Discussion:Léonard Leymarie

Michel AGNOUX, secrétaire-adjoint de la section de Saint-Jal de l’A.R.A.C.

        Bellevue 19450  Chamboulive     tel : 05 XX XX XX XX       e-mail : xxxx.xxxxxatorange.fr

                                                                                       à 
                                                                                                      Monsieur François Hol lande Député Maire de Tulle
Sous couvert de Monsieur Noël Martinie, Maire de Chamboulive, Conseiller Général de Seilhac

Objet : Léonard Leymarie, fusillé pour l’exemple

                                                                                                Monsieur le Député Maire, 
  

En date du 31 août 2006, sous couvert de Monsieur Noël Martinie , Maire de Chamboulive et Conseiller Général de Seilhac je m’étais adressé à Monsieur le Préfet de la Corrèze en ces termes :

« … Célébrant le Centenaire de la réhabilitation du Capitaine Alfred Dreyfus, Monsieur Jacques Chirac, Président de la République, a rappelé le droit fondamental de chaque personne à la justice. Droit fondamental dont a été privé un enfant de Seilhac né au village de Champeil le quatre janvier 1880. Assassiné au nom de la Nation le 12 décembre 1914, Léonard Leymarie repose au cimetière militaire d’Ambleny dans l’Aisne. Sur les lieux de son exécution, il a depuis longtemps «réintégré pleinement notre mémoire collective nationale » conformément au souhait exprimé par Lionel Jospin à Craonne, sur le Chemin des Dames le 5 novembre 1998. Une stèle y a même été érigée à sa mémoire. A Seilhac, sur sa terre natale, pour la première fois, hommage lui a été rendu, à l’initiative de la section de Saint- Jal de l’Association Républicaine des Anciens Combattants et du Mouvement de la Paix de la Corrèze, le 12 décembre 2004 à l’occasion du 90° anniversaire de son supplice. Ce soldat est «  Mort pour la France » comme l’atteste la mention portée sur la transcription de son acte de décès et il a été réhabilité si l’on se réfère au site internet « Mémoire des Hommes » Monsieur le Maire de Seilhac a d’abord demandé que fussent justifiées ces allégations, ce qui a été fait par l’Office national des Anciens Combattants de la Corrèze . Le premier magistrat de cette commune a ensuite demandé que ces justifications fussent authentifiées au niveau ministériel ce qu’ont obtenu, MM MOULY, DUPONT et HOLLANDE après intervention auprès de M. Amlaoui MEKACHERA. Dans ses réponses, Monsieur le Ministre des Anciens Combattants nous invitait à rencontrer Monsieur le Maire de Seilhac – ce qui avait déjà été fait – Mais fin octobre 2005, ce dernier nous a fait savoir téléphoniquement par son secrétariat que la rencontre que nous avions sollicitée était reportée. A ce jour, à Seilhac, un enfant de la commune « Mort pour la France » est encore exclu du devoir de mémoire à l’occasion des cérémonies commémoratives des onze novembre. Or, c’est au nom de la Nation que ce soldat innocent a été fusillé pour l’exemple. Nous demandons donc, simplement, qu’aujourd’hui, la Nation répare enfin, autant que faire se peut, l’outrage à sa mémoire qui a douloureusement rejailli sur les siens Et nous comptons sur votre aide… »

En date du 6 septembre 2006 il m’avait été répondu : « Vous avez bien voulu appeler mon attention sur les difficultés que vous rencontrez pour que soit reconnu, sur la commune de Seilhac, le devoir de mémoire à l’égard de Monsieur Léonard LEYMARIE « Mort pour la France », à l’occasion des cérémonies commémoratives du 11 novembre. Je transmets votre requête à Monsieur le Maire de Seilhac et je ne manquera de vous tenir informé de la suite susceptible de lui être réservée. » Or à ce jour, aucune information ne m’a été transmise…

Je souhaiterais donc que vous interveniez auprès du ou des ministres du nouveau gouvernement pour évoquer cette discrimination à mon sens inadmissible envers un enfant de Seilhac « Mort pour la France » tout comme ses malheureux camarades qui figurent sur le monument aux Morts de la commune.

Comptant sur votre compréhension, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Député Maire, l’expression de ma considération distinguée.
                                                                                            Chamboulive le jeudi 23 août 2007

                                                                                                Michel AGNOUX

Suite à la lettre que je lui avais fait parvenir en date du jeudi du jeudi 23 août 2007 lui demandant d’intervenir à nouveau auprès du nouveau gouvernement François Hollande me communique le texte qu’il vient d’adresser à Monsieur le Maire de Seilhac :

François Hollande, Député Maire de Tulle Tulle, le vendredi 14 septembre 2007

                                                                                       Monsieur Roger Brousse
                                                                                       Maire de Seilhac

                                                                                        Mairie
                                                                                        19700 Seilhac

N/réf : CC/CN/FH/-07-09-843

           Cher Monsieur le Maire,
        
          J’ai l’honneur de relayer auprès de vous, la demande de Monsieur Michel Agnoux, Secrétaire de l’ARAC de Saint-Jal en Corrèze, concernant  la reconnaissance de la Nation à un combattant de la guerre 14-18, Monsieur Léonard LEYMARIE.

         Monsieur Léonard LEYMARIE a été fusillé le 12 décembre 1914, la mention  « mort pour la France » lui a été reconnue, et son nom figure sur le site Internet « Mémoire des Hommes ». Ces informations m’ont été confirmées par le ministère aux Anciens Combattants par lettre du  août 2005 dont je vous adresse copie

.

        Ainsi, son nom peut être gravé sur le monument aux Morts de Seilhac, et Monsieur Agnoux et l’association qu’il représente sont dans l’attente de votre décision.

        Aussi, il me serait agréable de connaître quelle suite vous souhaitez donner à cette requête.

        Dans cette attente, et comptant sur votre compréhension, je vous prie de croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
                                                        Bien à vous,
                                                                                              François Hollande

P.J. : Copie de la lettre du Ministre délégué aux Anciens Combattants du 5 août 2005