Discussion:Livret (musique)

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Point de vue partiel[modifier le code]

Évidemment, cet article ne prend que le point de vue italien (et encore en le simplifiant). Toute la tradition italienne (1600-1660) jusqu'à la fin de l'École de Venise est bien "prima le parole, dopo la musica", d'ailleurs c'est le principe des Florentins (Caccini, Cavalieri, Peri...) qui fonde l'opéra moderne occidental.

Au cours du siècle, la fascination pour la voix va l'emporter en Italie puis va s'exporter dans toute l'Europe. Ce n'est qu'avec le Verdi de maturité que l'on va quitter cette aire du 'bel canto' sans que le librettiste ne regagne totalement son crédit.


Mais, cette tradition de l'opéra italien va se heurter en France (1/3 de la population européenne de l'époque) à une culture sacrée de la poésie dramatique et du ballet de cour (tous deux soutenus par la pompe royale depuis la fin du XVIe siècle). Mazarin va bien essayer d'importer l'opéra italien vers 1650 sans succès, celui-ci va muter pour devenir un style national.

Les livrets sont donc publiés en France dès la création de la Tragédie Lyrique en 1670 et placés au même niveau que les productions de la tragédie, tragi-comédie, comédie ou pastorale. Philippe Quinault fut considéré à l'époque comme l'égal des grands dramaturges du XVIIe siècle comme Thomas et Pierre Corneille et Jean Racine...

La plupart des grands dramaturges français de l'époque se doivent de s'essayer à ce genre car la gloire peut passer par là :

- Philippe Quinault.

- Thomas Corneille (notamment le génial Médée sur une musique de Charpentier).

- Bernard Le Bouyer de Fontenelle (dont Thétis et Pelée ou Énée et Lavinie de Colasse).

- Jean Galbert de Campistron.

- Jean de La Fontaine en tentera une.

- Claude Boyer aussi.

- Antoine Houdar de La Motte.

- Jean-François Regnard (Le Carnaval de Venise sur une musique de Campra).

Il semble qu'une spécialisation a lieu par la suite avec Pierre-Charles Roy ou Antoine Danchet ou Louis Fuzelier mais ils leur arrivent aussi d'écrire pour les autres scènes aussi.

Voltaire, Rousseau, Sedaine et Marmontel passeront par la scène lyrique au XVIIIe siècle.

C'est aussi à cette période qu'un répertoire se met en place. On remonte les ouvrages anciens, mais alors qu'il est d'usage de réécrire la musique ("le poussierreux Lully") pour bénéficier -soi-disant- des progrès musicaux, le poème est presque sacralisé, tout au plus on coupe le prologue et la fin-divertissement.

D'ailleurs, les poèmes anciens de Quinault sont tellement mythifiés qu'ils sont quasiment repris mot pour mot dans de nouvelles créations (Armide de Gluck, Roland de Piccini, Thésée de Gossec, Persée de Philidor...).

De même, de grandes réussites musicales peuvent échouer sur scène uniquement en raison du livret. Tel est le cas d'Andromaque de Grétry et Pitra qui attendu deux ans avant d'être créé en raison du fait que Pitra aurait repris près d'une centaine de vers de l'original de Racine ce qui était intolérable. Une fois représenté, ce fut l'échec!!

Cette tradition librettistique en France se poursuivra le siècle suivant. Le librettiste Eugène Scribe sera longtemps considéré comme le plus grand dramaturge français du XIXe siècle (si ce n'est de toute l'Europe) grâce à ces Grands Opéras et Opéras-comique. Les bourgeois parisiens assistaient à leur "Scribe" et y allaient pour ça!

Remarque : Sa statut trône sur la façade de l'Opéra Garnier au côté des Meyerbeer, Halévy, Rossini, Auber, Beethoven.

Et on peut continuer comme ça jusqu'au début du XXe siècle!!--LAFEUILLE Thomas (d) 23 avril 2010 à 12:51 (CEST)[répondre]