Méthode du consensus

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Dans le monde politique et technique et dans les groupes, tout ou partie des acteurs ont souvent besoin d'appuyer leurs choix et décisions stratégiques sur des « preuves » rationnelles et scientifiques. Or ils sont souvent confrontés à des incertitudes.

Pour réduire cette incertitude diverses méthodes ont été au cours du XXe siècle élaborées et affinées, dont les conférences de consensus qui aboutissent parfois à des résultats provisoires mais plus ou moins relativement consensuels.

C'est un des moyens de résolution non violente de conflits.

Des niveaux (ou « grades ») de fiabilité ou de certitude ont été proposés pour qualifier une assertion ou un projet.

En France[modifier | modifier le code]

L'Anaes, Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé, a retenu en 2001 des « grades » permettant de définir le « niveau de preuves » des différentes études. Ainsi :

  • le grade A, preuve scientifique établie, est obtenu par les essais comparatifs randomisés de forte puissance, les méta-analyse d'essais comparatifs randomisés ainsi que par les analyses de décision frondées sur des études bien menées ;
  • le grade B, présomption scientifique, vaut pour les essais comparatifs randomisés de faible puissance, les études comparatives non randomisées bien menées ainsi que pour les études de cohorte ;
  • enfin, le grade C, faible niveau de preuve, vaut pour les études de cas témoins, les études comparatives comportant d'importants biais, les études rétrospectives et enfin les séries de cas.

Exemple[modifier | modifier le code]

La conférence de consensus n'est pas non plus une garantie de consensus totalement partagé. Ainsi en 2004, l'Inserm [1] a produit un rapport comparant psychothérapies familiales, cognitivo-comportementales et psychanalytiques brèves[2],[3]. L'expertise utilise la technique de méta-analyses. D'après cette étude - et pour ne garder que les évaluations « avérées » (de grade A pour l'Anaes) :

  • la thérapie psychanalytique fait ses preuves pour ce qui concerne les troubles de la personnalité ;
  • les thérapies familiales pour 5 troubles ;
  • les TCC sont efficaces pour 15 troubles.


Cette étude a été très controversée car jugée partiale dans sa méthode par les psychanalystes qui réfutent la méthodologie d'évaluation inappropriée à leur pratique. Cette étude a, en effet, conclu au mieux à un faible et, le plus souvent, à l'absence de bénéfice de la cure analytique par rapport aux autres thérapies notamment cognitivo-comportementales.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Télécharger une brève synthèse du rapport
  2. Il s'agira, ici, de présenter ce rapport et ses critiques, mais non amendements, décrets liés à ce dernier
  3. Ce rapport fut demandé par la Direction Générale de la Santé, l'Unafam et la FNAPSY