Voir la source de Balkans

{{Voir homonymes|Balkan}}
{{Infobox Région
| nom             =Balkans
| carte           =Balkan topo fr.svg
| légende=Carte topographique de la péninsule des Balkans.
| population      =Environ {{unité|53|millions}}
| superficie      =Environ {{formatnum:550000}}
| pays            =
| eau             =[[Danube]], [[Save (Danube)|Save]], [[Kupa]]
| lac             =
| altitude        =
| langues         =
| villes_majeures =
}}

Les '''Balkans''' sont une des trois [[péninsule]]s de l'[[Europe du Sud]]. Elle est bordée par des mers sur trois côtés : la [[mer Adriatique]] et la [[mer Ionienne]] à l'ouest, la [[mer Égée]] au sud et la [[mer de Marmara]] et la [[mer Noire]] à l'est. Au nord, on la délimite généralement par les cours du [[Danube]], de la [[Save (Danube)|Save]] et de la [[Kupa]]. Cette région couvre une aire totale de plus de {{unité|550000|km|2}} et regroupe une population de près de {{unité|53|millions}} d’habitants.
[[Fichier:Geol Balkan peninsula-fr.jpg|thumb|Carte géologique de la péninsule des Balkans.]]

== Origine et utilisation du terme ==
Dans l’[[Antiquité]], le nom des montagnes aujourd'hui nommées « Balkans » était {{lang|grc|Αἷμος}} (''Haîmos'' en [[grec ancien|grec]] et ''Haemus'' en [[latin]]), mot utilisé en [[Thrace]] signifiant, selon Teodor Capidan, « neigeux ». Ce nom désignait la [[chaîne de montagnes]] traversant la [[Bulgarie]] d’est en ouest (« [[Grand Balkan]] »), qui est appelée Стара Планина (''Stara Planina'', « vieille montagne ») en [[bulgare]], [[serbe]], [[vieux-slave]], [[tchèque]], [[slovaque]], [[lituanien]], [[letton]] et [[estonien]].

L’appellation utilisée à l'époque de l'[[Empire byzantin]]<ref>[https://www.academia.edu/41712439/La_constantinopolarisation_des_Balkans_dans_lAntiquit%C3%A9_tardive La constantinopolarisation des Balkans dans l'Antiquité tardive].</ref> ''Aimos'' / ''Emmon'' / ''Emmona'' se retrouve dans la forme turque ''Emine-Balkan'', l’adjectif ''balkan'' pouvant désigner en turc soit des « montagnes boisées », soit des « montagnes glissantes » (c’est l’un des sens des mots turcs ''bal'' : « poisseux », « miel », et ''kan'' : « gluant », « sang » ; mais, à l’époque [[Romantisme|romantique]], les autres sens de ces deux mots ont donné naissance à une légende très populaire selon laquelle ''balkan'' signifierait « de miel et de sang » pour désigner aux yeux des [[Turcs (peuple)|Turcs]] un pays riche en douceurs, fruits, chaleur, richesses de la terre, mais farouchement défendu par d’indomptables guerriers<ref>{{Lien web |auteur1=Thomas Sotinel |titre="Au pays du sang et du miel" : le geste courageux mais insensé d'Angelina Jolie |url=https://www.lemonde.fr/cinema/article/2012/02/21/au-pays-du-sang-et-du-miel-le-geste-courageux-mais-insense-d-angelina-jolie_1646361_3476.html |site=Le Monde |date=21 février 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Serbie : l'ancien porte-parole de Slobodan Milosevic devient premier ministre |url=http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2012/07/27/004-serbie-nouveau-gouvernement-dacic.shtml |site=Radio-Canada.ca |date=2012/07/27}}.</ref>). En fait les Ottomans désignaient leurs possessions du Sud-Est de l’Europe sous le nom de [[Roumélie]] (''Rum-eli'' c'est-à-dire « pays des Romains ») ou, plus récemment, ''Avrupa-i Osmani'' (« Europe ottomane »).

Bien que l’appellation ''Balkan'' ne soit pas attestée avant le {{s|XIV}}, les [[Protochronisme|protochronistes]], influents dans les Balkans (leurs thèses sont enseignées dans les écoles) attribuent à ce nom une grande ancienneté et le font remonter au proto-[[Langues indo-européennes|indo-européen]] ''bhelg'' (« arête, crête, faîte ») via ''bala-khana'' (« maison élevée » en [[Langues iraniennes|persan]]<ref>Petăr Dobrev : '' Nepoznatata drevna Bălgarija'' (L'ancienne Bulgarie inconnue), éd. Ivan Vazov, Sofia, 2001, {{ISBN|954-604-121-1}} et Maria N. Todorova, ''Imagining the Balkans'' (1997) Oxford University Press, New York [https://books.google.fr/books?id=-EuFwLQhvYMC&pg=PA27&lpg=PA27&dq=%22balkans%22+%22bala+khana%22&source=bl&ots=dkPtodrYc6&sig=D7zIYZ-dU04Ulv-wGS7EX17-ETA&hl=fr&sa=X&ei=yVSQUNaCDufP0QXt5YDoCA&ved=0CCIQ6AEwAA#v=onepage&q=%22balkans%22%20%22bala%20khana%22&f=false books.google.fr]</ref>) ou via ''balkô'' (« chaîne rocheuse » en proto-[[Langues germaniques|germanique]], à l’origine du vieux frison ''balka'', du norrois ''balkr'' et du vieil anglais ''balca'' duquel dérive ''balk'' « bloc » en anglais moderne).

Quoi qu’il en soit, c’est en [[1808]] que l’expression « péninsule des Balkans » ''(Balkanhalbinsel)'' apparaît chez le géographe allemand [[August Zeune]]. En élargissant ainsi le terme de « Balkans » bien au-delà du Grand Balkan, Zeune lui donna la signification antique du nom « ''Haemos'' » qui désignait toutes les chaînes de l’Europe du Sud-Est, depuis les [[Alpes]] slovènes jusqu’à la [[mer Noire]], avec une importance analogue aux [[Apennins]] pour la [[péninsule italienne]]. Malgré les critiques formulées par des géographes comme {{Lien|langue=en|trad=Theobald Fischer|fr=Theobald Fischer}} dès [[1839]], cette idée, discutable sur le plan [[Géomorphologie|géomorphologique]], perdure dans le domaine politique et culturel, et comme concept géographique aux limites d’ailleurs variables selon les auteurs.

Au {{s|XIX}}, lors des combats pour la libération des divers peuples de la région contre les dominations de l’[[Empire ottoman]] ([[Filikí Etería]], [[guerre d'indépendance grecque]], [[comitadjis]], [[Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne|Orim]], [[yougoslavisme]]) et de l’[[Autriche-Hongrie]] ([[austroslavisme]], [[trialisme]]), une certaine condescendance a donné, dans l’historiographie occidentale, une connotation péjorative au terme « Balkans ». Ainsi, « ''[[balkanisation]]'' » désigne un processus de déstructuration politique ; en fait, cette « balkanisation » a surtout été voulue par le [[congrès de Berlin]]. Tout cela a conduit à utiliser le terme plus neutre d’« [[Europe du Sud-Est]] ». C’est ainsi que le journal en ligne ''Balkan Times'' s'est lui-même renommé ''Southeast European Times'' en [[2003]].

== Limites ==
[[Fichier:Balkan Peninsula.svg|vignette|Les Balkans. Leur limite au nord est fixée par les fleuves [[Danube]]-[[Save (Danube)|Save]]-[[Kupa]], excluant de facto la [[Slavonie]] [[Croatie|croate]] et la [[Voïvodine]] [[Serbie|serbe]] des Balkans.]]

