Désert alimentaire

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Un épicerie de Boston. La plupart des aliments visibles sont relativement non périssables : des produits secs, transformés et en conserve, qui peuvent avoir une teneur en vitamines et nutriments plus faible que les produits plus frais.

Un désert alimentaire est une région géographique dont les habitants n'ont pas accès à certains produits alimentaires réputés sains à des prix abordables. On peut en rencontrer dans des zones rurales isolées ou au contraire en pleine ville, par exemple dans des quartiers défavorisés où la distribution ne propose que des produits industriels et peu ou pas de produits frais. Cette définition est apparue au courant des années 1990[1].

Les facteurs permettant de déterminer l’existence d’un désert alimentaire sont multiples, mais la distance entre le lieu de résidence d’un individu et le commerce le plus proche offrant des aliments sains et abordables ainsi que le temps requis pour s'y rendre sont parmi les plus fréquents[2]. Ces facteurs sont variables selon la réalité de la zone géographique. Par exemple, la distance entre le lieu de résidence et le commerce le plus proche en zone urbaine est habituellement située entre 500 mètres et 1000 mètres[2].

Alors qu’un désert alimentaire désigne une zone sans accès à des aliments sains et à prix abordable, le concept de marais alimentaire désigne une zone où les seuls produits alimentaires accessibles ne sont pas sains et peu ou pas frais, tel que par le biais de dépanneurs et de chaînes de restauration rapide[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Vmt Reisig et A. Hobbiss, « Food deserts and how to tackle them: a study of one city's approach », Health Education Journal, vol. 59, no 2,‎ , p. 137–149 (ISSN 0017-8969 et 1748-8176, DOI 10.1177/001789690005900203, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Darío Enriquez et Juan-Luis Klein, « La désertification alimentaire à Montréal: », dans Pour la sécurisation alimentaire au Québec, Presses de l'Université du Québec, (DOI 10.2307/j.ctvq4bzbh.8, lire en ligne), p. 21–42.
  3. Éric Robitaille, Marie-Claude Paquette, Élizabeth Cadieux et Dominique Corbeil, « Le développement d’une méthode pour localiser les déserts et les marais alimentaires à la suite de l’expérience de la région de Lanaudière », dans Pour la sécurisation alimentaire au Québec, Presses de l'Université du Québec, (DOI 10.2307/j.ctvq4bzbh.9, lire en ligne), p. 43–60