academia.edu/28119692/Le_Ch%C3%A2telperronien_et_ses_rapports_avec_le_Moust%C3%A9rien |format= sur ''academia.edu''
 }}. {{plume}}
* {{Article |id=1995schmider |libellé= Schmider 1995 |langue= fr |auteur1= Béatrice Schmider |titre= Le Protosolutréen d'Arcy-sur-Cure |périodique= Paléo |numéro= supplément |date= 1995 |pages= 179-183 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/pal_1262-3075_1995_sup_1_1_1394 |format= sur ''persee''
 }}. {{plume}}

=== Liens externes ===
* {{ Lien web |titre= Site web des grottes d'Arcy-sur-Cure |url= http://www.grottes-arcy.net/ |site= grottes-arcy.net |consulté le= 05/2021
 }}
* {{Lien web |id= 2arcProjet |langue= fr |titre= Projet 2Arc |site= versarcy.huma-num.fr |url= https://versarcy.huma-num.fr/s/archives-d-arcy/page/le-projet-2arc |consulté le= 05/2021
 }}. {{plume}}
: <small>Le projet 2Arc a pour but de valoriser le site d'Arcy en collectant la documentation existante, en promouvant de nouvelles études des collections et du site et en mettant en place une muséographie et de médiation culturelle.</small>
* {{Lien web |id= versarcyCarte |langue= fr |titre= Carte interactive des grottes sur Arcy et Saint-Moré |site= versarcy.huma-num.fr |url= https://versarcy.huma-num.fr/s/archives-d-arcy/page/carte-grottes-arcy |consulté le= 05/2021 }} <small>(emplacements des grottes locales : Saint-Moré, Arcy)</small>.
* {{ Lien web |id= videoVisite |auteur1= Michel Girard |auteur2= Dominique Baffier |lien auteur2= Dominique Baffier |titre= La grande grotte d'Arcy, sanctuaire paléolithique : visite virtuelle (vidéo) |site= videotheque.cnrs.fr |éditeur= CNRS Images |date= 1995 |url= https://images.cnrs.fr/en/video/774 |consulté le= 05/2021
 }}. {{plume}}
* {{ Lien web |titre= Arcy-sur-Cure dans les méandres de l'Histoire |site= scchablis.com |éditeur= l'Yonne républicaine |date= 8 juin 1996 |url= http://scchablis.com/Site/Club/Presse/article.php?id=28&page=5 |consulté le= 05/2021
 }}.

== Notes et références ==

=== Notes ===

{{Références nombreuses|groupe="n"|colonnes=1|références=
<ref name="paléoanthropo" group="n">{{boîte déroulante/début|titre=[[Faciès (archéologie)|Faciès culturels]] préhistoriques concernés par les grottes d'Arcy (pour les [[Faciès (géologie)|faciès géologiques]], voir note 5 plus bas)}}

