Cayetano Sanz

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Cayetano Sanz
Image illustrative de l’article Cayetano Sanz
Cayetano Sanz, suerte del trascuerno par José de Chavez
Présentation
Nom de naissance Cayetano Sanz y Pozas
Apodo Cayetano Sanz
Naissance
Madrid (Espagne)
Décès (à 70 ans)
Villamantilla près de Madrid
Nationalité Espagnol
Carrière
Alternative 12 novembre 1848 à Madrid
parrain El Salamanquíno
Fin de carrière 1877

Cayetano Sanz y Pozas, né le à Madrid en Espagne, mort le dans sa propriété de Villamantilla près de Madrid, est un matador espagnol.

Présentation[modifier | modifier le code]

Né dans le quartier populaire de la Arganzuela, son père est mort avant sa naissance. Ses grands parents se sont chargés de l’élever[1]. Apprenti savetier à treize ans, il prend la cape et l’épée à l’âge de quinze ans pour se produire de village en village dans des capeas ou corridas amateur[2]. À l’âge de vingt trois ans, il est remarqué par le duc de Veragua qui l’a vu affronter les taureaux de sa ganadería à Aranjuez et qui le recommande au célèbre banderillero Capita, lequel prend en main la formation de Cayetano.

La carrière[modifier | modifier le code]

En 1845, il entre en qualité de banderillero dans la cuadrilla de El Chiclanero[3]. Le il est fait matador par El Salamanquíno, avec lequel il alterne ce jour-là, ainsi qu’avec Cúchares.

Le style[modifier | modifier le code]

Les historiens s’accordent à dire qu’il était magnifique, impressionnant devant les reaux de caste noble, mais beaucoup moins élégant devant les taureaux compliqués malgré son courage et sa force[4]. Il fut pendant dix huit ans le grand torero de Madrid, élégant, plein d’aisance[2] ; très efficace à la muleta alternant volapié et recibir, posant les banderilles avec grâce[5]. Toutefois, un chroniqueur de l’époque déclarait : « Cayetano est très fin torero, mais il ne s’accroche pas[5],[4]. »

Il a surtout fasciné par son jeu de cape, et il a affronté huit taureaux à Jerez de la Frontera[5]. En France, il fit grand effet à Bayonne le . La presse locale rapportait : « Jeune homme beau, bien fait de manières distinguées et profondément versé dans la tauromachie[4]. »

Le grand Cayetano a eu une longévité professionnelle exceptionnelle[5]. Longtemps après s’être retiré du ruedo, il donnait encore des conseils aux gamins qui s’exerçaient dans les capeas. Il avait aussi de grandes faiblesses que le public lui pardonnait à cause de son élégance inimitable. Napoléon III et l’impératrice Eugénie de Montijo l’appréciaient particulièrement. Il avait également conquis Séville et Madrid[4].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Casanova et Pierre Dupuy, Toreros pour l'histoire, Besançon, La Manufacture, (ISBN 2-7377-0269-0)
  • Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, , 1056 p. (ISBN 2-221-09246-5)
  • Auguste Lafront et Paco Tolosa, Encyclopédie de la corrida, Paris, Prisma,

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Casanova et Dupuy 1991, p. 36
  2. a et b Lafront et Tolosa 1950, p. 236
  3. Bérard 2003, p. 862
  4. a b c et d Bérard 2003, p. 863
  5. a b c et d Casanova et Dupuy 1991, p. 37

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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