Les ''Balkans'' peuvent avoir plusieurs étendues, selon la définition adoptée :

* la plus ancienne, due aux [[géographe]]s de l'[[Empire allemand]] et de l'[[Autriche-Hongrie]], désigne ''la région bas-danubienne et balkanique''<ref>Hosch, Nehring, Sundhaussen (Hrsg.), Lexikon zur Geschichte Südosteuropas, S. 663, {{ISBN|3-8252-8270-8}}.</ref>, incluant les Balkans au sens strict, les pays de l'ex-[[Yougoslavie]] en entier, l'Albanie, la [[Roumanie]] et la [[Moldavie]], région parfois élargie jusqu'à la [[Hongrie]] ; cette définition élargie renvoie davantage au concept d'[[Europe du Sud-Est]], dont la première utilisation connue est due au diplomate et albanologue autrichien [[Johann Georg von Hahn]] ;

* plus récemment, une définition plus restreinte est apparue, proposée par des géographes anglo-saxons : elle n'inclut que les territoires situés au sud du [[Danube]], de la [[Save (Danube)|Save]] et de la [[Kupa]], excluant ainsi des Balkans la [[Slavonie]] [[Croatie|croate]], la [[Voïvodine]] [[Serbie|serbe]], la [[Roumanie]] et la [[Moldavie]], y compris la [[Dobroudja|Dobrogée roumaine]], bien que celle-ci se situe au sud du Danube<ref>{{lien web |titre=Internet Archive : Scheduled Maintenance<!-- Vérifiez ce titre --> |url=https://archive.wikiwix.com/cache/20210615185545/http://www.palgrave.com/products/title.aspx?is=0333793471 |site=palgrave.com via [[Wikiwix]] |consulté le=18-06-2023}}.</ref> ;

* une définition intermédiaire (utilisée par exemple par Paul Garde dans ''Les Balkans''<ref>Paul Garde, ''Les Balkans'', Flammarion, 1999, {{ISBN|2-08-035181-8}}.</ref>) y inclut les pays ex-yougoslaves en entier, l'Albanie et la Roumanie, mais pas la Moldavie, malgré le passé commun des deux pays<ref group=note>Les géographes roumanophones de [[Roumanie]] et de [[Moldavie]], arguant de l'origine et de l'histoire commune jusqu'en 1812, y incluent systématiquement leurs deux pays ; les géographes [[occident]]aux et [[slaves]], en revanche, en excluent la Moldavie et souvent aussi la Roumanie, la première en raison de son appartenance à la sphère d'influence de la [[Russie]] de 1812 à 1918, de 1940 à 1941 et depuis 1944, la seconde parce que seuls 10 % de son territoire (la [[Dobroudja|Dobrogée du Nord]]) se trouvent au sud du [[Danube]].</ref>.

== Géographie ==
Dans la définition la plus communément acceptée, cette région couvre une aire totale de plus de {{unité|550000|km|2}}. Sa limite au nord est fixée par les fleuves [[Danube]]-[[Save (Danube)|Save]]-[[Kupa]]. Le [[Relief (géomorphologie)|relief]] de la péninsule des Balkans culmine à {{unité|2925|m}} au mont [[Moussala (montagne)|Musala]] dans le massif de [[Rila]] ([[Bulgarie]]) ; le [[mont Olympe]] ([[Grèce]]) est en deuxième position avec {{unité|2919|m}}. La majeure partie de la péninsule est montagneuse, avec des [[altitude]]s moyennes de {{unité|500|m}}, des dénivellations importantes, des cours d'eau d'une longueur moyenne de 250 à {{unité|300|km}}, des [[Bassin versant|bassins versants]] étroits et de petite taille ({{formatnum:10000}} à {{unité|20000|km|2}}).

Les plaines, petites et peu nombreuses, se situent le long des cours d'eau et des côtes. Quatre principales chaînes de montagnes, toutes datant de l'[[orogenèse]] alpine, rayonnent autour d'une région centrale, située autour du massif du Šar, au sud de la dépression du [[Kosovo|Kosovo-polje]] :
* la chaîne [[Alpes dinariques|dinarique]], qui longe la [[mer Adriatique]] vers l'ouest en direction des [[Alpes]], et forme la ligne de partage des eaux entre cette mer et le bassin du Danube ;
* la chaîne du [[Pinde]], vers le sud, qui forme la [[ligne de partage des eaux]] en Grèce continentale ;
* la chaîne du [[Grand Balkan]], vers l'est en direction de la [[mer Noire]], qui forme la ligne de partage des eaux entre le bassin de la [[Maritsa]] et celui du Danube ;
* la chaîne du [[Rhodopes|Rhodope]], vers le sud-est en direction de la [[mer Égée]].

Le climat est [[Climat méditerranéen|méditerranéen]] le long des côtes de la mer Adriatique et de la mer Égée, [[Climat océanique|océanique]] et [[Climat subtropical humide|subtropical humide]] le long des côtes de la mer Noire, et [[Climat continental|continental]] dans l'intérieur et au nord du {{42e|parallèle}}.

Une population de près de {{nombre|53|millions}} d’habitants vit dans la péninsule, soit une densité moyenne de {{unité|96|hab./km|2}}.

De son ancien statut de capitale impériale sous plusieurs vastes empires depuis l’an 395, Istanbul a hérité la place de première ville des Balkans, dépassant de loin toutes les autres, comme tout au long de son histoire :
* [[Istanbul]] (jadis Κωνσταντινούπολις / Konstantinoupolis / [[Constantinople]], [[Turquie]], onze millions d’habitants côté européen, donc balkanique, sur 14 au total) ;
* [[Athènes]] (Αθήνα / Athina, Grèce, quatre millions d’habitants avec l’agglomération) ;
* [[Belgrade]] ([[Serbie]], 1,6 million d’habitants avec l’agglomération) ;
* [[Sofia]] ([[Bulgarie]], 1,4 million d’habitants) ;
* [[Zagreb]] ([[Croatie]], 1,2 million l’agglomération), ({{nombre|700000|habitants}} au sud de la Save, donc dans les Balkans, sur 1,2 million au total) ;
* [[Tirana]] ([[Albanie]], {{nombre|850000|habitants}}) ;
* [[Thessalonique]] (Θεσσαλονίκη / Thessaloniki, jadis Salonique ou Selanik, Grèce, {{nombre|800000|habitants}} avec l'agglomération) ;
* [[Sarajevo]] ([[Bosnie-Herzégovine]], {{nombre|700000|habitants avec l'agglomération }}) ;
* [[Skopje]] ([[Macédoine du Nord]], {{nombre|500000|habitants}}) ;
* [[Split]] ([[Croatie]], {{nombre|455000|habitants}} avec l’agglomération) ;
* [[Pristina]] ([[Kosovo]], {{nombre|450000|habitants}}) ;
* [[Constanța]] ([[Roumanie]], {{nombre|400000|habitants}}) ;
* [[Plovdiv]] (jadis Φιλιππούπολη / Philippoupoli ou Filibe, Bulgarie, {{nombre|350000|habitants}}) ;
* [[Varna (Bulgarie)|Varna]] ([[Bulgarie]]), {{nombre|320000|habitants}}) ;
* [[Banja Luka]] (Bosnie-Herzégovine, {{nombre|300000|habitants}}) ;
* [[Ljubljana]] ([[Slovénie]], {{nombre|275000|habitants}}) ;
* [[Niš]] (jadis Ναϊσσός / Naissus, [[Serbie]], {{nombre|250000|habitants}}) ;
* [[Podgorica]] ([[Monténégro]], {{nombre|170000|habitants}}) ;
* [[Rijeka]] (en [[italien]] Fiume, Croatie, {{nombre|150000|habitants}}) ;
* [[Edirne]] (jadis Ἁδριανούπολις / Andrinople, Turquie, {{nombre|100000|habitants}}).

