Domenico Consolini

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Domenico Consolini
Image illustrative de l’article Domenico Consolini
Biographie
Naissance
Senigallia (Italie)
Décès (à 78 ans)
Rome
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Pie IX
Titre cardinalice Cardinal-diacre
de Santa Maria in Domnica
Évêque de l'Église catholique
Dernier titre ou fonction Rapporteur de la Sacrée Congrégation du bon gouvernement
Premier assistant au Tribunal suprême de la Signature apostolique
Légat apostolique à Camerino
Légat apostolique à Fermo
Camerlingue de la Sainte Église romaine

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Domenico Consolini, né le à Senigallia, dans la province d'Ancône dans les Marches et mort le à Rome, était un cardinal italien du XIXe siècle.

Biographie

Jeunesse

Domenico Consolini était le petit-fils du marquis Tommaso Consolini, vice-consul de France à Senigallia, et le quatrième enfant de Pietro Consolini et d'Angela Grapelli. Le lendemain de sa naissance il fut baptisé du nom de Domenico Antonio Luigi Pacifico Nicola et Baldassarre Consolini. Son grand-père était un ami personnel du comte Mastaï, père du futur pape Pie IX. Ces deux nobles avaient la même attitude à l'égard de leurs fils, qui consistait à ne pas les empêcher de suivre une carrière religieuse.

Domenico, de quatorze ans plus jeune que Giovanni Maria Mastaï Ferreti (le futur Pie IX) commença ses études à Senigallia. Par la suite il étudia à l'Académie des nobles ecclésiastiques de Rome. En 1842, son père, Pietro, fut nommé marquis de Senigallia par le pape Grégoire XVI.

Cardinal

Domenico Consolini vécut l'âge d'or du clergé de Senigallia et sa carrière dans l'Église fut fulgurante : il occupa plusieurs postes importants dans la hiérarchie catholique et l'élection de son compatriote Pie IX lui en procura de nouveaux. Il fut créé cardinal avec le titre de cardinal-diacre de Santa Maria in Domnica lors du consistoire du .

Homme voué à la culture, il rassembla une riche bibliothèque dont il fit don à la commune de Senigallia. Les troubles politiques marquèrent sa vie : son frère, Paolo, fut assassiné le , par des partisans de l'unité italienne opposés au pouvoir temporel du pape. Ces persécutions amenèrent ses autres frères à quitter Senigallia et à vivre à différents endroits, parmi eux le marquis Consolini Sabatino, s'installa dans la banlieue de Terni, aujourd'hui Cesi di Terni, où il épousa Agata Speranza qui lui donna cinq enfants.

N’ayant jamais été consacré évêque, ni même ordonné prêtre, il appartenait à cette « catégorie étrange de cardinaux qui ne disaient pas la messe mais écoutaient chaque matin celle de leur secrétaire »[1]. Le , il a commencé comme un prélat domestique de Sa Sainteté sa carrière à la Curie.Domenico Consolini fut sacré évêque le, entrant dans l'histoire de l'Église comme le dernier catholique qui fût arrivé à l'épiscopat sans avoir auparavant reçu l'ordination. Il occupa, entre autres, les postes suivants : Rapporteur de la Sacrée Congrégation du bon gouvernement (it) en 1833 et 1834 ; premier assistant au Tribunal suprême de la Signature apostolique en 1834 ; légat apostolique à Camerino, de 1835 à 1837 ; légat apostolique à Fermo, de 1838 à 1842 ; auditeur au Tribunal de justice de la signature apostolique, de 1843 à 1847 ; auditeur apostolique à Pérouse à la fin de 1846, vice-président du Conseil d'État, de 1851 à 1866, préfet de l'économie de la Sacrée Congrégation pour la propagation de la foi et de la Chambre apostolique des biens en déshérence, le  ; archichancelier de l'Université romaine à Rome ; camerlingue de la Sainte Église romaine, du jusqu'à sa mort survenue le .

Après une veillée dans l'église Saint-Eustache son corps fut enterré provisoirement au cimetière Campo Verano à Rome. Plus tard, ses restes furent transférés au « Cimiterio delle Grazie di Senigallia », par la comtesse Marcolini Salustri, fille de la marquise Teresa Consolini in Solustri. Sur sa tombe on peut lire l'inscription suivante: "DOMENICO CONSOLINI - CARDINAL - CAMERLENGO DI S.R.C."

Notes et références

  1. S. Negro, Seconda Roma, p. 188, cité par François Jankowiak, La Curie romaine de Pie IX à Pie X, Publications de l’École française de Rome, 2007, p. 321

Bibliographie

  • Ritzler, Remigium e Pirminum Sefrin, Cardinali Defunti. La Gerarchia Cattolica e la famiglia pontificia per l´anno 1903. Citá del Vaticano: Tipografia poliglota vaticana, 1903, page 180.
  • Hierarquia Catholica Medii et Recientoris Aevi, Volumen VIII (1846-1903).
  • Patavii : Typis et Sumptibus Domus Editorialis « Il Messagero di S. Antonio » apud Basilicam S. Antonii, 1979, pages 17 et 122-123.
  • Mos. A. Mencucci, Senigallia e la sua Diocesi, Fano, 1994.

Voir aussi

Articles connexes

Sources