Voir la source de Balad (Israël)

{{Voir homonyme|Balad}}
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{{Infobox/Début}}
{{Infobox Parti politique
 | nom                 = Balad <br />{{ar}}<small> {{lang|ar|بلد}}</small>
 | logo                = Balad.svg
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 | fondation           = [[1995]]
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 | siège               = [[Israël]]
 | dénomination chef   = Chef
 | chef                = Sami Abu Shehadeh
 | positionnement      = [[Gauche (politique)|Gauche]]
 | idéologie           = [[Nationalisme arabe]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Ilan |nom1=Peleg |prénom2=Dov |nom2=Waxman |titre=Israel's Palestinians |sous-titre=The Conflict Within |éditeur=Cambridge University Press |année=2011 |passage=62 |isbn=978-0-521-15702-5}}</ref><br> [[Laïcité|Sécularisme]]<ref name="Jamal">{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Amal |nom1=Jamal |titre=Arab Minority Nationalism in Israel |sous-titre=the politics of indigeneity |éditeur=Routledge |lieu=Londres |année=2011 |pages totales=324 |passage=143 |isbn=978-0-415-56739-8}}</ref><br> [[Panarabisme]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Baruch |nom1=Kimmerling |prénom2=Joel S. |nom2=Migdal |titre=The Palestinian People |sous-titre=A History |éditeur=Harvard University Press |année=2003 |passage=203 |isbn=978-0-674-01129-8}}</ref><br> [[Antisionisme]]<ref>[https://www.bbc.com/news/world-middle-east-21073450 Guide to Israel's political parties], [[British Broadcasting Corporation|BBC]], 21 January 2013</ref>
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{{Infobox Parti politique/Représentation
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{{Infobox/Fin}}

Le '''Balad''', acronyme [[hébreu]] pour ''Brit Le'umit Demokratit'' ({{lang-he|ברית לאומית דמוקרטית}} ; [[arabe]] {{lang|ar|dir=rtl|texte=التجمع الوطني الديمقراطي|trans=al-Tajamu' al-Watani al-Dīmūqrati}} ou {{lang|ar|dir=rtl|texte=بلد|trans=Tajammua}} ; [[français]] : « Ligue démocratique nationale ») est un [[parti politique]] [[Israël|israélien]], actuellement dirigé par Sami Abu Shehadeh.

== Idéologie ==

Le Balad est un parti [[Nationalisme arabe|nationaliste arabe]]<ref>{{Article |langue=en |titre=Israeli political parties |périodique=BBC News |date=2006-04-05 |lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/4813056.stm |consulté le=2019-10-18}}</ref> dont la principale proposition est de {{Citation|lutter pour transformer l’[[Israël|État d’Israël]] en démocratie pour tous ses citoyens, quelle que soit leur nationalité ou leur origine ethnique}}. De ce fait, il conteste le fait que l’[[Israël|État d’Israël]] soit un État juif. Balad demande également que l'[[Israël|État d’Israël]] reconnaisse les [[Arabes israéliens]] comme une minorité nationale, ainsi que les droits s’y rapportant comme une autonomie dans les domaines de l'[[éducation]], de la [[culture]] ou des [[média]]s.

Le parti soutient la création de deux États basés sur les frontières de 1967 avec la [[Cisjordanie]], la [[bande de Gaza]] et [[Jérusalem-Est]] comme [[Palestine (État)|État palestinien]]<ref>{{Lien brisé |url=http://judaism.about.com/library/1_politics/elections/bl_elections2003_parties.htm}}</ref>. Il souhaite également que la {{nobr|[[Résolution 194 de l'Assemblée générale des Nations unies|Résolution 194]]}} des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] relative au droit au retour des réfugiés palestiniens soit appliquée.

Balad se décrit lui-même comme étant un {{Citation|parti progressiste et démocratique pour les Palestiniens citoyens d’Israël}}, mais il comprend également des militants juifs parmi lesquels l'éditrice [[Yael Lerer]]<ref>{{Article|auteur1=Jean-Luc Allouche|titre=Une planche de Shalom.|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=14 avril 2005|lire en ligne=https://www.liberation.fr/livres/2005/04/14/une-planche-de-shalom_516446}}</ref> et la journaliste Orly Noy<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The most persecuted political party in Israel opens its rank to democratic Jews |url=http://www.thecommunists.net/worldwide/africa-and-middle-east/balad-congress/ |site=thecommunists.net |consulté le=2019-10-18}}</ref>.

Depuis sa création, le parti a toujours voté contre les projets de budget de l’État, en raison, selon lui, de son caractère discriminatoire envers la population arabe.

