Cafetière napolitaine

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Cafetière napolitaine
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Morize (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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La cafetière napolitaine ou cafetière Morize est une cafetière à filtre pour cuisinière.

Historique[modifier | modifier le code]

L’invention de la cafetière napolitaine est due à un ferblantier français du no 10 rue Boucher, à Paris, près le Pont-Neuf, du nom de Morize, qui a mis au point une nouvelle cafetière à double filtre sans évaporation, pour remédier à plusieurs inconvénients que présentait le modèle de cafetière dit « à la Dubelloy »[1] dû au cardinal éponyme[2],[3]. Cet appareil, pour laquelle ce fabricant avait obtenu en 1819 un brevet d’invention de cinq ans[4], se composait d’un récipient pour l’eau, d’une cafetière, dont le goulot était fermé avec un bouchon et de trois filtres superposés. Amovibles, ces filtres se nettoyaient aisément et ne pouvaient jamais s'engorger, conservant au café son parfum. Dans cette cafetière, il suffisait de mettre de l’eau claire dans la partie inférieure de la cafetière jusqu’à la hauteur du dessous de la gorge intérieure, ensuite de remplir de café l’intervalle entre le tamis du milieu et le tamis inférieur, puis de recouvrir le café sans le presser avec les filtres et la partie supérieure de la cafetière avant de le mettre sur le feu. Au moment où l’eau contenue dans la cafetière entrait en ébullition, visible par la vapeur sortant du bec resté ouvert, on remettait le bouchon, et on retirait de suite la cafetière de dessus le feu pour la retourner subitement sens dessus dessous pour effectuer l’infiltration rapide de l’eau au travers du café. On pouvait varier le nombre de tasses en diminuant les doses d’eau et de café[1].

Ce modèle de cafetière s’est ensuite répandu dans toute l’Italie pour préparer le café à la maison. Il est encore fabriqué de cette façon traditionnelle, même dans les types de conception les plus modernes. Fabriquée, à l’origine, en cuivre, la version traditionnelle, après 1886, a cédé la place à l’aluminium. À partir du milieu du XXe siècle, la cafetière napolitaine, où elle est appelée cuccumella, a progressivement été remplacée ou supplantée par la macchinetta, plus moderne, plus rapide et facile à utiliser.

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

Cette cafetière est constituée d’un réservoir à eau dans la partie basse, d’un filtre central contenant du café finement moulu et d’un réservoir supérieur muni d’un bec verseur. L’eau est chauffée en posant la cafetière sur une cuisinière ou toute autre source de chaleur. La vapeur de l’eau qui chauffe fait une pré-infusion à l'intérieur du filtre à café. Lorsque l’eau bout, la cafetière est retirée du feu et retournée afin que l'eau passe à travers le filtre. Le réservoir d’eau et le filtre sont ensuite retirés et le café peut être servi.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Mémorial universel de l’industrie française, des sciences et des arts : journal du Cercle des arts, t. 2, Paris, Bureau du Mémorial, , 578 p. (lire en ligne), p. 549.
  2. Gilles Pudlowski, À quoi sert vraiment un critique gastronomique ?, Paris, Armand Colin, coll. « Dites-nous », , 191 p. (ISBN 978-2-200-27183-1, lire en ligne).
  3. « Le moulin à café Peugeot », sur Jour de Brocante, (consulté le ).
  4. Jean-Regnault Armonville, La Clef de l’Industrie et des Sciences qui se rattachent aux Arts industriels : Cafetière à double filtre pour faire le café sans ébullition et sans évaporation ; brevet de cinq ans, t. 1, Chez l’auteur, (lire en ligne), p. 169.