== Biogéographie ==
Selon les données [[Palynologie|palynologiques]]<ref>B. Diaconeasa, S. Farcaş, ''[http://reviste.ubbcluj.ro/contributii_botanice/materiale/2002/Contrib_Bot_vol_37_pp_275-287.pdf Aspects concernant les refuges glaciaires, à la lumière des analyses palynologiques de séquences datées C14]'' ; Contribuţii Botanice, 2002</ref> et [[paléontologie|paléontologiques]] disponibles, à la fin de la dernière [[glaciation]], celle du [[Glaciation de Würm|Würm]], les Balkans ont joué le rôle de « refuge glaciaire » pour la biodiversité végétale<ref>G Lang, ''Some aspects of European late- and post-glacial flora history''; Acta Botanica Fennica, 1992 ([http://md1.csa.com/partners/viewrecord.php?requester=gs&collection=ENV&recid=2757444&q=glacial+refuge+balkans&uid=791421499&setcookie=yes résumé])</ref> dont diverses espèces d'arbres<ref>Bennett, K.D., Tzedakis, P.C., Willis, K.J., 1991, ''Quaternary refugia of north European trees'', Journ. of Biogeogr., 18: 103-115.</ref> ainsi que pour les espèces animales<ref>RS Sommer & A. Nadachowski, ''Glacial refugia of mammals in Europe: evidence from fossil records'' ; Mammal Review, 2006 - Wiley Online Library ; 36: 251–265. doi: 10.1111/j.1365-2907.2006.00093.x ([Résumé])</ref>. Il y avait aussi d'autres refuges en Europe : les péninsules Ibérique et Italienne, le sud de la France et probablement les Carpates méridionales. Mais les Balkans ont été le refuge le plus important. De nombreuses espèces ont survécu aux glaciations dans les Balkans où le climat était moins rigoureux qu'en Europe centrale, ce qui explique la présence aujourd'hui de nombreuses [[Espèce relique|espèces reliques]] qui ont subsisté dans la péninsule mais qui n'ont pas encore pu reconquérir le reste de l'Europe, à cause des barrières écologiques (montagnes, plaines et fleuves parallèles aux latitudes, bloquant les migrations nord-sud de nombreuses espèces) ou de la lenteur de leur capacité de recolonisation (le début de l'Holocène étant récent). C'est ce qui explique en partie la [[biodiversité]] actuelle plus importante dans les Balkans que dans le reste de l'Europe, outre les différences actuelles de climats.

Pour ce qui est de la grande faune, on trouve aujourd'hui le [[cerf élaphe]], le [[daim européen|daim]], le [[chevreuil]], le [[sanglier]]. Mais l'[[auroch]], le [[bison d'Europe]], le [[tarpan]], l'[[Hémione|onagre]] et le [[castor d'Europe|castor]] ont également été présents dans la péninsule au nord des [[Rhodopes]], comme en témoignent [[fossile]]s et les [[toponymie|toponymes]]<ref>Alexandru Filipașcu : ''Animaux sauvages du temps de nos ancêtres'' (ro : « Sălbăticiuni din vremea strămoșilor noștri », Ed. Științifică, Bucarest 1969.</ref>. Parmi les prédateurs, le [[loup gris]], l'[[ours brun]] et le [[lynx boréal]] sont toujours présents de nos jours mais confinés aux régions les plus sauvages. Le [[lion en Europe|lion]] peuplait aussi autrefois la péninsule, selon les fossiles de l'[[Holocène]] et les récits datant de la [[Grèce antique]]<ref>R. S. Sommer, N. Benecke, Late Pleistocene and Holocene development of the felid fauna (Felidae) of Europe: a review, 2006, [http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1469-7998.2005.00040.x/abstract]</ref>.

== Géologie ==
[[Fichier:Olympus National Park 30.jpg|gauche|vignette|Le [[mont Olympe]].]]
[[Fichier:Centralbalkan.jpg|vignette|La chaîne des Balkans centraux, en [[Bulgarie]].]]
[[Fichier:Belgrade Montage.jpg|vignette|[[Belgrade]], la ville blanche, la plus grande ville slave des Balkans, en Serbie.]]
[[Fichier:Church of St. John at Kaneo 6.jpg|vignette|Église de style byzantin du {{s-|XIII}} sur les rives du [[lac d'Ohrid]] en [[Macédoine du Nord]].]]
[[Fichier:Tsarevets.JPG|vignette|Forteresse de Tsarevets dans la capitale de la [[Histoire de la Bulgarie|Bulgarie médiévale]], [[Veliko Tarnovo]].]]
[[Fichier:Dubrovnik1.jpg|vignette|Vieille ville de [[République de Raguse|Raguse]], à [[Dubrovnik]], en [[Croatie]].]]
[[Fichier:Mostarbridge2004.jpg|vignette|Pont ottoman du {{s-|XVIII}}, rebâti en 2004, à [[Mostar]], en [[Bosnie-Herzégovine]].]]

Comme la plupart des marges de la [[mer Méditerranée]], la péninsule des Balkans présente une [[géologie]] complexe, due au fait qu'il s'agit de la zone de jonction de plusieurs boucliers anciens et qu'elle se situe à la limite, très fragmentée, des [[Plaque tectonique|plaques tectoniques]] [[Plaque africaine|africaine]] et [[Plaque eurasiatique|eurasiatique]]. Elle est formée pour partie par un bâti [[Orogenèse varisque|hercynien]], voire antérieur, et pour partie par des régions appartenant à la [[Téthys alpine]], à ses talus continentaux et à la bordure de la [[plateforme carbonatée]] arabo-africaine.

Durant le [[Mésozoïque]], la péninsule se trouvait dans l'océan [[Téthys (océan)|Téthys]] dont la mer Méditerranée est un vestige, et constituait au sein de celui-ci, avec l'[[Anatolie]], un archipel semblable à ce qu'est aujourd'hui l'[[Insulinde]], appelé [[Balkanatolia]]. L'ensemble a été violemment resserré [[Tectonique des plaques|entre les plaques]] africaine, eurasiatique et anatolienne, lors des phases [[orogenèse|orogéniques]] himalayo-[[Géologie des Alpes|alpines]], qui ont entraîné la fracture de la plaque eurasiatique, créant la [[plaque de la mer Égée|micro-plaque égéenne]] et d'immenses [[Nappe de charriage|nappes de charriage]] constituées de [[calcaire]]s et [[flysch]]s plissés entre les massifs cristallins et métamorphiques<ref>Ion Argyriadis, ''Actes du colloque « Michel Durand-Delga »'', [[Société géologique de France]], Paris, 3-4 décembre 2013 et Franck Auriac, Olivier Deslondes, Thomas Maloutas, Michel Sivignon, ''Atlas de la Grèce.'', CNRS-Libergéo-Documentation française 2003, {{p.|5-11}}.</ref>.

Le rapprochement entre les plaques a fait surgir les monts [[Alpes dinariques|Dinariques]], le [[Pinde]], l'[[Mont Olympe|Olympe]], les [[Grand Balkan|Balkans]] et le [[Rhodopes|Rhodope]]. Ce mouvement tectonique de {{unité|4|cm}} par an en moyenne a aussi fait surgir des [[volcan]]s comme le [[Caldeira de Santorin|mont Théra]] (dans l'île du [[Santorin|même nom]] qui s'est effondrée à la suite d'une importante [[Éruption volcanique|éruption]] au {{IIe}} millénaire avant notre ère et qui est encore actif : un nouveau cône s'élève au centre de la [[caldeira]]). Le [[volcanisme]] jadis bien plus intense a laissé de nombreuses intrusions de [[Roche magmatique|roches magmatiques]] dans toute la péninsule, où les sources thermales sont nombreuses.