Le '''[[Paléolithique]]''' dure d'environ {{nb|3.3}} ou {{unité|2.8|Ma}} jusqu'à ~{{unité|12000|ans [[avant l'ère commune|avant J.-C.]]}}. Il est divisé en trois grandes périodes : 
* '''[[Paléolithique inférieur]]''' (de ~ {{nb|3.3}} ou {{unité|2.8|Ma}} à ~{{unité|300000|ans}} - apparition d'un nouveau type d'outils).
* '''[[Paléolithique moyen]]''' (de ~{{unité|300000|ans}} à ~{{unité|43000|ans [[avant l'ère commune|avant J.-C.]]}} avec l'apparition de ''[[homo sapiens]]'' en Europe, ou ~{{unité|30000|ans}} avec la disparition de l'homme de Néandertal). 
: La culture correspondant au Paléolithique moyen est le '''[[Moustérien]]''' (de {{unité|300000|ans}} à ~{{unité|40000|ans [[avant l'ère commune|avant J.-C.]]}}). [[grotte de l'Hyène (Arcy-sur-Cure)|Grotte de l'Hyène]], [[grotte du Bison (Arcy-sur-Cure)|grotte du Bison]], [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]], [[grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]], [[grotte du Loup (Arcy-sur-Cure)|grotte du Loup]], [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]].
: La transition entre les Paléolithiques moyen et supérieur est marquée par les [[Culture archéologique|faciès culturels]] :
:: du '''[[Châtelperronien]]''' pour les néandertaliens (environ {{nb|45000}} à {{nb|40000}} ans [[avant le présent|AC]]).  Il est parfois appelé « [[Périgordien]] ancien ». [[Grotte des Ours (Arcy-sur-Cure)|Grotte des Ours]], [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]], [[grotte du Trilobite]], [[grotte du Loup (Arcy-sur-Cure)|grotte du Loup]] ;
:: de l''''[[Aurignacien]]''' pour les ''[[homo sapiens]]'' (depuis ~{{unité|45000|ans [[avant l'ère commune|avant J.-C.]]}} jusqu'à environ {{unité|31000|ans [[avant l'ère commune|avant J.-C.]]}}). [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]], [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]], [[grotte du Trilobite]].
* '''[[Paléolithique supérieur]]''' (de ~{{nb|43000}}/~{{unité|30000|ans}} à ~12 000 ans [[avant l'ère commune|avant J.-C.]]). À Arcy il inclut :
: Le '''[[Gravettien]]''' (parfois appelé « [[Périgordien]] récent » ou '''Protosolutréen'''), fait la transition entre l'[[Aurignacien]] et le [[Solutréen]]. Il dure de {{nb|33000}} à {{unité|24000|ans [[avant l'ère commune|avant J.-C.]]}}. Les artefacts qui se rattachent au protosolutréen présentent des similitudes à la fois avec l'Aurignacien V et avec le Solutréen ancien. [[Grande grotte (Arcy-sur-Cure)|Grande grotte]], [[grotte du Renne (Arcy-sur-Cure)|grotte du Renne]], [[grotte du Trilobite]], [[grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]], [[grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]].
: Le '''[[Solutréen]]''' dure de ~{{nb|24000}} ans à {{unité|19000|ans [[avant l'ère commune|avant J.-C.]]}}.
: Le '''[[Magdalénien]]''' dure de ~{{nb|19000}} ans à {{unité|14000|ans [[avant l'ère commune|avant J.-C.]]}}. [[Grotte du Trilobite]], [[grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]], [[grotte du Loup (Arcy-sur-Cure)|grotte du Loup]].
: Le '''[[Néolithique]]''' dure (en Europe) de ~[[VIIe millénaire av. J.-C.|{{nb|7000 ans}}]] [[avant l'ère commune|avant J.-C.]] jusqu'à ~[[IVe millénaire av. J.-C.|{{nb|3300 ans}}]] [[avant l'ère commune|avant J.-C.]]. [[Grotte du Trilobite]], [[grotte du Cheval (Arcy-sur-Cure)|grotte du Cheval]].
: Le '''[[culture de Hallstatt|Hallstatt]]''', ou Premier âge du fer, dure d'environ -1200 à -500. [[Grotte du Lion (Arcy-sur-Cure)|Grotte du Lion]].
{{boîte déroulante/fin}}
</ref>

<ref name="couchesGeolgqs" group="n">{{boîte déroulante/début|titre=Ères, périodes, époques et étages géologiques concernés dans la formation des grottes d'Arcy }}

