Aller au contenu

Famille Fustel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La famille Fustel, de Paris, a donné plusieurs maîtres écrivains aux XVIe et XVIIe siècles.

Jean Fustel

[modifier | modifier le code]

Il est écrivain, à Paris en 1551.

Martin Fustel

[modifier | modifier le code]

Maître écrivain à Paris, écrivain juré et arithméticien. Il tenait école d'écriture en 1566, 1570. Il épousa Marie Reffect.

Lorsque la corporation des maîtres écrivains de Paris[1] est organisée par lettres patentes du , on voit, dans la liste de ses huit premiers membres, les noms de Martin Fustel et de son frère Jacques, maître écrivain de l'Université[2].

Son Arithmétique[3] est un traité de comptabilité et de calcul à l'usage des marchands, qui doivent constamment jongler avec la multiplicité des monnaies et mesures, en l'absence d'un système décimal généralisé ; il conçoit un ouvrage très pratique et maniable[4], [5].

  • Arithmétique abrégée, conjointe à l'unité des nombres en laquelle sont esclaircies & briesvement confirmées les questions & demandes plus utiles... (Paris, chez Marc Orry, 1588)[6].
  • Adverstissement notable du seul et vray moyen par lequel on peut assopir les troubles et massacres préparez par les ennemis de la Saincte Union, nouvellement mis en lumière pour estre humblement présenté au catholique et zélé citoyen (Paris, chez Charles Roger, 1589)[7].
  • Les sentences memorables (Paris, Guillaume Chaudière, 1577)[8].

Jacques I Fustel

[modifier | modifier le code]

Frère de Martin, il est nommé maître écrivain juré en l'université de Paris en 1564. Demeurait rue de la Draperie, à Paris. Il épousa Catherine Triboullet. Son inventaire après-décès eut lieu le [9].

Les frères Fustel et la Ligue

[modifier | modifier le code]

Martin et Jacques Fustel, et surtout leur frère Charles, qui était marchand fripier au quartier Saint-Eustache, ont été, comme beaucoup de bourgeois parisiens, engagés du côté de la Ligue dans les troubles des années 1588-1591. Ils ne sont pas parmi les plus en vue du parti des "Seize", mais la famille Fustel fait partie de l'étude sociale menée par Robert Descimon de 225 cadres de la Ligue parisienne[10]. Les choix politiques et idéologiques de Martin Fustel transparaissent dans son Adverstissement de 1589.

Simon Fustel

[modifier | modifier le code]

Fils de Jacques I Fustel. 1595-1611-1637. Il est mort avant le . Il épousa Marguerite Foullon. Maître écrivain à Paris, demeurant rue de la Vieille Draperie, à l'enseigne du Houx sauvage[11]. En 1606-1608, il demeurait rue Galande, paroisse Saint-Séverin.

Jacques II Fustel

[modifier | modifier le code]

Il reçoit le ses lettres d'écrivain juré en l'université de Paris.

Armes de la famille Fustel

[modifier | modifier le code]

D'argent au cœur de gueules d'où sortent trois branches de lys de sinople fleuris de pourpre, soutenu de deux palmes jointes en Y[12].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Ils ont pour titre « experts jurés écrivains, expéditionnaires, secrétaires ordinaires de sa chambre [la chambre du roi], seuls vérificateurs des écritures, signatures contestées en justice ». Leur rôle n'est donc pas seulement d'enseigner, mais ils sont aussi experts judiciaires en graphologie.
  2. Jean Hébrard, « Des écritures exemplaires : l'art du maître écrivain en France entre XVIe et XVIIIe siècle », Mélanges de l'École française de Rome. Italie et Méditerranée, 107-2, 1995, p. 480 (en ligne). D'Autrèpe, Lettres sur la vérification des écritures arguées de faux, Paris, Lottin aîné, 1770, p. 133 en ligne.
  3. Il faut noter que l'arithmétique entrait dans le domaine de compétence des membres de la corporation, qui avaient été établis « pour faire la vérification des écritures et signatures contestées dans tous les tribunaux, et enseigner l'écriture et l'arithmétique à Paris et dans tout le royaume ». Jean Hébrard, article cité, p. 480.
  4. Philippe Desan, L'imaginaire économique de la Renaissance, Paris, Presses de l'université de Paris-Sorbonne, 2002, p. 60-61.
  5. Albert Dupont, « Quelques documents et quelques ouvrages français antérieurs au règne de Louis XIII, ayant trait à la morale, à la doctrine et à la comptabilité commerciales : Jean Le Liseur, Savonne, Fustel, Turquet de Mayerne, Voltaire », conférence faite à la Société de comptabilité de France, le 8 février 193, Paris, Société de comptabilité de France, [ca 1931].
  6. Universal Short Title Catalogue, notice n° 24604.
  7. Universal Short Title Catalogue, notice n° 53026.
  8. Universal Short Title Catalogue, notice n° 79831.
  9. Paris ANF : MC XLV, 48 (Minutes de Denis Turgis).
  10. Robert Descimon, Qui étaient les Seize ?
  11. Paris ANF : MC VIII, 559, f. 306 (Minutes de Guillaume Nutrat).
  12. Épitaphier du Vieux Paris.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Robert Descimon, « Qui étaient les Seize ? Mythes et réalités de la Ligue parisienne (1585-1594) », Mémoires de la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et Île-de-France, t. XXXIV, 1983, Paris, Klincksieck, p. 7-300.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Lien externe

[modifier | modifier le code]