Deux failles restent très actives : la première parcourt l'Égée d'est en ouest (de [[Rhodes]] à l'ouest de la [[Crète]]) puis remonte le long du [[Péloponnèse]] jusqu'à [[Corfou]] ; la seconde va des [[Dardanelles]] aux [[Sporades]] puis rejoint le [[golfe de Corinthe]]. Le mouvement alpin et les charriages se sont manifestés durant les trois derniers millions d'années par l'apparition de nombreuses [[faille]]s et [[Graben|fossés d'effondrement]], provoquant des [[Séisme|tremblements de terre]] réguliers : la moitié des secousses annuelles en Europe ont lieu dans les Balkans et surtout en Grèce.

C'est dans ce cadre [[Géomorphologie|géomorphologique]] que s'est mis en place le réseau hydrographique actuel. À la fin de la [[glaciation de Würm]], la remontée des mers d'une centaine de mètres a dessiné les côtes actuelles, ainsi que les plaines littorales et les deltas des fleuves<ref>''Atlas de la Grèce.'', {{p.|16-19}}.</ref>.

Concernant les divisions géologiques-géographiques on parle généralement, chez les [[géologue]]s, de « Dinarides » pour la partie occidentale de la péninsule (boucliers pannonien et adriatique, et leurs marges), et d'« Hellénides » pour la partie orientale (boucliers moesien, hellénide et anatolien et leurs marges). Les marges des boucliers anciens ont été soulevées lors de l'[[orogenèse alpine]], et la péninsule est quadrillée de failles secondaires mais [[tectonique]]ment toujours actives.

== Pays des Balkans ==
Selon la carte topographique de l’encadré, les Balkans englobent :

=== En totalité ===
* {{Albanie}} ;
* {{Bosnie-Herzégovine}} ;
* {{Bulgarie}} ;
* {{Grèce}} ;
* {{Kosovo}} (État non reconnu par l'ONU) ;
* {{Macédoine du Nord}} ;
* {{Monténégro}}.

=== En partie ===
* {{Croatie}} : la [[Dalmatie]], l’[[Istrie]] ainsi que les territoires au sud de la [[Save (Danube)|Save]] : 50 % du pays ;
* {{Italie}} : la [[Province de Trieste]] : 0,07 % du pays ;
* {{Serbie}} : les territoires au sud du Danube : 60 % du pays ;
* {{Slovénie}} : le Sud de la Slovénie : 27 % du pays ;
* {{Roumanie}} : la [[Dobroudja|Dobrogée]] : 6 % du pays ;
* {{Turquie}} : la [[Thrace orientale]] : 3 % du territoire du pays, soit la partie [[Europe|européenne]] de la Turquie, avec les îles [[Imbros]] et [[Ténédos]], 97 % étant en [[Anatolie|Asie Mineure]].

=== Subdivisions ===
Les Balkans peuvent être subdivisés selon au moins sept critères différents<ref>Paul Garde : ''Les Balkans'', Dominos Flammarion, 1999, {{ISBN|2-08-035181-8}} et Georges Prevelakis, ''Les Balkans, culture et géopolitique'', Nathan, 2004, {{ISBN|2-09-190223-3}}.</ref>.

* Selon le critère [[Géographie|géographique]] on distingue trois groupes de pays :
** les « [[Balkans occidentaux]] » : [[Albanie]], [[Bosnie-Herzégovine]], [[Croatie]], [[Italie]] ([[Trieste]]), [[Kosovo]], [[Monténégro]], [[Serbie]] et [[Slovénie]] ;
** les « Balkans orientaux » : [[Bulgarie]], [[Roumanie]] et [[Turquie]] ;
** les « Balkans méridionaux » : [[Grèce]] (on y rattache ses îles, bien que dans la géographie du {{s|XIX}}, celles proches de la côte turque fussent considérées comme asiatiques) ;
** mais la [[Macédoine du Nord]] est un cas à part, car les traits de sa géographie physique et humaine la rapprochent de chacun des trois ensembles précédents, de sorte qu'on peut la placer dans les « Balkans centraux ».

* Selon le critère [[climat]]ique on distingue trois groupes de régions :
** les Balkans [[Climat continental|continentaux]] (selon la [[classification de Köppen]] : « Dfa » en plaine, « Dfb » en moyenne altitude, « Dfc » sur les sommets) : [[Bosnie-Herzégovine]], [[Bulgarie]], nord de la [[Croatie]], [[Kosovo]], [[Macédoine du Nord]], [[Monténégro]], [[Roumanie]], [[Serbie]] et la majeure partie de la [[Slovénie]] ;
** les Balkans [[Climat pontique|pontiques]] (Cfa selon la classification de Köppen) : régions côtières de la [[mer Noire]] en [[Bulgarie]], [[Roumanie]] et [[Turquie]] ;
** les Balkans [[Climat méditerranéen|méditerranéens]] (Csa selon la classification de Köppen) : [[Albanie]], Sud de la [[Croatie]], [[Grèce]], Sud du [[Monténégro]], la côte de la [[Slovénie]] et la [[Turquie]] d'Europe.

* Selon le critère [[linguistique]] on distingue trois groupes de pays :
** les Balkans aborigènes : [[Albanie]], [[Grèce]], [[Kosovo]] et [[Roumanie]] ;
** les Balkans slaves: [[Bosnie-Herzégovine]], [[Bulgarie]], [[Croatie]], [[Macédoine du Nord]], [[Monténégro]], [[Serbie]] et [[Slovénie]] ;
** les Balkans turcs : [[Turquie]] d'Europe.

* Selon le critère [[Religion|religieux]] on distingue aussi trois groupes de pays :
** les Balkans à majorité [[Église catholique|chrétienne catholique]] : [[Croatie]] et [[Slovénie]] ;
** les Balkans à majorité [[Église orthodoxe|chrétienne orthodoxe]] : [[Bulgarie]], [[Grèce]], [[Macédoine du Nord]], [[Monténégro]], [[Roumanie]] et [[Serbie]] ;
** les Balkans à majorité [[Islam|musulmane]] : [[Albanie]], [[Kosovo]] et [[Turquie]] d'Europe ;
** la [[Bosnie-Herzégovine]] est un cas à part, les chrétiens des deux confessions d'une part, et les musulmans d'autre part étant en nombre presque égal (50,1 % de musulmans contre 46,2 % de chrétiens serbes et croates d'après le recensement de 2013)<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The World Factbook — Central Intelligence Agency |url=https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/bosnia-and-herzegovina |site=cia.gov |consulté le=2017-07-01}}.</ref>.

* Selon le critère [[Économie (activité humaine)|économique]] et politique on distingue deux groupes de pays :
** les Balkans au passé [[État communiste|communiste]] : [[Albanie]], [[Bulgarie]], [[Roumanie]] ayant eu une économie socialiste planifiée par l'État sans secteur privé, et [[Bosnie-Herzégovine]], [[Croatie]], [[Kosovo]], [[Macédoine du Nord]], [[Monténégro]], [[Serbie]] et [[Slovénie]] ayant eu une économie socialiste avec une dose d'[[autogestion]], un modeste secteur privé (micro-entreprises) et d'ouverture sur l'[[économie de marché]] du monde capitaliste ;
** les Balkans au passé [[Capitalisme|capitaliste]]: [[Grèce]] et [[Turquie]] d'Europe.

* Selon le critère [[politique]] et social actuel on distingue deux groupes de pays :
** les Balkans membres de l'[[Union européenne]] : [[Bulgarie]], [[Croatie]], [[Grèce]], [[Roumanie]] et [[Slovénie]] ;
** les Balkans en attente : [[Albanie]], [[Bosnie-Herzégovine]], [[Kosovo]], [[Macédoine du Nord]], [[Monténégro]], [[Serbie]] et [[Turquie]].