→ [[ère (géologie)|Ère]] '''[[Mésozoïque]]''' (anciennement appelée "ère secondaire", {{nb|-250}} à {{unité|-65|[[million d'années|Ma]]}}), dont :
:• Le '''[[Jurassique]]''' (-201,3 à -145 [[million d'années|Ma]], deuxième des trois [[période (géologie)|périodes]] du [[Mésozoïque]]), incluant pour Arcy :
::• le '''[[Jurassique moyen]]''' ou '''[[Dogger]]''' (-175,6 ± 3,0 à -161,2 ± 4,0 [[million d'années|Ma]], deuxième [[Époque (géologie)|époque]] du Jurassique), dont à Arcy :
:::• le '''[[Bathonien]]''' ([[Chronostratigraphie|noté]] « J<sup>3</sup> », -168,3 ± 1,3 à -166,1 ± 1,2 [[million d'années|Ma]], troisième des quatre [[étage (géologie)|étages]] du Jurassique moyen). Cependant J<sup>3</sup> est également donné pour le [[Callovien]], « chailles litées et calcaires oolithiques » (voir {{harvsp |id= 2012bluet|Bluet|2012}})
::• Le '''[[Jurassique supérieur]]''' ou '''[[Jurassique supérieur|Malm]]''' (-161,2 à -145,5 [[million d'années|Ma]], dernière – et la plus courte – des trois [[Époque (géologie)|époques]] du Jurassique), incluant pour Arcy :
:::• l''''[[Oxfordien]]''' ([[Chronostratigraphie|noté]] « J<sup>5</sup> », -159,4 ±3,6 à -154,1 ±3,2 [[million d'années|Ma]]), premier [[étage stratigraphique]] du [[Jurassique supérieur|Malm]], dont :
::::• l''''[[Argovien]]''' ([[Chronostratigraphie|noté]] « J<sup>5b</sup> », -158,05 à -156,2 [[million d'années|Ma]]), étage de l'Oxfordien moyen et divisé en trois couches. La couche supérieure est formée de calcaires de récifs riches en fossiles silicifiés ; 
::::• le '''[[Rauracien]]''' ([[Chronostratigraphie|noté]] « J<sup>5c</sup> », -156,2 à -154 ±3 [[million d'années|Ma]]), dernier des trois [[étage stratigraphique|sous-étages]] de l'[[Oxfordien]] supérieur.
::::• Une couche [[Chronostratigraphie|notée]] « J<sup>6a-5</sup> » bleu pâle : étage oxfordien supérieur et moyen (voir {{harvsp |id= 2012bluet|Bluet|2012}}), mélange des couches « J<sup>5</sup> » ([[Argovien]]) et « J<sup>6a</sup> » ([[Rauracien]]), donné comme « arrière récif corallien » (voir {{harvsp |id= 2012bluet|Bluet|2012}})
:::• le '''[[Kimmeridgien]]''' ([[Chronostratigraphie|noté]] « J<sup>6</sup> », -154,1 ±3,2 à -150,7 ±3 [[million d'années|Ma]]), suivi du [[Tithonien]] (anciennement appelé [[Portlandien]]).
::::• « J<sup>6b-a</sup> », bleu moyen clair entourant la zone de « J<sup>6b</sup> ».
::::• « J<sup>6b</sup> », bleu clair
:• Le '''[[Crétacé]]''' (-145 à -66,0 [[million d'années|Ma]]), troisième et dernière des trois [[Époque (géologie)|époques]] de l'ère [[Mésozoïque]] ou "ère secondaire".

→ [[ère (géologie)|Ère]] '''[[Cénozoïque]]''' (ère en cours, commencée à la fin du [[Mésozoïque]] il y a 65 [[million d'années|Ma]], comprend trois [[période géologique|périodes géologiques]] : le [[Paléogène]], le [[Néogène]] et le [[Quaternaire]]) ;
::• Le '''[[Miocène]]''', première des trois [[Époque (géologie)|époques]] du [[Néogène]], dure de -23,03 à -5,332 [[million d'années|Ma]]. Durant le [[Miocène]] supérieur, les derniers épisodes compressifs de l'[[orogenèse alpine]] engendrent entre autres manifestations périphériques la formation du [[Massif du Jura|Jura]] (voir article « [[Géologie des Alpes]] »). Formation des grottes.
::• La [[période géologique|période]] du Quaternaire, troisième et dernière époque du Cénozoïque, comprend entre autres :
:::• l''''[[Holocène]]''', dernière époque du Quaternaire (les {{nb|10000}} dernières années). Effondrement des porches.

Voir les articles correspondants et la {{harvsp |id= charteBRGM |charte de l'échelle des temps géologiques du BRGM}}.
{{boîte déroulante/fin}}
</ref>
}}

