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Androctonus australis

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Androctonus australis
Description de cette image, également commentée ci-après
Androctonus australis
Classification TSF
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Chelicerata
Classe Arachnida
Ordre Scorpiones
Sous-ordre Neoscorpii
Infra-ordre Orthosterni
Famille Buthidae
Genre Androctonus

Espèce

Androctonus australis
(Linnaeus, 1758)

Synonymes

  • Scorpio australis Linnaeus, 1758
  • Androctonus libycus Ehrenberg, 1828
  • Androctonus funestus Ehrenberg, 1828
  • Androctonus melanophysa Ehrenberg, 1828
  • Androctonus priamus C. L. Koch, 1839
  • Androctonus hector C. L. Koch, 1839
  • Androctonus australis garzonii Goyffon & Lamy, 1973
  • Androctonus australis africanus Lamy, Le Pape & Weill, 1974

Androctonus australis, le Scorpion jaune à queue large, est une espèce de scorpions de la famille des Buthidae.

Cette espèce est responsable de la majorité des décès par piqûres de scorpions en Afrique du Nord[1].

Distribution

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Cette espèce se rencontre en Algérie, en Tunisie, en Libye et en Égypte[2].

Androctonus australis vit plutôt dans les zones sableuses désertiques, mais on le rencontre également en campagne ou à proximité des habitations. En général, il ne creuse pas de terriers mais s'abrite sous des pierres.

Description

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Androctonus australis
Androctonus australis mâle adulte
Androctonus australis femelle pleine
Androctonus australis femelle

Androctonus australis mesure jusqu'à 100 mm[3]. Ce scorpion est jaune paille, des zones plus ou moins foncées sont présentes en divers endroits du corps (pinces et derniers anneaux de la queue notamment)[3].

La queue (metasoma) présente des anneaux fortement élargis vers l'arrière.

Il se nourrit d'insectes, de lézards et de petits rongeurs.

Reproduction

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La reproduction débute par des préliminaires, qui consistent en une parade face à face, abdomen relevé, suivie d'une promenade, pince dans la pince. En effet le mâle prend sa partenaire par ses pinces et lui fait faire une petite promenade, lui à reculons et elle en avançant. Cette promenade est entrecoupée de pauses. Lorsque le couple est las de se promener, le mâle dirige la femelle en lieu sûr et l'accouplement commence. À vrai dire, il n'y a pas d'accouplement à proprement parler. Le mâle dépose son spermatophore et guide l’orifice génital de la femelle vers celui-ci.

La gestation est très longue et dure de 4 à 6 mois. La femelle met au monde de 30 à 90 jeunes scorpions (pulli) qui vont vivre sur son dos jusqu'à la première mue.

Androctonus australis subit de 7 à 8 mues avant d'atteindre la maturité sexuelle. Son espérance de vie est d'environ 5 ans.

Son venin neurotoxique est très toxique[4] et peut entraîner la mort chez l'homme, notamment chez les sujets âgés ou malades ou les jeunes enfants. Quand il n'est pas létal, le venin peut n'engendrer qu'une simple douleur vive mais il peut aussi provoquer des dégâts importants et parfois irréversibles.

Systématique et taxinomie

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Cette espèce a été décrite sous le protonyme Scorpio australis par Linnaeus en 1758. Elle est placée dans le genre Androctonus par Hemprich et Ehrenberg en 1828[5].

Androctonus funestus[5] a été placée en synonymie par Thorell en 1876[6].

Androctonus libycus[5], Androctonus melanophysa[5], Androctonus priamus[7] et Androctonus hector[7] ont été placées en synonymie par Kraepelin en 1891[8].

Androctonus australis garzonii[9] et Androctonus australis africanus[10] ont été placées en synonymie par Lourenço en 2005[3].

Publication originale

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  • Linnaeus, 1758 : Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, ed. 10 (texte intégral).

Liens externes

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Notes et références

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  1. Karim Amri, Animaux mystérieux : Ils peuvent tuer mais aussi sauver des vies, Éditions Favre SA, , 286 p. (ISBN 978-2-8289-1636-7), Androctonus australis (Scorpion jaune à queue large) pages 180 et 181
  2. Kaltsas, Stathi & Fet, 2008 : « Scorpions Of The Eastern Mediterranean. » Advances in Arachnology and Developmental Biology, Monographs, no 12, p. 209-246 (texte intégral)
  3. a b et c Lourenço, 2005 : « Nouvelles considérations taxonomiques sur les espèces du genre Androctonus Ehrenberg, 1828 et description de deux nouvelles espèces (Scorpiones, Buthidae). » Revue Suisse de Zoologie, vol. 112, no 1, p. 145-171 (texte intégral).
  4. Backshall, Stephen., Venom : poisonous creatures in the natural world, New Holland, , 160 p. (ISBN 978-1-84773-870-7, OCLC 720520591, lire en ligne)
  5. a b c et d Hemprich & Ehrenberg, 1828 : Zoologica II. Arachnoidea. Symbolae physicae seu icones et descriptiones animalium evertebratorum sepositis insectis quae ex itinere per Africam borealem et Asiam occidentalem. Berolini, Officina Academica, (texte intégral).
  6. Thorell, 1876 : « On the classification of Scorpions. » Annals and Magazine of Natural History, sér. 4, vol. 17, no 97, p. 1–15 (texte intégral).
  7. a et b C. L. Koch, 1839 : Die Arachniden. Nürnberg, vol. 6, p. 1-156 (texte intégral).
  8. Kraepelin, 1891 : « Revision der Skorpione. I. Die Familie des Androctonidae. » Jahrbuch der Hamburgischen Wissenschaftlichen Anstalten, vol. 8, p. 143-286 (texte intégral).
  9. Goyffon & Lamy, 1973 : « Une nouvelle sous-espèce d'Androctonus australis (L.). (Scorpiones, Buthidae): Androctonus australis garzonii n. ssp. Caractéristiques morphologiques, écologiques et biochimiques. » Bulletin de la Société Zoologique de France, vol. 98, no 1, p. 137-144.
  10. Lamy, Le Pape & Weill, 1974 : « Hétérogénéité de l'espèce Androctonus australis L. (Scorpiones, Buthidae). Création d'une nouvelle sous-espèce A. australis africanus n. ssp. sur la base de critères biochimiques et génétiques. » Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'académie des sciences, sér. D, vol. 278, p. 3223-3226.