* Enfin selon le critère [[militaire]] on distingue trois groupes de pays :
** les Balkans membres de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]]: [[Albanie]], [[Bulgarie]], [[Croatie]], [[Grèce]], [[Roumanie]], [[Slovénie]], [[Monténégro]], [[Turquie]] et [[Macédoine du Nord]]<ref>{{Lien web |titre=Pays membres |url=http://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_52044.htm |site=nato.int|consulté le=2021-04-28}}</ref> ;
** les Balkans sous protection de l'OTAN : [[Bosnie-Herzégovine]], [[Kosovo]] ;
** les Balkans membres du [[Partenariat pour la paix]] : [[Serbie]].

== Géopolitique ==
À cheval entre la [[Mer Méditerranée|Méditerranée]] et l'[[Europe continentale]], les Balkans ont depuis le début du siècle été écartés du jeu [[géopolitique]] en raison de leur faible taille économique et démographique. Pourtant, loin des grands dossiers brûlants, ils sont le théâtre d'un affrontement informel entre grandes puissances : les [[États-Unis]], l'[[Union européenne]], la [[Russie]], la [[Turquie]] et la [[Chine]], cette dernière profitant de l'enlisement du processus d'intégration européenne pour s'y imposer comme un partenaire incontournable<ref>[https://legrandcontinent.eu/fr/2021/06/23/geopolitique-des-balkans/ Géopolitique des Balkans].</ref>.

Du point de vue politique, quatre organisations régionales rassemblent diversement les pays des Balkans :
<gallery>
Southeast European Cooperation Process Map.svg|Processus de Coopération en Europe du Sud-Est (PCESE)<ref>[https://ec.europa.eu/regional_policy/fr/atlas/programmes/2007-2013/crossborder/operational-programme-south-east-europe-see Programme opérationnel "Europe du Sud-Est (ESE)"].</ref>
SP for SEE members.png|Pacte de Stabilité pour l'Europe du Sud-Est. (PSESE)<ref>[https://www.assemblee-nationale.fr/europe/rap-info/i3644.pdf le Pacte de Stabilité pour l’Europe du Sud-Est].</ref>{{Légende/Début}}{{legend|#ff7f40|membres}}{{legend|#00ff00|observateurs}}{{legend|#007fff|partenaires soutenant le processus}}{{Légende/Fin}}
SECI members.png|Initiative de Coopération en Europe du Sud-Est (ICESE)<ref>[https://www.iss.europa.eu/sites/default/files/EUISSFiles/occ65.pdf Entre Balkans et Orient].</ref>{{,}}<ref>[https://www.nato.int/docu/manuel/2001/hb0306f.htm L'initiative de l'OTAN pour l'Europe du Sud-Est].</ref>{{Légende/Début}}{{legend|#ff7f40|membres}} {{legend|#00ff00|observateurs}}{{Légende/Fin}}
BSEC members.png|[[Organisation de coopération économique de la mer Noire]]<ref>[https://www.mfa.gr/fr/politique-etrangere/la-grece-au-sein-des-organisations-internationales/organisation-de-cooperation-economique-de-la-mer-noire-cemn.html Organisation de Coopération économique de la Mer Noire (CEMN)].</ref>{{Légende/Début}}{{legend|#ff7f40|membres}} {{legend|#00ff00|observateurs}}{{Légende/Fin}}
</gallery>

== Langues ==
Les [[langues dans les Balkans]] sont :
[[Fichier:VolkBalk-1908.jpg|vignette|Carte linguistique des Balkans au début du {{s|XX}}.]]
[[Fichier:EurEstAlphabets.jpg|vignette|Les alphabets dans les Balkans et en Europe de l'Est.]]
* l'[[albanais]] parlé par {{formatnum:5900000}} de locuteurs en [[Albanie]] et [[Kosovo]], mais aussi minoritairement en [[Serbie]], [[Macédoine du Nord]], [[Monténégro]], [[Grèce]] et [[Turquie]] ;
* l'[[aroumain]] parlé par les [[Valaques]], environ {{nombre|300000|locuteurs}} en [[Grèce]] (en [[Macédoine (Grèce)|Macédoine occidentale]]), en [[Albanie]], en [[Bulgarie]], en [[Macédoine du Nord]]) et en [[Roumanie]] (en [[Dobroudja|Dobrogée]]) ;
* le [[Diasystème slave du centre-sud|BCMS]], appelé par les linguistes « [[serbo-croate]] », parlé par {{formatnum:18000000}} de locuteurs environ, majoritaires dans quatre pays ([[Bosnie-Herzégovine]], [[Croatie]], [[Monténégro]], [[Serbie]], d'où le nouveau nom de ce [[Diasystème slave du centre-sud|diasystème linguistique]]) et minoritaires en Slovénie, Kosovo, Macédoine du Nord, Bulgarie, Turquie et Roumanie. Cette langue est ''[[de facto]]'' la langue la plus parlée dans les Balkans<ref>{{Lien web |titre=de Sarajevo à Belgrade |url=http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/de-sarajevo-a-belgrade-une-langue-sans-nom-qui-divise-28-04-2017-6897915.php |site=le parisien |date=28 avril 2017}}.</ref> :
** la dénomination [[bosnien]]ne du BCMS concerne {{nombre|2|millions}} de locuteurs, en [[Bosnie-Herzégovine]], mais aussi minoritairement en [[Croatie]], [[Serbie]] et [[Monténégro]],
** la dénomination [[croate]] du BCMS concerne {{nombre|4.5|millions}} de locuteurs, en [[Croatie]], mais aussi minoritairement en [[Bosnie-Herzégovine]], [[Serbie]], [[Monténégro]], [[Slovénie]] et [[Roumanie]],
** la dénomination [[monténégrin]]e du BCMS concerne {{nombre|145000|locuteurs}} au [[Monténégro]], et minoritairement en [[Bosnie-Herzégovine]] du Sud-Est,
** la dénomination [[serbe]] du BCMS concerne {{formatnum:8100000}} de locuteurs, en [[Serbie]], [[Bosnie-Herzégovine]] et [[Monténégro]], mais aussi minoritairement au [[Kosovo]], en [[Croatie]], en [[Slovénie]] et en [[Roumanie]] ;
* le [[grec moderne|grec]] parlé par {{formatnum:10000000}} de locuteurs (en [[Grèce]] et minoritairement dans le sud de l'[[Albanie]]) ;
* le [[bulgare]] parlé par {{nombre|6700000|millions}} de locuteurs en [[Bulgarie]]. Des minorités bulgarophones existent aussi en Serbie orientale ({{formatnum:50000}}), en Roumanie ({{formatnum:12000}}), en Moldavie ({{formatnum:65000}}) et Ukraine ({{formatnum:204000}}) ;
* le [[macédonien]] parlé par {{formatnum:2000000}} de locuteurs environ (les locuteurs des [[Variantes régionales du bulgare|langues bulgare et macédonienne]] se comprennent entre eux) ;
* le [[slovène]] parlé par {{formatnum:2000000}} de locuteurs en [[Slovénie]] (des minorités existent en [[Italie]] et en [[Autriche]]) ;
* le [[roumain]] parlé par {{formatnum:1000000}} de locuteurs en [[Dobroudja|Dobrogée]] et aussi [[Roumanophones de Serbie|minoritairement]] par {{nombre|174000|personnes}} dans les régions de [[Voïvodine]] et des [[Portes de Fer (Danube)|Portes de Fer]] en [[Serbie]] ;
* il n'y a pas d'estimation fiable pour les parlers [[roms]] (composés de [[romani]], d'albanais, de grec, de turc et de langues slaves) : l’arlisque (''arliskó''), l’[[ashkalis]]que (''aškaliskó''), le djambasque (''xhambaskó''), le tchanarsque (''čanarskó''), le tcherbarsque (''čerbarskó''), le thamarsque (''thamarskó'') ou le vlashisque (''vlašiskó'') car la plupart des Roms sont devenus locuteurs des langues des pays où ils vivent, mais on estimait en 2012 leur nombre à environ {{formatnum:500000}}<ref>{{Lien web |titre=Journée internationale des Roms: tout reste à faire |url=http://www.rfi.fr/europe/20120408-journee-internationale-roms-tout-reste-faire |site=rfi.fr |date=8 avril 2012}}.</ref> ;
* le [[turc]] parlé par environ {{nombre|14|millions}} de locuteurs, essentiellement dans la partie européenne de l'agglomération d'[[Istanbul]], à [[Edirne]] et en [[Thrace orientale|Thrace turque]], mais aussi minoritairement en [[Thrace du Nord|Thrace bulgare]], en [[Dobroudja|Dobrogée]] ([[Dobroudja du Sud|Dobroudja bulgare]] et [[Turcs de Roumanie|Dobrogea roumaine]]), en [[Macédoine du Nord]], en [[Macédoine grecque]] et en [[Thrace occidentale|Thrace grecque]] ;
* il n'y a pas non plus d'estimation fiable pour le [[yévanique]] et le [[judéo-espagnol]], langues des [[Juifs]] [[romaniotes]] et [[séfarades]] dont quelques dizaines de milliers vivent encore à [[Istanbul]], [[Edirne]], [[Plovdiv]], [[Bourgas]], [[Varna (Bulgarie)|Varna]], et [[Roussé]] (ville d'origine d'[[Elias Canetti]]).

