Clarkéite

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Clarkéite
Catégorie IV : oxydes et hydroxydes[1]
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique (Na,Ca,Pb)(UO2)O(OH) · 0-1H2O
Identification
Couleur brun rouge foncé, brun foncé
Système cristallin trigonal, 3m (3 2/m) - Scalenoèdre hexagonal, R3m
Clivage non observé
Cassure conchoïdale, sous-conchoïdale
Habitus cristaux uniformément indiscernables formant de grandes masses.
Échelle de Mohs 4 - 4,5
Trait jaune marron
Éclat résineux, cireux, gras
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,997,
nβ = 2,098,
nγ = 2,108
Biréfringence biaxiale (-) = 0,111
2V : 30° à 50° (mesuré), 32° (calculé)
Dispersion optique relativement faible
Transparence translucide
Propriétés chimiques
Densité 6,29 - 6,39 g/cm3 (mesurée), 6,74 g/cm3 (calculée)
Solubilité elle se dissout facilement dans les acides minéraux et l'acide chlorhydrique. Peut être dissoute dans de l'acide très dilué (1 volume d'acide pour 4 volumes d'eau).
Propriétés physiques
Radioactivité oui, la clarkéite est radioactive selon la norme 49 CFR 173.403. Supérieure à 70 Bq/gramme.

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La clarkéite est un minéral d'oxyde d'uranium de formule chimique (Na,Ca,Pb)2(UO2)2(O,OH)3 ou (Na,Ca,Pb)(UO2)O(OH)•0-1H2O[2].

Sa couleur varie du brun foncé à l'orange rougeâtre. La clarkéite se forme par oxydation et remplacement de l'uraninite tardivement pendant la cristallisation de la pegmatite. Bien que les pegmatites granitiques contenant de l'uraninite soient courantes, ce minéral est rare et se trouve étroitement imbriqué avec d'autres minéraux d'uranium. Son symbole IMA est Cke[3].

La clarkéite est un remplacement de l'uraninite, en tant que produit d'altération hydrothermale tardive. Elle est très rare, et fréquemment confondue avec la gummite brune qui est dominée par les minéraux du groupe de la schoepite. Frondel (1956) prévient : « La clarkeite est mieux identifiée par son diagramme de poudre aux rayons X. Elle est indiscernable de la gummite brune. Il est impossible de la distinguer des types brun foncé d'uraninite oxydée […] et des types brun dense de fourmariérite et de vandendriesschéite. »[4].

On trouve de la clarkéite sur environ 18 sites dans le monde[3]. Sa localité type est dans la formation de pegmatite de Spruce Pine dans l'ouest de la Caroline du Nord, aux États-Unis, et sa description date de 1931. La clarkéite est le seul uranate naturel à haute température connu. La formule générale de la clarkeite idéale est Na[(UO2)O(OH)](H2O)0–1[5].

Son nom est un hommage à Frank Wigglesworth Clarke (1847–1931), chimiste et géologue américain, ancien chimiste en chef de l'Institut d'études géologiques des États-Unis[6].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. (en) Robert J. Finch et Rodney C. Ewing, « Clarkeite: New chemical and structural data », American Mineralogist, vol. 82,‎ , p. 607–619 (lire en ligne [PDF])
  3. a et b (en) « Clarkeite », sur www.mindat.org (consulté le )
  4. (en) Clifford Frondel, « Systematic mineralogy of uranium and thorium », Geological Survey Bulletin, US Geological Survey, no 1064,‎ , p. 95 (DOI 10.3133/b1064, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) « Clarkeite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  6. (en) « Clarkeite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )