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Désiré-Albert Barre

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Médaille de Sainte-Hélène (1857)

Désiré-Albert Barre, fils de Jacques-Jean Barre, né à Paris le 6 mai 1818, mort le 29 décembre 1878, est un graveur en monnaies et médailleur français, 18e Graveur général des monnaies[1] du 27 février 1855 à sa mort.

Biographie

Attiré par la peinture, il entre à école des Beaux-Arts de Parisen 1838 et devient l'élève de Paul Delaroche. Il s'intéresse à l'art antique et fait plusieurs voyages en Italie. Il expose des sujets bibliques au Salon de Paris de 1843 à 1851. Il obtient une médaille de 3e classe au Salon de 1846. Il a peint les fresques de la chapelle Saint-Joseph de l'église Saint-Eustache. N'ayant pu terminer les fresques qu'il avait commencé dans la chapelle des Saint-Innocents de la même église, elles l'ont été par Paul-Dominique Gourlier en 1855.

Sa carrière va changer quand son père l'appelle à l'hôtel des Monnaies pour le seconder, en 1845. Devenu le plus proche collaborateur de son père, il devient alors difficile de différencier leurs apports respectifs, en particulier pour le projet des premiers timbres français datant de 1848.

En février 1855, il succède au poste de Graveur général des monnaies à son père, Jacques-Jean Barre. Il écrit Graveurs Généraux et particuliers des Monnaies de France, Contrôleurs Généraux des Effigies, Noms de quelques graveurs en Médailles de la Renaissance Française, publié en 1867.

Le poinçon original de la « grosse tête d’Hermès » réalisé par Désiré-Albert Barre pour les premiers timbres de Grèce.

En 1855, il doit reprendre les travaux de son père, notamment les gravures des timbres-poste de France bien qu'il n'apprécie pas Anatole Hulot, l'entrepreneur chargé de leur impression et spécialiste de la galvanoplastie. Pour concurrencer cette technique de reproduction des clichés nécessaires à la création des planches d'impression des timbres, Désiré-Albert Barre se lance dans des essais de frappe au balancier monétaire entre 1858 et 1859. Il produit ainsi sur la commande de la commission des Monnaies des essais au type Cérès, même si finalement, Hulot conserve son contrat en abaissant ses prix[2]. En 1861, grâce au retard de Hulot, la technique de frappe au balancier permet néanmoins à Barre d'emporter le contrat de production des planches d'impression des premiers timbres de Grèce au type Hermès, dont il a réalisé quelques mois auparavant le dessin et le poinçon[2]. En 1876, il fournit les mêmes travaux pour la création de deux timbres complémentaires[3].

Se rejetant la responsabilité des retards, les relations entre Hulot et Barre entraînent des retards dans la production de nouveaux timbres au début des années 1860. En désaccord avec le cadre de Hulot autour des nouvelles effigies laurées de Napoléon III décidées début 1861, Barre retarde la fourniture du poinçon, puis, à deux reprises pour de nouvelles valeurs, Hulot renvoie le poinçon jugé abîmé pour que Barre effectue des retouches. Les émissions s'étalent ainsi de 1862 à 1870[4]. En août 1866, bien qu'il en ait rendu la maquette en juillet, Désiré-Albert Barre refuse désormais de graver le poinçon du nouveau timbre-poste de cinq francs. Hulot doit se débrouiller avec des copies d'anciens poinçons[5].

Après sa mort, son frère ainé Jean-Auguste Barre le remplace pendant l'année 1879 comme Graveur général des monnaies.

Quelques tableaux

  • Saint Christophe portant le Christ, Salon de 1843,
  • Le retour de l'enfant prodigue, Salon de 1846,
  • Plaute, Salon de 1848,
  • J.-J. Rousseau âgé de 16 ans est recueilli par Madame Basile, à Turin, Salon de 1851.

Note

  1. Désiré-Albert Barre, Graveurs Généraux et particuliers des Monnaies de France, Contrôleurs Généraux des Effigies, Noms de quelques graveurs en Médailles de la Renaissance Française, Paris, 1867.
  2. a et b Louis Fanchini, « Les essais "Cérès 1858". Pourquoi font-ils partie intégrante de la philatélie grecque ? », Documents philatéliques n°198, Académie de philatélie, 4e trimestre 2008, pages 3-18.
  3. Michael Chambers, « Messenger of the Gods », article publié dans Stamp Magazine n°74-1, janvier 2008, pages 44-48
  4. Pascal Behr, Jean-François Brun, Michèle Chauvet, Timbres de France. Le Spécialisé, volume 1, 1849-1900, Yvert et Tellier, 2000, ISBN 2868140971, pages 126-128.
  5. Jean-François Brun (direction), Le Patrimoine du timbre-poste français, Flohic éditions, 1998, ISBN 2842340353, page 75.

Voir aussi

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Bibliographie

  • Émile Bellier de La Chavignerie, Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, Tome 1, p. 46, Librairie Renouard, Paris, 1882 Gallica
  • E. Bénézit. Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. 1976. Tome 1, page 461.

Liens externes