Selon les partis de la droite [[Sionisme|sioniste]]{{qui}}, Balad a des positions anti-israéliennes et soutient les ennemis d’Israël, notamment le [[Hezbollah|Hezbollah libanais]] et le [[Parti Baas|régime baassiste]] [[syrie]]n.

== Histoire ==

Balad fut créé et enregistré comme [[parti politique]] en [[1995]], par un groupe de jeunes intellectuels [[Arabes israéliens]] mené par [[Azmi Bishara]]<ref>[http://www.haaretz.com/hasen/pages/ShArtElection.jhtml?itemNo=244281&contrassID=2&subContrassID=5&sbSubContrassID=0&listSrc=Y Balad: A country of all its citizens, cultural autonomy for Arabs]</ref>. Aux [[élections législatives israéliennes de 1996|élections législatives de 1996]], Balad se présenta sur une liste d’union avec le [[Hadash (parti politique)|Hadash]]. Les partis arabes gagnèrent deux sièges ([[Azmi Bishara]] et [[Ahmed Tibi]]). Aux élections de 1999, Balad et [[Ta'al]] se présentèrent ensemble, gagnant une nouvelle fois deux sièges attribués aux mêmes personnes. Toutefois, après quelque temps, les deux hommes se séparèrent, siégeant chacun séparément.

En 2002, son chef, [[Azmi Bishara]], a été inculpé pour {{Citation|avoir sciemment aidé des citoyens israéliens à entrer en [[Syrie]] sans l’autorisation du Ministère de l’Intérieur}} et pour des discours lors de deux événements fortement médiatisés où il aurait fait l’éloge du [[Hezbollah]]. Les deux événements incriminés s’étant déroulés pour l’un à [[Umm al-Fahm]] afin de célébrer les {{nombre|33|ans}} de la [[guerre des Six Jours]] et l’autre à [[Qardaha]] ([[Syrie]]) marquant le premier anniversaire de la mort du président syrien, [[Hafez el-Assad]]. Les poursuites furent néanmoins abandonnées après que la [[Cour suprême d'Israël|Haute Cour de justice]] eut répondu favorablement à une demande de [[Azmi Bishara|Bishara]] mettant en avant son [[immunité parlementaire]], celle-ci protégeant son droit à l’expression.

Avant les [[élections législatives israéliennes de 2003|élections législatives de 2003]], le [[Comité Central Israélien des Élections]] interdit à Balad de se présenter aux motifs qu’il ne reconnaissait pas le caractère [[juifs|juif]] de l’[[Israël|État d’Israël]] et que son chef soutenait le [[terrorisme]]<ref>[http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/2641227.stm Poll ban on Arab Israelis lifted] BBC News, 9 janvier 2003</ref>. La procédure fut initiée par [[Michael Kleiner]], le chef du parti de droite [[Hérout]], accusant Balad d’être une {{Citation|couverture pour des activités illégales}} et de {{Citation|soutenir des organisations terroristes, d’être favorable à l’ennemi et à contester le statut d’Israël comme État juif et démocratique}}<ref>[http://www.haaretz.com/hasen/pages/ShArt.jhtml?itemNo=230464&contrassID=2&subContrassID=1&sbSubContrassID=0&listSrc=Y Right-wing MKs launch bid to disqualify Arab parties] Haaretz</ref>. L’organisation [[Bloc de la paix|Gush Shalom]] critiqua cette décision introduite, selon elle, par {{Citation|des attitudes agressives, prédatrices et racistes de l’extrême droite}} qui serait favorable à l’interdiction de tous les partis arabes. [[Azmi Bishara|Bishara]] répondit lui-même aux accusations en disant : {{Citation|je crois qu’un peuple vivant sous occupation a le droit de se battre contre elle mais je n’ai jamais appelé les [[Palestiniens]] à la lutte armée contre [[Israël]]. Je n’ai jamais soutenu des actions violentes}}. Le [[Comité Central Israélien des Élections]] interdit également à [[Ahmed Tibi]] (de [[Ta'al]]) de se présenter sur une liste d’union avec le parti d’extrême-gauche [[Hadash (parti politique)|Hadash]]{{Note|nom=HA|texte=[http://www.haaretz.com/hasen/pages/ShArtElection.jhtml?itemNo=247451&contrassID=28%C3%83ContrassID=0&sbSubContrassID=1 Election Committee disqualifies MK Bishara and Balad list] Haaretz.}}.