=== Références ===

* <small>{{Article |id=1997baffier |libellé= Baffier & Girard 1997 |langue= fr |auteur1= Dominique Baffier |lien auteur1= Dominique Baffier |auteur2= Michel Girard |titre= Le karst d'Arcy-sur-Cure (Yonne) et ses occupations humaines paléolithiques |périodique= Quaternaire |volume= 8 |numéro= 2-3 |date= 1997 |pages= 245-255 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/quate_1142-2904_1997_num_8_2_1577 |format= sur ''persee''
 }}.</small>
{{Références|groupe="Baf"|colonnes=4}}
* <small>{{Article |id=1991couraud |libellé=Couraud 1991 |langue= fr |auteur1= Claude Couraud |titre= Les pigments des grottes d'Arcy-sur-Cure (Yonne) |périodique= Gallia Préhistoire |numéro= 33 |date= 1991 |pages= 17-52 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/galip_0016-4127_1991_num_33_1_2284 |format= sur ''persee''
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{{Références|groupe="CC"|colonnes=4}}
* <small>{{Article |id=2005david |libellé= David ''et al.'' 2005 |auteur1= Francine David |auteur2= Nelly Connet |auteur3= Michel Girard |auteur4= Jean-Claude Miskovsky |auteur5= Cécile Mourer-Chauviré |auteur6= Annie Roblin-Jouve |titre= Les niveaux du Paléolithique supérieur à la grotte du Bison (Arcy-sur-Cure, Yonne) : couches a à d |périodique= Revue archéologique de l'Est (RAE) |volume= 54 |numéro= 176 |date= 2005 | lire en ligne= http://journals.openedition.org/rae/196?lang=fr |format= sur ''journals.openedition.org''
 }}. ''(Les pages citées correspondent aux paragraphes de l'article.)''</small>
{{Références|groupe="FD"|colonnes=4}}
* <small>{{Article |id=1993ge |libellé= Gé & Guilloré 1993 |langue= fr |auteur1= Thierry Gé |auteur2= Pierre Guilloré |titre= Micromorphologie des sédiments de la salle des peintures de la Grande Grotte d'Arcy-sur-Cure, premiers résultats |périodique= Bulletin de la Société préhistorique française |volume= 90 |numéro= 1 |date= 1993 |pages= 5-8 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1993_num_90_1_9573 |format= sur ''persee''
 }}.</small>
{{Références|groupe="G"|colonnes=4}}
* <small>{{Chapitre |id=2013Goutas |libellé= Goutas 2013 |langue= fr |auteur1= Nejma Goutas |titre chapitre= Nouvelles données sur l'industrie osseuse des grottes du Renne et du Trilobite à Arcy-sur-Cure (Yonne, France) : vers l'identification de nouveaux marqueurs techniques et culturels du Gravettien moyen à burins du Raysse |auteurs ouvrage= Pierre Bodu, Lucie Chehmana, Laurent Klaric, Ludovic Mevel, Sylvain Soriano, Nicolas Teyssandier (éds.) |titre ouvrage= Actes de La Table Ronde Internationale: Le Paléolithique Supérieur Ancien de l'Europe Du Nord-Ouest. Séance de La Société Préhistorique Française (15-18 Avril 2009, Musée de Sens, Yonne) |lieu= Paris |éditeur= Société Préhistorique Française |année= 2013 |isbn= |lire en ligne= https://www.academia.edu/5609910/Nouvelles_donn%C3%A9es_sur_l_industrie_osseuse_des_grottes_du_Renne_et_du_Trilobite_%C3%A0_Arcy-sur-Cure_Yonne_France_vers_l_identification_de_nouveaux_marqueurs_techniques_et_culturels_du_Gravettien_moyen_%C3%A0_burins_du_Raysse |format= sur ''academia.edu'' |passage= 89-115
 }}.</small>
{{Références|groupe="NG"|colonnes=2}}
* <small>{{Article |id=1964LG |libellé= Leroi-Gourhan (Arl. & A.) 1964 |langue= fr |auteur1= Arlette Leroi-Gourhan |lien auteur1= Arlette Leroi-Gourhan |auteur2= André Leroi-Gourhan |lien auteur2= André Leroi-Gourhan |titre= Chronologie des grottes d'Arcy-sur-Cure (Yonne) |périodique= Gallia Préhistoire |tome= 7 |date= 1964 |pages= 1-64 |doi= 10.3406/galip.1964.1238 |lire en ligne= http://www.persee.fr/doc/galip_0016-4127_1964_num_7_1_1238 |format= sur ''persee''
 }}.</small>
{{Références|groupe="LG1"|colonnes=3}}
* <small>{{Article |id=1995Liger |libellé= Liger 1995 |langue= fr |auteur1= Jean-Claude Liger |titre= Concrétionnement et archéologie aux grottes d'Arcy-sur-Cure (Yonne) |périodique= bulletin de la Société préhistorique française |volume= 92 |numéro= 4 |date= 1995 |pages= 445-450 |lire en ligne= http://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1995_num_92_4_10060 |format= sur ''persee''
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{{Références|groupe="Lig"|colonnes=4}}
* <small>{{Article |id=2001Liger |libellé= Liger 2001 |langue= fr |auteur1= Jean-Claude Liger |titre= Les grottes d'Arcy aux {{s2-|XVIII|XIX}} - La mise en place progressive d'une pensée scientifique sur les cavernes |périodique= Colloque International OH2, Dijon |titre numéro= Origines et Histoire de l'Hydrologie |jour= 9-11 |mois= mai |année= 2001 |pages= 2 |lire en ligne= http://hydrologie.org/ACT/OH2/actes/13liger.pdf |format= sur ''hydrologie.org'' |consulté le= 13 avril 2018
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* <small>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Alexandre Parat|Abbé Parat]] |titre=Les Grottes de la Cure (côte d'Arcy) |sous-titre=La grotte du Trilobite (p. 1-40), la grotte des Nomades (p. 40-41), l'Égouttoir (p. 41), la grotte-aux-Chats (p. 42) |lieu=Auxerre |éditeur=C. Milon |année=1903 |pages totales=42 |format=sur ''gallica'' |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k141509c/f2.item.zoom |id=1903Parat |libellé=Parat 1903}}.</small>
{{Références|groupe="AP"|colonnes=4}}
* <small>{{article |id= 1995schmiderEtAl |libellé= Schmider ''et al.'' 1995 |auteur1= Béatrice Schmider |auteur2= Boris Valentin |auteur3= Dominique Baffier |lien auteur3= Dominique Baffier |auteur4= Francine David |auteur5= Michèle Julien |auteur6= Arlette Leroi-Gourhan |lien auteur6= Arlette Leroi-Gourhan |auteur7= Cécile Mourer-Chauviré |auteur8= [[Thérèse Josien-Poulain|Thérèse Poulain]] |auteur9= Annie Roblin-Jouve |auteur10= Yvette Taborin |titre= L'abri du Lagopède (fouilles Leroi-Gourhan) et le Magdalénien des grottes de la Cure (Yonne) |périodique= Gallia Préhistoire |tome= 37 |année= 1995 |pages= 55-114 |lire en ligne= http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galip_0016-4127_1995_num_37_1_2134 |format= sur ''persee''
 }}.</small>
{{Références|groupe="Sch"|colonnes=4}}

