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Bryum argenteum

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Bryum argenteum, le bryum d'argent, est une mousse rustique et assez commune, dont la particularité dans le genre Bryum, est son aspect argenté. Elle se développe typiquement dans les interstices des rues piétonnes, en compagnie de Sagina procumbens, dans les champs, et sur tous les substrats artificiels.

Description

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Plante grégaire, en tapis dense (sous forme d'un gazon ras), ou en coussin isolés. Les tiges sont hautes de 0,2 à 1 cm de long. la plante n'est pas ramifiée ou parfois dichotome.

Les feuilles sont obovales, avec une base très large, puis rétrécies à leur sommet. Dans les milieux secs la feuille se termine par un acumen, elle est plus arrondie sur les individus de milieux humides. La nervure dépasse légèrement à l'extrémité de la feuille, sous forme d'un poil . Le dernier tiers de la feuille est transparent, les cellules n'ayant pas de chloroplastes[1].

Feuille de Bryum argenteum au microscope, avec la partie transparente très développée.

Les feuilles sont rapprochées sur la tige. A l'état sec elles sont appliquées le long de la tige, donnant un aspect julacé au rameau[2]. Au bout des rameaux les extrémités transparentes se chevauchent, donnant un aspect blanchâtre. A l'état humide les feuilles s'étalent, et l'aspect blanchâtre disparait.

Écologie et distribution

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Elle présente de nombreuses formes sur calcaire sec ou humide, sur le sable ou les graviers. On la retrouve dans les milieux cultivés, les murs, le béton, les rochers et quasiment n'importe quel substrat, y compris des substrats très artificiels (carrosseries de voiture, tissus ect.) [3]

Relativement insensible aux contraintes mécaniques, c'est une espèce pionnière, ubiquiste et cosmopolite[4].

Elle forme, avec la caryophyllacée Sagina procumbens, le syntaxon Bryo-Saginetum procumbentis que l'on retrouve typiquement dans les interstices des pavés ou dans les murs[5].

Largement répandue dans tout l'hémisphère nord, elle est abondante depuis la plaine jusqu'à la limite des neiges[6].

Les variations pluriannuelles depuis 1957 de l'épaisseur de la couche d'ozone dans l'antarctique peuvent aussi être mesurées par le taux de flavonoïdes contenus dans cette mousse conservée dans des herbiers[7].

Références

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  1. Handbook of Mosses of the Iberian Peninsula and the Balearic Islands: illustrated keys to genera and species, Inst. d'Estudis Catalans, (ISBN 978-84-7283-865-9)
  2. (en) « Bryum argenteum Hedw. », sur worldfloraonline.org, .
  3. Vincent Hugonnot, Florine Pépin, Jaoua Celle, Mousses et hépatiques de France, manuel d'identification des espèces communes 3ème édition, Biotope éditions, (ISBN 978-2-36662-293-5)
  4. (en) A.J.E. Smith, Bryophyte Ecology, Springer Science & Business Media, (lire en ligne), p. 139.
  5. Guide des groupements végétaux de la région parisienne. Bassin parisien - Nord de la France (Écologie et Phytogéographie), Gérard Arnal, Christian Bock, Marcel Bournérias, 17/01/2002, Belin, Collection Botanique (ISBN 2-7011-2522-7)
  6. Guide des fougères, mousses et lichens d'Europe, H-M. Jahns, Delachaux et Niestlé, 1989, (ISBN 2-603-00684-3)
  7. Ryan Ken G. et al, Historical ozone concentrations and flavonoid levels in herbarium specimens of the Antarctic moss Bryum argenteum, périodique Global change biology, volume 15, p. 1694-1702, 2009

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Références taxonomiques

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