Citerne de Théodose

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Futs de colonnes de la citerne de Théodose, et leurs joints en métal avant la restauration, en 2008.

La citerne dite de Théodose (en grec : Κινστέρνα Θεοδοσίου; en turc : Şerefiye Sarnıcı) est une citerne couverte de l’ancienne Constantinople byzantine, aujourd’hui Istanbul (Turquie).

Emplacement[modifier | modifier le code]

La citerne est située dans le quartier Binbirdirek, au sein du district historique de Fatih[N 1], à l’ouest de la citerne de Philoxenos, près de l’hôtel de ville de l’ancien district Eminönü. L’entrée de l’édifice restauré se trouve sur Piyer Loti Caddesi (rue Pierre Loti).

Histoire[modifier | modifier le code]

Buste de l'empereur Théodose II (Musée du Louvre, Paris).

Bien qu’aucune source historique ne l’atteste, la citerne aurait été construite par l’empereur Théodose II (r. 408 – 450) au Ve siècle dans la cinquième région de Constantinople. L’aqueduc de Valens devait originellement fournir l’eau nécessaire au Nymphée, aux bains de Zeuxippe et au Grand Palais de Constantinople. Toutefois le système fut jugé insuffisant et fut revu sous Théodose II ; la citerne fut l’une de celles qui, comme la citerne Maxima près du forum de Constantin, fut construite pour assurer une alimentation auxiliaire.

Après une période de huit ans consacrée à sa restauration, la citerne a été ouverte au public en . L’architecte Cafer Bozkurt a créé sur la structure originelle un édifice de verre par où on accède à l’édifice[1]. Outre sa vocation touristique, l’ensemble peut servir de salle de concert et un éclairage spécial a été conçu à cette fin.

Description[modifier | modifier le code]

De dimensions plutôt modestes, la citerne mesure 42,5 mètres de longueur sur 25 mètres de largeur selon un axe nord-ouest/sud-est. Elle est faite de briques enchâssées dans un mortier hydraulique. Son toit de briques rouges repose sur quatre rangées de huit colonnes de marbre de 80 cm de diamètre et d’une hauteur de neuf mètres se terminant par des chapiteaux corinthiens [2]. Les murs extérieurs consistent en briques de 35 ou 36 cm de longueur et de 5 à 6 cm d’épaisseur, enchâssées dans des joints horizontaux de 6 à 7 cm d’épaisseur[3].

Galerie de photographies[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Anadolu Agency, « Theodosius Cistern, a witness to Istanbul's long history”, Daily Sabah, 27. April 2018.[en ligne] https://www.dailysabah.com/history/2018/04/27/theodosius-cistern-a-witness-to-istanbuls-long-history. Recherche 2020.01.21.
  • (en) Bardill, Jonathan. "The Palace of Lausus and nearby Monuments in Constantinople: A Topographical Study". (In) American Journal of Archaeology, vol. 101, 1997, pp.  67–95, hier S. 73.
  • (de) Forchheimer, Philipp, Josef Strzygowski. Die byzantinischen Wasserbehälter von Konstantinopel. (=Byzantinische Denkmäler. Beiträge zur Geschichte der byzantinischen Baukunst und zur Topographie von Konstantinopel vol. 2), Druck und Verlag der Mechitharisten-Congregation, Wien 1893.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Quartier d’Istanbul correspondant à la Constantinople conquise par Mehmet II en 1543.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Theodosius Cistern (dans) Daily Sabah, 2018.04.27
  2. Bardill (1997) p. 73
  3. Forchheimer (1893) p. 61

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]