Emplois supérieurs laissés à la discrétion du Gouvernement

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Les emplois supérieurs à la discrétion (ou à la décision) du Gouvernement sont, en France, des emplois de la fonction publique au plus haut niveau de direction de l'appareil d'État.

Principes[modifier | modifier le code]

Ces emplois supérieurs obéissent à un régime différent du statut général de la fonction publique. D'une part, le Gouvernement est libre de nommer à ces emplois aussi bien des fonctionnaires que des non-fonctionnaires. S'il s'agit de fonctionnaires, ils sont généralement placés en position de détachement. Si un non-fonctionnaire est nommé à un tel poste, il n'est pas titularisé dans la fonction publique : il n'a donc pas droit à la sécurité de l'emploi et ne peut prétendre à retrouver un autre poste dans la fonction publique.

L'autre caractéristique de ces emplois est que leurs occupants sont révocables « à la discrétion du Gouvernement ». Le Gouvernement peut mettre fin à leurs fonctions sans formalités et sans garanties particulières envers les intéressés. Cette règle vise à assurer le Gouvernement, pour ces emplois sensibles, une loyauté particulière et une adhésion suffisamment forte aux politiques menées.

Ces personnes sont généralement nommées par décret du président de la République, en conseil des ministres[1].

Emplois concernés[modifier | modifier le code]

Environ 500 personnes au service de l'État sont concernées par un emploi de ce type[1]. Bien qu'il existe un décret de 1985 qui fixe une liste de tels emplois[2], elle n'est pas limitative, et le Conseil d'État applique cette règle à d'autres emplois supérieurs.

Parmi les emplois supérieurs laissés à la discrétion du Gouvernement, on peut citer :

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Encadrement supérieur : Définition », sur le portail de la Fonction publique, .
  2. Décret no 85-779 du 24 juillet 1985, sur Légifrance.