Assemblée des sénateurs du Royaume

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L'Assemblée des Sénateurs du royaume est la continuité du « Gruppo Vitalizio dei Senatori del Regno » constituée le d'environ 160 Sénateurs survivants du vieux sénat sarde. Humbert II lui avait accordé la reconnaissance, par une lettre du 3 février de la même année, en sa qualité d'autorité monarchique suprême en Italie.

Le le « Groupe viager des Sénateurs du Royaume », constitué en association et les membres de l'Assemblée monarchique fusionnèrent en un corps unique appelé « Assemblée des Sénateurs du Royaume. »

Ces dernières années[Quand ?], la branche cousine de Savoie-Aoste a été au centre des aspirations pour l'attribution du titre de chef de la maison de Savoie. Cela a remis en cause le rôle de l'Assemblée (à son tour contesté par deux associations divergentes), avec des résultats et des évaluations qui ont divisé Victor-Emmanuel de Savoie et Amédée de Savoie (pour le registre d'état-civil Amedeo de Savoie-Aoste) ainsi que leurs soutiens respectifs.

Les faits en faveur d'Amédée de Savoie[modifier | modifier le code]

L'Assemblée des Sénateurs du Royaume, favorable à Amédée, se déclare toujours comme la plus haute autorité monarchique existante en Italie sous forme d'association privée.

Le Sénat fut supprimé par l'Assemblée constituante à la veille de l'entrée en vigueur de la Constitution de la République italienne le .

La renaissance du Sénat, comme association privée, se produisit en 1955 à la suite de la proclamation du Roi Humbert II qui, le , affirma l'illégitimité de l'institution de la République italienne et qui se considérait toujours comme un souverain n'ayant pas abdiqué, lorsqu'il envoya aux Sénateurs du Règne un message en les invitant à reprendre leur activité sous forme « consultative » vers la nation. Il devait représenter une sorte de « relais » du souverain en Italie. Les Sénateurs du Sénat dissout, adhérèrent presque tous à ce message et se constituèrent en association (Groupe Viager des Sénateurs du Royaume) en nommant comme Président le Sen. Adolfo Giaquinto.

Le , se réunirent en assemblée 92 Sénateurs du Royaume auxquels le Souverain envoya un message lu par le Ministre de la Maison Royale, Falcone Lucifero.

Le , l’UMI (Union monarchique italienne), qui réunissait des personnalités de tous les partis des mouvements monarchiques (Démocratie chrétienne, Parti libéral italien (1943-1994) et Parti socialiste démocratique italien), décida de constituer en leur propre sein, une Assemblée monarchique composé de membres à vie, dans lesquelles ils devaient avoir les qualités prévues de l'art. 33 du Statut du Royaume, ainsi donc, comme les Sénateurs à vie du Sénat monarchique. Puisque logiquement, les Sénateurs du Royaume originaires allaient en disparaissant, le les deux groupes, Groupe Viager des Sénateurs du Royaume, constitués en association, et les membres de l'assemblée monarchique, se fondirent dans un unique corps viager qui fut dénommé « Assemblée des Sénateurs du Royaume. »

Cette décision fut immédiatement approuvée par Humbert II. Pour la nomination des composants, on procéda avec le concept de la « cooptation ». Les premiers nommés furent d'un grand prestige : l’économiste Alberto De Stefani (en), le juriste Alfredo de Marsico (it), l'ambassadeur Baron Raffaele Guariglia, entre autres. Successivement, furent inclus, comme membres de droit, les Chevaliers de la SS. Annunziata. Le furent établies les procédures pour l'admission qui, en synthèse, prévoyaient la proposition de candidature de la part du Président, avec l'indication d'une des 21 catégories du statut albertin dans lesquelles le candidat rentrait, la délibération du Conseil de la Présidence, ensuite de l'assemblée avec le haut assentiment du Chef de la Maison de Savoie.

Elle a reconnu le duc d'Aoste comme héritier de la tradition sabaudienne, affirmant, lors d'une séance de février 2001, que « l'héritier légitime au trône d'Italie est Son Altesse Royale le Prince Aimone de Savoie, Duc des Pouilles ». Cela a créé un éloignement entre les deux familles, qui a vu son apogée lors du mariage des princes des Asturies, en 2004, lorsque les deux cousins ont été les protagonistes d'un échange d'opinions peu « princier ».

