Front de libération de la côte des Somalis

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Front de libération de la Côte des Somalis
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Le Front de libération de la côte des Somalis (FLCS) est une organisation politique et militaire du territoire français des Afars et des Issas. Il est hébergé et soutenu par la république de Somalie jusqu'à l'indépendance de Djibouti en . Il est en concurrence avec le Mouvement de libération de Djibouti (MLD), soutenu par l'Éthiopie.

Historique[modifier | modifier le code]

Le FLCS aurait été créé en 1960 à Mogadiscio par Mahmoud Harbi, mais 1963 semble plus probable [1]. À partir de la fin de 1969, son secrétaire général est Aden Robleh Awaleh.

En , le Front revendique un attentat contre le Palmier en Zinc, un bar du centre-ville de Djibouti. En 1975, le FLCS enlève l'ambassadeur de France en Somalie, Jean Guery, qui sera échangé contre deux militants du Front,Omar Elmi Khayreh dit "Dambasweyne" et Omar Osman Rabeh. En , il revendique un attentat manqué contre Ali Aref Bourhan. En , le FLCS revendique le détournement d'un bus scolaire, qui se termine par la mort des preneurs d'otages et de deux des enfants.

Joint FLCS-LPAI delegation to Kampala in 1976. L'Éthiopie et la Somalie signent une déclaration dans laquelle ils conviennent de l'indépendance de Djibouti.

Comme le MLD, le FLCS est reconnu comme un mouvement de libération nationale par l'Organisation de l'unité africaine (OUA), qui participe à son financement.

À l'indépendance du territoire, en , de 300 à 400 militants du FLCS sont intégrés dans les nouvelles forces armées djiboutiennes, mais pas ceux du MLD malgré la demande d'Ahmed Dini [2]. <réf: publié par Le Monde, le 21 juin 1975 Par C. C.

Positions[modifier | modifier le code]

Le FLCS évolue dans ses revendications entre la demande d'intégration dans une éventuelle « Grande Somalie » ou l'indépendance simple du territoire [3]. En 1975, le FLCS se rapproche de la Ligue populaire africaine pour l'indépendance et opte définitivement pour la voie indépendantiste, ce qui entraîne des tensions avec Mogadiscio [2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Fantu Agonafer [1979], p. 101.
  2. a et b Ali Coubba [1998].
  3. Daniel Kendie [1974].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Daniel Kendie [1974], The conflicting national interests of Ethiopia and Somalia on the French Territory of the Afars and Issas (Djibouti), La Haye, Pays-Bas, Institute of Social Studies, dact., 28 p.
  • (en) Fantu Agonafer, Djibouti's Three-Front Struggle for Independence: 1967-77, PhD, University of Denver, 1979, 204 p.
  • (fr) Ali Coubba [1998], Ahmed Dini et la politique à Djibouti, Paris, L'Harmattan, 235 p.

Article connexe[modifier | modifier le code]