Albina Elguín

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Albina Elguín Rodríguez
Buste d'Albina Elguín, attribué à Carlos Canut de Bon.
Naissance
(au plus tard)
Santiago
Décès
Autres noms
Albina Elguín Rodríguez de Del Río
Nationalité
Activité
Peintre, sculptrice

Albina Elguín Rodríguez est une sculptrice et artiste visuelle chilienne du XIXe siècle. Elle est reconnue comme l'une des pionnières de la scène artistique chilienne aux côtés de Celia Castro (es), Aurora Mira et Magdalena Mira[1]. En raison de sa mort prématurée, elle a laissé peu d’œuvres picturales.

Biographie[modifier | modifier le code]

Palais Elguín.

Albina Elguín est née à Santiago dans les années 1860 (1871 au plus tard[note 1]). Elle est la fille de Nazario Elguín (1815-1889) et de Carmen Rodríguez. C'était une riche famille exploitant des mines d'or dans la cordillère. Son père construisit le Palais Elguín (es) à Santiago. C'est là qu'elle grandit, en compagnie de trois frères, et assiste à de nombreuses soirées mondaines réunissant de nombreux artistes du pays[2],[3].

Elle étudie à l'École des Beaux-Arts (es) de Santiago où elle reçoit des cours de Cosme San Martín, qui fut le premier directeur de nationalité chilienne à diriger l'institution à partir de 1886.

Après son mariage, son nom complet est Albina Elguín Rodríguez de Del Río[1]. Elle meurt en 1897[4],[5][note 2].

Œuvres[modifier | modifier le code]

L’œuvre d'Abina Elguín s'inscrit dans l'art académique traditionnel de la fin du 19e siècle, avec des représentations de portraits, natures mortes, scènes de genre et paysages.

  • Retrato o Cabeza de mujer, lieu inconnu. Cette œuvre a été commentée par Antonio Romera qui mentionne : « …il y a quelque chose de conventionnel et de touchant dans son réalisme méticuleux. On devine cependant les dommages à une vie et une certaine déchirure. La peintre a ainsi rendu hommage au style de son temps »[4].
  • Revers de fortune (Cambios de fortuna), Musée national des Beaux-Arts. L’œuvre a été exposée à l'Exposition universelle de Paris de 1889[6].
  • Pensativa, lieu inconnu, vers 1890. Il a été présenté sur la couverture de El Taller Ilustrado (es), et dans lequel : « Dans cette petite peinture à l'huile, tous les visiteurs de ladite exposition ont pu admirer les dons artistiques avec lesquels la nature a augmenté les charmes de ce bouton de rose frais, fierté du crayon chilien et l'un des plus beaux espoirs de l'art national »[7].

Expositions[modifier | modifier le code]

  • 1886 Salon Officiel, Santiago.
  • 1888 Salon Officiel, Santiago. Elle y reçoit une médaille et une recommandation spéciale du jury[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'année varie selon les sources.
  2. Certains sources donnent parfois 1896 comme année de décès.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (es) « Albina Elguín », sur artistasvisualeschilenos.cl (consulté le )
  2. (es) « Palacio Elguín », sur monumentos.gob.cl (consulté le )
  3. (es) « EL PALACIO ELGUIN: UNA ESCENOGRAFÍA ROMÁNTICA QUE SE DESMORONA EN LA ALAMEDA », sur brugmannrestauradores.blogspot.com, (consulté le )
  4. a et b Romera 1976, p. 60
  5. Stuven 2014
  6. (en) Theodore Reff, World's Fair of 1889, Routledge, (ISBN 978-0-4295-0908-7, lire en ligne), p. 2450
  7. « El taller ilustrado », El taller ilustrado,‎ 22 de noviembre de 1886 (lire en ligne, consulté le )
  8. (es) Exposicion anual de bellas artes, (lire en ligne [PDF]), p. 8

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Ana María Stuven, Historia de las mujeres en Chile. Tomo 2, Penguin Random House Grupo Editorial Chile, (ISBN 978-9-5634-7693-4, lire en ligne)
  • (es) Antonio R. Romera, Historia De La Pintura Chilena, Editorial Andres Bellos, , 224 p. (lire en ligne), p. 60