Aller au contenu

Grenier de réserve

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 12 juillet 2012 à 18:45 et modifiée en dernier par William Jexpire (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Le grenier de réserve s'étend sur la rive ouest du bassin de l'Arsenal. Les cinq pavillons ont été voulus par l'architecte Delannoy pour rompre la monotonie de la bâtisse.

Le grenier de réserve, dit aussi grenier d'abondance, est un entrepôt construit et utilisé à Paris au XIXe siècle pour l'approvisionnement des boulangers en céréales.

Historique

Bâti en 1807 par Delannoy[1] sur ordre de Napoléon, le grenier de réserve était situé dans le 4e arrondissement de Paris, le long du boulevard Bourdon, dans le quartier de l'Arsenal, sur l'emplacement du Petit-Arsenal. L'imposant bâtiment de pierre de taille était long de 350 mètres, large de 25 et haut de 23[2]. Sa superficie fut calculée à partir de la consommation en pain des Parisiens. Le plan initial prévoyait six étages mais il n'y eut en fait que trois niveaux : le sous-sol, le rez-de-chaussée et un étage sous combles.

Les livraisons de grain se faisaient par des bateaux qui arrivaient par le bassin de l'Arsenal. Le quai étant situé en dessous du niveau du boulevard Bourdon, les marchandises passaient par un souterrain situé sous le boulevard, puis étaient élevées de quatre mètres afin d'être entreposées au rez-de-chaussée du bâtiment.

Lors de l'épidémie de choléra de 1832, il servit temporairement d'hôpital.

La situation, l'orientation et la forme en longueur du bâtiment en rendaient l'usage malcommode. Aussi, en 1836 fut entreprise la construction d'un vaste magasin public sur le bassin de la Villette. La ville de Paris achète le grenier à l'État en 1842 pour en faire un dépôt public de vivres. Les boulangers étaient tenus d'y avoir une réserve de farine et de blé suffisante pour alimenter leur clientèle pendant trois mois. L'huile et le vin étaient entreposés dans le sous-sol. Afin de faciliter l'accès au grenier côté ville, la rue de Brissac fut ouverte en 1843.

En 1871, la Commune mit le feu au grenier de réserve. Suite à la destruction du bâtiment, la rue Mornay fut prolongée. La RATP a ensuite occupé une partie de l'emplacement du grenier.

Notes et références

  1. Juliette Faure, L'Arsenal de Paris, Histoires et chroniques, Editions L'Harmattan, 2002, p.150 et 151.
  2. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Editions de Minuit, 1997, tome 1, p.111.