Discussion:Hannah Benka-Coker

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Biographie[modifier le code]

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Le premier quart du 20° siècle fut une période d'effervescence culturelle pendant laquelle plusieurs « Comités de citoyens » se formèrent pour ouvrir des écoles ; certaines s'adressaient à toute catégorie d'âge, de la maternelle ou lycée, d'autres se spécialisèrent au niveau élémentaire. C'est l'époque où fut créée l'école libre secondaire de Freetown pour les filles (F.S.S.G....).

La première directrice fut Maisie Osora, de 1926 à 1938 ; puis Mrs. Hannah Benka-Coker prit la suite jusqu'en 1952. Mme Maisie Osora, épouse d'un pasteur anglican, enseignait dans une école secondaire privée pour jeunes filles (Société de l'école missionaire, branche de l'église évangélique anglaise). Hannah Luke venait de terminer ses études en Angleterre, à l'Institut de Portway. Elles recrutèrent parmi les membres de leur famille et leurs amis de futures élèves pour une école de jeunes filles de tout âge. En janvier 1926, leur projet se concrétisa avec une vingtaine d'élèves et des droits d'inscription se montant à 25 livres ; l'école était installée dans un immeuble à l'entrée du Parc Victoria, à l'angle des rues Garrison et Gloucester. Elle était également ouverte aux garçons en maternelle. Miss Luke fut au départ adjointe de direction puis elle prit les rênes, après le retour en Angleterre de Mme Osara, à la veille de la 2° guerre mondiale. Elle épouse un avocat originaire de Gambie, Mr. Benka-Coker.

Dans son école, Hannah Benka-Cocker mettait au premier plan la culture africaine et recrutait ses élèves sans tenir compte d'identités religieuses ou tribales. Ses élèves étaient originaires de toute l'Afrique occidentale, Gambie, Côte d'or (Ghana actuel) et Nigéria. Les étudiantes étrangers étaient pensionnaires : le gouverneur colonial donna alors l'autorisation à l'école d'utiliser comme dortoirs des bâtiments militaires inutilisés sur l'une des collines surplombant la ville.

Mais pendant la seconde guerre mondiale, l'armée réquisitionna les locaux : en 1938 l'école dut se replier en ville, rue d'Oxford, tout près de la cathédrale St-Georges. Comme Il n'y avait plus de dortoirs et donc de pensionnaires, l'effectif chut de façon dramatique et les salaires des enseignants furent selon toute vraisemblance pris en charge par Mme Sarah Luke, la mère de Hannah. Mais sa résolution et l'investissement de son adjointe, Melle Loftie Hazeley, leur permirent de remonter la pente. La bonne réputation de l'établissement, tant pour ses qualités pédagogiques que pour le dévouement du personnel furent à l'origine de la reprise des inscriptions. Mme Benka Cocker définissait ainsi ses objectifs : Toutes les étudiants, quelles que soient leurs capacités, seront entraînées à utiliser leurs dons personnels pour devenir des citoyennes intelligentes, afin d'en faire profiter la collectivité et de devenir des citoyennes responsables. La responsabilité citoyenne, voilà le but final de toute la formation intellectuelle et spirituelle que nous leur offrons.

Le rêve d'Hannah était de trouver un local permanent pour son école. Sa ténacité eut finalement gain de cause et elle récupéra un terrain marécageux, la mare aux grenouilles, dans le quartier de Brookfields. La construction des bâtiments de l'école furent financés par un don de 924 000 livres du bureau colonial britannique et pour des prêts à hauteur de 24 000 L. L'inauguration par le gouverneur, Sir George Beresford-Stooke, eut lieu le 14 avril 1952. Mme Benka-Coker prononça ces paroles historiques en lançant ce défi : « Anciennes élèves, voici mon héritage. Êtes-vous prêtes à le recevoir ? » Elle mourut huit semaines après cet événement, le 17 juin 1952. Ses anciennes élèves relevèrent le défi de leur directrice et réussirent à lever des fonds pour ajouter un bâtiment de six salles de classe à l'école.