Aborigènes de Tasmanie

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Une image des quatre derniers aborigènes tasmaniens de « lignée pure » vers 1860 ; Truganini, la dernière survivante de l'ethnie est située à l'extrême droite de l'image.

Les aborigènes de Tasmanie (nom aborigène : Palawa ou Pakana[1]) sont un peuple indigène d'Australie, vivant sur l'île de Tasmanie.

En l'espace de 30 ans (1803-1833), la population des aborigènes de Tasmanie a été réduite de 5 000 à 300 individus. Cette chute de la population s'explique largement par les maladies apportées par les colons britanniques mais aussi par les conflits entre colons et aborigènes. Depuis 1876, on les considère comme une ethnie éteinte puisque la dernière femme à avoir des ancêtres entièrement indigènes est morte à cette date. Elle se nommait Truganini. Il existe cependant encore des individus ayant plusieurs ancêtres aborigènes.

D'après Alain Testart, la disparition des tasmaniens est lié à une extermination ciblée de la puissance colonisatrice[2].

Aujourd'hui, environ des milliers de personnes vivant en Tasmanie se décrivent comme des Tasmaniens aborigènes, car certaines femmes Palawa donnent naissance à des hommes européens dans les îles Furneaux et la Tasmanie continentale.

La plupart des langues de ces aborigènes (ils parlaient plusieurs dialectes) ont été perdues, de même que la plus grande partie de leur patrimoine culturel. Aujourd'hui, des efforts sont faits pour essayer de reconstituer la langue[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Histoire des Tasmaniens,[modifier | modifier le code]

Les premiers hommes à s'installer en Tasmanie sont arrivés il y a environ 40 000 ans lors d'une glaciation qui, en baissant le niveau des mers, permit de traverser le détroit de Bass avec des esquifs rudimentaires. La remontée du niveau des mers il y a 10 000 ans leur rendit infranchissable le détroit de Bass et ils se sont trouvés isolés de l'Australie continentale, connaissant alors des évolutions différentes de celles des autres peuples aborigènes d'Australie.

Histoire coloniale[modifier | modifier le code]

Depuis l'arrivé d'Abel Tasman, de nombreuses expéditions ont mis le cap sur la Tasmanie dont des expéditions françaises comme l'expédition de Marion du Fresne, d'Entrecasteaux et l'Expédition Baudin. C'est grâce aux expédition française que l'on en sait un peu de la culture des Aborigènes de la Tasmanie, c'est d'ailleurs à ce moment que l'Anthropologie fut inventée. Le 1er Consul Napoléon Bonaparte, envoie le capitaine Baudin explorer le sud de l'Australie et prendre possession des terre découverte. De crainte que les français prennent pied en Australie, le gouvernement britannique décide d'annexer la Tasmanie. Les relations qui étaient autrefois amicale entre européens et aborigènes se dégradent rapidement après l'annexion. Des conflits débutent entre britanniques et aborigènes qui se terminera par l'éradication des aborigènes de Tasmanie. En Tasmanie, ailleurs en Australie et aux îles Fidji, des administrateurs anglais pratiquaient des battues ou razzias jusqu'aux confins du désert poursuivant les aborigènes par des patrouilles destinées à détruire toute trace d'autochtones[4].

La Guerre noire[modifier | modifier le code]

Déplacement forcé[modifier | modifier le code]

Sur 80 000 Tasmaniens (estimation), il reste 2 000 survivants en 1816, et une centaine en 1830. Dans les années 1830, les aborigènes survivants sont déplacés sur l'île Flinders, dans l'archipel Furneaux. La dernière survivante est sans doute Truganini (1812-1876).

Les différentes tribus avant 1803[modifier | modifier le code]

Ces estimations proviennent surtout de l'expédition Baudin (1800-1803) ou de l'expédition Flinders (1801-1803).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Essai[modifier | modifier le code]

  • (en) Clive Turnbull, Black War : The Extermination of the Tasmanian Aborigines, Lansdowne Press, Melbourne, 1965.

Roman historique[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Christopher D. Berk, « Palawa Kani and the Value of Language in Aboriginal Tasmania », Oceania, vol. 87, no 1,‎ , p. 2–20 (ISSN 1834-4461, DOI 10.1002/ocea.5148, lire en ligne, consulté le )
  2. Alain Testart, « La société des chasseurs cueilleurs », sur Cité des sciences et de l'industrie
  3. James Costa, « Enjeux sociaux de la revitalisation linguistique. : Introduction », Langage et société, vol. 2013/3, no 145,‎ , p. 7-14 (lire en ligne Accès payant)
  4. Jacqueline Sénès, La vie quotidienne en Nouvelle-Calédonie: De 1850 à nos jours, Hachette Littératures (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-01-461997-3, lire en ligne)
  5. Fabrice Bensimon, « Matthew KNEALE, Les Passagers anglais », Revue d'histoire du XIXe siècle, n° 24, 2002, consulté le 19 avril 2015.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]