Discussion:Club des feuillants

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Club des Feuillants ou des feuillants[modifier le code]

Quelle est la règle ? Larousse et Encyclopaedia Universalis utilisent Club des Feuillants --Pierre.hamelin (discuter) 26 janvier 2019 à 10:51 (CET)[répondre]

Commentaire[modifier le code]

J'avoue un gros soupçon de CopyVio. Mais je n'ai pas de preuves. Le Plume 27 juillet 2006 à 19:52 (CEST)[répondre]

Article à revoir[modifier le code]

Je le déplace ici : pas très encyclopédique et ne parle que très peu des feuillants. On peu en tirer quelques éléments, cependant. Mogador 8 août 2006 à 05:43 (CEST) 8 août 2006 à 05:42 (CEST)[répondre]

Histoire du Club des Feuillants[modifier le code]

Au début de l’année 1791, deux clubs dominent la vie politique française : le Club des Cordeliers et celui des Jacobins. C’est né d’une coupure idéologique à l’intérieur de ce dernier qu’apparaît le Club des Feuillants composé essentiellement d’anciens Jacobins. La scission prend son origine dans l’épopée de Varennes.

Le 20 juin 1791 vers onze heures du soir, La Fayette accompagne Louis XVI à sa chambre royale puis une fois accompli cette formalité protocolaire descend dans la cour des Tuileries où Fréron l’aperçoit, ne manquant pas de le signaler à Desmoulins et Danton avec lesquels il se promène. La vue du Marquis fera dire Desmoulins dans les Révolutions de Paris : « les murs des Tuileries gardaient fidèlement le gage du peuple ». En effet l’éventualité d’une fuite de la famille royale se répandait dans la rumeur publique mais nul ne croyait cela réalisable. Le 21 juin la berline du Baron de Korff est arrêtée à Varennes et l’Assemblée Nationale Constituante fait porter à la connaissance du Roi un décret de prise de corps que le Monarque interprète ainsi : « il n’y a plus de roi en France ». Cette interprétation est fausse vis-à-vis de la Constitution mais prend tout son sens par la fin de l’estime du peuple à l’égard de son Roi et de la confiance des Parisiens dans les députés modérés qui défendent encore une Monarchie libérale et constitutionnelle. Ce même jour à l’Assemblé le député Jacobin Lameth, aristocrate qui paradoxalement rejoindra les Feuillants et émigrera avec La Fayette, crie à la tribune: « la désertion du Roi simplifie le travail ! Il n’y a plus qu’à proclamer la République ! ». Le mot est enfin lancé pour ne plus jamais quitter la scène publique, amorçant le début de la déchéance des défenseurs de la Couronne. Le républicanisme se répand tel une traînée de poudre ; conformément à la loi chez les Jacobins, de nécessité populaire chez les Cordeliers. Ce nouveau rêve amène Desmoulins le 16 juillet à prévenir la Municipalité de Paris, alors aux mains de Bailly et des Monarchistes libéraux, qu’une pétition sera présentée au peuple sur l’Autel de la Patrie réclamant la déchéance du Roi, au nom des Cordeliers. Les Jacobins ont refusé quelques jours plus tôt de s’y associer prônant l’autorité unique de la Constituante et non du peuple pour un tel choc institutionnel. Cependant la position des Jacobins est claire, ils veulent eux aussi une République ; les Monarchistes Bailly, La Fayette, Barnave et Lameth désormais opposés aux théories du grand orateur Robespierre démissionnent et fondent le Club des Feuillants dans l’ancien couvent des Feuillants situé près des Tuileries. Le 17 des foules attendent la pétition au Champ de Mars mais aucun Cordelier ne l’apporte, c’est étonnement un Jacobin qui en présente une autre sur l’Autel réclamant de surcroît le jugement du Roi. Les Jacobins sont entièrement débarrassés de toute volonté de protéger la Monarchie, travail désormais assigné aux Feuillants. Ce travail ils l’exécutent : Bailly et la Municipalité de Paris décrètent la Loi Martiale et la Garde Nationale de Paris conduite par son chef La Fayette cerne les pétitionnaires avant d’ouvrir le feu. Le soir les trois clubs ont scellé leur direction politique : les Cordeliers ont organisé une tentative de destitution de la Monarchie, les Jacobins ont demandé à la juger à-travers Louis Capet, les Feuillants ont réprimé les volontés républicaines pour défendre le Trône de France. La Fayette et Bailly sont vite qualifiés « d’ennemis de la Révolution ».

Le 1er octobre l’Assemblée Législative élue par le peuple Français remplace l’Assemblé Nationale Constituante dont l’œuvre est achevée. Les 136 ultra-révolutionnaires composés de Cordeliers et de Jacobins s’installent à gauche de l’hémicycle du Manège, les 345 indépendants s’asseyent au centre et à droite prennent place les 260 Monarchistes Constitutionnels du Club des Feuillants. La majorité des députés que compose au début l’union des Feuillants avec les indépendants forme un mouvement de continuité monarchiste inchangé depuis 1789. La Mairie de Paris échappe quant à elle à Bailly pour revenir à Pétion et le Marquis de La Fayette cède ses postes de Commandant Supérieur de la Garde Nationale à La Rothière et de Gouverneur Militaire de la capitale au Général Mandat pour rejoindre l’Armée de Lorraine à Sedan.

Le 10 août 1792 alors que le Palais des Tuileries est le théâtre de massacres de Gardes Suisses et d’aristocrates désireux de mourir pour Sa Majesté, alors que la famille royale s’est réfugiée dans la loge du logotachygraphe de l’Assemblée Législative, les députés discutent de la suspension du Roi. A une heure du matin, la Garde Nationale conduit la famille royale au couvent des Feuillants. Le Club de Bailly n’étant pas parvenu à protéger la royauté, il va offrir aux Bourbons déchus une dernière demeure décente. Le 13 Pétion et des Gardes Nationaux conduisent Louis XVI, Marie-Antoinette, Marie-Thérèse, Madame Royale et Charles-Louis de France à la sinistre prison du Temple.

Le 21 septembre l’Assemblée Législative est dissoute, remplacée par la Convention Nationale prête à juger et à condamner le Roi, la Monarchie et tous ceux appelés « contre-révolutionnaires » qui regrettent le Royaume. Le 22 est proclamée la République Française, le Club des Feuillants disparaît et ses membres subissent presque tous les foudres du Tribunal Révolutionnaire.

Retrouvé et toujours haï, Bailly est condamné à mort par le Tribunal Révolutionnaire et le 12 novembre 1793 on lui brûle un drapeau rouge de la Loi Martiale sur le visage avant de le guillotiner sur le Champ de Mars, lui l’astronome de l’Académie des Sciences, Président de l’Assemblé Nationale aux Etats-Généraux, premier jureur de la Constitution au jeu de Paume et premier Maire de l’Histoire de Paris. Barnave le suit quelques jours après sur l’échafaud. Sieyès deviendra Directeur, Consul puis Président du Sénat sous l’Empire. La Fayette émigre à l’Est, s’opposera toujours à Napoléon, deviendra député sous la Restauration, à nouveau Commandant Supérieur de la Garde Nationale en 1830 après avoir offert la cocarde tricolore à Louis-Philippe Ier comme il le fit pour Louis XVI le 17 juillet 1789, élevé au titre de « Citoyen d’Honneur des États-Unis d’Amérique » à titre posthume le 8 août 2002.