Cuadrilla
Cuadrilla (de l'espagnol : troupe, bande, équipe) ou quadrille (fem) est un terme de la tauromachie désignant l'équipe de toreros placés sous les ordres du matador et qui affrontent, à pied ou à cheval, le taureau. Cette équipe se compose de trois peones et de deux picadors[1].
Présentation
[modifier | modifier le code]Au moment du paseo, les cuadrillas défilent devant le président après le passage des alguazils et avant les monosabios et mulilleros qui ferment la marche avec l'arrastre.
Historique
[modifier | modifier le code]Costillares (1743-1800), considéré comme l'un des pères de la corrida moderne, fut l'un des premiers à organiser les cuadrillas de toreros de manière rigoureuse[2]. Jusqu'alors, chacun des toreros (matador, banderillero, picador) était indépendant et engagé séparément par l'organisateur de la corrida. À partir de Costillares, banderilleros et picadors deviennent les employés du matador[3].
Les peones
[modifier | modifier le code]Aides du matador, les peones sont au nombre de trois par cuadrilla[4]. Ils l’assistent lors des différentes phases de la lidia :
- en préparation du premier tercio, en réalisant une série de passes de capote (« toreo de cape ») pour permettre au matador d'étudier le taureau, puis en plaçant le taureau au moment de l'intervention des picadors
- au deuxième tercio, en posant les banderilles. C’est pourquoi le terme « banderillero » qui, stricto sensu désigne celui qui pose les banderilles, est couramment utilisé comme synonyme de « peón ».
L'un d'eux est puntillero, c'est-à-dire chargé d'achever le taureau à terre après l'estocade.
Les picadors
[modifier | modifier le code]Le picador applique les piques lors du premier tercio. Chaque cuadrilla compte deux picadors, qui officient à tour de rôle[5].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Bartolomé Bennassar, Histoire de la tauromachie : une société du spectacle, Paris, Desjonqueres, , 212 p. (ISBN 2-904227-73-3)
- Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, , 1056 p. (ISBN 2-221-09246-5)
- Véronique Flanet (dir.) et Pierre Veilletet (dir.), Le Peuple du toro : ouvrage collectif, Paris, Hermé, , 190 p. (ISBN 2-86665-034-4)L'ouvrage comprend des contributions de Michel del Castillo, Jean Lacouture, Yves Harté; Jacques Durand Francisco Ruiz Miguel
- Auguste Lafront, Encyclopédie de la corrida, Paris, Prisma,
- Jean-Baptiste Maudet, Terres de taureaux : les jeux taurins de l'Europe à l'Amérique, Madrid, Casa de Velasquez, , 512 p. (ISBN 978-84-96820-37-1 et 84-96820-37-8, lire en ligne), Annexe CD-Rom 112 pages
- Jean-Baptiste Maudet, Terres de taureaux : les jeux taurins de l'Europe à l'Amérique, Madrid, Casa de Velasquez, , 512 p. (ISBN 978-84-96820-37-1 et 84-96820-37-8, lire en ligne), préface de Jean-Robert Pitte
- Claude Pelletier, L'heure de la corrida, Paris, Découvertes Gallimard, , 176 p. (ISBN 2-07-053189-9)
- Claude Popelin et Yves Harté, La Tauromachie, Paris, Seuil, (1re éd. 1970), 311 p. (ISBN 2-02-021433-4)
- Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, , 180 p. (ISBN 2-86276-043-9)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Casanova et Dupuy 1981, p. 51-52.
- Bérard 2003, p. 14
- Flanet et Veilletet 1986, p. 26
- Popelin et Harté 1994, p. 213.
- Bérard2003, p. 760