== Définition culturelle ==
[[Fichier:Balkan countries.jpg|vignette|Les pays balkaniques, selon la définition linguistique et culturelle (voir [[Aire linguistique balkanique]]).]]

=== Culture ===
Le terme « Balkans » fait avant tout référence à une aire culturelle<ref>[https://www.myheritage.fr/ethnicities/balkan/ethnicity-worldwide-distribution Origine Peuples des Balkans - principaux pays - aire culturelle].</ref>, c'est-à-dire un ensemble composé de groupes et de langues différents, mais qui partagent néanmoins un certain nombre de traits culturels communs, hérités d'un passé commun. Le géographe [[Georges Prévélakis]]<ref>Georges Prevelakis, ''Les Balkans, culture et géopolitique'', Nathan, 1994, {{ISBN|2-09-190223-3}}.</ref> et les historiens [[Valaques|aroumains]] Papacostea et [[Neagu Djuvara]] expliquent cet héritage commun par l'existence de six ou sept couches d'un ''millefeuille historique balkanique'' qui feraient aujourd'hui de cette région, une aire culturelle à part entière, et qui, selon leurs termes, définissent un ''Homo balcanicus'' :
* le substrat [[Thraces|thraco]]-[[illyrie|illyre]] et [[Époque archaïque|hellène]], qui commence lors des premières migrations [[Proto-Indo-Européens|indo-européennes]], deux mille ans avant notre ère, et agit jusqu'aux premières constructions étatiques de la région (décrites dans l'[[Iliade]] neuf siècles avant notre ère, mais probablement antérieures) ;
* l'influence [[Royaume de Macédoine|macédonienne]] et la [[époque hellénistique|civilisation hellénistique]], inaugurées par le règne de [[Philippe II (roi de Macédoine)|Philippe {{II}}]] de Macédoine trois siècles avant notre ère, et jusqu'à la prise de la Grèce par [[Empire romain|Rome]] ;
* la [[romanisation (histoire)|romanisation]], qui a contribué à l'unification balkanique à travers le réseau des routes et des cités, et s'est poursuivie par une synthèse culturelle dans le bassin du bas-[[Danube]]. Celle-ci se diffuse par l'intermédiaire des [[Thraco-Romains]] et de leurs descendants les « [[Valaques]] » ([[Aroumains]] et [[Roumains]]), populations pastorales qui survivent sur les piémonts, tandis que dans les plaines s'installeront les Slaves ;
* l'[[Empire byzantin|Empire romain d'Orient]] dit « [[Empire byzantin|byzantin]] » ;
* les [[Slaves]] (migrations slaves à partir du {{s|V}}, l'[[Histoire du Premier Empire bulgare|Empire bulgare]] du {{sp-|VII|e|au|XV}} et l'[[Empire serbe]] au {{s-|XIV}}) ;
* l'[[Empire ottoman]] et son influence sur les peuples des Balkans, dont une minorité a adopté l'[[islam]], tandis que la majorité a lutté contre l'occupation turque, de [[1453]] au [[traité de Lausanne (1923)|traité de Lausanne]] ([[1923]]), en passant par les [[Filikí Etería|sociétés secrètes]] du {{s-|XIX}}.

Les [[Linguistique|linguistes]], en tout cas, affirment<ref group=note>Le premier savant à remarquer les ressemblances entre les langues balkaniques fut le slovène [[Jernej Kopitar]] en 1829, mais ce ne fut qu'à partir des années 1920 qu'elles furent théorisées, avec comme contributeurs importants {{Lien|langue=de|Gustav Weigand}} et {{Lien|trad=Kristian Sandfeld|lang=de|fr=Kristian Sandfeld|texte=Kristian Sandfeld}} (''Linguistique balkanique'', 1930). Puis le Roumain [[Constantin Alexandru Rosetti]] lança le terme d'« Union linguistique balkanique » en 1958. {{Lien|trad=Theodor Capidan|lang=ro|fr=Theodor Capidan|texte=Theodor Capidan}} alla plus loin en affirmant que leur structure était susceptible d'être réduite à un type balkanique commun. Le modèle accepté par la majorité des linguistes est celui du Polonais {{Lien|trad=Zbigniew Gołąb|lang=pl|fr=Zbigniew Gołąb|texte=Zbigniew Gołąb}}.</ref> qu'il existe une [[aire linguistique balkanique]] qui se manifeste, à travers la diversité des langues d'origines différentes (y compris le [[turc]] qui n'est pas [[Langues indo-européennes|indo-européen]]) par des traits syntaxiques, grammaticaux et phonologiques communs.

Toutefois, cette unité culturelle n'est guère reconnue par les historiographies grecque, bulgare et des pays de l'espace yougoslave, qui minimisent l'apport de la [[romanisation (histoire)|romanisation]] et l'influence [[Empire ottoman|turque]], considérant que les particularités et les spécificités de chaque groupe ethnique l'emportent largement sur les traits communs. Depuis l'émergence du [[nationalisme]] [[Romantisme|romantique]] du {{s-|XIX}} et [[Xénophobie|xénophobe]] du milieu du {{s-|XX}}, chaque État balkanique s'est réapproprié son histoire en minimisant les apports des peuples voisins et en magnifiant celui de sa majorité ethnique actuelle, de manière à [[Protochronisme|projeter dans le passé]] les [[nation]]s actuelles, comme si elles s'étaient constituées dès l'[[Antiquité]] ou le haut [[Moyen Âge]]<ref>[[Ernest Gellner]], ''Nations et nationalisme'', Bibliothèque historique Payot, 1999 et Éric Hobsbawn, ''Nations et nationalisme depuis 1780 : programme, mythe, réalité'', Folio histoire 2002.</ref>.

Quoi qu'il en soit, il existe des traditions culturelles spécifiquement balkaniques telles que les ''[[Colindă|Коледа/Colinde]]'', les ''[[Fête du 1er mars en Europe du Sud-Est|Màrtis (Μάρτης)/Martenitsa/Mărțișor]]'' ou les ''[[Vrykolakas|Broucolaques]]'', considérées comme un héritage [[Langues paléo-balkaniques|thrace et/ou illyrien]].

Les peuples et cultures des Balkans peuvent parfois être l'objet de caricatures ou de réactions [[Racisme|racistes]] qui diffusent le même type de [[Stéréotype|clichés]] que ceux dont [[Ressentiment antifrançais aux États-Unis|les Français peuvent être l'objet aux États-Unis]]. Ainsi, [[Édouard Thouvenel]], alors ambassadeur de [[France]] à [[Constantinople]], écrit en [[1852]] à [[Napoléon III]] que « l'Orient est un ramassis de détritus de races et de nationalités dont aucune n'est digne de notre respect »<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Dean B. |nom1=Mahin |titre=One War at a Time: The International Dimensions of the American Civil War |éditeur=Brassey's |date=1999 |isbn=978-1-57488-301-5 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=3FlIH_dUEvcC&pg=PA96 |consulté le=2021-01-03}}</ref>. Des productions à succès comme le film [[Le père Noël est une ordure (film)|Le père Noël est une ordure]], à travers le [[Personnage type|personnage de Preskovitch]] et les [[Liste d'aliments, de boissons et de substances de fiction|spécialités immangeables du « dobitchu » et du « kloug aux marrons »]], ont fait dire à des connaisseurs de la culture balkanique tels Jean-Marie Martin<ref group="note">Jean-Marie Martin est directeur de recherches au CNRS (Centre d'histoire et civilisation de Byzance, UMR Orient et Méditerranée) à Paris : [https://www.persee.fr/authority/398044]</ref> que « ne pouvant pas, légalement, se moquer des pays voisins de la France et encore moins des Africains, des Arabes ou des Juifs, certains humoristes comme la troupe du [[Le Splendid|Splendid]] se sont engouffrés dans le vide juridique qui leur permet de véhiculer les pires clichés sur les Balkans, et ces comédiens ne sont pas les seuls, loin de là »<ref>[[Jean-Marie Martin (historien)|Jean-Marie Martin]] sur [http://www.bulgaria-france.net/].</ref>. Enfin, le racisme envers les [[Roms]] des Balkans peut s'appliquer par extension à tous les Balkaniques comme dans le cas du cinéaste [[Cristian Mungiu]] représenté en mendiant plaintif dans l'émission ''[[Les Guignols de l'info]]'' lors du [[festival de Cannes]] de 2013<ref group=note>Le terme ''Ròma'' est adopté par l'[[Union romani internationale]] (IRU, voir [http://www.universalis.fr/corpus2-encyclopedie/117/0/C099044/encyclopedie/ROM.htm Article Rom]) mais en [[France]] les distinctions ethniques ne sont pas reconnues, car citoyenneté et nationalité se confondent (voir : [https://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-955008@51-955009,0.html Un amendement au projet de loi sur l'immigration autorise la statistique ethnique] ''Le Monde''), et par conséquent les Roms ayant un passeport bulgare ou roumain sont officiellement dénommés « Bulgares » ou « Roumains », même si certains hommes politiques dérogent à cette règle, comme [[Nicolas Sarkozy]] ou [[Manuel Valls]] qui en 2011 et 2013, ont tous deux affirmé que « Les Roms n'ont pas vocation à rester en France, mais à rentrer dans leurs pays », contredisant ainsi les porte-parole de ces communautés tel Nicolae Păun du ''Partida le Romange'' (parti Rom) qui affirment, eux, que « Les Roms ont depuis toujours vocation à voyager et à s'intégrer là où ils choisissent de vivre ».</ref>.

=== Religion ===
{{Refnec|Les Balkans abritent trois grands groupes religieux :
* le [[christianisme orthodoxe]] (62,3%) : [[Serbie]], [[Roumanie]], [[Bulgarie]], [[Grèce]], [[Monténégro]] et [[Macédoine du Nord]] ;
* l'[[islam]] (22.5%) : [[Bosnie-Herzégovine]], [[Albanie]], [[Kosovo]] et [[Turquie]] ;
* le [[catholicisme]] (10,2%) : [[Croatie]] et [[Slovénie]].

Les autres groupes religieux regroupent à peu près 5 % de la population, principalement des protestants.|date=26 décembre 2023|bloc=oui}}

== Génétique ==
Dans les Balkans, la [[génétique des populations]] présente principalement quatre [[haplogroupe]]s : le [[Haplogroupe I|I]], le [[Haplogroupe E|E]], le [[Haplogroupe J (Y-ADN)|J (Y-ADN)]] et le [[Haplogroupe R1a|R1a]]<ref>{{Lien web |nom1=Maciamo Hay|titre=Haplogroupe E1b1b (Y-ADN)|url=https://www.eupedia.com/europe/Haplogroupe_E1b1b_ADN-Y.shtml |site=Eupedia |consulté le=2020-01-05}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |nom1=Maciamo Hay|titre=Haplogroupe R1a (Y-ADN)|url=https://www.eupedia.com/europe/Haplogroupe_R1a_ADN-Y.shtml |site=Eupedia |consulté le=2020-01-05}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |nom1=Maciamo Hay|titre=Haplogroupe R1b (Y-ADN)|url=https://www.eupedia.com/europe/Haplogroupe_R1b_ADN-Y.shtml |site=Eupedia |consulté le=2020-01-05}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |nom1=Maciamo Hay|titre=Haplogroupe J2 (Y-ADN)|url=https://www.eupedia.com/europe/Haplogroupe_J2_ADN-Y.shtml |site=Eupedia |consulté le=2020-01-05}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |nom1=Maciamo Hay|titre=Haplogroupe IB (Y-ADN)|url=https://www.eupedia.com/europe/Haplogroupe_I2_ADN-Y.shtml |site=Eupedia |consulté le=2020-01-05}}</ref>, résultant de l'histoire des [[Expansion planétaire de l'Homme moderne|migrations humaines préhistoriques]] et [[Histoire des Balkans|historiques]] dans la région<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Igor L. |nom1=Rozhanskii |prénom2=Anatole A. |nom2=Klyosov |titre=Haplogroup R1a, Its Subclades and Branches in Europe During the Last 9,000 Years |périodique=Advances in Anthropology |volume=02 |numéro=03 |date=2012 |issn=2163-9353 |issn2=2163-9361 |doi=10.4236/aa.2012.23017 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.4236/aa.2012.23017 |consulté le=2020-01-05 |pages=139–156}}</ref>. Toutefois, les [[Protochronisme|protochronistes]], influents dans les pays des Balkans<ref>[[Dimitri Kitsikis]], ''La Montée du national-bolchevisme dans les Balkans'', ed. Avatar, Paris 2008</ref>, interprètent ces mêmes données de manière à étayer l'idée que chaque peuple actuel est très anciennement [[Peuple autochtone|autochtone]] dans la péninsule<ref>Aris Poulianos, {{en}} ''Sarakatsani - The most ancient people of Europe'' [http://www.aee.gr/english/5sarakatsani/sarakatsani.html], 1993.</ref>{{,}}<ref>Petăr Dobrev : ''Nepoznatata drevna Bălgarija'' (« L'Ancienne Bulgarie inconnue »), éd. Ivan Vazov, Sofia 2001 {{ISBN|954-604-121-1}}.</ref>.

== Chronologie ==
{{Article détaillé|Histoire des Balkans}}
[[Image:Hamangia Muzeul din Constanta.JPG|vignette|Les « penseurs » [[néolithique]]s de Hamangia.]]
Par différence de l’[[histoire naturelle]] de la péninsule (géologie, [[karst]]s, flore, faune...), l’histoire des Balkans est celle des populations de cette région<ref>[[Préhistoire de l'Europe du Sud-Est]]</ref>{{,}}<ref>Georges Duby, ''Atlas historique'', Larousse 1987, {{ISBN|2-03-503009-9}}</ref>{{,}}<ref>''Atlas zur Weltgeschichte'', DTV 1987 traduit chez Perrin, {{ISBN|2-7242-3596-7}}</ref>{{,}}<ref>''Putzger historischer Weltatlas'', Cornelsen 1990, {{ISBN|3-464-00176-8}}</ref>{{,}}<ref>Dans la série des « Atlas des Peuples » d'André et Jean Sellier à La Découverte : ''Europe centrale'', 1992, {{ISBN|2-7071-2032-4}} et ''Orient'', 1993, {{ISBN|2-7071-2222-X}}</ref>{{,}}<ref>''Történelmi atlasz'', Académie hongroise 1991, {{ISBN|963-351-422-3}}</ref>{{,}}<ref>''Atlas istorico-geografic'', Académie roumaine 1995, {{ISBN|973-27-0500-0}}</ref>{{,}}<ref>''Atlas des religions'', hors-série du ''Monde'', 2007, 194 p.</ref>.