; Autres références
{{Références nombreuses|colonnes=2|références=

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<ref name="1998baffier28">{{harvsp |id= 1998baffier | Baffier & Girard | 1998 | loc= ch. « Cadre naturel et historique des recherches », [https://books.google.fr/books?id=wo1YDwAAQBAJ&pg=PT28&lpg=PT28&dq=%22Grotte+des+Ours%22,+Arcy&source=bl&ots=n-FtLC-Kjq&sig=y-LHMACahoMl7JQxkx-VH44oRT4&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj41rjov67dAhVEqxoKHfQGBPU4ChDoATAJegQIBRAB#v=onepage&q=%22Grotte%20des%20Ours%22%2C%20Arcy&f=false section 28] }}.
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<ref name="2006Bailey">{{Article |id= 2006Bailey |libellé= Bailey & Hublin 2006 |langue= en |auteur1= Shara E. Bailey |auteur2= Jean-Jacques Hublin |lien auteur2= Jean-Jacques Hublin |titre= Dental remains from the Grotte du Renne at Arcy-sur-Cure (Yonne) |périodique= Journal of Human Evolution |volume= 50 |numéro= 5 |date= juin 2006 |pages= 485-508 |lire en ligne= https://www.researchgate.net/publication/7289158_Dental_remains_from_the_Grotte_du_Renne_at_Arcy-sur-Cure_Yonne |format= sur ''researchgate.net'' |consulté le= 4 avril 2018 }}.
</ref>
<ref name="Berger">{{Article |langue= fr |auteur1= Ludovic Berger |titre= Les grottes d'Arcy-sur-Cure, un des principaux sites de tourisme dans l'Yonne |périodique= [[L'Yonne républicaine]] |date= 22 août 2013 |lire en ligne= https://www.lyonne.fr/arcy-sur-cure/loisirs/2013/08/22/les-grottes-darcy-sur-cure-un-des-principaux-sites-de-tourisme-dans-l-yonne_1664329.html |consulté le= 20 mars 2018 }}.
</ref>
<ref name="1990boeda">{{Article |id=1990boeda |libellé= Boëda ''et al.'' 1990 |langue= fr |auteur1= Éric Boëda |lien auteur1= Éric Boëda |auteur2= Jean-Michel Geneste |auteur3= Liliane Meignen |titre= Identification de chaînes opératoires lithiques du Paléolithique ancien et moyen |périodique= Paléo |numéro= 2 |date=  1990 |pages= 43-80 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/pal_1145-3370_1990_num_2_1_988 |format= sur ''persee'' }}.
</ref>
<ref name="2003chalminIntro">{{Article |id= 2003chalmin |libellé= Chalmin ''et al.'' 2003 |langue= en |auteur1= Émilie Chalmin |auteur2= Michel Menu |auteur3= Colette Vignaud |titre= Analysis of rock art painting and technology of Palaeolithic painters |périodique= Measurement Science and Technology |numéro= 14 |date= 2003 |pages= 1590-1597 |lire en ligne= https://www.academia.edu/22559016/Analysis_of_rock_art_painting_and_technology_of_Palaeolithic_painters |format= sur ''academia.edu'' |consulté le= 08 juillet 2018 }}, Introduction.
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<ref name="2007chalmin">{{Article |libellé= Chalmin ''et al.'' 2007 |langue= en |auteur1= Émilie Chalmin |auteur2= Fanny d'Orlyé |auteur3= Lucie Zinger |auteur4= Laurent Charlet |auteur5= Roberto A. Geremia |auteur6= Geneviève Orial |auteur7= Michel Menu |auteur8= Dominique Baffier |lien auteur8= Dominique Baffier |auteur9= Ina Reiche |titre= Biotic versus abiotic calcite formation on prehistoric cave paintings: the Arcy-sur-Cure ‘Grande Grotte' (Yonne, France) case |périodique= Geological Society, Londres |numéro= 279 |titre numéro= Special Publications |date= {{1er}} janvier 2007 |pages= 185-197 |lire en ligne= |résumé= https://hal.archives-ouvertes.fr/halsde-00452830 |consulté le= 29 juin 2018 }}.
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<ref name="2009david">{{Article |libellé= David ''et al.'' 2009 |langue= fr |auteur1= Francine David |auteur2= Vladimir d'Iatchenko |auteur3= James G. Enloe |auteur4= Michel Girard |auteur5= Maurice Hardy |auteur6= Annie Roblin-Jouve |auteur7= Anne-Marie Tillier |titre= Nouvelles découvertes de dents néandertaliennes dans la grotte du Bison à Arcy-sur-Cure (Yonne) |périodique= Bulletin de la Société préhistorique française |volume= 106 |numéro= 2 |date= 2009 |pages= 376-377 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_2009_num_106_2_13857 |format= sur ''persee'' }}.
