Fort de Santa-Cruz (Oran)

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Fort de Santa-Cruz
Entrée du Fort de Santa Cruz
Présentation
Type
Fort
Destination initiale
Défense
Destination actuelle
Monument
Style
Fort bastionné
Construction
Localisation
Pays
Algérie
wilaya
Commune
Coordonnées
Carte

Le fort de Santa-Cruz est un fort situé à Oran, en Algérie. Érigé par les Espagnols entre 1577 et 1604. Le fort a été théâtre de combats sanglants opposant les Algeriens aux Espagnols. Ce fort se situe sur la crête du massif de l'Aïdour. Sa situation en faisait alors un point stratégique.

Histoire[modifier | modifier le code]

La ville d'Oran est occupée par les Espagnols depuis 1505. En 1509, un poste de défense élémentaire est construit par les Espagnols sur la montagne du Murdjajo[1]. Le marquis de Santa Cruz, alors gouverneur de la ville, décide en 1563 de la construction d'un fort sur le Murdjajo[1].

Le fort de Santa-Cruz est construit entre 1577 et 1604 par les Espagnols sur les hauteurs du mont Murdjajo, qui dont la vue domine la ville. Le fort est sur la crête du mont à 400 mètres d'altitude.

Le fort est destiné à loger les soldats. Le général espagnol et gouverneur d'Oran, avaient des appartements. Le fort dispose de trois réservoirs d'eau de pluie, le plus grand avait une capacité de 300 000 litres[1].

Le fort de Santa Cruz a subi plusieurs attaques, parfois destructives. En 1708, le fort est pris d'assaut après deux jours de siège, par Mustapha Bouchelaghem, sa petite garnison est faite prisonnière. Il en fait sauter une partie du fort mais en vain, et Bouchelarghem renonce à reprendre Oran, et bat en retraite sur Mostaganem. En 1735, le fort est rasé à l'exception du ravelin[1].

En 1738, le fort de Santa-Cruz est entièrement reconstruit sous José Vallejo. Érigé en forteresse qui n'ayant comme entrée un pont-levis, le fort au sud-ouest est entouré par un large fossé de 10 mètres de profondeur et 8 m de large. En 1770, Hontabat élabore un plan pour isoler le fort de la Mesata. Il l'abandonne à la suite des attaques répétées de la Régence d'Alger[1].

En 1790, Oran est reprise par Mohamed el-Kebir, le fort est partiellement détruit. Sous l'occupation française, le fort de Santa Cruz, en partie détruit, est restauré par le génie militaire de 1856 à 1860. Le , le fort est classé au titre des sites naturels[1].

Description[modifier | modifier le code]

Le fort est construit entre 1577 et 1604, occupe un emplacement stratégique. Les fortifications sont composées des murs épais et continus de plus de deux kilomètres et demi dans la circonférence, surmontée par de fortes tours espacées entre eux, avec un château central où le gouverneur espagnol a établi sa résidence.

Le fort est construit avec des materiaux et de l'eau portée en haut de la colline par l'aérage et des chemins difficiles. Il a été étendu à plusieurs reprises pour renforcer les fortifications en coupant profondément dans la colline, après des attaques répétées de la Régence d'Alger. Il y a une communication souterraine entre tous les forts, les galeries passant au-dessous de la ville montant et descendant les collines. La permission doit être obtenue pour explorer ce passage du Colonel d'Ingénieurs.

Accès[modifier | modifier le code]

L'accès au fort de Santa-Cruz se fait par la route, en taxi , en téléphérique ou en voiture individuelle. Les visites sont payantes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Une ville, une histoire : Fort et chapelle de Santa Cruz d’Oran », sur Le Matin d'Algérie,

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Oran, Histoire d'une ville, Houari Chaila, Publié par EDIK, 2002, 2e édition. (ISBN 9961-31-006-3)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]