Cette riche histoire humaine, qui a produit de fortes convergences génétiques, culturelles (architecture, cuisine, musique, traditions…) et [[Aire linguistique balkanique|linguistiques]], est pourtant l’objet d’une multitude de revendications et de controverses [[Nationalisme|nationalistes]] dues à la « [[balkanisation]] » voulue et inaugurée en [[1878]] par le [[Congrès de Berlin]] pour diviser la péninsule en petites puissances rivales, processus qui a fait dire à [[Winston Churchill]] : « ''la région des Balkans a tendance à produire plus d’histoire qu'elle ne peut en consommer'' »<ref>Georges Castellan, ''Histoire des Balkans'', Fayard 1999</ref>{{,}}<ref>Georges Castellan, ''Histoire de l’Albanie et des Albanais'', Armeline, 2001</ref>{{,}}<ref>Georges Castellan, '' Un pays inconnu : la Macédoine'', Armeline, 2003</ref>{{,}}<ref>Georges Castellan, ''Serbes d’autrefois : aux origines de la Serbie moderne'', Armeline, 2005</ref>{{,}}<ref>L. Genet, ''Histoire contemporaine'', Hatier, 1970, {{p.|408}} à 411</ref>{{,}}<ref>Hans-Erich Stier (dir.), ''Grosser Atlas zur Weltgeschichte'', Westermann, Braunschweig, 1985, {{ISBN|3-14-100919-8}}.</ref>.

== Notes et références ==
[[Fichier:BalkanicFlagSinceFilik.png|150px|vignette|Projet de drapeau des Balkans par-delà les nationalismes<ref>D'après le ''Mouvement pour la paix dans les Balkans'' sur [http://www.paixbalkans.org/] et Patrick Simon, ''Itinéraire d'un pacifiste dans les Balkans'', éd. Fleur de Lys, Laval, Québec, 2005, 318 pages, {{ISBN|2-89612-279-6}}, l'étoile au milieu symbolise la [[fraternité]], les cinq étoiles autour symbolisent les Albanais, les Slaves, les Est-Romans, les Grecs et les Turcs ; ce projet est visiblement inspiré du logo de la [[Société des Nations]] et du drapeau de la [[Voïvodine]].</ref>.]]

=== Notes ===
{{Références|groupe=note}}

=== Références ===
{{Références nombreuses|colonnes=2}}

== Annexes ==
{{Autres projets|commons=Category:Balkans|wiktionary=Balkans}}
{{Catégorie principale}}

=== Infographie ===
* {{lien web|langue=fr|auteur=Anne Rovan|titre=Élargissement de l’UE : un sommet de plus pour faire patienter les Balkans|url=https://www.lefigaro.fr/international/elargissement-de-l-ue-un-sommet-de-plus-pour-faire-patienter-les-balkans-20211005|date=8 octobre 2021|site=[[Le Figaro]]|consulté le=16 novembre 2021}}
* {{lien web|langue=fr|auteur=[[Sylvie Kauffmann]]|titre=« Dans les Balkans, le spectre des années 1990 rôde, insidieux, poussé par la Serbie et la Russie »|url=https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/11/10/dans-les-balkans-le-spectre-des-annees-1990-rode-insidieux-pousse-par-la-serbie-et-la-russie_6101572_3232.html|date=10 novembre 2021|site=[[Le Monde]]|consulté le=12 novembre 2021}}

=== Bibliographie ===
* {{Bouillet note}}
* {{Ouvrage |auteur1=Barbara Jelavich |titre=History of the Balkans |éditeur=Cambridge University Press |année=1983}}
* {{Ouvrage |auteur1=Jean-Michel Cantacuzène |titre=Mille ans dans les Balkans |sous-titre=chronique des Cantacuzène dans la tourmente des siècles |lieu=Paris |éditeur=Christian |année=1992 |pages totales=494 |isbn=2-86496-054-0}}
* {{Ouvrage |auteur=[[Georges Castellan]]|titre=Histoire des Balkans|sous-titre={{sp-|XIV|-|XX}}|éditeur=Fayard|année=1999|pages=643|isbn=978-2-2136-0526-5}}
* {{Article |auteur1=[[Pierre du Bois de Dunilac]] |titre=La question des Balkans |périodique=Revue des relations internationales |numéro=103 |année=2000 |pages=271-277}}
* {{Ouvrage |auteur1=Ernest Weibel |titre=Histoire et géopolitique des Balkans de 1900 à nos jours |lieu=Paris |éditeur=Ellipses |année=2002}}
* {{Ouvrage |auteur1=Joëlle Dalegre |titre=Grecs et Ottomans 1453-1923. De la chute de Constantinople à la fin de l’Empire ottoman |lieu=Paris |éditeur=L’Harmattan |année=2002 |pages totales=268 |isbn=2-7475-2162-1 |présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=_pgdlaQO8QkC&printsec=frontcover}}
* {{ouvrage|auteur1=[[Jean-Arnault Dérens]]|auteur2=Laurent Geslin (Photographe)|titre=Comprendre les Balkans|sous-titre=Histoire, sociétés, perspectives|éditeur=Non Lieu Editions|année=2007|pages=352|isbn=978-2-3527-0025-8}}
* {{Ouvrage |auteur1=[[Dimitri Kitsikis]] |titre=La Montée du national-bolchevisme dans les Balkans |lieu=Paris |éditeur=Avatar |année=2008}}
* {{Ouvrage|auteur=[[Paul Garde]]|titre=Les Balkans|sous-titre=Héritages et évolutions|éditeur=Flammarion|année=2010|pages=224|isbn=978-2-0812-2603-6}}
* {{ouvrage|auteur=[[Olivier Delorme]]|titre=La Grèce et les Balkans (Tome 1)|sous-titre=Du {{s-|V}} à nos jours|éditeur=Folio|année=2013|pages=704|isbn=978-2-0703-9606-1}}
* {{ouvrage|auteur1=Amaël Cattaruzza|auteur2=Pierre Sintès|auteur3=[[Michel Foucher]] (Préface)|titre=Atlas géopolitique des Balkans|sous-titre=Un autre visage de l'Europe|éditeur=Autrement|année=2016|pages=96|isbn=978-2-7467-4268-0}}
* {{ouvrage|auteur=Kostas Theologou|titre=Etudes balkaniques|sous-titre=Cahiers Pierre Belon. Mémoire et identités nationales (1821-2021)|éditeur=Association Pierre Belon|année=2021|pages=248|isbn=978-2-9108-6026-4}}
* {{ouvrage|auteur=Jean-François Gossiaux|titre=
Pouvoirs ethniques dans les Balkans
|éditeur=[[PUF]]|année=2002|pages=|isbn=}}

=== Articles connexes ===
{{colonnes|nombre=2|
* [[le Courrier des Balkans]]
* [[Europe du Sud]]
* [[Europe de l'Est]]
* [[Europe du Sud-Est]]
* [[Liste des noms latins des villes des Balkans]]
* [[Histoire de l'Europe]]
* « [[Poudrière des Balkans]] »
* [[Yougoslave]]
* [[Macédonien]]
* [[Empire byzantin]]
* [[Mini-Schengen]]
}}

=== Liens externes ===
{{Liens}}

{{Portail|Balkans|géographie|histoire|Europe}}

[[Catégorie:Balkans|*]]