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<ref name="2003klaric135">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Laurent Klaric |titre=L'unité technique des industries à burins du Raysse dans leur contexte diachronique. Réflexions sur la variabilité culturelle au Gravettien à partir des exemples de la Picardie, d'Arcy-sur-Cure, de Brassempouy et du Cirque de la Patrie |lieu=Université Paris I |éditeur= |nature ouvrage=thèse de doctorat en Préhistoire, ethnologie et anthropologie |année=2003 |pages totales=427 |format=pdf sur ''tel.archives-ouvertes.fr'' |passage=135 |isbn= |lire en ligne=https://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/36/60/06/PDF/Klaric-These-2003.pdf |consulté le=04/2021 |id=2003klaric |libellé=Klaric 2003}}.
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<ref name="mourre2">{{Article |libellé= Mourre 2003 |langue= fr |auteur1= Vincent Mourre |titre= Discoïde ou pas discoïde ? Réflexions sur la pertinence des critères techniques définissant le débitage discoïde |périodique= British Archaeological Reports (BAR), International Series |volume= 1120 |date= 2003 |pages= 2 |isbn= 1 84171 496 8 |lire en ligne= http://vincent.mourre.free.fr/textes/Mourre_2003.pdf |format= pdf sur ''vincent.mourre.free.fr'' |consulté le= 02/12/2019 }}. Citant J.M. Gouëdo (1990), « Les technologies lithiques du Châtelperronien de la couche X de la Grotte du Renne d'Arcy-sur-Cure », travail présenté au Colloque International de Nemours (1988).
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<ref name="1897parat25">{{Article |id= 1897parat |libellé= Parat 1897 |langue= fr |auteur1= Abbé Parat |lien auteur1= Alexandre Parat |titre= Glanures archéologiques de Saint-Moré et d'Arcy, sépultures gallo-romaines et mérovingiennes (premières glanures) |nature article= en deux parties |périodique= Bulletin de la Société des sciences histiriques et naturelles de l'Yonne |tome= 51 |date= 1897 |pages= 19-26 |lire en ligne= http://echo.auxerre.free.fr/dossier_telechargement/Bulletin_SSHNY/Extraits/1897_N0298655_St_more_arcy.pdf |format= pdf sur ''echo.auxerre.free.fr'' |consulté le= 15 février 2019 }}, {{p.|25}}.
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<ref name="2008reiche">{{Article |libellé= Reiche ''et al.'' 2008 |langue= fr |auteur1= Ina Reiche |auteur2= Michel Menu |auteur3= Émilie Chalmin |auteur4= Laurent Charlet |auteur5= Geneviève Orial |auteur6= Fayd Bousta |auteur7= Dominique Baffier |lien auteur7= Dominique Baffier |titre= Formation de calcite dans les grottes préhistoriques ornées : caractérisation et évaluation de l'impact sur les peintures rupestres La “Grande Grotte” d'Arcy-sur-Cure, Yonne, France |périodique= PNRC |date= 2008 |pages= 521-536 |résumé= https://hal.archives-ouvertes.fr/halsde-00452368 |consulté le= 9 mai 2018 }}.
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<ref name="1988reznikoff239">{{Article |id= 1988reznikoff |libellé= Reznikoff et Dauvois 1988 |langue= fr |auteur1= Iégor Reznikoff |auteur2= Michel Dauvois |titre= La dimension sonore des grottes ornées |périodique= Bulletin de la Société préhistorique française |volume= 85 |numéro= 8 |date= 1988 |pages= 238-246 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1988_num_85_8_9349?q=grotte+du+Portel |format= sur ''persee'' }}, {{p.|239}}.
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<ref name="2010Rez2">{{Article |id= 2010Rez |libellé= Reznikoff 2010 |langue= fr |auteur1= Iegor Reznikoff |titre= La dimension sonore des grottes paléolithiques et des rochers à peintures |périodique= Actes du Congrès IFRAO, Tarascon-sur-Ariège |titre numéro= Symposium « Art pléistocène en Europe » |date= septembre 2010 |lire en ligne= http://blogs.univ-tlse2.fr/palethnologie/wp-content/files/2013/fr-FR/version-longue/articles/EUR05_Reznikoff.pdf |format= pdf sur ''blogs.univ-tlse2.fr'' |consulté le= 27 juin 2018 }}, {{p.|2}}.
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<ref name="2008salomon">{{Article |libellé= Salomon ''et al.'' 2008 |langue= fr |auteur1= Hélène Salomon |auteur2= Colette Vignaud |auteur3= Yvan Coquinot |auteur4= Sandrine Pagès-Camagna |auteur5= Marie-Pierre Pomiès |auteur6= [[Jean-Michel Geneste]] |auteur7= Michel Menu |auteur8= Michèle Julien |auteur9= Francine David |titre= Les matières colorantes au début du Paléolithique supérieur : caractérisation chimique et structurale, transformation et valeur symbolique |périodique= PN RC |date= 2008 |pages= 15-21 |lire en ligne= https://www.academia.edu/2206978/Les_Mati%C3%A8res_colorantes_au_d%C3%A9but_du_Pal%C3%A9olithique_sup%C3%A9rieur_Caract%C3%A9risation_%C3%A9tat_de_transformation_et_valeur_symbolique._Rapport_interm%C3%A9diaire_%C3%A0_un_an_ |format= sur ''academia.edu'' |consulté le= 3 mai 2018 }}, {{p.|16}}.
