Ésoméprazole

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Ésoméprazole
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Identification
Nom UICPA (S)-6-méthoxy-2-[(4-méthoxy-3,5-diméthylpyridin-2-yl)méthylsulfinyl]-1H-benzimidazole
No CAS 119141-88-7
No ECHA 100.149.048
Code ATC A02BC05
DrugBank APRD00363
PubChem 4594
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C17H19N3O3S  [Isomères]
Masse molaire[1] 345,416 ± 0,021 g/mol
C 59,11 %, H 5,54 %, N 12,17 %, O 13,9 %, S 9,28 %,
Données pharmacocinétiques
Biodisponibilité 50 à 90 %
Métabolisme Hépatique (CYP2C19, CYP3A4)
Demi-vie d’élim. 1 à 1H30
Excrétion

80 % rénale
20 % fécale


Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.


L'ésoméprazole est un antisécrétoire gastrique inhibiteur de la pompe à protons (IPP), antiulcéreux.

L’ésoméprazole est l’isomère-S de l’oméprazole[2]. Bien que certaines études[3] aient pu avancer quelques avantages de l'ésoméprazole sur l'oméprazole, la Haute Autorité de santé rappelle que « La réévaluation de la HAS n’a pas démontré de différence d’efficacité cliniquement pertinente entre les IPP. Elle n’a pas mis en évidence de différence entre les IPP pour la survenue d’effets indésirables. Rien ne permettant de recommander un IPP plutôt qu’un autre dans une indication donnée. »[4] Une étude japonaise en 2014 confirme que le rabéprazole et l'ésoméprazole étaient d'une efficacité quasi similaire lorsqu'ils sont administrés après un repas. Lorsqu'ils sont administrés avant les repas, le pH intragastrique après l'administration de l'ésoméprazole était légèrement — mais non significativement — supérieur à celui observé après l'administration du rabéprazole, non seulement pendant la journée, mais aussi en période nocturne[5].

Marché[modifier | modifier le code]

Il s'agit du deuxième médicament le plus vendu aux États-Unis, en termes de valeur, en 2013, avec un chiffre d'affaires dépassant les 4.4 milliards de dollars[6].

Utilisation médicale[modifier | modifier le code]

Les principales utilisations de l'ésoméprazole sont le reflux gastro-œsophagien, le traitement et l'entretien de l'œsophagite érosive[7], le traitement des ulcères duodénaux causés par H. pylori, la prévention des ulcères gastriques chez les personnes sous traitement chronique par AINS et le traitement des ulcères gastro-intestinaux associés à la maladie de Crohn[8].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Reinberg 2015] Olivier Reinberg, « Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) : peut-être pas si inoffensifs que cela », Revue médicale suisse, vol. 11, no 485,‎ , p. 1665-1671 (lire en ligne [sur revmed.ch]).

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Compendium suisse des médicaments : spécialités contenant Ésoméprazole

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. [Maslin et al. 2005] A. Maslin et al., « Analyse d’un événement indésirable médicamenteux survenu chez un patient pharmacodépendant : point sur les risques d’interactions médicamenteuses liées à l’action des cytochromes », J. Pharm. Clin., vol. 24, no 3,‎ , p. 186-91 (lire en ligne, consulté le ).
  3. [Scheen 2002] Scheen, « Actualités thérapeutiques 2002 », Rev Med Liege, vol. 57, no 11,‎ , p. 719-731 (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Les inhibiteurs de la pompe a protons », sur has-sante.fr.
  5. [Furuta et al. 2014] (en) Kenji Furuta et al., « Intra-gastric pH following single oral administrations of rabeprazole and esomeprazole: double-blind cross-over comparison », Journal of Clinical Biochemistry and Nutrition, vol. 55, no 3,‎ , p. 178-183 (DOI 10.3164/jcbn.14-41, lire en ligne).
  6. « Top 100 Drugs for 2013 by Sales », sur drugs.com.
  7. (en-GB) Jana Abelovska, « Nexium Control Tablets », sur Click Pharmacy (consulté le )
  8. « Esomeprazole Magnesium », sur The American Society of Health-System Pharmacists (consulté le )