Khiam

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Al-Khiyam
(ar) الخيام
Administration
Pays Drapeau du Liban Liban
Gouvernorat Nabatieh
District Marjayoun
Géographie
Coordonnées 33° 19′ 38″ nord, 35° 36′ 40″ est
Altitude 695 m
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Liban
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Al-Khiyam
Géolocalisation sur la carte : Liban
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Al-Khiyam

Khiam ou Al-Khiyam (arabe: الخيام) est un village situé au sud du Liban, près de la ville de Nabatieh.

Situation

La municipalité se situe à une distance d'environ 100 kilomètres (62.14 mi) de Beyrouth la capitale du pays Liban. Elle s'élève à une altitude de 695 mètres (1)(2280.295 ft - 760.052 yd) du niveau de la mer et s'étend sur une surface de 2219 hectares (22.19 km² - 8.56534 mi²).

Histoire

La prison de Khiam

Construit par les Français pendant le mandat incluant la Syrie, le fort de Khiam est transformé en une base de l'armée libanaise, avant d'être occupé par les Israéliens. Ces derniers le transforment en une prison clandestine et un centre de torture sous le commandement des officiers de l'Armée du Liban Sud[1]. De 1985 à 2000, plusieurs milliers de prisonniers libanais et réfugiés palestiniens, dont des mineurs âgés de 12 à 16 ans, ont été détenus dans la prison sans jugement[2]. L'insistance du CICR a permis en 1995 de visiter les détenus d'une des prisons donnant le plus à l'époque lieu à des maltraitances[3].

Plusieurs associations de défense des droits de l'homme considèrent Israël responsable de l'existence et du fonctionnement de cette prison[4]. L'État d'Israël a toujours nié toute implication[citation nécessaire], en dépit des témoignages d'anciens détenus qui ont pu apercevoir des officiers ou fonctionnaires israéliens dans la prison[5],[6]

En mai 2000, avec le départ précipité de l'armée israélienne et de ses collaborateurs de l'Armée du Liban Sud, les gardiens de la prison ont pris la fuite vers Israël et la population a libéré les 145 derniers prisonniers. Cet épisode n'a d'ailleurs pas entraîné de chasse aux sorcières, les anciens geôliers étant « pardonnés » après s'être volontairement rendus à la mosquée de Khiam sur l'appel des autorités chiites. La prison a aujourd'hui disparu. Il ne reste qu'un tas de gravats laissés par les bombardements israéliens pendant la « guerre de 34 jours » entre Israël et le Liban en 2006[7].

Évènements de 2006

En juillet et , Khiam, fief symbolique et tactique de la milice Hezbollah, a de nouveau connu la violence. Le village a fait à plusieurs reprises l'objet du ciblage de l'aviation et de l'artillerie israélienne en raison des positions Hezbollah qui s'y trouvaient.

Le , après des tirs d'artillerie les jours précédents, une bombe guidée par un chasseur israélien a eu raison des murs du bunker où avaient trouvé refuge les quatre bérets bleus de la « Patrol Base » de Khiam, l'un des quatre postes d'observation des observateurs de l'ONU (United Nations Truce Supervision Organisation). Une controverse s'est développée concernant le ciblage, volontaire ou non, des bérets bleus qui ont sans doute payé la proximité de leur base avec des cibles. Israël a regretté, au cours de l'enquête menée par l'ONU, une « erreur au niveau opérationnel ».

Un mémorial a été élevé à Khiam en mémoire des quatre observateurs (autrichien, canadien, chinois et finlandais).

Établissements scolaires

Établissements scolaires Khiam (2005-2006) Liban (2005-2006)
Nombre d'établissements scolaires 9 2788
Établissements scolaires publics 6 1763
Établissements scolaires privés 3 1025
Élèves scolarisés dans les établissements publics 387 439905
Élèves scolarisés dans les établissements privés 501 471409

Références

  1. Voir par exemple ce reportage de l'émission Zone libre sur Radio Canada.
  2. Marina Da Silva, « Soha Béchara, icône de la résistance », sur Le Monde diplomatique,
  3. « La prison de Khiam », sur secoursrouge.org (consulté le )
  4. Voir par exemple Human Right Watch et Amnesty International.
  5. « La prison de Khiam : Visite sur le lieu d’un crime israélien - Actualités du droit », sur lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr (consulté le )
  6. « Liban : La prison de Khiam : Visite sur le lieu d’un crime israélien - Gilles Devers », sur www.ism-france.org (consulté le )
  7. « Khiam, mémoire perdue au Liban », sur Libération.fr, (consulté le )

Voir aussi

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Liens externes