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Raoul Ier de Coucy

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Modèle:Infobox Identité Raoul de Coucy, châtelain de Coucy, fils de Enguerrand de la Fere, partit pour la Terre sainte, il périt en 1191 au siège de Saint-Jean d'Acre.

Généalogie

Histoire

Raoul de Coucy se voyant veuf, et désireux d'enfant mâle, il reprit une seconde alliance avec Madame Alix de Dreux, princesse de sang royal sa parente au quatrième degré. Car comme il avait eu pour aïeule Mahaut de Vermandois, fille ainée de Monsieur Hugues de France dit le Grand frère du Roi Philippe Ier. Pareillement cette Alix était fille de Monsieur Robert de France Comte de Dreux petit fils du même roi Philippe et nièce du Roi Louis le Jeune. Elle eut aussi pour mère Agnès Comtesse de Braine, troisième femme du prince Robert et pour frère Robert II du nom comte de Dreux et de Braine, qui fut marié avec Yolande de Coucy fille ainée de notre Raoul et d'Agnès de Hainaut sa première épouse. Au moyen desquels deux mariages, Raoul devint beu-père d'un grand prince, gendre d'un fils de France, et cousin germain par sa femme du Roi Philippe Auguste. Lequel il assista pendant la guerre de l'an mille cent quatre vingt un contre Philippe d'Alsace Comte de Flandres: bien qu'auparavant il eut pris de lui en hommage les terres de Marle & Vervin, au fief de la Ferté-Beliard, que le Comte lui transporta. Mais par le traité de paix accordée depuis le Roi voulut que ce Comte lui remit cet hommage. Et d'ailleurs le même Raoul devint homme lige de sa Majesté pour le fief de la Seigneurie de la Fere, lequel il avait tenu jusqu'alors de l'Eglise de Laon. Car Roger de Rosoy Euelque de Laon le ceda au Roi Philippe, par Lettre passées à Paris l'an mille cent quatre vingt cinq, en présence de Baudouin Comte de Hainaut, d'Enguerran Archidiatre de Laon, de Jean de Fontenay, de Girard Chotard, et de Geofroy Chapellain du Roi.

Cependant du mariage de la princesse Alix de Deux et de ce Raoul Seigneur de Coucy vinrent plusieurs enfants. Du consentement desquels, et de leur mère, il octroya à l'Abbaye de Mont Saint Martin au diocèse de Cambrai l'exemption du droit de vinage pour huit chariots de vin tous les ans, par lettres expédiées à Coucy l'an mille cent quatre vingt sept. Et ensuite il bailla la moitié de sa chaussée de Crecy à faire er entretenir à Robert de l'Acre: à condition que de chaque chariot et charettes fermées il reçoit un denier de telle monnaie qu'on lui payait pour les vinages, et des non ferrés un denier de la monnaie commune qui avait cours en la Terre. A quoi consentit la même Alix son épouse, en la présence de Raoul Clerc son neuveu, de Marguerite sa nièce femme de Jobert Seigneur de la Ferté-Bélard, de Raoul de Houssel, d'Albéric de Boomont, d'Arnoul de Monceaux, et autres. Puis en l'année mille cent quatre vingt huit, du gré et volonté de la susdite Alix et de ses enfants, il admortit eux religieux de l'Abbaye de Thenaille huit muids de froment de rente à la mesure de Marle, qui lui furent aumoné par Robert Chevalier Seigneur d'Emblaincourt. Il leur donna d'ailleurs une Terre appelée la Haye de Blaincourt: à la charge qu'étant essartée et cultivée; lui et ses sucesseurs auraient la moitié des fruits qui y croissent. Car ainsi le portent les Lettres, que Pierre son Chancelier leur en delivra l'an mille quatre vingt neuf. Bref étant fut le point d'aller au voyage de la Terre Saint avec le Roi Philippe Auguste, il confirma et augmenta encore le consentement de sa femme les donnations que son père Enguerrand de la Fere avait concédées à l'Abbaye de Clerfontaines. De quoi il y eut d'autres Lettre passées à Vervin le vingt cinquième jour du mois de mai de l'an mille cent quatre vingt dix.

Toutefois avant que de partir, il fit un partage de ses terres et seigneuries entre les enfants nés de lui et de cette Alix de Dreux, sa seconde épouse. Car il fut tué au siège de la ville d'Acre l'an mille cent quatre vingt onze, et son corps apporté en l'Abbaye de Foisny. Ensuite de quoi, Alix sa veuve enuoya la Commune de Marle au secours de Robert Seigneur de Pierrepont, en vue guerre qu'il eut l'an mille cent quatre vingt quinze dans le diocèse de Laon à l'encontre de Nicolas Seigneur de Rumigny. Et en l'année mille deux cent sept elle approuva toutes les aumône que le même Raoul son mari avait octroyées sur son douaire à l'Eglise de Premonstré. Bref elle vivait encore en l'année mille deux cent douze, comme enseigne un accord passé lors entre Thomas et Robert ses enfants, auqeul elles assista.

Extrait de "Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy" - Paris 1631 - BNF

(source: "Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy" - Paris 1631 - BNF)

Voir aussi

Légende

On dit qu'avant de rendre le dernier soupir, il chargea son écuyer de porter, après sa mort, son cœur à la dame qu'il aimait (que les uns nomment la Dame de Fayel, les autres Gabrielle de Vergy). L'écuyer fut surpris par l'époux au moment où il s'acquittait de sa mission. Celui-ci prit le cœur et le fit manger à sa femme, qui, instruite trop tard de son malheur, jura de ne plus prendre de nourriture et se laissa mourir de faim.

Cette aventure a fourni à Pierre Laurent de Belloy le sujet de sa tragédie de Gabrielle de Vergy.

Georges-Adrien Crapelet a publié l'Histoire de Coucy et de la dame de Fayel, d'après un manuscrit de la Bibliothèque nationale de France, Paris, 1829.

On a sous le nom de R. de Coucy 24 chansons, qui ont été publiées en 1830 par Francisque Michel.


Source

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