Aucassin et Nicolette (André Grétry)

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André Grétry, compositeur de cet opéra

Aucassin et Nicolette, ou Les mœurs du bon vieux tems [sic] est un opéra comique français composé par André Grétry.

Il prend la forme d’une comédie mise en musique en quatre actes. L’œuvre fut créée par la Comédie-Italienne au Palais de Versailles le puis à l'Hôtel de Bourgogne (Opéra-Comique) à Paris le 3 janvier 1780. Il fut recréé en 1782 réduit à 3 actes[1].

Le livret est de Michel-Jean Sedaine, d’après Les amours du bon vieux tems, du médievaliste Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye, version modernisée de l’œuvre en ancien français Aucassin et Nicolette.

Rôles[modifier | modifier le code]

Rôle Voix Distribution de la création, 30 décembre 1779
Aucassin ténor Jean-Baptiste Guignard, dit M Clairval
Garins, comte de Beaucaire basse-taille (baryton-basse) Philippe-Thomas Ménier
Bongars, comte de Valence basse-taille M Suin
Vicomte de Beaucaire ténor Jean-René Lecoupay de la Rosière
Un berger basse-taille Pierre-Marie Narbonne
Serviteurs du Comte de Beaucaire ténors Charles-Nicolas-Joseph-Justin Favart, M. Dorgeville
Page d’Aucassin parlé Jacques Béron, dit M d'Orsonville
Marcou (premier soldat) ténor Guillaume-Adrien-Antoine Visentini, dit M Thomassin
Bredau (second soldat) basse-taille M. Darville
Nicolette soprano Louise-Rosalie Lefebvre, dite Mme Dugazon
Eudelinde soprano Françoise Carpentier, dite Mme Gonthier

Résumé[modifier | modifier le code]

Acte 1[modifier | modifier le code]

Aucassin et Nicolette sont profondément amoureux, mais le père d’Aucassin, le comte Garins, s'oppose à leur mariage car la filiation de Nicolette est inconnue. Lorsque son ennemi juré, le comte Bongars, attaque son château, Garins demande de l'aide à son fils. Aucassin accepte, à condition qu'il soit autorisé à revoir Nicolette. Il se bat et emmène Bongars en captivité, mais son père refuse de remplir sa part du marché. Quand Aucassin réagit avec colère en libérant Bongars et en l'encourageant à continuer à se battre contre Garins, Garins envoie Aucassin en prison.

Acte 2[modifier | modifier le code]

Nicolette et Aucassin sont tous deux dans des cellules de prison séparées. Elle parvient à s'échapper en utilisant une échelle de corde mais ne parvient pas à atteindre la fenêtre d'Aucassin. Les gardes, Marcou et Bredau, comprennent son sort et lui permettent de fuir dans la forêt voisine. Lorsque Garins ne parvient pas à retrouver Nicolette, il conclut qu'elle mourra dans la forêt ; il est donc inutile de garder Aucassin sous clé. Un berger apporte à Aucassin un message secret de Nicolette et celui-ci se rend dans la forêt pour la rencontrer. Bongars arrive alors pour faire la paix avec Garins. Il a découvert que Nicolette est vraiment sa fille et a hâte de la retrouver.

Acte 3[modifier | modifier le code]

Nicolette est seule dans la forêt quand le berger puis Aucassin arrivent. Aucassin n’a pas encore connaissance de la filiation de Nicolette et pense que son père s'oppose toujours à leur mariage. Aucassin préférerait mourir que de l'abandonner. Garins et le reste de son groupe trouvent les amants et les entourent. Aucassin jure qu'il va se suicider plutôt que de se rendre, mais on lui apprend la vérité sur la naissance de Nicolette et, cette idée fausse résolue, les amants sont libres de se marier.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Brenet, Grétry: sa vie et ses œuvres, F. Hayez, 1884
  • David Charlton, Grétry and the Growth of Opéra Comique, Cambridge University Press, 1986
  • Ronald Lessens, Grétry ou Le triomphe de l'Opéra-Comique, L'Harmattan, 2007
  • Aucassin et Nicolette, ou Les Mœurs du bon vieux tems, comédie enn quatre actes, en vers, mêlée d'ariettes, Paris, Didot, 1789
  • Partition d'époque de la version en 3 actes (1782) : Aucassin et Nicolette ou les Mœurs du bon vieux Tems, comédie en trois actes, Paris, Huguet, s.d. (disponible sur Internet Archive).

Liens externes[modifier | modifier le code]