Douméra
Le cap (ras) et l'île de Douméra (on trouve aussi les graphies Doumeira, Doumerah[1]...) constituent l'extrémité terrestre de la frontière entre Djibouti et l'Érythrée, sur le littoral de la mer Rouge.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'accord de qui cède le territoire d'Obock à la France [2] signale le « cap Doumeirah », situé sur le territoire du sultanat de Rehayto, comme sa limite septentrionale.
La frontière littorale entre les possessions françaises et italiennes est fixée à Douméra dès 1891 et confirmée en 1901. Une mission conjointe sur le terrain la valide en 1902. L'accord franco-italien de , dit Laval-Mussolini, prévoit la cession de ce territoire à l’Érythrée, mais il n'est jamais ratifié par l'Italie. La frontière reste donc inchangée, l'île est indivise entre les deux pays.
Douméra est le prétexte de l'affrontement entre les forces érythréennes et djiboutiennes de .
Géographie
[modifier | modifier le code]Douméra est un lieu désertique et inhabité, sans point d'eau, décrit en 1939 par le géographe Edgar Aubert de la Rüe [3].
Un petit massif, perpendiculaire à la mer, coupe le cap en deux et se prolonge vers l'intérieur avant de bifurquer vers le nord. L'île est approximativement dans le prolongement du cap, légèrement au sud cependant, à quelques dizaines de mètres de la côte.
Références
[modifier | modifier le code]- Douméra est la transcription utilisée dans la carte la plus récente, celle publiée par l'IGN en 1992.
- PDF disponible sur le site des archives du Ministère français des affaires étrangères.
- Aubert de la Rüe (Edgard), La Somalie française, Gallimard, Coll. Géographie humaine, Paris, 1939, 162 p., chapitre 7.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Imbert-Vier (Simon), Tracer des frontières à Djibouti. Des territoires et des hommes aux XIXe et XXe siècles, Paris, Karthala, 2011, 480 p., p. 85-95 et 207-216.
- Imbert-Vier (Simon), «Retour sur Douméra», Human Village, n° 21, septembre-, p. 46-52, voir en ligne