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Joseph Kèkè

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Joseph Kèkè
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Fonction
Député
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
Nom dans la langue maternelle
Joseph Adjignon KèkèVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Joseph Adjignon Kêkê ( - ) était un homme politique béninois.

Biographie

Joseph Adjignon Kêkê est officiellement né le à Avrankou, en pays Torri[1], non loin de Porto-Novo. Il est le quatrième fils du chef de canton et propriétaire terrien Kêkê Adjignon Alokou.

A l'école primaire, il a pour instituteur, entre autres, Salomon Biokou, futur premier vice-président de l'Assemblée nationale. Après des études à Victor Ballot, futur lycée Béhanzin, à Porto-Novo, il est admis au lycée Faidherbe de Saint-Louis au Sénégal. Brillant élève, il est recommandé par le proviseur du lycée Faidherbe au proviseur du lycée Henri IV de Paris. Il y entre en terminale et obtient un baccalauréat de mathématiques élémentaires, avec mention très bien.

Joseph Adjignon Kêkê s'inscrit à la Sorbonne et y suit des études de droit (diplôme de maîtrise et certificat d'aptitude à la profession d'avocat). Parallèlement il devient ingénieur en techniques agricoles. Pendant ses études, il est président de l'Association des Etudiants Dahoméens de France et fonde une société de production de films, le Consortium Parisien de Production Cinématographique. Il produit deux films : Les Petites Filles Modèles et Victoire sur l'Atlantique.

La période pré-indépendances le conduit à retourner au Dahomey dès 1956, il devient rapidement le premier lieutenant de Sourou Migan Apithy. Élu député, en 1959, représentant du Parti Républicain Dahoméen, il est vice-président du parti jusqu'en 1960. Nommé Garde des Sceaux et ministre de la Justice dans le premier gouvernement d'Hubert Maga, il en est le benjamin, avec Bertin Borna.

Exerçant ses fonctions de novembre 1960 à 1963. Il est déposé en tant que ministre lors du coup d'État de 1963[2]. À la suite de la création du Conseil présidentiel en 1970, Hubert Maga nomme Joseph Adjignon Kêkê ministre de l'Économie et du Plan. Il devient alors Gouverneur de la Banque Mondiale. Il est démis de ses fonctions, en 1973, à la suite du coup d'État[3].de Mathieu Kérékou et mis en prison, à l’instar de tous les prisonniers politiques fait sous le joug de Kérékou.

Décidant de ne pas fuir, il en sortira près d'un an plus tard.

En , il joue un rôle de premier plan lors de la transition vers un régime civil durant la Conférence des Forces Vives de la Nation. Il est ensuite Vice-président du Haut Conseil de la République, et Garde des Sceaux.

Joseph Adjignon Kêkê devient député à l’Assemblée Nationale, puis président fondateur du Parti du Rassemblement National pour la Démocratie RND.

Joseph Adjignon Kêkê exerce en tant qu'avocat à Cotonou pendant plus de cinquante ans. Il est élu bâtonnier du barreau de Cotonou à deux reprises.

Indépendantiste, démocrate convaincu, juriste éminent, profond connaisseur de la culture du pays Torri, Joseph Adjignon Kêkê est décédé le , à l'âge présumé de 97 ans. Le président de la République, Patrice Talon, le Président de l'Assemblée nationale, Adrien Houngbédji, le ministre de la Justice, Joseph Djogbénou, (entre autres éminentes personnalités) ont assisté à la messe de funérailles à Avrankou où il est enterré, dans l'enceinte de la grande concession familiale où repose également son Père.

Décorations

Notes et références

  1. Houngnikpo & Decalo 2013, p. 222.
  2. Houngnikpo & Decalo 2013, p. 223.
  3. Ronen 1975, p. 220.
  4. « Décret n° 1967-294 portant inscription au tableau de concours d'admission et de promotion, à titre civil, dans l'ordre national du Dahomey », sur Présidence de la République du Bénin, (consulté le ).