Apocryphe (littérature et art)
Une œuvre est qualifiée d’apocryphe (du grec ἀπόκρυφος / apókryphos, « caché ») lorsque son « authenticité n'est pas établie »[1].
Littérature
[modifier | modifier le code]Toutes les littératures connaissent des apocryphes, certaines se sont même fait une spécialité d'autobiographies apocryphes[2],[3]. On parle de pseudépigraphe quand le titre ou le nom de l'auteur est faux[4].
Art
[modifier | modifier le code]Dans le domaine des arts plastiques, on parle de signature apocryphe, de monogramme apocryphe et de date apocryphe[5]. L'indication apocryphe peut être frauduleuse, pour attribuer une œuvre à un artiste célèbre, ou de bonne foi pour attester une tradition[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Éditions Larousse, « Définitions : apocryphe - Dictionnaire de français Larousse », sur www.larousse.fr (consulté le )
- Philippe Lejeune, L'autobiographie en France, Paris, Armand Colin, (réimpr. 2010), 3e éd. (1re éd. 1971), 224 p. (ISBN 978-2-200-26078-1, lire en ligne)
« L'autobiographie apocryphe : le cas est peu fréquent à l'époque moderne, mais plus courant au XVIIe et au XVIIIe siècle, dans la rédaction des mémoires. Dans ces textes à tendance autobiographique de cette époque, la mention « écrit par lui-même » doit éveiller autant la suspicion que l'intérêt. On sait par exemple que les mémoires de Pontis ont été « recueillis » par Pierre Thomas du Fossé, c'est-à-dire, dans une certaine mesure, écrits par lui. À l'époque moderne, le pis qui arrive est qu'une veuve abusive récrive à sa manière le texte de son mari, comme le fit Mme Michelet pour le Mémorial. »
- Jean-François Perrin, « Fictions de soi : Rousseau & Casanova, deux stratégies d’écrivain au XVIIIe siècle », Acta Fabula, no vol. 13, n° 3, (ISSN 2115-8037, lire en ligne, consulté le )
- « PSEUDÉPIGRAPHE, adj. et subst. masc. », sur TLFi (consulté le )
- « Liste des types d'inscriptions », sur Joconde : Portail des collections des musées de France, .
- Jean-René Gaborit, « L'anonymat dans l'art : La recherche de l'identification », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).