Théorie de la recherche d'emploi

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La théorie de la recherche d'emploi, parfois appelée théorie du job search et développée par George Stigler dans les années 1960, permet d'expliquer la coexistence entre un chômage volontaire et un chômage involontaire. Elle explique la durée de chômage des individus en la séparant en deux temps : chômage volontaire d'abord, chômage involontaire ensuite.

Dans un premier temps, les chômeurs commencent par arbitrer entre les offres d'emplois qui leur sont proposées et le fait de rester au chômage. Ils ne rentrent alors dans le marché du travail que si le montant du salaire qui leur est proposé est supérieur à l'espérance mathématique (c'est-à-dire la moyenne) du salaire que l'on pourra leur proposer plus tard. Le niveau de salaire qui détermine s'il est plus avantageux pour le travailleur d'entrer sur le marché du travail (sortir du chômage) est appelé « salaire de réservation ». On peut ainsi parler d'un chômage volontaire. En d'autres termes, le travailleur reste au chômage tant que le bénéfice marginal qu'il retire des offres d'emploi qui lui sont proposées demeure inférieur au bénéfice marginal qu'il a à rester au chômage, dans l'attente d'offres meilleures et compte tenu de l'indemnisation dont il bénéficie. La rémunération au-dessous de laquelle le travailleur va décider d'entrer dans l'inactivité (de passer du statut de chômeur au statut d'inactif) est appelé « salaire de réserve ».

Dans un second temps, le chômage involontaire succède au chômage volontaire, les chômeurs recherchant à tout prix un emploi.

La théorie du job search fournit ainsi une explication au chômage frictionnel. Elle a également pour intérêt de permettre une conciliation entre les classiques et les keynésiens puisque, poursuivant ainsi les travaux d'Edmond Malinvaud et en particulier sa théorie du déséquilibre, elle permet d'expliquer la coexistence d'un chômage classique et d'un chômage keynésien.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Alain Beitone, Antoine Cazorla, Christine Dollo et Anne-Mary Drai, Dictionnaire de science économique, 4e édition.