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Couvent Sainte-Catherine-du-Val-des-Écoliers

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Le Couvent de Sainte-Catherine-du-Val-des-Écoliers, à Paris (IVe arrondissement) est une ancienne église parisienne fondée par les sergents d'armes de la garde du roi, en mémoire de la bataille de Bouvines puis détruite à la fin du XVIIIe siècle.

Histoire

En 1201, quatre professeurs de l'Université de Paris, préférant la solitude au monde et la vie privée à la réputation que leurs lumières et leurs talents leur avaient acquise, se retirent dans une vallée déserte de la Champagne où ils bâtissent des cellules et un oratoire. Leurs écoliers les y suivent. Une congrégation se forme, dite l'ordre du Val-des-Écoliers. Les jeunes gens qui la composent font le vœu de chasteté sous le patronage d'une vierge, sainte Catherine. Moins de trente ans après, cet ordre compte vingt prieurés.

En 1228, l'un de ces prieurés est établi à Paris par Nicolas Giboin, bourgeois qui cède trois arpents de terre qu'il posséde près de la porte Baudet. L'église est alors fondée par les sergents d'armes de la garde du roi, en mémoire de la bataille de Bouvines. Voici les inscriptions qu'on lisait sur deux pierres du portail, où l'on voyait l'effigie de saint Louis entre deux archers de sa garde :

« A la prière des sergents d'armes, monsieur sainct Loys fonda ceste église et y mist la première pierre ; et fust pour la joye de la victoire qui fust au pont de Bovines, l'an 1214.»

« Les sergents d'armes pour le temps gardoient ledit pont, et vouèrent que si Dieu leur donnoit victoire, ils fonderoient une église en l'honneur de madame saincte Katherine ; ainsi fust-il. »

Les sergents d'armes font de cette église le siège de leur confrérie, et presque tous y ont leur sépulture. Ainsi :

Louis XI octroie des dons à l'église le 22 octobre 1461 et le 3 juin 1477[1]. Il confirme encore ses privilèges en juin 1480[2].

En 1629, l'ordre de Sainte-Catherine est réuni à la congrégation de Sainte-Geneviève. La maison de la rue Saint-Antoine devient alors le noviciat de cette congrégation.

En 1767, comme les bâtiments tombent en ruines, ce noviciat est transféré dans la maison des Jésuites, dont l'ordre vient d'être supprimé. Dans cette translation, l'église, dont le portail avait été reconstruit par François Mansart, est démolie. À son emplacement, on aménage sur les plans de Soufflot la place du Marché Sainte-Catherine.

Notes et références

  1. http://books.google.fr/books?id=4-ZZAAAAYAAJ&pg=PA131 Lettres patentes de Louis XI, le 22 octobre 1461
  2. http://books.google.fr/books?id=j3kUAQAAMAAJ&pg=PA547 Lettres patentes de Louis XI, Paris, juin 1480