Fritz Gurlitt
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Friedrich Louis Moritz Anton Gurlitt |
Activité |
Marchand d'art |
Père | |
Fratrie |
Wilhelm Gurlitt (d) Cornelius Gurlitt Ludwig Gurlitt (d) |
Conjoint |
Annarella Imhoff (1858-1935) |
Enfants |
Friedrich Gurlitt, dit Fritz Gurlitt, né le 3 octobre 1854 à Vienne et mort le 8 février 1893 à Thonberg (Leipzig), est un collectionneur et marchand d'art basé à Berlin. Il se spécialise dans l'art moderne, et notamment l'impressionnisme. À sa mort, son fils Wolfgang Gurlitt (en) (1888-1965) hérite de sa galerie.
Biographie
[modifier | modifier le code]Friedrich Louis Moritz Anton Gurlitt naît le 3 octobre 1854 à Vienne[1]. Son père, Louis Gurlitt (1812-1897), est peintre paysagiste. La famille Gurlitt compte parmi les mieux établies dans le monde de l'art germanophone au XIXe siècle, permettant à Fritz de s'y faire une place facilement[1]. Sa mère, Elisabeth née Lewald, est d'origine juive, ce qui aura des conséquences sur la famille Gurlitt au XXe siècle[2].
En 1880, Fritz fonde la « galerie Fritz Gurlitt » à Berlin, au 29 rue Behren (Behrenstraße), spécialisée en art contemporain[3],[4]. Le nom exact de son établissement fait débat dans l'historiographie : Galerie, Kunsthandlung (marchand d'art) ou Kunst-Salon (salon d'art). Il soutient alors des artistes comme Arnold Böcklin et Anselm Feuerbach[5]. En 1886, il est choisi pour organiser l'« Exposition du Jubilé », décrite comme « la première exposition internationale d'art à Berlin »[6]. De nombreux artistes doivent leur réputation à Gurlitt, parmi lesquels Wilhelm Leibl, Hans Thoma, Max Liebermann, Lesser Ury, Franz Skarbina et Clara Siewert (de)[6]. L'écrivain Theodor Fontane lui doit probablement son savoir sur Böcklin[6].Fritz Gurlitt meurt de la syphilis le 8 février 1893[3],[6]. Sa galerie déménage alors rue Leipzig (Leipzigstraße)[7], mais continue à fonctionner comme auparavant, apparemment sous la direction de Carl Steinbart, un collectionneur d'art et banquier ami de Gurlitt[6]. En 1907, le fils aîné de Gurlitt, Wolfgang, âgé de 19 ans, reprend la galerie qui maintient sa spécialité en art contemporain. La galerie ferme durant la Seconde Guerre mondiale, en 1942.
Famille
[modifier | modifier le code]Fritz Gurlitt épouse Annarella Imhoff (1858-1935) en 1881, fille du sculpteur suisse installé à Rome Heinrich-Maximilian Imhof. Fritz et Annarella se marient à Rome. De ce mariage naissent quatre enfants : Angelina (1882-1962), Margarete (1885-?), Wolfgang (1888-1965) qui reprend la galerie en 1907, et Manfred (1890-1972), compositeur et chef d'orchestre.
Après l'arrivée au pouvoir du parti nazi en 1933, il devient particulièrement important pour les fonctionnaires et les personnes haut-placées de prouver qu'elles n'ont pas d'ascendance juive. C'est le cas pour Manfred Gurlitt, en tant que compositeur d'opéras régulièrement diffusés à la radio. Il rejoint le parti en mai 1933, mais en est exclu en 1937 à cause des origines juives de sa grand-mère Elisabeth Lewald. Cependant, il est possible que son père ne soit pas Fritz Gurlitt mais Willi Waldecker, que sa mère épouse peu après la mort de Gurlitt[8].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Fritz Gurlitt » (voir la liste des auteurs).
- Edwin Kuntz, « Gurlitt, Friedrich (Fritz) Louis Moritz Anton Kunsthändler, * 3.10.1854 Wien, † 8.2.1893 Thonberg bei Leipzig. (evangelisch) », sur Neue Deutsche Biographie, Historische Kommission bei der Bayerischen Akademie der Wissenschaften (HiKo), München, (consulté le ), p. 328
- Michael Haas, « Manfred Gurlitt », sur Forbidden Music, (consulté le )
- Meike Hoffmann et Nicola Kuhn, Hitlers Kunsthändler: Hildebrand Gurlitt 1895-1956, C.H.Beck, (ISBN 978-3-406-69095-2, lire en ligne), p. 24
- Heekyung Reimann, « Fritz und Wolfgang Gurlitt », Deutsches Dokumentationszentrum für Kunstgeschichte, Marburg, (consulté le )
- Theodor Däubler, Friedhelm Kemp et Friedrich Pfäfflin, Im Kampf um die moderne Kunst und andere Schriften, Wallstein Verlag, (ISBN 978-3-630-80003-5, lire en ligne), p. 255
- Anja Walter-Ris, « Der moderne Kunsthandel an Spree und Rhein von 1850–1918 », sur Dissertationen online der Freien Universität Berlin, Universitätsbibliothek der Freien Universität Berlin, (consulté le ), p. 24–26
- Paula Modersohn-Becker, Günter Busch, Liselotte von Reinken et Co-authors: Arthur S. Wensinger & Carole Clew Hoey, Paula Modersohn-Becker, the Letters and Journals, Northwestern University Press, (ISBN 978-0-8101-1644-3, lire en ligne), p. 458
- Irene Suchy, « Manfred Gurlitt », sur unveröffentlichtes Manuskript (hitherto unpublished but now online manuscript), Vienna: 1992, Universität Hamburg (Lexikon verfolgter Musiker und Musikerinnen der NS-Zeit), (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :