Discussion:Jean Le Fèvre de Saint-Remy

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Image et Jacques de Lalaing...[modifier le code]

--85.68.133.54 (discuter) 6 février 2016 à 10:52 (CET)Deux choses :[répondre]

L'image utilisée ici, vient du frontispice du BnF fr 16830, l'histoire du bon chevalier Jacques de Lalaing...

1) Il n'est pas fait mention dans l'article du fait que Jean Lefebvre de Saint Rémy serait l'auteur de cette histoire comme on peut le lire encore assez souvent.

Le vêtement porté par le personnage, sa coiffure surtout, ce bonnet ou béret nommé parfois "cramignole" indiquerait que l'image aurait été peinte vers 1475-85. Jean Lefebvre étant mort en 1468 à plus de soixante-dix ans, le personnage du fr 16830 semblant être âgé d'environ quarante ans, il ne peut s'agir du premier roi d'armes Toison d'or , au mieux son successeur Gilles Goblet. L'image pourrait être une pure invention, destinée simplement à évoquer le personnage du premier "Toison d'or" sans chercher à se rapprocher de la réalité.

2) Les armoiries sur le tabard ou cotte d'armes sont celles des ducs de Bourgogne, Philippe, à partir de 1430 et de Charles. Elles portent les quartiers Brabant-Limbourg au second d'un parti des quartiers II et III. L'écusson "Flandre" est caché par l'écritoire.

On se souviendra plus tard de cette scène reconstituée pour composer la miniature en frontispice (attribuée à Simon Bening) de la même histoire de Jacques de Lalaing (Paul Getty Mus.) mais cette-fois le héraut est barbu, coiffé d'un large béret, à la mode des années 1520. Les armoiries portées sur la cotte d'armes adoptant la même coupe, sans manches latérales, sont fautives, La main gauche ne peut pas cacher l'absence de l'écusson aux armes de Flandre et le lion de gueules sur champ d'argent de Limbourg a été porté au quartier IV, au lieu du III, on voit sa partie inférieure placée derrière le bras gauche du personnage. Les fleurs de lis et le lion de Brabant sont pourtant parfaitement dessinées. L'artiste a repris la scène du fr 16830 en modifiant un peu la composition. Une pièce éclairée par une verrière, un personnage écrivant, un coffre avec des livres. Le pupitre a changé, la perspective s'ouvre maintenant sur un jardin ou une cour intérieure, les vitraux aux armes du héros ont disparu... un petit chien apparaît au premier plan.

Finalement, l'héraldique ne joue au milieu de ces deux petits tableaux qu'un rôle d'accessoire, comme au théâtre. Les armes employées ne mettent rien d'autre en avant qu'une impression, "pour faire bien dans le tableau", à la différence des armoiries portées en bas de la page du fr. 16830 où là, effectivement on peut voir une marque de propriété, celle d'un Sarrebrück, "habitué" aux Pays-bas, probablement Jean de Sarrebruck, beau-père de Jean de Melun-Antoing (+ 1513).

Cordialement,

D. Delgrange

Merci pour ce commentaire érudit. J'ai ajouté une légende à l'image, en essayant d'être précautionneux et en m'inspirant de la notice de la BNF. Bonne continuation, Gentil Hibou mon arbre 6 février 2016 à 11:47 (CET)[répondre]

Veuillez me pardonner, je suis allé trop vite en évoquant les armoiries peintes dans la marge. J'écrivais en n'ayant plus l'image sous les yeux et je n'étais pas retourné à l'article d'Hanno Wisman : "William Lord Hastings - les faits de Jacques de Lalaing.... fr 16830", paru dans le - Liber amicorum Pr Dr Maurits Smeyers- . Il s'agit d'un écartelé Melun-Sarrebruck, donc celles d'un issu d'un "beau-fils" de Jean de Sarrebuck et non de celles de ce personnage... Pour le reste, je maintiens ce qui m'apparaissait, c'est à dire la liberté que l'auteur de la scène centrale (le maître aux inscriptions blanches) prend par rapport à la réalité tout en recréant un univers "réaliste". Il exprime sa part d'imaginaire, comme il sait le faire par ailleurs en produisant des représentations des scribes devant leur écritoire, Vincent de Beauvais (Br. Libr. Ei), Simon de Hesdin (Br. Libr. roy. 18 E III)...

Cordialement,

D. Delgrange

Azincourt[modifier le code]

Cher Monsieur Gentil Hibou,

Je reviens vers vous à propos de Jean Lefebvre de St R. et plus précisément sur la question de sa présence à Azincourt en tant que combattant. S'il écrit bien dans sa "Chronique" qu'il était présent et dans les rangs anglais, cette proposition n'implique pas forcément qu'il y combattit. Peut-être déjà héraut d'armes (ce qu'il fut ensuite toute sa vie), il se tenait peut être à l'écart avec les autres officiers d'armes, attitude relevée par R. de Belleval (Azincourt), d'après les chroniques. Par ailleurs le duc de Bourgogne Jean sans Peur n'intervient pas à Azincourt, il a défendu à son fils le futur duc Philippe de s'y rendre. Il n'a pas pu empêcher qu'une partie de la noblesse de Picardie, d'Artois, de Flandre et même de Brabant (à commencer par son propre frère Antoine, duc de Brabant et de Limbourg lequel trouvera la mort de jour là) se rende sur le champ de bataille comme pour participer à un tournoi. Il n'y a pas de "Bourguignons" avec l'armée anglaise à Azincourt (chose par contre plausible de 1419 à 1435... ) .

Pour résumer : Rien ne prouve que Jean Lefebvre ait combattu à Azincourt. Il n'y a pas de Bourguignons alliés aux Anglais à Azincourt.

Cordialement,

D. M. Delgrange

Bonjour, merci pour ces précisions. J'ai corrigé l'article en conséquence. Bonne continuation, Gentil Hibou mon arbre 9 mai 2017 à 14:31 (CEST)[répondre]