Discussion:Gérondif

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une contribution[modifier le code]

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«

En français, le gérondif s’emploie au présent et au passé ; il se base sur le participe présent (ou passé après le participe présent de l’auxiliaire) dans la forme positive avec l'adverbe en, mais se conjugue dans sa forme négative préférablement à l'infinitif présent (ou passé) positif en changeant l'adverbe initial en sans.

Dans d'autres langues, il existe également un gérondif passé, mais le gérondif peut aussi indiquer la terminaison ou non de l’action. Ainsi, le russe forme sur le verbe делать/сделать faire :

   * делая, gérondif présent imperfectif, en faisant
   * делав, gérondif passé imperfectif, alors qu'il faisait
   * сделав, gérondif passé perfectif, après avoir fait

En latin, le gérondif s'emploie aussi au lieu de l'infinitif pour les formes substantivées (la substantivation du gérondif sert à désigner les agents/sujets qui effectuent l'action induite par le verbe et ne supprime la préposition), lorsqu'on doit les accorder à un autre cas que le nominatif ou l'accusatif.

Le français ne peut substantiver un gérondif que via la terminaison nominale associée à l'adjectif verbal, lui-même dérivé du participe présent (l'adjectif verbal n’existant pas si le verbe est impersonnel, ce gérondif ne peut se substantiver), et s’écrit différemment pour les verbes en -guer qui deviennent -gant(es) en tant qu'adjectif verbal et aussi en tant que nom, par exemple navigant(es), ou les verbes en -quer qui deviennent -cant(es) en tant qu'adjectif verbal et que nom, par exemple fabricant(es)). Dans la plupart des cas (y compris les exceptions précédentes), ce substantif est identique à l'adjectif verbal et sert à désigner l'agent effectuant l'action du verbe.

Toutefois pour une vingtaine de verbes français, dont l'adjectif verbal dérivé du participe présent s'écrit -ent(es) au lieu de -ant(es), par exemple différent(es), la substantivation du gérondif produit aussi une autre forme des substantif en -ence(s) au lieu de -ante(s) avec un sens passif et non actif : l'agent effectuant cette action n’est pas désigné par le nom ainsi formé, mais ce nom désigne l’action elle-même ou l’objet direct de cette action, représentée par le gérondif substantivé qui se distingue ainsi de l’autre forme des substantifs en -ant(es) qui servent à désigner l'agent lui-même).

Pour les autres verbes français, la substantivation du gérondif utilise une terminaison générique (-ation ou -ition) ou un substantif spécifique pour désigner l'action elle-même ou son résultat (l’objet indirect auquel tend l’action une fois celle-ci achevée, mais pas l’objet direct lui-même qui préexistait avant cette action, ni l’agent responsable de cette action), et une autre terminaison générique (-eur(s)/-euse(s)) pour désigner l'agent devant effectuer ou ayant effectué cette action. Dans ces deux cas, ces substantivations du gérondif se distinguent bien de la substantivation simple formé à partir de l'infinitif qui désigne alors l’action effectuée elle-même quand celle-ci a lieu.

»

À cela deux motivations :

  • Sur le gérondif passé : ma grammaire —pourtant bien complète— précise que le gérondif n'a qu'un temps, le présent. Je ne me rappelle pas avoir vu beaucoup de formes en « en ayant fait ».
  • Sur la substantivation du gérondif : je ne comprends pas comment l'on distingue un nom formé sur un gérondif d'un nom formé sur un infinitif (en créantcréation plutôt que créercréation ?). Cette partie aurait sûrement plus d'intérêt sur l'article adjectif verbal, ou à défaut en explicitant par des exemples, dont —justement— quelques gérondifs.

Orel'jan (d) 20 janvier 2009 à 08:06 (CET)[répondre]


Origine latine du gérondif[modifier le code]

Le gérondif français ne viendrait-il pas plutôt du gerundium latin et non du gerundivum ?

Le gerundivum est en fait un adjectif verbal (ex.: amandus, a, um), qui peut avoir notamment un sens d'obligation (entre autres) quand il est employé avec le verbe esse (amandum est : il faut aimer). Je ne vois donc pas vraiment de rapport avec le gérondif en français.

Par contre, le gerundium représente lui une forme verbale substantivée en latin. Employé à l'ablatif, cas exprimant de nombreuses circonstances dont justement la manière, il se traduit le plus souvent en français par le gérondif, justement (amando : en aimant).

Si d'éventuels autres latinistes sont du même avis que moi, il serait bon de remplacer dans l'article gerundivum par gerundium.

--M-Tullius-Cicero (d) 23 octobre 2009 à 01:20 (CEST)[répondre]

Vous avez tout à fait raison et je me suis permis de remplacer gerundivum par gerundium à la première ligne de l'introduction du texte. Les linguistes (latinistes et romanistes) sont d’accord que l'emploi du terme gérondif en français n'est pas justifié et pose des problèmes surtout pour ceux qui apprennent le français comme langue étrangère parce qu'il donne la fausse impression que le gérondif français est l'héritier du gerundivum latin qui en français est traduit par le terme adjectif verbal. Il serait intéressant d'apprendre pourquoi les grammairiens du 16ième siècle, époque à laquelle le mot gérondif a été introduit dans la langue française pour désigner le gerundium latin, ont choisi le terme gérondif au lieu de forger un terme à partir du mot latin gerundium.

HarWie (discuter) 15 novembre 2017 à 23:31 (CET)HarWie[répondre]

сделая[modifier le code]

En russe, il n’y a pas de cette forme. Elle existe potentiellement, mais ne s’utilise point. — Monedula (d) 16 novembre 2012 à 14:03 (CET)[répondre]

Merci Orel'jan (d) 16 novembre 2012 à 14:47 (CET)[répondre]

Définition à nuancer[modifier le code]

Bonjour, La définition du gérondif français me paraît trop restrictive. Elle rappelle une règle qui, comme bien d'autres, comporte des exceptions. Dans ce vers: "Songez-vous qu'en naissant mes bras vous ont reçue" (Racine, Phèdre, acte I, scène III, Editions d'art Skira, 1944) l'application rigoureuse de la définition visée impliquerait que ce sont les bras d'Oenone qui, à leur naissance, ont recueilli Phèdre, alors qu'à l'évidence ils ont reçu Phèdre à sa naissance. La poésie française recourt souvent à l'anacoluthe, "faute" de syntaxe qui donne à la langue une saveur toute particulière. Il faudrait à mon avis y faire allusion - pour "adoucir" la définition susmentionnée - dans des termes que je laisse à l'auteur du texte original le soin de choisir. --Pierruel (discuter) 13 mai 2019 à 09:49 (CEST)Pierre Maurice[répondre]