Alexandre Cazeau de Roumillac

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Alexandre Cazeau de Roumillac
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Charles CasauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Jean Alexandre Charles, marquis de Casaux[1] est une personnalité née à Angoulême, baptisée le 19 septembre 1727 et morte à Londres en 1796[2]. Il fut militaire, exploitant agricole, économiste, politicien et écrivain. Penseur physiocrate, ses écrits d'économie politique ont influencé Mirabeau, qui s'en inspira directement dans plusieurs de ses discours[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

LE MARQUIS DE CAZAUX Jean Alexandre Cazeau de Roumillac naquit en 1727 (il fut baptisé le 27/9/1727 à la paroisse Basse Terre de l'île de La Guadeloupe) de Jean-François Cazaud du Breuil (mort à Angoulême en 1734), Avocat, Conseiller du Roi, Commissaire aux requêtes du Palais au Parlement de Bordeaux et de Marthe de Bologne (morte à Angoulême en 1744), dame de Roumillac mariés en l'église Saint-Pierre de Bordeaux le 16 février 1724.

Alexandre Cazeau fut d'abord officier de dragons au régiment de Surgères à partir de 1745 sous le nom de Cazaud de Roumilhac (il dira avoir participé à la guerre de succession d'Autriche). Il démissionne en 1752. Il se marie le de la même année 1752 à la paroisse Saint-André d'Angoulême avec Calixte Sylvie Benoît (fille de François Benoît des Essards, riche négociant en draps de soie d'Angoulême, et de Jeanne Fauconnier) morte à Paris le 22/5/1781 laissant deux filles mineures Marie Marthe de Cazaux, 24 ans et Mélanie Sophie de Cazaux, 18 ans.

5 mois avant son mariage il a un fils avec sa future épouse Jean François Cazaud de Roumillac (21/4/1752 Angoulême paroisse Saint-Jean).

Attiré par les îles, il semble se fixer à la Grenade en 1757. Il se rallie aux Anglais qui prennent possession de l'île en 1759 et change de nationalité. Il se fait nommer député des Français de l'île auprès de George III. Il se maria avec la fille d'un riche commerçant d'Angoulême et en eut une fille Bénédicte Cazaud de Roumillac, 10 ans et élève le 9/12/1773 à La Grenade.

Fortune faite, Casaux rentre en Europe en 1777 et intègre la Société Royale de Londres le [4].

Il se fait ensuite connaître en publiant plusieurs écrits à tendance physiocratique. De sa connaissance de l’industrie sucrière, il tire un Essai sur l'art de cultiver la canne et d'en extraire le sucre (1786). Il écrit également plusieurs essais d'économie politique, où il prône le libre-échange et l'abolition de l'impôt territorial (1790) ainsi que la mise en place d'une Constitution (1789) sur le modèle britannique.

Reconnu comme l'un des penseurs de la monarchie libérale, il se lie avec Mirabeau et participe directement à l'écriture de certains de ses discours[5]. Proche du Club de 1789, il sera admis par la suite au Club des Jacobins. Après la mort de Mirabeau en 1791 et la chute de la Monarchie, il s'installe à Londres en 1792. C'est à cette époque qu'il participe avec Arthur Young à la rédaction puis à la traduction en français des Voyages en France: pendant les années 1787, 88, 89 et 90[6], qui livre des informations précieuses sur la France rurale. Il décède à Londres en 1796.

Membre de la société royale de Londres et de l'académie d'agriculture de Florence.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Considérations sur quelques parties du méchanisme de sociétés, Londres, chez T. Spilsbury, 1785.
  • Essai sur l'art de cultiver la canne et d'en extraire le sucre, Paris, 1786.
  • Questions à examiner avant l'assemblée des États généraux par le Marquis de Casaux de la Société royale de Londres, Paris, 1788.
  • Simplicité de l'idée d'une constitution, et de quelques autres qui s'y rapportent, application et conséquences par le marquis de Casaux, Paris , 1789
  • Contre-protestation du Marquis de Casaux, pour répondre à la protestation qu'on a bien voulu lui envoyer par la petite-poste, & qu'il a reçue le , à dix heures, 1789.
  • Réflexions sur la somme d'impôt territorial que demande la Comité de l'imposition : adressées et lues le à la Société de 1789 par M. de Casaux, 1790.
  • Absurdité de l'impôt territorial et de plusieurs autres impôts, démontrée par l'exposition des effets ou réactions des différentes espèces de taxes sur tous les prix, tant du travail que de ses produits, soit dans l'agriculture, soit dans l'industrie par le marquis de Casaux, Paris, 1790
  • Discours de M. Casaux, sur l'abolition du droit paternel de tester, vivement recommandé par les économistes, lu le à la Société de 1789, Paris, 179?.
  • Considérations sur les effets de l'impôt dans les différens modes de taxation. Précédées de quelques notions essentielles, sur les époques les plus instructives de la société, Londres, 1794

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Officiellement reconnu sous ce nom - voir http://www2.royalsociety.org/DServe/dserve.exe?dsqIni=Dserve.ini&dsqApp=Archive&dsqCmd=Show.tcl&dsqDb=Persons&dsqPos=0&dsqSearch=%28Surname%3D%27casaux%27%29 - il fut aussi connu sous le nom de Cazeau, Casaux, Casaud ou encore Cazaux
  2. La Société Royale de Londres mentionne 1795 - voir http://www2.royalsociety.org/DServe/dserve.exe?dsqIni=Dserve.ini&dsqApp=Archive&dsqCmd=Show.tcl&dsqDb=Persons&dsqPos=0&dsqSearch=%28Surname%3D%27casaux%27%29
  3. « Mirabeau. L’excès et le retrait », de Jean-Paul Desprat, Perrin, 792 pages
  4. « www2.royalsociety.org/DServe/d… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  5. Mirabeau avait pour habitude d'utiliser les textes de plusieurs de ses amis pour ses nombreux discours (voir la biographie que lui a consacré J.P Desprat). Son discours "Sur la Liberté de la Presse" reprend certains passages des "Questions à examiner devant les Etats Généraux". Il est disponible ici https://books.google.com/books?id=v7AMAQAAMAAJ&pg=PA308&lpg=PA308&dq=mirabeau+casaux&source=bl&ots=3kbUL_9Px8&sig=NiSCzD2xDY1Yg2Uq8wODCNzGFNI&hl=fr&ei=2BdMTpOMH4rIhAeHo-SUCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CCcQ6AEwAw#v=onepage&q&f=false
  6. Voyages en France pendant les années 1787-88-89 et 90,traduction de François Soules, Paris : Buisson, 1794, 3 volumes in-8 première édition en français

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marcel Reible, Les Angoumoisins aux Antilles, Mémoires de la Société Archéologique et Historique de la Charente', 1968, p. 211-228. Un chapitre de l'article est consacré au "Marquis de Cazaux" (en ligne)
  • Pierre Driout, Généalogie des Cazeaux, en ligne
  • Philippe de Roux, Le marquis de Casaux. Paris, Librairie Larose, 1951.

Liens externes[modifier | modifier le code]