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<ref name="2007stapert6">{{Article |id=2007Stapert |libellé= Stapert 2007 |langue= en |auteur1= Dick Stapert |titre= Neanderthal children and their flints |périodique= PalArch's Journal of Archaeology of Northwest Europe |volume= 1 |numéro= 2 |date= 2007 |pages= 1-25 |issn= 1573-3939 |lire en ligne= https://scholar.google.fr/scholar_url?url=http://www.academia.edu/download/32602307/stapert_d_neanderthal_children_and_their_flints_palarchs_journal_of_archaeology_of_northwest_europe_1_2_2007_incl_erratum.pdf&hl=fr&sa=X&scisig=AAGBfm1PWHqOiyoQfKvK1S9Dr1cpTFHaig&nossl=1&oi=scholarr |format= sur ''scholar.google.fr'' |consulté le= 6 juillet 2018 }}, {{p.|6}}.
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<ref name="2005thiebaut11">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Céline Thiébaut |titre=Le Moustérien à denticulés : Variabilité ou diversité techno-économique ? |tome=1 |titre tome=Problématique et méthodologie |lieu=Aix-en-Provence |éditeur=[[Université de Provence Aix-Marseille I]], UFR Archéologie et Histoire de l'art |nature ouvrage=thèse de doctorat en Préhistoire - Espaces, Cultures et Sociétés, Jacques Jaubert dir. |année=2005 |format=sur ''tel.archives-ouvertes.fr'' |passage=11 |isbn= |lire en ligne=https://tel.archives-ouvertes.fr/halshs-00009633/file/thiebaut_2006_Tome_1.pdf |consulté le=02/12/2019 |id=2005thiebaut |libellé=Thiebaut 2005}}.
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<ref name="1860vibraye">{{Article |libellé= Vibraye 1860 |langue= fr |auteur1= [[Paul Hurault (8e marquis de Vibraye)|Paul de Vibraye]] |titre= Note sur les ossements fossiles accompagnés d'une mâchoire humaine, trouvés dans les grottes d'Arcy-sur-Yonne |périodique= Bulletin de la Société Géologique de France |tome= 17, {{2e}} série |date= 16 avril 1860 |pages= 462-474 |lire en ligne= {{google Livres |id= DDc-AAAAcAAJ |page= 462 }} }}.
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<ref name="noticeGevrey15">{{Lien web |id= noticeGevrey |libellé= Rémond ''et al.'' 1972 |langue= fr |auteur1= Christian Rémond |auteur2= Andrée Lefavrais-Raymond |auteur3= Pierre Rat |auteur4= Jean Vogt |titre= Notice explicative de la carte géologique « Gevrey-Chambertin », n° 499 |site= ficheinfoterre.brgm.fr |éditeur= [[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]] |date= 1972 |page= 15 |url= http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/0499N.pdf |format= pdf |consulté le= 15 avril 2018 }}.
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<ref name="sccFicheGoulettes">{{Lien web |langue= fr |titre= Rivière souterraine des Goulettes |description= Fiche d'inventaire |site= scchablis.com |éditeur= Spéléo-club de Chablis |url= http://www.scchablis.com/Site/Speleo/Invent/89/89015/goulettes.php |consulté le= 19 mars 2018 }}.
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<ref name="sccCarteGoulettes">{{Lien web |langue= fr |titre= Cartographie de la rivière souterraine des Goulettes |site= scchablis.com |éditeur= Spéléo-club de Chablis |url= http://www.scchablis.com/Site/Speleo/Invent/89/pdf.php?id=Goulettes_topo1.pdf |format= pdf |consulté le= 19 mars 2018 }}. Cette carte montre dans ses grandes lignes l'ensemble du réseau hydrologique des grottes, dont les Deux-Cours ([[Grotte des Fées (Arcy-sur-Cure)|grotte des Fées]] - Barbe Bleue) et Pêchenroche (grotte des Fées - Moulinot).
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}}

{{Palette|Grottes ornées|Grottes touristiques|Grottes à chiroptères|Tourisme dans l'Yonne|Civilisation de Hallstatt}}

{{Portail|préhistoire|archéologie|Monuments historiques|spéléologie|Yonne}}

{{DEFAULTSORT:Arcy-sur-Cure}}
[[Catégorie:Grottes d'Arcy-sur-Cure| ]]
[[Catégorie:Grotte ornée en France]]
[[Catégorie:Site archéologique dans l'Yonne]]
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