Catherine-Anne Franquinet

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Catherine-Anne Franquinet
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Catherine-Anne Franquinet, connue sous le nom de Mère Marie Angeline de Saint-François, est une religieuse du couvent des Sépulcrines de Verviers à partir de 1733[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Catherine-Anne vit dans une famille nombreuse. Son père, François Franquinet, fils d'un banquier-fabricant de draps[2] (1671-1754) est bourgmestre de Verviers de 1721 à 1723. Avec son épouse Angéline Alexandre Pirons (1682-1736), ils ont 11 enfants dont Catherine-Anne est la cinquième[3].

Carrière au couvent[modifier | modifier le code]

Catherine-Anne a vingt ans lorsqu'elle entre au couvent en 1733. Ses parents ne lui trouvent pas de mari dans le cercle très fermé des banquiers-fabricants de draps de la région verviétoise car elle est boiteuse et peu gracieuse. Catherine-Anne apporte une dot conséquente qui finance en partie la construction de la future chapelle Saint-Lambert (22 000 florins) à l'intérieur du couvent des Sépulcrines dans le quartier des Récollets de Verviers[4].

D'abord accueillie comme simple religieuse, elle devient « procureuse » du couvent, ensuite « prieuse », « sous-prieuse » puis est désignée Mère supérieure, poste qu'elle occupe pendant douze ans. Elle vit pendant quarante-cinq ans au sein du couvent des Sépulcrines où elle décède en 1778.

Mort[modifier | modifier le code]

Les Sépulcrines de Verviers disent à sa mort[5] :

« Le 26 novembre 1778 des décédée en notre Seigneur notre très chère et bien-aimée sœur La Mère Marie Angeline de St-François dite Franquinet, native de Verviers, âgée de 65 ans et professe de 46, ayant été 10 ans procureuse et 12 ans Supérieur. Elle a gouverné avec douceur, prudence et charité. Nous sommes très obligés de prier Dieu pour le repos de son âme parce qu'elle a donné à notre église trois beaux ornements; elle a laissé 100 francs après sa mort pour acheter du vin pour dire la messe ; elle a donné les quatre petits chandeliers d'argent pour mettre sur l'autel aux prières de 40 heures. Sa sœur Jeanne nous a donné le beau vénérable (sic) avec un rayon de diamants à l'entour. Son frère nous a donné les deux belles lampes d'argent qu'on met aux deus côtés de celle qui est au milieu. Requiescat in pace »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Louis-Bernard Koch et Freddy Joris, Nouvelle Biographie verviétoise, vol. 1, Verviers, Comité scientifique d'Histoire de Verviers, , 208 p., p. 69-70
  2. Paul Bertholet, « L'étonnante fortune du marchand-drapier verviétois François Franquinet », BSVAH, vol. 61,‎ , p. 137-173
  3. Koch et Joris 2021, p. 76-77.
  4. Freddy Joris, La chapelle Saint-Lambert et le site de l'ancien couvent des Sépulcrines à Verviers, Namur, Institut du Patrimoine wallon, coll. « Carnets du Patrimoine » (no 75), , 60 p. (ISBN 9782875220349), p. 14-15
  5. Koch et Joris 2021, p. 69.