Le , à Rome, s'est déroulée une séance extraordinaire de l'assemblée. Elle a, en premier lieu, repoussé le « décret royal » au moyen duquel, l'année précédente, le prince Victor-Emmanuel de Savoie l'avait dissoute, décidant donc de continuer sa « mission », de garantir la diffusion d'une idée de « monarchie démocratique ». En second lieu, elle a rénové ses sommets et coopéré avec de nouveaux membres en élisant comme président l'historien Aldo Alessandro Mola et comme vice-président l'avocat Enrico Venanzi. Enfin, le document (en français), approuvé par les « Sénateurs », qui rendent hommages à Amédée de Savoie, « reconnaissant dans son auguste personne le chef de l'idée monarchique et le successeur de la tradition sabaudienne ». Par conséquent, les Sénateurs réaffirment qu'il est le chef de la maison de Savoie et duc de Savoie avec les titres correspondants et les prérogatives qui lui incombent. Il est donc nommé héritier de Humbert II. Les prémisses y étaient toutes, au moins jusqu'à ce que l'Assemblée, à travers le secrétaire coordinateur Enrico Venanzi, fasse appel à Amédée d'Aoste afin de reconstituer l'institution « rayée » par Victor-Emmanuel. Le prince, après une longue réflexion, répondit, par une lettre dans laquelle, en exprimant appréciation pour « les dévotions » manifestées en sa faveur, encourageait l'assemblée « à continuer dans la haute mission indiquée par le roi Humbert II dans le message adressé le aux Sénateurs du royaume avec le but de ne pas se laisser se disperser cette comunanza de mémoires de principes et des sentiments qui les unirent dans le temps dans lequel ils servirent les plus hautes charges de la nation ». L'assemblée des Sénateurs du Royaume-Amédée ajouta dans la lettre - « peut et pourra continuer sur mon soutien auto convaincu et actif. Nous avons le devoir de défendre combien le roi Humbert II nous l'a laissé et de garantir la défense des principes fondamentaux de l'Institut monarchique constitutionnel, en le protégeant de chaque dégradation et danger. L'assemblée des Sénateurs du Royaume est pour moi et pour mon fils un point de référence à qui veut bien l'entendre, dans le respect des principes des démocrates, tenir ces valeurs civiles et patriotiques qui permirent à la Maison de Savoie de conduire la grande entreprise qui réalisa la naissance de l'Italie moderne ».

La réponse du secrétariat de Emmanuel-Philibert de Savoie, selon laquelle l'organisme de l'Assemblée, avait « une fonction à cause de l'exil et a été suspendu en septembre 2002. Il était composé de 61 membres. Aldo Alessandro Mola a fondé une organisation privée et personnelle à laquelle il a prétendu donner le même nom et auquel neuf personnes ont adhéré et dont il s'est autoproclamé président. Il est évident que cette organisation n'est pas l'Assemblée et en termes de représentativité est inexistante ». Un peu contradictoirement, (L'Assemblée a été dissoute ou non ?) on ajoute que « la véritable Assemblée est présidée par Sen. Emanuele Emmanuele de Culcasi, le vice-président est le Cav. de Gr. Cr. Sergio Pellecchi, elle a été convoquée pour la semaine prochaine. Il répondra et prendra des mesures vis-à-vis d'Aldo Alessandro Mola qui a utilisé de manière arbitraire le nom et les armes dans une initiative entièrement personnelle. »

Aldo Alessandro Mola, répondant à de telles contestations sur la légitimation de l'Assemblée à le consulter qu'il a présidé et proclamé le duc Amédée d'Aoste comme le chef de la Maison de Savoie, a déclaré :

« L'Assemblée des Sénateurs du Royaume n'a jamais été dissoute. L'association fut créée le d'environ 160 Sénateurs, le roi Humbert II en a accordé la reconnaissance, dans une lettre du de la même année, où le souverain n'ayant pas abdiqué et exilé, conféra à cette institution le devoir de la conservation et de la continuation des valeurs et de la mémoire politique et culturelle du sénat du Royaume. »

