Discussion:Abbaye Notre-Dame de Noyers

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Citation des Notes de l'abbé Bourassé publiées par l'abbé Chevalier dans : Histoire de l'abbaye de Noyers au XIe et XIIe siècle - Mémoires de la Société archéologique de Touraine tome XXIII (1873)[modifier le code]

" La construction de l'église était achevée vers l'an 1032. Arnoul, archevêque de Tours, vint consacrer cet édifice et reconnut l'indépendance des moines de tout autre abbaye. L'église abbatiale de Notre Dame de Noyers avait été bâtie, agrandie et restaurée à différentes époques. C'était un édifice remarquable, quoiqu'il manquât d'unité. On apercevait distinctement, dans les principales parties du monument, la trace de différents styles d'architecture usités au moyen âge. L'abside datait du XIe siècle. La nef et les chapelles, avec leurs arceaux en ogive, leurs colonnes élancées et leurs chapiteaux à feuillages, indiquaient la première moitié du XIIe siècle. Un narthex de la même époque, où avaient été ensevelis plusieurs membres de la famille de Sainte Maure, fut supprimé à la fin du XIIe siècle ou au commencement du XIIIe, pour donner place aux fondations du clocher. De 1542 à 1544, l'église fut ornée d'un magnifique jubé, ciselé dans le goût de la Renaissance. Ce fut l'œuvre de l'abbé François de Mauny, qui réédifia le logis abbatial et les cloîtres. En 1544, ce prélat fut nommé évêque de Saint-Brieuc. Transféré ensuite au siège de Tréguier, il fut enfin élu archevêque de Bordeaux, où il mourut en 1558. De tous ces beaux ouvrages, il ne reste qu'une vague mention; l'église a été emportée par la Révolution, et les bâtiments claustraux furent rebâtis dans le cours du dernier siècle (1760). Nous savons que l'église offrait dans sa structure de très curieux détails. Par une disposition dont l'archéologie à signalé quelques exemples, l'édifice sacré présentait à l'extérieur l'aspect d'une forteresse militaire. Des tourelles ou hauts contreforts assuraient la solidité des murailles; le comble des nefs et des chapelles était surmonté de créneaux. En ce temps de guerres intestines et de querelles sans cesse renaissantes, ces créneaux et courtines n'étaient pas un ornement de luxe, mais une nécessité de défense. La collégiale de Cande a conservé quelques traits de ce système, objet de l'étonnement des archéologues; l'abbatiale de Noyers devait offrir tout un ensemble que j'appellerais chevaleresque, s'il ne s'agissait pas de la maison de prière et de paix, et qu'on me permettra du moins d'appeler pittoresque."