Cependant, les interdictions frappant les deux partis furent annulées par la [[Cour suprême d'Israël]]. Le juge [[Misha’el Kheshin]] indiqua au [[Comité Central Israélien des Élections]] que même si [[Azmi Bishara|Bishara]] avait par le passé soutenu le [[Hezbollah]] lors de manifestations au [[Liban]], il l’autorisait à se présenter aux élections car la {{Citation|démocratie d’[[Israël]] (était) forte et (pouvait) tolérer des cas irréguliers}}. De plus, il estima qu’il n’y avait pas de preuves suffisantes pour l’interdiction. Balad remporta trois sièges avec, en plus de [[Azmi Bishara|Bishara]], l’apparition de [[Wasil Taha]] et [[Jamal Zahalka]].

Aux [[élections législatives israéliennes de 2006|élections législatives de 2006]], Balad gagna de nouveau trois sièges toujours avec [[Azmi Bishara|Bishara]], [[Wasil Taha|Taha]] et [[Jamal Zahalka|Zahalka]]. Cependant, une polémique apparut lorsque ces derniers se rendirent en [[Syrie]] en [[septembre 2006]]. Ils retournèrent en [[Israël]] le {{date|16|septembre|2006}} en disant qu’ils envisageaient de retourner en [[Syrie]] si cela s’avérait nécessaire. Une enquête de police fut ouverte contre eux. [[Azmi Bishara]], chef du parti, dit : {{Citation|[[Israël]] ne nous dira pas avec quels [[Arabe]]s nous pouvons tisser des liens}}<ref>[http://www.israelnn.com/news.php3?id=112265 Arab Ex-MKs Questioned on Illegal Visit to Syria] Arutz Sheva, 18 septembre 2006</ref>.

Le 22 avril 2007, [[Azmi Bishara]] démissionna de la [[Knesset]] via l’[[ambassade]] d’[[Israël]] au [[Le Caire|Caire]], à la suite d'une enquête sur son aide prétendue au [[Hezbollah]] pendant la [[Conflit israélo-libanais de 2006|guerre du Liban de 2006]] et d’autres charges telles que le blanchiment d’argent{{Note|texte=[http://www.guardian.co.uk/g2/story/0,,2133184,00.html Wanted, for crimes against the state], ''The Guardian'', 24 juillet 2007.}}. Il indiqua qu’il {{Citation|était en séjour à l’étranger parce qu’il craignait une longue incarcération et la fin de sa carrière politique}}<ref name="JPost/JPArticle/ShowFull Report: MK Bishara leaves Egypt], ">[http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1176152849116&pagename=JPost/JPArticle/ShowFull Report: MK Bishara leaves Egypt], ''Jerusalem Post'', 23 avril 2007</ref>. Il fut remplacé à la [[Knesset]] par [[Saïd Nafa]].

Le {{date|12|janvier|2009}}, Balad fut une nouvelle fois interdit de se présenter aux [[élections législatives israéliennes de 2009|élections législatives]] par le [[Comité Central Israélien des Élections]] par un vote de vingt-six pour, trois contre et une abstention. Les motifs étaient qu’il ne reconnaissait pas l’[[Israël|État d’Israël]] et qu’il appelait à la lutte armée contre lui. [[Jamal Zahalka]] protesta en disant que cette sanction était liée à la [[Guerre de Gaza de 2008-2009|Guerre de Gaza]] alors en cours, il affirma ne pas être surpris {{Citation|parce que le vote fut motivé par des raisons politiques dans ce contexte de guerre… Les membres du Comité ont cherché à accroître leur popularité en se servant des élections}}. Le [[19 janvier]], le [[Procureur général]] [[Menachem Mazuz]] indiqua qu’il ne voyait pas de raisons valables pour interdire à Balad de prendre part aux élections et que la décision était fondée sur {{Citation|des preuves fragiles}}. Le [[21 janvier]], la [[Cour suprême d'Israël|Cour suprême]] annula la décision du Comité par une majorité de huit voix contre une. [[Jamal Zahalka|Zahalka]] réagit alors en ces termes : {{Citation|Balad se présentera. La décision de la Cour est une victoire pour les Arabes et pour tous ceux qui luttent pour la démocratie. Nous appelons chacun à soutenir la notion de Peuple d’État et l’égalité entre tous}}. Balad remporta de nouveau trois sièges avec 2,48 % des suffrages.

== Élus ==
=== {{24e}} Knesset (2021-2022) ===
Liste des membres du parti représenté à la Knesset sur la [[Liste unifiée]] :
* Sami Abu Shehadeh

== Notes et références ==
{{Références}}

== Liens externes ==
* {{site officiel}}

{{Palette|Partis parlementaires israéliens}}
{{Portail|Israël|politique|nationalisme|années 1990|XXIe siècle}}

[[Catégorie:Parti politique arabe israélien]]
[[Catégorie:Parti politique nationaliste arabe]]
[[Catégorie:Parti politique fondé en 1995]]
[[Catégorie:1995 en Israël]]