BTEX
BTEX est l'abréviation des composés chimiques aromatiques suivants :
Les BTEX (Benzène, Toluène, Éthylbenzène et Xylènes) sont des composés organiques volatils mono-aromatiques, très toxiques et écotoxiques.
Ce sont des sous-produits de la pyrolyse qu'on retrouve souvent ensemble, lors d'accidents industriels, d'incendies et sur des sites pollués par la pétrochimie ou la chimie fine.
L'exposition humaine la plus fréquente (hors travailleurs exposés) est à proximité des stations-service, des grands axes de transport routiers[1], de certaines usines, ou d'environnement touchés par des séquelles industrielles. L'air intérieur peut parfois être concerné aussi (en présence d'un garage attenant à la maison, de prises d'air pollué, selon le type de chaudière, la hauteur de la maison ou la présence de fumeurs[2])
En ville le taux de BTEX varie selon les activités humaines et montre un rythme saisonnier et jour-nuit[3];
Leur durée de vie varie selon le polluant et le contexte[4]
Cas particulier des carburants
[modifier | modifier le code]Les stations-service ont longtemps été des points noirs pour les BTEX.
Les systèmes de remplissage de réservoir sont maintenant conçus pour diminuer la contamination de l'air et de l'environnement proche par les BTEX[5].
Les dépôts de carburant (diesel y compris) sont encore une source préoccupante de BTEX, y compris dans les dépôts et points de ravitaillement de bus, camions, trains[6]...
Toxicologie
[modifier | modifier le code]Les BTEX sont tous toxiques et écotoxiques.
Selon une étude américaine publiée en 2015 dans la revue Environmental Science & Technology, ils seraient aussi des perturbateurs endocriniens à des doses très inférieures à celles jugées comme sans danger par les autorités sanitaires.
Dosage
[modifier | modifier le code]Chez l'Homme ou l'animal, il est le plus souvent fait dans l'urine ou le sang[7], chez les travailleurs exposés ou chez des personnes supposées exposées.
Pour juger de la contamination du nouveau-né, on peut aussi le rechercher et le doser dans le méconium[8].
Chez les végétaux : Pour les études environnementales, ils peuvent aussi être dosés chez des plantes biointégratrices ou bioindicatrices ou utilisées pour la biosurveillance environnementale (bryophytes par exemple[9]).
Mitigation
[modifier | modifier le code]Il semble que les parcs et jardins peuvent contribuer à une certaine réduction du taux de TEX dans l'air, sauf pour le benzène[10].
De nombreuses études ont porté sur la recherche de moyens pour dégrader ou biodégrader les BTEX plus vite et/ou plus facilement[11]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Impact sanitaire dû au trafic routier. Épidémiologie et pollution atmosphérique : analyse critique des publications internationales. Pollution Atmosphérique 1997 ; 154, supplément Extapol no 10.
- Tamayo-Uria, I., Robinson, O., Stawiarska, Z., Giorgis-Allemand, L., Casas, M., Chatzi, L., … & McEachan, R. (2016, August). Exposure to indoor air pollution by NO2 and BTEX compounds in European children’s homes. In ISEE Conference Abstracts (résumé).
- Jiang, Z., Grosselin, B., Daële, V., Mellouki, A., & Mu, Y. (2017) Seasonal and diurnal variations of BTEX compounds in the semi-urban environment of Orleans, France. Science of the Total Environment, 574, 1659-1664 (résumé).
- Lu, G., Clement, T. P., Zheng, C., & Wiedemeier, T. H. (1999). Natural attenuation of BTEX compounds: Model development and field‐scale application. Groundwater, 37(5), 707-717.
- Meybeck M, Blet E, Barret P et Della Massa J.-P (2006), Étude de lʼexposition en hydrocarbures (type BTEX) lors du remplissage du réservoir dʼun véhicule (Study of the exposure to hydrocarbons (BTEX) while filling a carʼs petrol-tank) [PDF], ORAMIP – Association agréée de surveillance de la qualité de l'air en Midi-Pyrénées, Pollution Atmosphérique no 191, juillet-septembre, 10 p.
- Moolla, R., Curtis, C., & Knight, J. (2015). Occupational exposure of diesel station workers to BTEX compounds at a bus depot. International journal of environmental research and public health, 12(4), 4101-4115.
- Dural, E., Mergen, G., İşiner, B., Boran, E., Bacaksız, A. et Söylemezoğlu, T. (2011), Determination of BTEX metabolites in urine and plasma of occupationally exposed workers and non-exposed individuals, Toxicology Letters, 205, S122.
- Meyer-Monath, M., Beaumont, J., Morel, I., Rouget, F., Tack, K. et Lestremau, F. (2014), Analysis of BTEX and chlorinated solvents in meconium by headspace-solid-phase microextraction gas chromatography coupled with mass spectrometry, Analytical and bioanalytical chemistry, 406(18), 4481-4490 (résumé)
- Fabure J. (2009), Étude de l'accumulation et des effets des composés organiques volatils (BTEX) chez les bryophytes (Doctoral dissertation, université de Lille Nord de France).
- Milazzo, M. J., Gohlke, J. M., Gallagher, D. L., Scott, A. A., Zaitchik, B. F., & Marr, L. C. (2019). Potential for city parks to reduce exposure to BTEX in air. Environmental Science: Processes & Impacts, 21(1), 40-50 (résumé)
- ex : Jiang, B., Zhou, Z., Dong, Y., Wang, B., Jiang, J., Guan, X., … & Sun, H. (2015). Bioremediation of petrochemical wastewater containing BTEX compounds by a new immobilized bacterium Comamonas sp. JB in magnetic gellan gum. Applied biochemistry and biotechnology, 176(2), 572-581.