Les faits en faveur de Victor Emmanuel de Savoie[modifier | modifier le code]

Ici est résumée la version des faits soutenue par les partisans de Victor-Emmanuel de Savoie, qu'on trouve à l'adresse comunicato ufficiale della Reale Casa d'Italia

Le , Le Président de l'Assemblée l'On. Covelli, le Prince Victor-Emmanuel de Savoie, après une période de réorganisation confiée aux Conte Avv. Carlo d'Amelio, ont décidé de remplir de nouveaux contenus l'activité de l'Assemblée, en réorganisant mieux les procédures d'admission et de cooptation, en affirmant la nécessité de son approbation pour les cooptation des nouveaux membres et en évoquant à sa personne la nomination des Présidents et les Vice-présidents. Après la nomination à la présidence du Duc de Santaseverina (Collier de l'Annonciade) en substitution de l'On. Covelli, en 1999 le Chef de la Maison de Savoie institua un « Groupe de travail » avec pour devoir d'analyser les actes et proposer des idées pour l'avenir. Le groupe délivra au Prince son rapport en novembre 1999, en proposant entre autres l'institution de « Commissions » pour faciliter le travail informatif et pour assigner à la tête des diverses commissions des personnes compétentes de grand prestige et haute valeur, ainsi que la publication du bulletin mensuel, qui existait jusqu'en 1981, sous la présidence du Prof. Tapissier.

Dans l'année 2001, le Chef de la Maison de Savoie retint opportun, à la suite de la suggestion de son conseiller personnel, un affinement ultérieur des activités institutionnelles en se déterminant à une période de « suspension » de l'Institution pour rénover les tâches de celle-ci et procéder au renouveau des charges. En mai 2002, le Conseiller Boetti- Villanis informa tous les Conseillers qu'ils étaient membres de droit de l'Assemblée, créée su sein de l'Institut de la Maison Royale de Savoie (Association qui existe toujours sur le papier, mais qui n'a plus d'activité). Il est exigé à tous les membres le serment de loyauté et de fidélité au chef de la Maison de Savoie. Ensuite Victor-Emmanuel de Savoie a demandé de fermer l'institution, ce qui n'a pas eu lieu parce que ses membres sont nommés à vie, elle a donc été suspendue.

Immédiatement, le groupe de conseillers qui soutenaient la branche Aoste, environ neuf personnes, s'est réuni et a constitué une association nommée Assemblée des Sénateurs du Royaume, dans lequel entrèrent neuf des soixante membres existants de l'authentique Assemblée. Il nomma Président le professeur Aldo Alessandro Mola. Le , est mort le Président de la véritable assemblée, le Duc de Santaseverina qui, à la demande de Victor-Emmanuel de Savoie, a déposé tous les documents à l'Archivio Centrale dello Stato. Victor-Emmanuel de Savoie nomma un nouveau Président en la personne du Baron de Culcasi, Prof. Emmanuele Emanuele.

Le , trois mois après le retour de la Maison de Savoie en Italie, dans le bureau du Baron Emanuele, se réunit une assemblée des Conseillers constituée par présence ou par délégation, par la majorité des 51 membres (y compris les neuf qui avaient donné naissance à l'Associazione Consulta). Cette réunion fut le fruit du travail joint du Président Baron Emanuele, des grands travaux d'organisation du Secrétaire National Dr. Domenico Jannetta et du vice-Président Dr. Sergio Pellecchi. Elle montra que l'Assemblée authentique n'était pas morte, puisque jamais aucun acte de cessation des activités et de la dissolution n' avait été signé par les 51 membres.

Si cette version des faits est correcte, l'Association de l'Assemblée des Sénateurs du Royaume serait née seulement en 2002 et elle ne serait d'aucune manière liée à L'Assemblée des Sénateurs du Royaume créée par Humbert II en 1965. Pour information, cette version des faits s'appuie sur des documents dont les actes sont consultables auprès des Archives d'État de Rome.