Humbert de Maroilles

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 10 juin 2021 à 03:55 et modifiée en dernier par Mi Ga (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Saint Humbert de Maroilles.
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de Humbert en l'église de Maroilles
Nom de naissance Humbert ou Chonebertus
Naissance
Mézières-sur-Oise
Décès
Maroilles
Pays de résidence Neustrie

Humbert de Maroilles (Mézières-sur-Oise - Maroilles vers 680) fut le premier abbé de l'abbaye de Maroilles.

Biographie

Humbert naquit au début du VIIe siècle à Mézières-sur-Oise dans une riche famille. D'après la tradition, il aurait été oblat dans un monastère à Laon, et après la mort de ses parents, il retourna administrer son domaine. C'est après une rencontre avec saint Amand qu'il serait revenu à la vie monastique.

Vers 650, l'abbaye de Maroilles fut fondée par Radobert, probablement un maire du palais apparenté aux pippinides, et Humbert en devint le premier abbé. Il effectua en 674 une donation à l'abbaye d'une propriété à Mézières-sur-Oise, et de ses vignobles[1], ce qui fait qu'il est considéré comme cofondateur.

Culte et récits hagiographiques

Relique du crane.

Le culte de « saint Humbert » est attesté de façon sûre à partir de 870 par sa mention dans un acte de Charles le Chauve[2]. Un acte de Louis le Pieux, fils de Charlemagne le qualifiait déjà de « saint » en l’an 818[3], mais ce texte est désormais considéré comme un faux [4].

Au début du IXe siècle ses reliques furent translatées à l'abbaye à l'initiative de Rodinus, abbé à cette époque. Parmi ses vitae , récits hagiographiques de sa vie et ses œuvres, l'une des plus anciennes date des années 1030-1035, époque où l'abbaye fut prise en main par l'évêché de Cambrai. Selon l'historienne Anne-Marie Helvetius, il s'agirait d'une adaptation d'une version plus ancienne, de l'époque où l'abbaye était encore gérée par un collège de chanoines[5]. Ces deux récits relatent les mêmes hauts faits avec des variantes en fonction de ce que cherchent à prouver leurs auteurs.

La rencontre avec saint Amand et le voyage à Rome

Le cerf de saint Humbert

Blason des "villages de Saint-Humbert".

Mort et succession

Sources

  • Maroilles :la terre de Monsieur Saint Hubert, (lire en ligne)
  • Réécriture hagiographique et réforme monastique: les premières Vitae de saint Humbert de Maroilles (Xe-XIe siècles) Article de Anne-Marie Helvetius, 2003, lire en ligne Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • J.-M. Duvosquel: La "vita" de Saint Humbert: premier abbé de Maroilles (1972)

Références

  1. Hans Van Werveke, « Comment les établissements religieux belges se procuraient-ils du vin au haut moyen âge? », Revue belge de philologie et d'histoire, no Tome 2 fasc. 4,‎ , p. 643-662 (lire en ligne, consulté le )
  2. Anne-Marie Helvetius, Réécriture hagiographique et réforme monastique : les premières Vitae de saint Humbert de Maroilles (Xe-XIe siècles), p. 200
  3. Les Petits Bollandistes, « La vie des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament : Saint-Humbert de Maroilles », t. III, Typographie des Célestins à Bar-le-Duc, Paris, 1876, pp . 640-641.
  4. Kaiser R., « recension du livre de Jean-Marie Duvosquel La charte de saint Humbert pour l'abbaye de Maroilles, en Hainaut (18 mars 674) », Revue du Nord, no tome 54, n°212,‎ , p. 120-121 (lire en ligne)
  5. Anne-Marie Helvetius, Réécriture hagiographique et réforme monastique : les premières Vitae de saint Humbert de Maroilles (Xe-XIe siècles), p. 202-204