Discussion:Mary Rogers

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Le théorème de Poe[modifier le code]

Marie avait une première fois disparu « en compagnie d'un jeune officier de marine connu pour ses goûts de débauche »[1]. Une « dame Deluc »[2], tenancière d'auberge, raconta que, le jour de la seconde disparition de Marie, « une jeune fille était arrivé à l'auberge, accompagnée par un jeune homme au teint brun »[3]. Madame Deluc reconnut les vêtements de Marie comme étant ceux de cette jeune fille. « Un conducteur d'omnibus, Valence[4], déposa également alors qu'il avait vu Marie Roget traverser la Seine en bateau, dans ce dimanche en question, en compagnie d'un jeune homme de figure brune »[5]. La théorie de Poe est que l'homme au teint brun, celui de figure brune, sont les mêmes que « cet officier de l'armée de mer, déjà connu pour avoir induit en faute la malheureuse »[6], et que c'est le meurtrier. Poe ne donne donc pas « plusieurs solutions possibles »[7], mais la plus probable. Il ne donne pas « le nom de l'assassin »[8], mais donne le nom d'un journal, le New York Herald, qui a publié : « Nous savons le nom du Lothario en question »[9]. On peut donc considérer que Poe a parfaitement atteint « son but », « la recherche de la vérité » (p.24). Sa fiction permet même de comprendre, entre les lignes, pourquoi cette affaire n'a jamais été élucidée.

  1. p.60, citation du New York Herald. Toutes mes citations viennent de Histoires grotesques et sérieuses, GF Flammarion 2008.
  2. p.38.
  3. p.39.
  4. « Adam. -- E.A.P. », p.40.
  5. p.40.
  6. p.78.
  7. Cet article même, consulté le 16/07/2011.
  8. Ibidem.
  9. « , qui est actuellement en congé à Paris [càd New York] ; mais pour des raisons qui sautent aux yeux [je souligne. Lesquelles?] nous nous abstenons de le publier ». p.60.

Blogbreather (d) 16 juillet 2011 à 16:03 (CEST)[répondre]

Je me suis permis de corriger l'article dans le sens d'une plus grande fidélité à Poe, voici la partie supprimée : Dans l'histoire, Dupin suggère plusieurs solutions possibles mais ne donne pas le nom de l'assassin[1].
  1. Jeffrey Meyers, Edgar Allan Poe: His Life and Legacy, New York, Cooper Square Press, (ISBN 0815410387), p. 135.
  2. Blogbreather (d) 16 juillet 2011 à 16:31 (CEST)[répondre]

    (brouillon)La démonstration de Dupin consiste à critiquer les principales sources mises en circulation par la presse ( l'assassin n'est pas un des soupirants notoires de Mary ; le cadavre trouvé flottant à la surface de l'Hudson est bien le sien ; le viol en réunion présumé est une mise en scène ). Ce faisant, il dresse une sorte de portrait-robot du violeur : Le teint basané, le nœud compliqué fait à la corde improvisée ayant servi à traîner le corps de la morte désignent un homme de mer ; la qualité de la victime, qui ne se serait pas laissée séduire par un simple matelot ; le style de certaines lettres envoyées aux journaux pour les encourager sur leurs fausses pistes ; dénoncent un homme de grade supérieur. Dupin identifie cet homme avec ce jeune officier de marine connu pour ses goûts de débauche dont le New York Herald, pour des raisons qui sautent aux yeux s'est abstenu de divulguer le nom. Le tour de force de Poe est d'avoir mené son enquête uniquement à partir d'articles de journaux[1], sources entachées d'erreurs, autant informatives que désinformatives. Et d'avoir eu l'intuition exacte, jusque dans le détail, de ce qui s'était réellement passé. Ce qui lui a permis de dire avec fierté : « les aveux de deux personnes ( dont l'une est la madame Deluc du roman ), faits à différentes époques et longtemps après cette publication, ont pleinement confirmé, non seulement la conclusion générale, mais aussi tous les principaux détails hypothétiques sur lesquels cette conclusion avait été basée »[2]
    1. « Le Mystère de Marie Roget fut composé loin du théâtre du crime, et sans autres moyens d'investigation que les journaux que l'auteur put se procurer » p.24.
    2. p.24.
    3. Blogbreather (d) 18 juillet 2011 à 19:11 (CEST)[répondre]