Fantaisie et Fugue sur le choral « Ad nos, ad salutarem undam »

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Couverture de la première édition, pour orgue ou piano-pédalier.

La Fantaisie et Fugue sur le choral « Ad nos, ad salutarem undam », S.259, est une pièce pour orgue composée par Franz Liszt à l'hiver 1850 quand il était à Weimar[1]. L'œuvre est dédiée à Giacomo Meyerbeer, compositeur du choral « Ad nos, ad salutarem undam », qu'il incorpora dans l'acte I de son opéra Le Prophète, sur lequel Liszt basa plus tard sa composition pour orgue.

Cette Fantaisie et Fugue fut créée le . La première de la version « révisée » eut lieu à la Cathédrale de Mersebourg le , interprétée par Alexander Winterberger (en). L'ensemble de l'œuvre fut publié par Breitkopf & Härtel en 1852 et la fugue fut additionnellement publiée comme la 4e pièce de l'opéra-fantaisie « Les Illustrations du Prophète » (S.414)[1]. Liszt conçut à la même époque une version pour piano à quatre mains (S.624).

Analyse[modifier | modifier le code]

Édition de la transcription de Busoni chez Breitkopf & Härtel

La pièce est divisée en trois parties formant, rassemblées, une forme sonate :

  1. Fantaisie
  2. Adagio
  3. Fugue

Fantaisie[modifier | modifier le code]

L'œuvre commence par le thème « Ad nos » puis le tourne de manière « calme et contemplative ». Le thème revient et atteint un point culminant. Un second passage suit, après lequel la Fantaisie se termine.

Adagio[modifier | modifier le code]

L'adagio fait figure de développement. Il commence calmement, mais le thème finit par partir dans les tonalités mineures de la section précédente. La deuxième partie est néanmoins plus joyeuse.

Fugue[modifier | modifier le code]

La Fugue, finale de l'œuvre joue le rôle de réexposition (des éléments de la section précédente apparaissent à nouveau). La pièce se termine avec une triomphante coda, sur la totalité du clavier de l'orgue[2].

Une performance « habituelle » dure près une demi-heure.

Transcriptions[modifier | modifier le code]

Ferruccio Busoni fit un arrangement pour piano qui fut publié en 1897 par Breitkopf & Härtel[3],[4]. Alan Walker, l'un des plus importants biographes de Liszt, déclara que cela représentait « l'un des sommets de la virtuosité musicale du XXe siècle[5] ».

Enregistrement[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Franz Liszt : Correspondance, Volume 1 ; no 78 : à Breitkopf et Härtel.
  2. Robert Cummings, « Fantasie et Fugue sur le choral Ad nos, ad salutarem undam (version pour deux pianos) », AllMusic (consulté le )
  3. « Fantasy and Fugue on Ad nos, Ad nos salutarem undam (Busoni) Entry », Worldcat.org (consulté le )
  4. Kenneth Hamilton : The Cambridge Companion to Liszt, 2005. p. 77
  5. Alan Walker : Franz Liszt, 1987. Volume 2, p. 161

Liens externes[modifier | modifier le code]